63e régiment d'infanterie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

63e régiment d'infanterie
Image illustrative de l’article 63e régiment d'infanterie
Insigne régimentaire du 63e RI.

Création 1672
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie
Garnison Limoges
Inscriptions
sur l’emblème
Gênes 1800
Friedland 1807
Chiclana 1811
Fleurus 1815
Verdun 1916
L'Aisne 1918
Reims 1918
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Conquête de l'Algérie par la France
Guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Fourragères aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918. (le 22 février 1918)
Décorations Croix de guerre 1914-1918
deux palmes

Le 63e régiment d'infanterie (63e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment d'Ernest, un régiment d'infanterie suisse au service du Royaume de France.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

Colonels/chef de brigade[modifier | modifier le code]

Illustration du colonel Laurède, blessé, à la tête du 63e régiment d'infanterie à la bataille de Ligny ().
  • 1672 : Jean Jacques d’Erlach, baron d’Erlach, brigadier le , maréchal de camp le , lieutenant général des armées du roi le , †
  • 1694 : M. Manuel
  • 1701 : Charles de Villars-Chandieu, brigadier le , maréchal de camp le , lieutenant général des armées du roi le , †
  • 1728 : Beat Louis de May, brigadier le , †
  • 1739 : Georges Mannlich de Bettens, brigadier le , maréchal de camp le , lieutenant général des armées du roi le , †
  • 1751 : Samuel de Jenner, brigadier le , maréchal de camp le
  • 1762 : Abraham d’Erlach de Riggisberg, baron d’Erlach, brigadier le , maréchal de camp le
  • 1782 : M. d’Ernest, maréchal de camp
  • 1796 : Hugues Charlot - Chef de Brigade (*)
  • 1797 : Antoine-François Brenier-Montmorand - Chef de Brigade (**)
  • 1799 : Villaret (?) - Chef-de-Brigade
  • 1800 : Marc Antoine Come Damien Jean-Chrisostome Lacuée - Chef de Brigade
  • 1803 : Marc Antoine Come Damien Jean Chrisostome Lacuée - Colonel
  • 1807 : Régis-Barthélémy Mouton-Duvernet - Colonel (**)
  • 1809 : Benoît Meunier - Colonel (**)
  • 1813 : François Kail - Colonel
  • 1814 : Jean Laurède - Colonel
  • 1815 : Raymond Jean-Baptiste Teulet - colonel (*)
  • ...
  • 12/08/1861 - 12/08/1870: Colonel Zentz d'Alnois
  • 1914 : Paulmier - Lieutenant-colonel[1]

(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officiers qui devinrent par la suite généraux de division.

Colonels tués ou blessés en commandant le régiment pendant cette période

  • Chef-de-Brigade Brenier de Montmorand : blessé et le
  • Colonel Lacuée : tué le
  • Colonel Meunier de Saint-Clair : blessé
  • Colonel Kail : blessé
  • Colonel Laurede : mort des suites de ses blessures le

Officiers blessés ou tués en servant au 63e entre 1804 et 1815 :

  • Officiers tués : 24
  • Officiers morts de leurs blessures : 11
  • Officiers blessés : 135

Historique des garnisons, combats et bataille du 63e RI de ligne[modifier | modifier le code]

Ancien Régime[modifier | modifier le code]

Régiment d’infanterie de Bettens

Révolution et Empire[modifier | modifier le code]

Illustration du 63e de ligne au siège de Gênes en 1800.
Le 63e régiment d'infanterie couvre la charge des dragons à Friedland ().
Illustration de la capture d'un drapeau espagnol par le 63e de ligne à la bataille de Chiclana ().

De 1815 à 1848[modifier | modifier le code]

Le 63e RI au combat contre les troupes d'Abdelkader en 1835-1836.

Second Empire[modifier | modifier le code]

Par décret du le 63e régiment d'infanterie fourni 1 compagnie pour former le 102e régiment d'infanterie de ligne.

En garnison à Poitiers en 1861.

En 1862 il part en Algérie.
En 1863 il stationne à Philipeville (Skikda) et Collo (El-Qoll), puis à Constantine (Qacentina).
En le régiment participe à une colonne pour réprimer une révolte aux environs de Tébessa (Tbessa).
Le régiment est ensuite stationné à La Calle (Al Cala).
Ensuite le régiment rejoignit Sétif (Stif) afin de réprimer une révolte en Kabylie. Il subit plusieurs combats autour d'une position nommée Takitount (11-).
Après cela le régiment rentre en France, embarquement à Bougie (le ) débarqué à Marseille ().

