À la manière de Borodine

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À la manière de Borodine
Genre Pièce pour piano
Nb. de mouvements 1
Musique Maurice Ravel
Durée approximative 1 minute 30
Dates de composition 1912-1913
Dédicataire Ida et Cipa Godebski
Création
Salle Pleyel, Paris
Drapeau de la France France
Interprètes Alfredo Casella

À la manière de Borodine est une œuvre pour piano de Maurice Ravel, composée en 1912-1913 et publiée en 1914.

Présentation[modifier | modifier le code]

La partition de Ravel émane d'une idée de son ami le compositeur Alfredo Casella, déjà auteur en 1911 d'une série de six pastiches musicaux, des « À la manière de... » Wagner, Fauré, Brahms, Debussy, Strauss et Franck[1].

Casella propose à Ravel de contribuer dans cet esprit afin de constituer une deuxième série de portraits, et les deux camarades choisissent de nouveaux pastichés. Le recueil publié par A. Z. Mathot en 1914 comprend ainsi quatre pièces : de Ravel, À la manière de Borodine et À la manière d'Emmanuel Chabrier, et de Casella, À la manière de Vincent d'Indy et À la manière de Maurice Ravel (!)[note 1],[1].

La suite complète est créée le à la salle Pleyel lors d'un concert de la Société musicale indépendante, Alfredo Casella étant au piano[2].

Composition[modifier | modifier le code]

La partition est vraisemblablement composée à l'été 1912 chez le couple Ida et Cipa Godebski, les dédicataires de l’œuvre, ou dans le courant de l'année 1913[3].

Comme rappelé par Guy Sacre, ces deux « À la manière de... » sont pour Ravel, mieux que de simples hommages, « des témoignages de reconnaissance envers ses devanciers, une façon de leur rendre avec humour ce qu'il a pu jadis leur emprunter »[1]. À cet égard, l'évocation de Borodine est révélatrice puisque c'est sur une proposition du compositeur français que le groupe des Apaches auquel il appartenait avait adopté comme signe de ralliement le premier thème de la Deuxième symphonie de son homologue russe[1].

Analyse[modifier | modifier le code]

À la manière de Borodine est sous-titré « valse ». Le morceau est en bémol majeur, allegro giusto. Guy Sacre qualifie la pièce de « plus vraie que nature, et dans ses harmonies, ses pédales, sa conduite mélodique, dévoile autant le pasticheur que le modèle... »[1]

François-René Tranchefort y décèle quant à lui une once de tristesse, « un "slavisme" distancié en dépit d'une écriture très dense, richement harmonisée. »[3]

La durée moyenne d'exécution de l’œuvre est d'une minute trente d'environ[4].

La pièce porte la référence O 63 no 1 dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue Marcel Marnat[5].

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

Monographies[modifier | modifier le code]

Écrits[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Sous-titré Almanzor ou le mariage d'Adélaïde, en hommage aux Valses nobles et sentimentales.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Guy Sacre 1998, p. 2220.
  2. Michel Duchesneau 1997, p. 308-309.
  3. a et b François-René Tranchefort 1987, p. 607.
  4. (en-US) Hector Bellman, « À la manière de. . . , for… | Details », sur AllMusic (consulté le )
  5. « Maurice Ravel - Oeuvres », sur www.musiqueorguequebec.ca (consulté le )
  6. « L'Héroïque de Borodine », sur France Musique (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]