Bellegarde (Loiret)
Bellegarde | |
La mairie | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Loiret |
Arrondissement | Montargis |
Intercommunalité | Communauté de communes du Bellegardois |
Maire Mandat |
Jean-Jacques Malet 2014-2020 |
Code postal | 45270 |
Code commune | 45031 |
Démographie | |
Gentilé | Bellegardois |
Population municipale |
1 743 hab. (2014) |
Densité | 354 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 59′ 24″ nord, 2° 26′ 37″ est |
Altitude | Min. 105 m Max. 136 m |
Superficie | 4,93 km2 |
Élections | |
Départementales | Bellegarde |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.bellegarde-45.fr |
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Bellegarde est une commune française située dans le département du Loiret en région Centre.
La ville est connue pour son château, son église et l’important centre horticole spécialisé dans la production de rosiers.
Toponymie
La dénomination actuelle a été instaurée le par le duc de Bellegarde qui acquit le domaine, remplaçant ainsi le nom de Choisy-aux-Loges (utilisé depuis le milieu du XVIe siècle) et, plus anciennement, Soisy-aux-Loges.
Géographie
La ville se situe dans l'unité urbaine de Bellegarde - Quiers-sur-Bézonde, en lisière de la forêt d'Orléans, à 48 km à l’est d’Orléans, 23 km à l’ouest de Montargis et à 107 km au sud de Paris.
Communes limitrophes
Deux communes seulement sont limitrophes de Bellegarde, cependant, Nesploy et Sury-aux-Bois sont limitrophes de l'enclave de Bellegarde située au Sud ouest du Quiers-sur-Bézonde.
Histoire
La paroisse de Soisy-aux-Loges a pris la suite, à une date non connue (au plus tard au XVIe siècle) de deux paroisses distinctes : Soisy-le-Vieil, qui dépendait de l’abbaye de Ferrières (actuel Ferrières-en-Gâtinais) et Soisy-le-Nouveau, qui dépendait du domaine royal.
Préhistoire
À la différence des villages environnants, Quiers-sur-Bézonde, Fréville-du-Gâtinais, Auvilliers-en-Gâtinais, Ouzouer-sous-Bellegarde, Loiret, qui ont tous livré des outils et des armes préhistoriques, des trésors de monnaies gallo-romaines, attestant leur antiquité, le site de Bellegarde était encore un marécage à l’époque romaine ; la place de l’église occupe la cuvette d’un ancien étang, repéré à plusieurs reprises.
Construction
Ce n’est qu’à la fin du XIe siècle que cette bourgade entre dans l’histoire ; quelques fragments d’une église primitive et d’un donjon probablement construits à cette époque, paraissent avoir été réemployés dans les monuments du XIIe siècle : les modillons très frustes du portail de l’église, ainsi que les consoles soutenant au sud les tourelles d’encorbellement du donjon.
Au XIIe siècle, Bellegarde se nomme Soisy-aux-Loges, ou en langue de clercs, Sociasum : la forêt des Loges recouvre alors l’emplacement actuel de la ville. On retrouve ce suffixe à Fay, Vitry, Courcy, et naguère Neuville.
Le terroir est défriché par des chanoines réguliers de discipline augustinienne, venant du couvent de Saint-Jean-Lès-Sens. Ils gardent la direction paroissiale du pays jusqu’à la Révolution. Le dernier prieur, M. Lemaitre, revient même à Bellegarde, lorsque le Concordat est signé.
Dans le second tiers du XIIe siècle, ils entreprennent la construction de l’église actuelle. Un donjon est édifié parallèlement, relaté dans un texte de 1180 (Bulle du Pape Alexandre III relative au prieuré de Flottin) qui dit « Pontii Militis de Sociaco » en parlant d’un certain « Ponce, chevalier de Sociacium ». Au cours de travaux récents de restauration a été découverte dans une salle basse, une belle colonne à chapiteau orné d’épaisses volutes, témoin incontestable de ce donjon du XIIe siècle.
Au XIIIe siècle, l’église Notre Dame s’enrichit de deux chapelles. La première, au nord, est construite au début du siècle, et l’autre, au sud, est ajoutée à la fin du même siècle ou au début du XIVe siècle. La statue patronale de Notre-Dame de Bellegarde, qui est aujourd’hui au château des Marais, à Montliard, date de la même époque.
Au XVe siècle, de leur côté, les Augustiniens rebâtissent leur prieuré. Ce manoir pré-renaissant est le presbytère actuel.
Bellegarde à son apogée : d’Antin
En 1692, le duc d’Antin achète Bellegarde à la veuve de Pardaillan, sa tante.
