Challex
Challex | |||||
Challex vue depuis Avully. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ain | ||||
Arrondissement | Gex | ||||
Intercommunalité | Pays de Gex Agglo | ||||
Maire Mandat |
Claude Chappuis 2020-2026 |
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Code postal | 01630 | ||||
Code commune | 01078 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Challaisiens | ||||
Population municipale |
1 619 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 187 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 10′ 53″ nord, 5° 58′ 33″ est | ||||
Altitude | Min. 330 m Max. 516 m |
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Superficie | 8,67 km2 | ||||
Aire d'attraction | Genève - Annemasse (partie française) (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Thoiry | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ain
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | challex.fr | ||||
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Challex (prononcé /ʃalɛ/) est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ses habitants s'appellent les Challaisiens et les Challaisiennes[1].
Géographie
Ce village est essentiellement agricole, et Challex est connue pour son vignoble de chasselas.
Les hameaux de la commune sont les Baraques, Marongy et Mucelle.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Challex est une commune urbaine[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,7 %), forêts (27,6 %), zones urbanisées (7,3 %), cultures permanentes (5,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,1 %), eaux continentales[Note 3] (3,1 %), prairies (1,4 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponyme
Dans les documents médiévaux, Challex est mentionnée sous les formes suivantes villa Calaoige, Chaloia, Chalosium, Chalois, Chalaoex et de Chaloys (1298), Chaloes (1308), Chalois (1332), Chalaoex, Chaloex (vers 1344), Chalay (1397), Challex (1437), Chalex (1734), Challaix (1738) ou encore Chalais (XVIIIe siècle)[8].
Tout comme le toponyme de Chaley que l'on trouve dans le département, le nom de Challex provient très probablement d'un « nom de domaine d'origine gallo-romaine *Cal[l]iacum, dérivés avec le suffixe -acum du gentilice Calius »[8].
Histoire
Paroisse sous le vocable de saint Maurice. L'évêque de Genève était collateur de la cure. Le , une comtesse nommée Eldegarde, veuve d'un comte Ayrbert, pour le salut du roi Rodolphe, celui de son mari et de ses parents, donna au monastère de Saint-Pierre de Satigny des fonds sis à Challex.
Le , les religieux reçurent confirmation du pape Innocent IV des biens qu'ils possédaient dans cette paroisse. Il est très probable que c'est à eux que l'on doit la fondation du prieuré de Challex. Les moines de Nantua possédaient aussi des droits sur certains habitants de Challex que le prieur Guy de Coligny céda, en 1299, à Amédée II, comte de Genève.
Les revenus de la cure s'élevaient annuellement à la somme de 125 livres. Les deux tiers de la dîme appartenaient au prieuré de Nantua, l'autre tiers au prieur du lieu.
Il y avait à Challex, avant la Révolution, une maison pour la propagation de la foi. M. Depery, chanoine de Belley et depuis évêque de Gap, eut l'idée de faire revivre cette œuvre. Son projet fut approuvé par un bref de Grégoire XVI en date du . Mgr Alexandre Devie, évêque de Belley, transporta cette institution à la Visitation de Gex, en 1844.
La seigneurie et la maison forte de Challex furent possédées, de la fin du XVIe à celle du XVIIe siècle, par la famille de Verdun.
Challex, Calliacum, veut dire lieu d'enceinte, lieu palissadé, le sens du nom moderne serait chalet[9].
Challex est située sur un mont assez élevé, d'où l'on jouit d'un fort beau point de vue qui s'étend sur la Vallée du Rhône. Il y a des maisons assez bien bâties et assez agglomérées pour lui donner la forme d'un bourg.
L'église, dédiée à saint Maurice, a une nef voûtée, ainsi que le chœur ; deux chapelles latérales lui donnent la forme d'une croix latine, on y voit un joli maître-autel et de beaux tableaux.
Il y existe un château qui appartenait à la famille de Verdun, famille ancienne, originaire de la Savoie.
Sur la commune on trouvait la maison forte de Challex ; les nobles de Challex sont cités depuis 1236, ainsi qu'un prieuré.
