Georges Michel (peintre)

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Georges Michel
Naissance
Décès
(à 80 ans)
Paris
Période d'activité
Nom de naissance
Georges Bernard Michel
Nationalité
Activités
Autres activités
Maître
Influencé par
L'Orage, musée des beaux-arts de Strasbourg.

Georges Michel[1], né à Paris[2] le , mort dans la même ville le , est un peintre paysagiste français.

Biographie

Fils d'un employé des Halles de Paris, Georges Michel, sous la protection du fermier général de Chalue, étudie la peinture auprès du peintre d'histoire Leduc de l'Académie de Saint-Luc . Il est l'élève de Carle Vernet[3], puis devient ensuite celui de Nicolas-Antoine Taunay et commence à gagner sa vie en enseignant le dessin. Il expose au Salon de 1796 à 1814.

En 1879, il se marie et a cinq enfants[3] En 1783, il est au régiment de hussards de Bercheny[4]. En 1789, il suit en Allemagne Antoine-Louis-Marie de Gramont, duc de Guiche, et fait la connaissance de Lebrun qui va lui permettre de gagner sa vie. Car c'est par le truchement du mari d'Élisabeth Vigée Le Brun, marchand de tableaux réputé, qu'il va travailler comme restaurateur et copiste de paysages hollandais, tout en produisant un œuvre personnel qui l'institue comme un des premiers peintres de Montmartre. Il aurait travaillé pour Jacques François Joseph Swebach-Desfontaines et Jean-Louis de Marne[5].

Georges Michel épouse Anne-Marie Claudier-Vallier en secondes noces.

Il consacre l'essentiel de son art à représenter les paysages encore ruraux et les moulins de la Butte Montmartre ainsi que leurs environs, dans une manière influencée à la fois par les maîtres hollandais du paysage (Jacob van Ruisdael (1628/29-1682), Meindert Hobbema (1638-1709), Jacob Huysmans (1633-1696), et Rembrandt (1606-1669)), et par le romantisme, comme le souligne Théophile Thoré-Burger (1907-1869), son premier biographe, qui le compare dans Le Constitutionnel sous le titre « Histoire de Michel, peintre excentrique », à ces trois grands premiers peintres hollandais du XVIIe siècle. C'est à partir de 1810, avec la générosité du baron d'Ivry, qu'il commence à être soulagé des soucis matériels.

Griffonnant ses dessins sur le motif en y insérant des figures en mouvement, il constitue un précurseur de l'École de Barbizon. C'est en forêt de Fontainebleau avec Lazare Bruandet (1755-1804), ou encore à Romainville qu'il puise son inspiration, ainsi que dans la Plaine Saint-Denis et Saint-Ouen, et à Montmartre.

Son œuvre est divisé en trois périodes : la première sous l'influence de son maître et ses proches contemporains, la seconde influencée par les maîtres hollandais et la troisième où sa technique devient plus libre et rapide. Il pratique également l'aquarelle. À partir de 1821 jusqu'à sa mort, il n'expose plus volontairement, mais continue de peindre régulièrement.

Souffrant de paralysie[6], Georges Michel meurt le à Paris, où il est inhumé au cimetière du Montparnasse. En 1848, le directeur de l'École des beaux-arts de Paris, Charles Blanc, et Paul Lacroix (1806-1884) lancent une souscription publique en faveur de la veuve de l'artiste[7] et rendent un hommage à ce peintre en le nommant le « Ruisdael français »[8].

Collections publiques

Paysage au moulin, Londres, Victoria and Albert Museum.
En France
Ailleurs

Expositions

  • 1847, Paris, boulevard Bonne-Nouvelle
  • 1861, Paris, exposition boulevard des Italiens, sept tableaux
  • 1927, Paris, Galerie Charpentier, cent treize peintures, dessins et aquarelles exposées en hommage posthume
  • 1938, Paris, Galerie Guy Stein, 2 rue de la Boétie, « Rétrospective Georges Michel »
  • Du 19 juin au 20 octobre 2010, musée des beaux-arts de Lyon, « Un siècle de paysages, le choix d'un amateur », huit œuvres de Georges Michel

Bibliographie

  • Dictionnaire Bénézit
  • Encyclopédie Larousse
  • Alfred Sensier, Étude sur Georges Michel, Paris, Alphonse Lemerre, 1873
  • Léo Larguier, Georges Michel (1763-1843), Paris, Delpeuch, collection Les petits maîtres français, 1927
  • Pierre Miquel, Le Paysage français au XIXe siècle, Collection « L’école de la Nature », Tomes I, II, III, Éditions de la Martinelle, Maurs-La-Jolie, 1975
  • André Roussard, Dictionnaire des peintres de Montmartre, éditions Roussard, Paris, 1999
  • Collectif, Un siècle de paysages, les choix d'un amateur, éditions Hazan, Paris, Musée des beaux-arts de Lyon, 2010, 168.p. (ISBN 9782754104968)
  • Guillaume Robin, Les Peintres oubliés, du Quattrocento à l'ère moderne, Collection Vision d'Art, Édition Ovadia, Paris, 2013

Archives

  • Robert Lebel, Georges Michel et les débuts du paysage moderne, thèse de l'École du Louvre, année 1928-1929, inédit.

Notes et références

  1. Né « Georges Bernard Michel », surnommé « Michel de Montmartre ».
  2. Paroisse Saint-Laurent.
  3. a et b Collectif, Un siècle de paysages, les choix d'un amateur, musée des beaux-arts de Lyon, Paris, éditions Hazan, 2010, 168.p.
  4. Biographie du peintre par le musée Léon-Dierx.[source insuffisante]
  5. Notice biographique de l'artiste par le musée du Domaine de Sceaux, propriétaire de trois tableaux de l'artiste.[source insuffisante]
  6. André Roussard, Dictionnaire des peintres de Montmartre, Paris, 1999.
  7. Sa seconde épouse.
  8. Lettre de Paul Lacroix et Charles Blanc, au rédacteur du Journal des débats, 1848.
  9. « Aux environs de Montmartre », notice no 000PE001995, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  10. « Intérieur de forêt, ou Arbre coupé en travers d'une route de forêt », notice no 000PE001996, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  11. « Moulin à Montmartre, avant l'orage », notice no 000PE001994, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  12. « L'Orage sur la vallée de la Seine », notice no 000PE028230, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  13. « La Plaine », notice no 000PE028228, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  14. « Le Moulin », notice no 000PE028229, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  15. « Le Moulin d'Argenteuil », notice no 00980001840, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  16. « Le Moulin de Montmartre », notice sur metmuseum.org

Liens externes

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