Georges Michel (peintre)

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Georges Michel
Georges Michel et son fils, par Jean-Louis Degault (1797)
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Georges Bernard Michel
Nationalité
Activité
Période d'activité
Autres informations
Maître
Genre artistique
Influencé par
L'Orage, musée des beaux-arts de Strasbourg.

Georges Bernard Michel né à Paris[1] le et mort dans la même ville le est un peintre paysagiste français.

Il fut surnommé « le Ruysdael de Montmartre »[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un employé des Halles de Paris, Georges Michel, étudie la peinture auprès du peintre d'histoire Leduc de l'Académie de Saint-Luc grâce à la protection du fermier général de Chalue. Il est l'élève de Carle Vernet[3], puis devient ensuite celui de Nicolas Antoine Taunay et commence à gagner sa vie en enseignant le dessin.

En 1783, il est cavalier dans le régiment de hussards de Bercheny[4]. En 1789, il suit en Allemagne Antoine-Louis-Marie de Gramont, duc de Guiche, et fait la connaissance de Jean-Baptiste-Pierre Lebrun qui va lui permettre de gagner sa vie. C'est en effet par le truchement du mari d'Élisabeth Vigée Le Brun, marchand de tableaux réputé, qu'il va travailler comme restaurateur et copiste de paysages hollandais, tout en produisant un œuvre personnel qui l'institue comme un des premiers peintres de Montmartre. Il aurait travaillé pour Jacques François Joseph Swebach-Desfontaines et Jean-Louis de Marne[5].

En 1789, il se marie et a cinq enfants[3]. Georges Michel épouse en secondes noces Anne-Marie Claudier-Vallier. Puis il s'unit en troisièmes noces à celle qui sera sa veuve et gardera l'atelier de la rue Bréda[6].

Il commence à être soulagé des soucis matériels à partir de 1810 en bénéficiant de la générosité du baron d'Ivry.

Il expose ses œuvres au Salon de 1796 à 1814.

Frappé de paralysie[7], Georges Michel meurt le à Paris, où il est inhumé au cimetière du Montparnasse. En 1848, le directeur de l'École des beaux-arts de Paris, Charles Blanc, et Paul Lacroix (1806-1884) lancent une souscription publique en faveur de la veuve de l'artiste[8] et rendent un hommage à ce peintre en le surnommant le « Ruisdael français »[9].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Georges Michel consacre l'essentiel de son art à représenter les paysages encore ruraux et les moulins de la Butte Montmartre ainsi que leurs environs, dans une manière influencée à la fois par les maîtres hollandais du paysage (Jacob van Ruisdael (1628/1629-1682), Meindert Hobbema (1638-1709), Jacob Huysmans (en) (1633-1696) et Rembrandt (1606-1669)), et par le romantisme, comme le souligne Théophile Thoré-Bürger (1807-1869), son premier biographe, qui le compare dans Le Constitutionnel sous le titre « Histoire de Michel, peintre excentrique », à ces trois grands premiers peintres hollandais du XVIIe siècle.

Griffonnant ses dessins sur le motif en y insérant des figures en mouvement, il est un précurseur de l'École de Barbizon. Il puise son inspiration en forêt de Fontainebleau avec Lazare Bruandet (1755-1804), ou encore à Romainville, ainsi que dans la Plaine Saint-Denis, à Saint-Ouen et à Montmartre.

Son œuvre est divisée en trois périodes : la première sous l'influence de son maître et ses proches contemporains, la deuxième influencée par les maîtres hollandais, et la troisième où sa technique devient plus libre et rapide. Il pratique également l'aquarelle. À partir de 1821, il cesse volontairement d'exposer ses œuvres, mais continue à peindre régulièrement jusqu'à sa mort.

Paysage au moulin, Londres, Victoria and Albert Museum.
Dates non documentées


A documenter

Expositions[modifier | modifier le code]

