161e régiment d'infanterie (France)

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161e régiment d'infanterie
Image illustrative de l’article 161e régiment d'infanterie (France)
Insigne régimentaire du 161e régiment d'infanterie de forteresse (1939).

Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type régiment d'infanterie
Rôle infanterie
Ancienne dénomination 161e demi-brigade de première formation
Devise Portes de fer
Inscriptions
sur l’emblème
Maestricht 1794
Argonne 1915
Champagne 1915
Verdun 1916 - 1917
La Somme 1916
La Marne 1918
La Meuse 1918
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Première Guerre mondiale
Fourragères aux couleurs du ruban de la Médaille militaire
Décorations Croix de guerre 1914-1918
cinq palmes

Le 161e régiment d'infanterie (161e RI), également appelé Régiment des portes de fer, est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir de la 161e demi-brigade de première formation.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

Colonels/chef-de-brigade[modifier | modifier le code]

  • 1794 : chef de brigade Brussel
  • 1795 : chef de brigade Lefebvre
  • 1796 à 1887 : l'unité n'existe plus.
  • 1887 : Colonel Maritan
  • 1892 : Colonel de Torcy
  • 1895 : Colonel Ducos
  • 1899 : colonel Eugène Auguste Xavier de Valory[1] (1847-1911)
  • ...
  • 1914 : Colonel Brosset-Heckel
  • 1914 - 1915 : Lieutenant-colonel Gippon
  • 1915 - 1916 : Lieutenant-colonel Goybet
  • 1916 - 1917 : Lieutenant-colonel Laucagne
  • 1917 - 1918 : Lieutenant-colonel Linares
  • 1918 : Lieutenant-colonel Caput
  • 1918 - 1919 : Lieutenant-colonel de Witt-Guizot
  • 1919 : Lieutenant-colonel de Bouchaud
  • 1919 : Colonel Rauscher
  • ...
  • ...
  • ...
  • ...
  • 1939 - 1940 : Lieutenant-colonel Viret

(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officier qui devint par la suite général de division.

Colonels tués ou blessés en commandant le régiment pendant cette période :

Officiers blessés ou tués en servant au 161e entre 1808 et 1814 :

Officiers tués : XX
Officiers morts de leurs blessures : XX
officiers blessés : XX

Historique des garnisons, combats et batailles du 161e RI[modifier | modifier le code]

Révolution[modifier | modifier le code]

Le la « 161e demi-brigade de première formation » est créée à partir de l'amalgame des :

De 1794 à 1796, la 161e demi-brigade est affectée à l'armée de Sambre-et-Meuse et elle participe au siège de Maastricht en 1794.

Lors de la réorganisation de 1796, les 1er et 3e bataillons sont incorporés dans la 9e demi-brigade de deuxième formation et le 2e bataillon est incorporé dans la 73e demi-brigade de deuxième formation.
La « 161e demi-brigade d'infanterie de ligne » est alors dissoute.

De 1887 à 1914[modifier | modifier le code]

Le 161e régiment d'infanterie est formé à Lyon, le avec le 3e bataillon du 80e régiment d'infanterie, du 1er bataillon du 133e régiment d'infanterie et du 2e bataillon du 139e régiment d'infanterie.

Avant 1914.

1904-1914 : Portion Centrale (dépôt, administration, intendance) à Reims, Portion Principale (essentiel des troupes) à Saint-Mihiel[2]

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

En 1914 ; Casernement : Saint-Mihiel ; État-major à Reims. Intégré à la 80e brigade d'infanterie à la 40e division d'infanterie au 6e corps d'armée.

À la 40e division d'infanterie d' à

Le 361e régiment d'infanterie, régiment de réserve du 161e RI, devait aux termes du journal de mobilisation, se constituer à Reims, lieu de repliement, pour la mobilisation, du régiment actif dont la portion principale était à Saint-Mihiel. Leur dépôt commun est déplacé ensuite à Guingamp (Côtes-du-Nord).

1914[modifier | modifier le code]

se mobilise dès le et va prendre à cette date ses emplacements de couverture
Fin août : Retraite des 3e et 4e armées françaises : Joppécourt, Fillières
 : Retraite et prélude à la bataille de la Marne : Cierges-Montfaucon
22 -  : Bataille de la Woëvre et des Hauts-de-Meuse : Lacroix-sur-Meuse

1915[modifier | modifier le code]

De 1915 à 1918, le 161e RI, s'installe à Plouaret dans les Côtes-d'Armor, au camp du Colonel Driant.