Garnison à Soissons.

1867 en garnison à Verdun.

1870-1871[modifier | modifier le code]

Le 63e régiment d'infanterie à la bataille de Spicheren () : le sergent Morizur reçoit cinq balles en tentant de sauver son capitaine blessé.

Au , le 63e régiment d'infanterie de ligne fait partie de l'Armée du Rhin.

Avec le 2e régiment d'infanterie du colonel de Saint-Hillier et le 10e bataillon de chasseurs du commandant Schenk, le 63e forme la 1re brigade aux ordres du général Doens.
Cette 1re brigade avec la 2e Brigade du général Micheler, deux batteries de 4 et une de mitrailleuses, une compagnie du génie constituent la 3e division d'infanterie commandée par le général de division Merle de La Brugière de Laveaucoupet.
Cette division d'infanterie évolue au sein du 2e corps d'armée ayant pour commandant en chef le général de division Frossard.

De 1871 à 1914[modifier | modifier le code]

1885 : Le régiment est en garnison à Limoges à la caserne des Bénédictins puis à la caserne Beaupuy (3 bataillons), siège du régiment et à la caserne Saint-Yrieix (1 bataillon)[réf. nécessaire].

Sous-officiers du 1er bataillon au début du siècle.

Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887, le régiment fourni un bataillon pour former le 150e régiment d'infanterie

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Casernement : Limoges, Saint Yrieix ; 45e brigade d'infanterie, 23e D.I., 12e corps d'armée.

Affecté à:

1914[modifier | modifier le code]

  • Varenne en Argonne, Orval Retraite : Carignan, Blagny…La Marne…, secteur de Reims.

1915[modifier | modifier le code]

1916[modifier | modifier le code]

  • Le Labyrinthe ; Verdun. Aisne : Vendresse, ravin de Troyon. Somme : Biaches, la Maisonnette.

1917[modifier | modifier le code]

  • Champagne : Vesle, Prosne. Alsace : Eglingen. Secteur de Reims.

1918[modifier | modifier le code]

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

1939 à 1940 : Formé le par le CMI no 94 (Centre Mobilisateur d'Infanterie) sous les ordres du Lieutenant-Colonel Jaubert, il appartient à la 24e division d'infanterie. Il est composé de trois bataillons puis 14e CDAC (Compagnie divisionnaire antichar).

1944 à 1945 : le 63e R.I. sera reformé le et ses unités reconstituées à Limoges, caserne Beaupuy et à St-Yrieix. Il est formé de 3 bataillons, le il sera affecté au secteur Nantes Saint-Nazaire. L'effectif sera de 1 848 hommes pour la plupart proviendront directement des rangs des maquisards. Le régiment partira pour le front de l'Atlantique le , pour combattre les derniers éléments allemands incrustés dans la poche de Saint-Nazaire.

Insigne de béret de l'infanterie

De 1945 à nos jours[modifier | modifier le code]

Drapeau[modifier | modifier le code]

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[7]:

Devise[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Sa cravate est décorée de la croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée.

Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918 (le ).

Fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918
Fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918

Personnalités ayant servi au sein du régiment[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Déguignet (Jean-Marie), Histoire de ma vie, éd. An Here, 2000.
  • 63e Régiment d'infanterie - Extrait succinct du journal des Marches et Opérations militaires du Régiment depuis 1840, Service historique de la défense, 4 M 60.
  • À la gloire du 63e d'Infanterie, images de Charles Morel gravées par Rougeron-Vignerot, Armand Colin et Cie, éditeurs, 1892.
  • Molard (J.), Historique du 63e régiment, 1672-1887, Berger-Levraud, Paris, 1887.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « http://www.faurillon.com/Limoges.htm »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur faurillon.com.
  2. a b et c La présence militaire Suisse en Provence au début de la Révolution Française (1789-1792)
  3. Léonce Krebs : Campagnes dans les Alpes pendant la Révolution, d'après les archives des états-majors français et austro-sarde page 80
  4. R.-G. Réau, Les Crimes des conseils de guerre, page 178 à 215, Éditions du Progrès Civique, Paris, 1925
  5. Michel C. Kiener – Valérie Mazet, Centenaire des 4 fusillés de Flirey : Officiers et soldats face aux ordres en Woëvre, Avril 1915 [1]
  6. Les fusillés de Flirey par Frédéric Steinbach [2]
  7. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Sur les autres projets Wikimedia :


Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Historique du 63e régiment d'infanterie, Éditeur Henri Charles-Lavauzelle, 1920