Sonates pour violon et piano-forte de Weber

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Six sonates progressives
pour violon et piano-forte
op. 10b / J. 99 à 104
page de titre en couleurs
Page de titre de l'édition Peters

Genre Sonate
Nb. de mouvements 6
Musique Carl Maria von Weber
Effectif violon et piano-forte
Durée approximative 44 min
Dates de composition du
au

Les Six sonates progressives, op. 10b sont une œuvre pour violon et piano-forte de Carl Maria von Weber composée à Darmstadt, du au . Publiées par les éditions Simrock, elles portent les références J. 99 à 104 dans le catalogue des œuvres de Weber établi par Friedrich Wilhelm Jähns.

Composition[modifier | modifier le code]

Carl Maria von Weber compose ses Six sonates progressives à Darmstadt, du au [1]. Commandées puis refusées par l'éditeur Johann Anton André parce que jugées « trop bonnes[2] », elles sont publiées par Nikolaus Simrock à Bonn en 1811[3].

Structure[modifier | modifier le code]

Fichier audio
Weber, Sonate no 1, II. Romanze — Larghetto
noicon
Fritz Kreisler, violon, & Michael Raucheisen, piano (1930).

L'œuvre est constituée de six Sonates en deux ou trois mouvements[4] :

  1. Allegro à quatre temps (noté )
  2. Romanze — Larghetto à
  3. Rondo — Amabile à
  1. « Carratere spagnuolo » — Moderato à
  2. Adagio à quatre temps (noté )
  3. « Air Polonais » — Rondo Allegro à
  1. « Air Russe » — Allegretto moderato à
  2. Rondo — Presto à
  1. Moderato à quatre temps (noté )
  2. Rondo — Vivace à
  1. « Tema dell'Opera Silvana » — Andante con moto, Vivace, Marcia maestoso et Piu agitato à quatre temps (noté )
  2. Finale — Siciliano Allegretto à
  1. Allegro con fuoco à quatre temps (noté )
  2. Largo à
  3. « Polacca » à

Analyse[modifier | modifier le code]

Louis Aguettant, généralement sévère envers les quatre Sonates pour piano de Weber, considère que l'on peut « négliger les six Sonates progressives pour débutants[5] ».

En revanche, les sonates sont jugées « harmonieuses (et souvent charmantes)[2] » par Wilhelm Altmann, qui les décrit comme « particulièrement précieuses pour former le goût des instrumentistes[2] ». Dans l'ensemble, « de forme très concise, elles prennent parfois les couleurs respectives des mélodies traditionnelles espagnoles, polonaises et russes auxquelles elles font appel. La cinquième commence par des variations sur un thème de Silvana de Weber lui-même[6] ».

François-René Tranchefort considère que ces pièces sont « moins des sonates que des sonatines destinées à une pratique domestique et délibérément pédagogique[1] ». Cependant, leur « charme mélodique naïf se heurte sans cesse à des répliques pour le moins capricieuses, à des bifurcations harmoniques inattendues. On y voit se succéder des styles et caractères extrêmement différents : polonaise, boléro, sicilienne ou « air russe » se côtoient en un exotique rendez-vous presque multinational — de sorte que cette virtuose charade d'images musicales dépasse très largement les capacités d'interprétation de musiciens amateurs ou dilettantes[3] ».

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

Monographies[modifier | modifier le code]

Notes discographiques[modifier | modifier le code]

  • (fr + en + de) Roman Hinke (trad. Elisabeth Rothmund), « Carl Maria von Weber, Six Sonates progressives », p. 2-4, Harmonia Mundi HMC 902108, 2013.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Tranchefort 1987, p. 931.
  2. a b et c Altmann 1999, p. 1576.
  3. a et b Hinke 2013, p. 4.
  4. Hinke 2013, p. 2.
  5. Aguettant 1954, p. 139.
  6. Altmann 1999, p. 1576-1577.

Liens externes[modifier | modifier le code]