Mai - novembre : Opérations en Argonne: Bagatelle
Ravin du Mortier

1916[modifier | modifier le code]

Bataille de Verdun
  • Février - mars : Mort-Homme
  • Avril : Cumières
 : Bataille de la Somme : Rancourt, Sailly - Saillisel

Il est aussi appelé Régiment des portes de fer en référence à une position allemande bien défendue du côté de Bouchavesnes dans la Somme que ce régiment a prise fin 1916.

1917[modifier | modifier le code]

côte 108
 : Sapigneul
Verdun : Vaux, Haudremont

1918[modifier | modifier le code]

Marne et Ardennes : Champlat, Vouziers, Sedan

Pertes au cours de la campagne 1914-1918[modifier | modifier le code]

(Tués, morts des suites de blessures ou disparus)[3]

Officiers : 108
Sous-officiers : 346
Caporaux : 430
Soldats : 3 847

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Formé le sous le nom de 161e régiment d'infanterie de forteresse, secteur fortifié de Boulay de la ligne Maginot, il était composé de trois bataillons de mitrailleurs le Ier, IIe et IIIe à deux compagnies seulement qui occupent le sous-secteur de Tromborn (Sur la Nied, à l'est de route de Metz-Sarrelouis avec PC à Boulay et quartiers du bois d'Ottonvile et de Teterchen). Région Militaire, Centre Mobilisateur d'infanterie ; réserve A RIF type Metz/Lauter ; il est mis sur pied par le CMI 67/66 Metz à partir d'un noyau actif du 1er bataillon du 162e RIF. Le à la suite de l'ordre de repli, les 2e et 3e bataillons entrent dans la composition de la division de marche Besse et livreront bataille autour de Nancy. Les Equipages d'ouvrages intégrés dans le groupement Cochinard sont évacués sur ordre à compter du .

De 1945 à nos jours[modifier | modifier le code]

Drapeau[modifier | modifier le code]

Il porte, brodées en lettres d'or, les inscriptions[4] :

Fourragère aux couleurs de la Médaille militaire
Fourragère aux couleurs de la Médaille militaire

Chargé de la garde du drapeau par le Lieutenant Colonel Viret, le capitaine Gautier, avec l'adjudant-chef Maquis et 3 soldats du corps franc se présentent le à Xirocourt au PC du général Besse. « Que voulez vous que je vous dise, les boches seront là d'une heure à l'autre ! » a lancé le général lorsque Gautier lui a demandé conseil. C'est ainsi que le drapeau fut aspergé d'essence et brûlé en présence du capitaine Sapin et du lieutenant d'Arbatiague. Quand ce fut fini, l'officier enferma la pique et les médailles noircies dans un sachet et les enterra dans le jardin située derrière la mairie. En 1946, aidé par le fils du maire de Xirocourt il les retrouva et les fit déposer dans un coffret au fond tapissé de terre de Lorraine aux Invalides[5].

Décorations[modifier | modifier le code]

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec cinq citations à l'ordre de l'armée.

De la Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire décernée le .

Traditions et uniformes[modifier | modifier le code]

EN 1905, manœuvres.

Insigne[modifier | modifier le code]

Régiment d’Infanterie de Forteresse, rond doré liséré bleu 2 portes blindées marron rouges ciel bleu casemate roses rouges sol vert.

Devise[modifier | modifier le code]

Portes de fer

Personnages célèbres ayant servi au 161e RI[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Anonyme, Régiment des portes de fer, Historique du 161e Régiment d'Infanterie pendant la guerre 1914-1918, Nancy-Paris-Strasbourg, Imprimerie Berger-Levrault, sans date

Références[modifier | modifier le code]

  1. SOUS-SÉRIE GR Y - OFFICIERS GÉNÉRAUX DE L’ARMÉE DE TERRE ET DES SERVICES (ANCIEN RÉGIME-2010
  2. Almanach de l'Action libérale populaire...
  3. Anonyme, Régiment des portes de fer, Historique du 161e Régiment d'Infanterie pendant la guerre 1914-1918, NANCY-PARIS-STRASBOURG, IMPRIMERIE BERGER-LEVRAULT, sans date
  4. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  5. À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]