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Famille Roland-Gosselin

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Famille Roland-Gosselin
Période XVIe siècle au XXIe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau de la Normandie Normandie
Demeures Château de la Petite Roseraie
Château de Bois-Préau
Villa Mendichka
Château de Montsoult
Vougné
Villa Béthanie
Château de Pépinville
Fonctions ecclésiastiques Archevêque
Évêque
Vicaire capitulaire
Chanoine
Assistant au trône pontifical
Professeurs de l'Institut Catholique de Paris
Récompenses civiles Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand
Ordre national de la Légion d'honneur

La famille Roland-Gosselin est une famille subsistante de l'ancienne bourgeoisie française, originaire de normandie installée au XVIIIe siècle à Paris et qui compte parmi ses membres des agents de change, des ecclésiastiques dont un évêque, mais aussi un botaniste qui fut élève à l'école polytechnique et d'autres personnalités.

Histoire

Les Gosselin à Rouen au XVIe siècle

Rue Saint Romain, berceau de la famille Gosselin.

La famille Roland-Gosselin est issue des Gosselin, vieille famille de Rouen remontant jusqu'au XVIe siècle. Alain Gosselin (1545-1630), bourgeois de Rouen, était marchand « chincher » c'est-à-dire qu'il faisait partie de la corporation des « vendeurs ou acheteurs de robes, vieux linges, pelleterie et cuirien » dont les premiers statuts étaient antérieurs au XIIIe siècle. Alain Gosselin avait épousé Marie Louys et appartenait à la paroisse Saint Amand de Rouen. Son petit-fils, Johachim Gosselin (1596-1650), lui aussi marchand chincher était dit honorable homme et son épouse Anne Mirault, honnête femme. Un autre Gosselin, Jacques (1664-1728) vient se fixer à l'ombre de la cathédrale, rue Saint-Romain au logis du Grédel, maison que gardera la famille pendant plusieurs siècles. Les Gosselin, négociants chevronnés, se voient souvent confier le poste de trésorier du conseil de fabrique de la paroisse Saint Nicolas.[réf. nécessaire]

Les Gosselin à Paris au XVIIIe siècle

C’est sous la Révolution française que les Gosselin vinrent se fixer à Paris en la personne de Jean-Baptiste Gosselin, négociant ayant épousé Marie Louise Augustine de Sinçay, fille de Louis-Alexandre de Sinçay avocat au parlement et procureur au châtelet de Paris. Leur troisième fils Alphonse Gosselin relèvera le nom de sa mère et se fera appeler Alphonse Gosselin de Sinçay, officier d’artillerie sous Napoléon Ier, il mourut à Wagram sans descendance. Son frère aîné Alexandre Roland-Gosselin devient agent de change à la bourse de Paris et est élu adjoint au syndic des agents de change. Alexandre était connu dans les affaires sous le nom de Roland Gosselin. En France, le statut d'agent de change remontait à 1802 au tout début de l'histoire boursière ; il assurait aux titulaires la qualité d'officiers ministériels, un numerus clausus comparable à celui des notaires ou des huissiers, et le monopole des transactions de bourse. Ce numerus clausus est durci par l'ordonnance du , qui ramène le nombre de charges de 100 à 60, cessibles et cautionnées à au moins 125 000 francs contre 60 000 avant. Il acquiert le château de la Petite Roseraie à Chatenay-Malabry et fait agrandir le parc, rachetant les terres et propriétés avoisinantes, n’hésitant pas en 1853 à démolir la maison Arouet, maison natale de Voltaire.[réf. nécessaire]

Les Roland-Gosselin depuis 1833

Son frère Benjamin-Eugène Gosselin reçoit du roi Louis-Philippe Ier une ordonnance de 1833 l’autorisant à faire précéder son nom de celui de « Roland » et de s’appeler à l’avenir « Roland-Gosselin ». Son fils Louis Roland-Gosselin (1826-1907) devient lui aussi agent de change et adjoint au syndic par ordonnance de l’empereur Napoléon III. Il fonde la charge Roland-Gosselin qui reste dans la famille jusqu’à la disparition de la profession d’agent de change. Le monopole d’agent de change a disparu au terme de la réforme de 1989. Le statut d'agent de change a disparu alors, pour être remplacé par celui de société de bourse. Très peu d'entreprises indépendantes subsistent aujourd'hui parmi les anciennes charges d'agents de change. Louis avait une fortune considérable, considérée par Annie-Lacroix Riz comme l'une des plus grandes de France[1]. Le fils aîné de Louis, Eugène Roland-Gosselin, agent de change lui aussi, fit construire la villa Mendichka à Urrugne, dans les Pyrénées-Atlantiques. Il perdit sa femme, née Marie Hoskier, ainsi que sa belle-mère Élise Hoskier née Weyer (épouse du consul général du Danemark à Paris, Émile Hoskier) en 1897 dans l’incendie du Bazar de la charité. La catastrophe coûta la vie à plus de cent-vingt personnes, la plupart étant des femmes charitables issues de la haute société parisienne.[réf. nécessaire]