Aidé par la célèbre marquise de Montespan, sa mère, le duc d’Antin donne à Bellegarde son allure actuelle. Les souvenirs de son passage sont nombreux : à l’église, les deux reliquaires de bois doré qui se trouvent dans la chapelle nord ; les écuries parmi les plus luxueuses d’Europe, occupées aujourd’hui en partie, par la basse cour ; le pavillon « Dôme ou porte triomphale des écuries » ; l’archivolte de brique surmonte une porte refaite en 1844. Elle est sommée de trois têtes de chevaux sculptées qui émergent d’une peau de panthère aux pattes pendantes, attribuées à Coysevox. Dans le fronton s’inscrit le blason du duc d’Antin, coiffé de la couronne ducale, enrobé d’un manteau de pair de France, et flanqué de deux palmes très finement sculptées ; le pavillon du Jardinier ; le pavillon d’Antin occupé aujourd’hui par le café du Château ; le pavillon de la Salamandre (mairie actuelle). Entre ces deux derniers pavillons se trouve une grille en fer forgé qui a remplacé en 1836, celle du duc d’Antin ; les anciennes cuisines : après l’emplacement d’un pavillon viennent les anciennes cuisines du duc d’Antin, qui suit le pavillon Capitaine, il date de 1720, et porte son nom en hommage à d’Antin, surintendant des bâtiments du Roi ; le donjon, entièrement réaménagé par le duc d’Antin. Il y perça de grandes baies. Au sud, il édifia un perron de fer à cheval, remplacé par celui de Voisins. Signalons pour finir que le duc d’Antin, qui avait quitté son donjon, le réserva à ses hôtes de marques : Louis XIV, Louis XV, le Régent, le Roi Stanislas (qui y resta plusieurs mois) et Voltaire, entre autres. Les appartements qu’il y avait aménagés portaient le nom de « Chambre du Roi » et « Salon du Chancelier Boucherat ».
Tous les travaux décrits ci-dessus ont été exécutés en dix années : de 1717 à 1727. Le duc d’Antin mourut en 1736 à Paris, et tint à être inhumé à Bellegarde. Mme de Montespan, sa mère, avait été toujours très attachée à Bellegarde où elle résida souvent. Nous devons à ces deux mécènes les tableaux, étudiés par M. Monnier, qui se trouvent dans l’église, et proviennent de la galerie des tableaux du château (ancien avant-corps de droite).
XXe siècle
Entre le 29 janvier et le 8 février 1939, plus de 2 800 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent dans le Loiret. Devant l'insuffisance des structures d'accueil d’Orléans, 46 centres d’accueil ruraux sont ouverts[1], dont un à Bellegarde[2]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le Sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, et le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[3]. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, ceux préférant rester sont regroupés au camp de la verrerie des Aydes, à Fleury-les-Aubrais[2].
Héraldique
Les armes de Bellegarde se blasonnent ainsi : Écartelé : au premier et au quatrième de gueules aux trois chevrons d’argent, accompagnés de trois étoiles du même, au deuxième et au troisième d’azur à la cloche d’argent[4]. |
Transports
La commune a été desservie par deux lignes de chemin de fer, permettant de rejoindre la préfecture et les sous-préfectures :
Le bâtiment de la gare situé sur la commune accolée de Quiers-sur-Bézonde est conservé, les voies n'ayant pas été complètement déferrées.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[6],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 1 743 habitants, en augmentation de 1,28 % par rapport à 2009 (Loiret : 2,42 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Politique et administration
Lieux et monuments
- Le château de Bellegarde du XIVe siècle ;
- Les boiseries de la salle des mariages située dans les locaux de la mairie ;
- L’ancienne glacière derrière l’église ;
- La capitainerie, anciennes cuisines du château ;
- La collection de maquettes du sculpteur Charles Desvergnes ;
- L’église Notre-Dame : l’élément essentiel du monument est la façade occidentale du XIIe siècle, de style roman, en pierre dure appareillée, dont l’étage inférieur constitue un véritable porche sous galerie à trois arcades. On peut dater ce portail des années 1124-1131.
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Le château
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L'église Notre-Dame
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La mairie
Économie
Jumelages
Havixbeck (Allemagne) depuis 1973[9],[10].
Manifestations locales
- Le marché, tous les lundis, sur la place Devergnes ;
- La foire aux rosiers, chaque année, les trois jours du week end de Pâques ;
- Le marché des rosiéristes, le salon gastronomique, le marché aux vins, en novembre ;
- Le comice agricole, tous les 7 ans ;
- Le bal et le feu d’artifice du 13 juillet ;
- La fête de Bellegarde, le week-end suivant le 15 août ;
- Le bal des roses, à la mi-septembre ;
- Une exposition de peinture, fin septembre.
Culture
Le Cinémobile
Cadre de vie
La ville s'est vu décernée le label trois fleurs attribuées par le conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[11].
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Jeanine Sodigné-Loustau, « L'accueil des réfugiés civils espagnols de 1936 à 1940. Un exemple : la région Centre », Matériaux pour l'histoire de notre temps. 1996, no 44. p. 43.
- Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 47.
- Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 43-44.
- Le blason de la ville sur Gaso. Consultation : janvier 2009.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Havixbeck sur le Wikipédia allemand (de) et site officiel de la ville (de).
- « Bellegarde / Havixbeck », sur cncd.diplomatie.gouv.fr, Ministère français des affaires étrangères et européennes (consulté le )
- Palmarès des villes et villages fleuris dans le Loiret. Consultation : janvier 2009.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Tartarin E., Étude historique sur Bellegarde-en-Gâtinais, Le livre d’histoire, coll. « Monographies des villes et villages de France », (réimpr. 2002), 126 p.