Concerto pour basson de Weber

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Concerto pour basson
op. 75 (J. 127)
Image illustrative de l’article Concerto pour basson de Weber
Page de titre d'une copie manuscrite du Concerto.

Genre Concerto
Nb. de mouvements 3
Musique Carl Maria von Weber
Effectif Basson et orchestre symphonique
Durée approximative 18 minutes
Dates de composition
Dédicataire Georg Friedrich Brandt
Création
Munich

Le Concerto pour basson en fa majeur, op. 75 (J. 127), est un concerto pour basson et orchestre de Carl Maria von Weber composé en 1811 à l'intention du bassoniste Georg Friedrich Brandt, dédicataire de l’œuvre.

Composition et création[modifier | modifier le code]

Début 1811, Carl Maria von Weber est en tournée à Munich, où il compose le Concertino pour clarinette pour le clarinettiste Bärmann. Devant le succès rencontré, deux concertos supplémentaires pour clarinette sont commandés par le roi de Bavière Maximilien Ier, et d'autres musiciens de l'orchestre de la Cour de Munich s'emploient à convaincre Weber d'écrire à leur intention. Seul le bassoniste Georg Friedrich Brandt y parvient. La partition, dédiée au musicien, est composée entre le 14 et le 27 novembre 1811[1],[2].

La création est donnée à Munich le . Brandt jouera régulièrement la pièce, en 1812 à Vienne, en 1813 à Prague, en 1817 à Ludwigslust, notamment[3],[1].

L’œuvre connaît une révision en 1822 par Weber lui-même : allongement des principaux tutti orchestraux dans le premier mouvement, quelques modifications de la partie soliste, ajout d'indications expressives et dynamiques, réécriture de certains passages de cordes dans l'accompagnement. C'est cette version qui est publiée l'année suivante par A. M. Schlesinger à Berlin[4],[5].

Structure[modifier | modifier le code]

L'œuvre, d'une durée moyenne d'exécution de dix-sept, dix-huit minutes environ[6], est constituée de trois mouvements :

  1. Allegro ma non troppo à quatre temps, noté , de tonalité principale fa majeur, qui présente « des contrastes saisissants entre son premier thème martial, son second thème mélodique et les passages obligés d'une œuvre de bravoure[4] » ;
  2. Adagio à
    , en si bémol majeur, qui « évoque d'une manière touchante le monde romantique d'opéras tels que le Freischütz ou Euryanthe[4] » ;
  3. RondoAllegro à
    en fa majeur, « rondo final plein d'esprit et brillant [qui] conduit cette œuvre originale à sa conclusion[4] ».

Le Concerto porte le numéro d'opus 75 et, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par Friedrich Wilhelm Jähns, la référence J. 127[7].

Instrumentation[modifier | modifier le code]

L'œuvre est composée pour un basson soliste accompagné par un orchestre symphonique[7] :

Instrumentation du Concerto pour basson
Bois
2 flûtes, 2 hautbois, 2 bassons
Cuivres
2 cors, 2 trompettes
Percussions
2 timbales
Cordes
Premiers violons, seconds violons,
altos, violoncelles, contrebasses

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

Monographies[modifier | modifier le code]

Notes discographiques[modifier | modifier le code]

  • (en + de + fr) Jean-Pascal Vachon, « Weber », p. 19-23, Bis BIS-SACD-1620, 2008.
  • (en + de + fr + it) William Waterhouse (trad. Anne Jardin), « Des œuvres pour basson de Hummel et Weber », p. 10-13, Philips 432 081-2, 1990.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Waterhouse 1990, p. 11.
  2. Vachon 2008, p. 21.
  3. Vachon 2008, p. 22.
  4. a b c et d Waterhouse 1990, p. 12.
  5. Vachon 2008, p. 23.
  6. (en) James Reel, « Bassoon Concerto in F major, J. | Details », sur AllMusic
  7. a et b Friedrich Wilhelm Jähns, Carl Maria von Weber in seinen Werken, Berlin, Schlesinger, (lire en ligne), p. 150

Liens externes[modifier | modifier le code]