Louis Roland-Gosselin, né le à Paris et mort le dans la même ville[2] est le fils de Benjamin Eugène Roland-Gosselin (1791-1869), associé et fondé de pouvoir de son frère l'agent de change Alexandre Roland-Gosselin. Membre du Cercle des chemins de fer[2], il est nommé agent de change le par décret de l’empereur Napoléon III et agréé comme agent de change de la Banque de France, des compagnies de chemin de fer, des compagnies d’assurance et des représentants de la haute Banque : Mallet, Vernes, Hottinguer, etc. En 1861, il devient membre de la chambre syndicale des agents de change de Paris et appelé dix-sept fois y siéger comme adjoint au syndic[2]. L’Église catholique et ses congrégations constituent une part importante de sa clientèle. Pour ce motif, Le Charivari, journal satirique de l’époque écrivait en 1861 : « la clergé a son agent de change préféré qui est l’honorable M. Roland-Gosselin qu’on nomme parfois en bourse Fra Roland ou l’Abbé Gosselin à cause de sa spécialité. » Louis Roland-Gosselin aide financièrement à l’édification de dix-sept églises à Paris, dont la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. Le pape Léon XIII propose, à la suite d’un don important au denier de Saint-Pierre, de lui remettre le titre de comte palatin du Latran, qu’il décline. Il est fait commandeur de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand. Il est nommé chevalier de l'ordre de la Légion d’honneur le [2]. Marié en 1848 à Adeline Sophie Masse (1828-1889)[3]), ils ont eu treize enfants, parmi lesquels Eugène (1854-1919), qui lui succède, et François qui succédera à son aîné.

Généalogie

Descendance de Jean Baptiste Gosselin

Les descendants notoires de Jean Baptiste Gosselin se relient de la façon suivante :

Autres personnalités de la famille Roland-Gosselin

Galerie

Églises et bâtiments sociaux-médicaux financés par la famille Roland-Gosselin

Notre Dame de France à Jérusalem

La construction de plusieurs édifices religieux a été financée par des membres de la famille :

Hommages

Tillandsia roland-gosselinii

Une plante porte le nom de la famille, en mémoire du botaniste Robert Roland-Gosselin : la Tillandsia roland-gosselinii

Une rue de Châtenay-Malabry porte le nom de Roland Gosselin en mémoire d'Alexandre Roland Gosselin, propriétaire du château de la Petite Roseraie à Châtenay-Malabry.

Après la mort de Mme Eugène Roland-Gosselin et de sa mère Mme Hoskier dans l'incendie du Bazar de la Charité (le ), une plaque commémorative est posée, dans l'église Notre-Dame-des-arts, à Pont-de-l'Arche (Eure), et l'église Notre-Dame de Consolation à Paris est édifiée.

Voir aussi

Bibliographie

  • Augustin Hamon, Les maîtres de la France, volume 3, Paris, 1938.
  • André Delavenne, Recueil généalogique de la bourgeoisie ancienne, Paris, 1954
  • Joseph Valynseele, Les Maréchaux de Napoléon III : leur famille et leur descendance, Paris, 1980.
  • Pierre Nicolas, Jacques-Régis du Cray, Martyrologe du Bazar de la charité : les victimes de l'incendie du 4 mai 1897 et leurs familles : dictionnaire prosopographique, 2000.
  • Philippe Barbet, Les Roland-Gosselin : cinq siècles de souvenirs, 2003.

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

  1. Gilles Richard, La recomposition des droites: en France à la Libération, 1944-1948, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , p. 116
  2. a b c et d « Roland-Gosselin »[réf. à confirmer].
  3. Société d'études de la province de Cambrai, Mémoires, (lire en ligne)
  4. Thérèse Lenôtre, Notes et souvenirs, 1940.
  5. Les chantiers du Cardinal, « ALFORTVILLE : DES ARDOISES NEUVES SUR LE TOIT DE NOTRE-DAME » (consulté le )