  • 1847, Paris, boulevard Bonne-Nouvelle.
  • 1861, Paris, exposition boulevard des Italiens, sept tableaux.
  • 1927, Paris, galerie Charpentier, 113 peintures, dessins et aquarelles exposées en hommage posthume.
  • 1938, Paris, galerie Guy Stein, 2, rue de la Boétie, « Rétrospective Georges Michel ».
  • Du au , musée des Beaux-Arts de Lyon, « Un siècle de paysages, le choix d'un amateur », huit œuvres de Georges Michel.
  • Du au , monastère de Brou, puis fin janvier à la Fondation Custodia à Paris : « Georges Michel, le paysage sublime », 58 œuvres[32].
  • Du au , Le paysage sublime : Georges Michel, Paris, Fondation Custodia[33].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Paroisse Saint-Laurent.
  2. Vivien Hamilton, Millet à Matisse, XIXe et XXe siècle, peinture française du Kelvingrove Gallery à Glasgow, éd. Kelvingrove Museum and Art Gallery, Yale University Press, 2002, 215 p. (ISBN 0300097808).
  3. a et b Collectif, Un siècle de paysages, les choix d'un amateur, musée des Beaux-Arts de Lyon, Paris, Éditions Hazan, 2010, 168 p.
  4. Biographie du peintre par le musée Léon-Dierx.[source insuffisante]
  5. Notice biographique de l'artiste par le musée du Domaine de Sceaux, propriétaire de trois tableaux de l'artiste.[source insuffisante]
  6. André Roussard, Dictionnaire des peintres de Montmartre, Éditions Roussard, Paris, 1999, p. 419.
  7. André Roussard, Dictionnaire des peintres de Montmartre, Paris, 1999.
  8. Sa seconde épouse.
  9. Lettre de Paul Lacroix et Charles Blanc, au rédacteur du Journal des débats, 1848.
  10. (en) « Paysage avec moulins, Sheffield », sur Art UK (consulté le )
  11. « Chaumière à la lisière d'un bois, MICHEL », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le )
  12. « L'Orage », sur Musée de Nantes (consulté le )
  13. « Trois moulins », sur Collection Mesdag (consulté le )
  14. « Le Moulin de Montmartre », notice sur metmuseum.org.
  15. « Paysage, Rennes », sur Base Joconde (consulté le )
  16. « Moulin d'Argenteuil, Pau », sur Base Joconde (consulté le )
  17. « L'Orage », sur Musée de Strasbourg (consulté le )
  18. (en) « Paysage avec fermes, Glasgow », sur Kelvingrove Art Gallery (consulté le )
  19. « Route en pleine campagne », sur Musée André Malraux (consulté le )
  20. « La Plaine Saint Denis », sur Musée Léon Dierx (consulté le )
  21. « Aux environs de Montmartre », notice no 000PE001995, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  22. « Paysage, Lille », sur Base Joconde (consulté le )
  23. « Moulin à Montmartre, Louvre », sur Base Joconde (consulté le )
  24. « Intérieur de forêt », sur Base Joconde (consulté le )
  25. « Paysage, Bordeaux », sur Base Joconde (consulté le )
  26. « Moulin, Valenciennes », sur Base Joconde (consulté le )
  27. « Paysage, Chambery », sur Base Joconde (consulté le )
  28. « Paysage, La Fère », sur Musée Jeanne d'Aboville (consulté le )
  29. « Vue de Meaux », sur Musée de Cardiff (consulté le )
  30. (en) « Paysage, Manchester », sur Manchester Art Gallery (consulté le )
  31. (en) « Paysage avec des pêcheurs », sur Art UK (consulté le )
  32. « Bourg-en-Bresse: et Georges Michel inspira Van Gogh... », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  33. Fondation Custodia / Collection Frits Lugt, « Le paysage sublime : Georges Michel. Du 27 Janvier au 28 avril 2018 », sur Fondation Custodia, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Dictionnaire Bénézit.
  • Encyclopédie Larousse.
  • Alfred Sensier, Étude sur Georges Michel, Paris, Alphonse Lemerre, 1873.
  • Léo Larguier, Georges Michel (1763-1843), Paris, Delpeuch, collection Les petits maîtres français, 1927.
  • Pierre Miquel, Le Paysage français au XIXe siècle, Collection « L’école de la Nature », Tomes I, II, III, Maurs-La-Jolie, Éditions de la Martinelle, 1975.
  • André Roussard, Dictionnaire des peintres de Montmartre, Paris, Éditions Roussard, 1999.
  • Collectif, Un siècle de paysages, les choix d'un amateur, Paris, Éditions Hazan, Musée des Beaux-Arts de Lyon, 2010, 168 p. (ISBN 9782754104968).
  • Guillaume Robin, Les Peintres oubliés, du Quattrocento à l'ère moderne, Paris, Éditions Ovadia, Collection « Vision d'Art », 2013.
  • André Billy, Les beaux jours de Barbizon, Paris, Éditions du pavois, 1847.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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