On voit, sur les bords du Rhône, les ruines d'un autre château qui appartenait aux seigneurs de la Corbière, et qui en portait le nom. Ce château a soutenu plusieurs sièges avant d'être ruiné. En 1321[10], il tombe au pouvoir du comte de Savoie, après un siège de cinq semaines. En 1536, quand les Bernois eurent envahi le pays de Gex et porté en tous lieux la dévastation, imposant par la force les doctrines de la réforme, le château de la Corbière fournit un abri aux victimes de la persécution, qui s'y défendirent sinon avec succès, du moins avec courage ; car elles périrent presque toutes, ensevelies sous ses ruines. Le village lui-même, fut en grande partie anéanti.
Les protestants y avaient établi leur religion, lors de l'invasion des Bernois, mais la religion catholique y fut rétablie en 1613 et le temple qui y avait été élevé fut fermé en 1663, puis démoli par ordre de Louis XIV en 1685.
Il y a des écoles pour les deux sexes, une pour les garçons de 52 élèves, une pour les filles, dirigée par les sœurs de Saint-Joseph, qui y ont joint un pensionnat de 80 élèves.
L'industrie consiste dans la fabrication des fromages, on engraisse des bestiaux. Il y a une tuilerie.
Le sol est de bonne qualité dans la partie supérieure, mais peu fertile au midi, on y récolte des céréales, des fruits, du fourrage.
Le Rhône limite la commune à l'est, et la sépare du canton de Genève. La Groise, ruisseau venant de Peron, arrose une partie de la commune, fait aller un moulin et se jette dans le Rhône. Les prairies sont arrosées par de petits ruisseaux sans importance.
Il y a deux hameaux, Mucelle, au centre ouest et Marongy au sud. Challex a donné le jour à M. Depery, évêque de Gap, connu par ses écrits sur les antiquités religieuses et l'histoire du département. Cette commune a une boîte aux lettres : bureau de Collonges.
L'orthographe définitive a été fixée en 1793. Le village porta divers noms au cours des siècles : Chaloiy, Chalosium, Challoes, Chalais, Chalex.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Challex est membre de l'intercommunalité Pays de Gex Agglo, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Gex. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[11].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Gex, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[12]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Thoiry pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[12], et de la troisième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[13].
Administration municipale
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].
En 2021, la commune comptait 1 619 habitants[Note 4], en évolution de +18,18 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
Vie associative
De nombreuses associations animent le village, entre autres, la lyre challésienne, la maisons des sociétés (MDS).
Patrimoine et culture locale
Lieux et monuments
- Motte féodale du premier château de La Corbière, siège d'une châtellenie comtale, relevant directement des comtes de Genève.
- Tour de maison forte.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Antoine Lépine (1720-1814), horloger du Roi, né à Challex.
Héraldique
Les armes de Challex se blasonnent ainsi[22] : Taillé : au premier d'or au corbeau passant de sable, au second de sinople au pampre feuillé et fruité aussi d'or ; à senestre en chef une croisette tréflée brochant de sinople sur le premier et d'argent sur le second. |
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Gentilé, sur habitants.fr
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Henry Suter, « Chalais », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
- Présentation de faits historiques d'après Le pays de Gex au fil de l'histoire, un dossier d'histoire conçu par Marie-Yvonne Bégasse.
- Matthieu de la Corbière (préf. Pierre Guichard), L'invention et la défense des frontières dans le diocèse de Genève : étude des principautés et de l'habitat fortifié, XIIe-XIVe siècle, Annecy, Académie salésienne, coll. « Mémoires et documents publiés par l'Académie salésienne » (no 107-108), , 646 p. (ISBN 978-2-901-10218-2), p. 289.
- « Pays de Gex Agglo - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Challex », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- « Fac-similé JO du 15/04/1981, page 01046 : Liste des élus ayant présenté les candidats à l'élection du Président de la République », sur Légifrance, (consulté le )
- Almanach royal et national... : présenté à Sa Majesté et aux princes et princesses de la famille royale, Paris, A. Guyot et Scribe, (lire en ligne), p. 494
- Catherine Muller, « Patricia Alther est la nouvelle maire de la commune », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne, consulté le )
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Banque de blason, sur labanquedublason2.com (cliquer sur communes de France, 01 puis Challex)
Voir aussi
Bibliographie
- Mathieu de la Corbière, « Le prieuré et les églises Saint-Félix et Saint-Maurice de Challex », Echos saléviens, revue d'histoire locale, , p. 7-56 (lire en ligne)
Article connexe
Liens externes
- Site de la mairie
- Ressources relatives à la géographie :
- Site de la Communauté de Communes du pays de Gex
- Un ancien raconte Challex