Christophe Gomart

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Christophe Gomart
Christophe Gomart en 2015.
Fonctions
Directeur du Renseignement militaire
-
Commandant des opérations spéciales
-
Frédéric Beth (d)
Chef de corps (d)
13e régiment de dragons parachutistes
-
Pierre Liot de Nortbécourt (d)
Biographie
Naissance
(63 ans)
Saumur (France)
Nom de naissance
Christophe Etienne Marie Gomart
Nationalité
Formation
École spéciale militaire de Saint-Cyr (-)
Institut national des hautes études de sécurité (d) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Philippe Gomart
Fratrie
Ghislain Gomart (d)
Hervé Gomart (d)
Hubert Gomart (d)
Jacques Gomart (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Grade militaire
Général de corps d'armée (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Christophe Gomart ([kʁistɔf ɡɔmaʁ])[a], né le à Saumur (Maine-et-Loire), est un militaire et homme politique français.

Sorti de école spéciale militaire de Saint-Cyr en , il intègre l’arme blindée et cavalerie, une composante de l'armée de terre. En 2003, il est chef de corps du 13e régiment de dragons parachutistes.

Général de corps d'armée, il est directeur du renseignement militaire du au , après avoir été commandant des opérations spéciales du au .

Situation personnelle[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Christophe Gomart est le fils de Philippe Gomart, né en 1934, militaire, Chef de corps du 13e régiment de dragons parachutistes[1].

Formation[modifier | modifier le code]

Il est élève de l'École spéciale militaire de Saint Cyr de 1981 à 1983 (promotion Grande armée), tout comme Denis Favier, Bruno Le Ray, Grégoire de Saint-Quentin et Jean-François Hogard[2]. À l'issue de sa formation, il choisit de servir dans l'arme blindée et cavalerie[2].

Parcours militaire[modifier | modifier le code]

En 1988, Christophe Gomart est instructeur à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr[3].

Il est chef de corps du 13e régiment de dragons parachutistes de 2003 à 2005[4], puis officier d’état-major à l’Inspection générale des armées de 2005 à 2006[3]. Il est ensuite auditeur de la 18e session nationale de l'Institut national des hautes études de sécurité de 2006 à 2007[5]. En parallèle, à partir de 2006 et jusqu'en 2008, il est chef du bureau des affaires réservées du ministre de la Défense[3].

Le , il est nommé adjoint de Bernard Bajolet, coordonnateur national du renseignement[6].

Il est nommé commandant des opérations spéciales le [7]. Sous son commandement, les forces spéciales mènent des opérations lors de la première guerre civile libyenne en 2011 et de l'opération Serval (2013)[8]. Il est réputé « proche » du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian[8].

Christophe Gomart prend la tête de la direction du Renseignement militaire le [9]. Le , il se rend à Washington pour participer à la première réunion du « comité Lafayette » dont le but est de favoriser le partage des « renseignements et des informations militaires opérationnelles » entre les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la France[10]. En , il lance « l'Intelligence campus » pour rassembler des « experts en imagerie, cyber ou géo-intelligence » pour le renseignement.

Carrière dans le civil[modifier | modifier le code]

En , le groupe immobilier commercial Unibail-Rodamco-Westfield annonce le recrutement de Christophe Gomart en tant que directeur de la sûreté et de l'ingénierie immobilière[11].

En 2020, il coécrit avec le journaliste Jean Guisnel un livre sur sa carrière, où il défend l'idée d'un transfert du commandement du service Action de la direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) au Commandement des opérations spéciales (COS) et critique la gestion par le service Action de la tentative de libération de l'otage Denis Allex en 2013[12],[13].

Christophe Gomart est membre du comité stratégique du CF2R, un think tank dirigé par Éric Dénécé, qu'il quitte en 2022, car il est en désaccord avec la position affichée sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie, « Je ne cautionne absolument pas ce positionnement. Dans cette guerre, il y a un agresseur et un agressé. Je ne vais pas prendre la défense de l'agresseur et soutenir Poutine »[14].

Le , Le Figaro annonce que le général Gomart sera en troisième place de la liste Les Républicains lors des élections européennes de 2024[15]. Le visuel de l'annonce, à savoir une photo du général en tenue militaire, déclenche une polémique, une partie de la classe politique[16],[17] y voyant une infraction à l'arrêté du qui interdit le port de l'uniforme à des fins politiques[18],[19].

Grades militaires[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations françaises[modifier | modifier le code]

Décorations étrangères[modifier | modifier le code]

Publication[modifier | modifier le code]

  • Christophe Gomart et Jean Guisnel, Soldat de l'ombre : Au cœur des forces spéciales, Tallandier, , 380 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. EXCLUSIF. L'ex-directeur du renseignement militaire Christophe Gomart au JDD : "L'Amérique reste notre allié", Journal du dimanche
  2. a et b Jean-Dominique Merchet, « Le général Christophe Gomart (DRM) quitte l’armée pour rejoindre le privé », L'Opinion,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a b et c « Le général Gomart quitte la direction du renseignement militaire et l’armée », sur L'Histoire en rafale, (consulté le ).
  4. Laurent Lagneau, « Le général Christophe Gomart nommé à la tête de la Direction du Renseignement Militaire », sur Zone militaire, (consulté le ).
  5. Arrêté du 27 juin 2007 portant désignation des auditeurs diplômés de la dix-huitième session nationale d'études (2006-2007) de l'Institut national des hautes études de sécurité.
  6. Arrêté du 23 juillet 2008 portant nomination à la présidence de la République.
  7. a et b Décret du 23 juin 2011 portant affectation d'officiers généraux
  8. a et b François de Labarre, « Le général Christophe Gomart quitte l’armée », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. a et b Décret du 21 juin 2013 portant affectations et élévations, promotion dans la 1re section, nominations et affectations, nominations dans la 1re et la 2e section et affectation d'officiers généraux
  10. Laurent Lagneau, « Paris et Washington veulent accélérer leurs échanges dans le domaine du renseignement militaire », sur Zone militaire, (consulté le ).
  11. « Unibail-Rodamco s'adapte à la menace terroriste et recrute un général 4 étoiles », sur Batiactu, (consulté le ).
  12. Jean-Marc Tanguy, « Le général et la Boîte (de pandore) », sur Le Mamouth, (consulté le ).
  13. Charles Jaigu, « DGSE, forces spéciales: les révélations du général Gomart », Le Figaro magazine,‎ 25-26 septembre 2020, p. 51 (lire en ligne, consulté le ).
  14. Antoine Izambard, « Le think tank des espions français prend l'accent russe », sur Challenges, (consulté le )
  15. Claire Conruyt, Emmanuel Galiero et Nicolas Barotte, « Européennes : Les Républicains propulsent le général Gomart dans leur bataille des européennes », sur Le Figaro, (consulté le )
  16. Romain Herreros, « Pourquoi ce visuel des Républicains pose un (sérieux) problème », sur Le HuffPost, (consulté le )
  17. SudOuest.fr, « Élections européennes : la photo d’annonce d’un candidat LR portant un uniforme militaire fait polémique », sur Sud Ouest, (consulté le )
  18. Louis Valleau, « Européennes : Christophe Gomart, n° 3 de la liste LR, a-t-il le droit d’être en tenue militaire sur une affiche politique ? », sur Le Parisien, (consulté le )
  19. « Arrêté du 14 décembre 2007 relatif au port de l'uniforme militaire par les réservistes de la réserve militaire, les anciens réservistes admis à l'honorariat de leur grade et les anciens militaires n'appartenant à aucune de ces deux catégories - Légifrance », sur Légifrance, (consulté le )
  20. Décret du 7 décembre 1994 portant nomination et promotion dans l'armée active.
  21. Décret du 10 novembre 1998 portant nomination et promotion dans l'armée active.
  22. Décret du 9 juillet 2003 portant nomination et promotion dans l'armée active.
  23. Décret du 30 janvier 2012 portant affectation et élévation aux rang et appellation d'ingénieur général hors classe de l'armement, élévations, promotions et nominations dans la 1re section et la 2e section d'officiers généraux.
  24. Décret du 25 juin 2015 portant promotion.
  25. Décret du 6 juillet 2007 portant promotion.
  26. Décret du 5 juillet 1999 portant promotion et nomination.
  27. Décret du 4 novembre 2011 portant promotion et nomination.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]