« Amisulpride » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Addbot (discuter | contributions)
m Retrait de 1 liens interlangues, désormais fournis par Wikidata sur la page d:q418785
→‎Effets secondaires : référence ajoutée et liste des effets (un peu) complétée
Ligne 185 : Ligne 185 :


== Effets secondaires ==
== Effets secondaires ==
À fortes doses, il peut entraîner une [[aménorrhée]] et [[galactorrhée]] chez les femmes, des [[nausée (médecine)|nausée]]s, une prise de poids, des [[insomnie]]s, de l'[[akathisie]], des dysfonctions sexuelles, bien que beaucoup moins que les médicaments similaires de sa catégorie.
Peu importe la dose, comme avec tous les antipsychotiques, il peut entraîner une [[aménorrhée]] et [[galactorrhée]] chez les femmes, des [[nausée (médecine)|nausée]]s, une prise de poids pouvant rapidement conduire à une [[obésité]], des modifications métabloiques (taux de glucides, sucres dans le sang) pouvant conduire à un [[diabète]], des [[insomnie]]s, de l'anxiété ou de l'agitation, de l'[[akathisie]], des dysfonctions sexuelles, des [[dyskinésies tardives]]...

Cependant, à faibles doses dans le cadre d'un traitement adjuvant à un antidépresseur, des effets tels prise de poids et akathisie apparaissent plus fréquemment qu'avec un dosage adapté au traitement de la schizophrénie<ref>{{article|nom=Komossa|prénom=K|coauteurs=Depping, AM; Gaudchau, A; Kissling, W; Leucht, S|titre=Second-generation antipsychotics for major depressive disorder and dysthymia.|journal=Cochrane database of systematic reviews (Online)|date=2010 Dec 8|numéro=12|pages=CD008121|pmid=21154393}}</ref><ref>{{article|nom=Spielmans |prénom=GI|coauteurs=Berman MI; Linardatos E; Rosenlicht NZ; Perry A; Tsai AC|titre=Adjunctive atypical antipsychotic treatment for major depressive disorder: a meta-analysis of depression, quality of life, and safety outcomes.|journal=Cochrane database of systematic reviews (Online)|date=2013 Mar 12|numéro=3|pages=CD008121|pmid=23554581}}</ref>.


== Développement comme antiémétique ==
== Développement comme antiémétique ==

Version du 2 septembre 2013 à 18:35

Amisulpride
Image illustrative de l’article Amisulpride
Identification
Nom UICPA (RS)-4-amino-N-[(1-éthylpyrrolidin-2-yl)méthyl]-5-éthylsulfonyl-2-méthoxy-benzamide
Synonymes

Sultopride

No CAS 71675-85-9
No ECHA 100.068.916
No CE 275-831-7
Propriétés chimiques
Formule C17H27N3O4S  [Isomères]
Masse molaire[1] 369,479 ± 0,022 g/mol
C 55,26 %, H 7,37 %, N 11,37 %, O 17,32 %, S 8,68 %,
Données pharmacocinétiques
Biodisponibilité 48 %
Demi-vie d’élim. 12 h
Excrétion

Urinaire

Considérations thérapeutiques
Classe thérapeutique antidépresseur (et neuroleptique)
Voie d’administration oral, intramusculaire

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

L'amisulpride (vendu sous les marques Solian, Deniban ou Amitrex) est un neuroleptique atypique et un antidépresseur en fonction des doses employées.

Histoire

Au départ principalement utilisé comme antipsychotique atypique dans la schizophrénie et les épisodes de manie dans le trouble bipolaire), il s'est avéré être un traitement remarquable contre la dépression, la dysthymie ou l'anxiété mais en employant des doses plus faible que pour les psychoses.

Mécanisme d'action

Aux doses normales, il bloque les récepteurs de la dopamine D2 et D3 et fut donc au départ principalement utilisé pour traiter les psychoses. À des doses faibles, il bloque les récepteurs de la dopamine post-synaptiques et augmente la quantité de dopamine disponible dans le cerveau. Cette faculté le fait utiliser comme antidépresseur.[réf. nécessaire]

Efficacité

Plusieurs études montrent que l'efficacité de l'amisulpride à faible dose (50 mg par jour) dans le traitement de la dépression est plus grande que les autres antidépresseurs.

Dans toutes les études, l'amisulpride a montré une efficacité égale ou supérieure à tous les autres antidépresseurs pour combattre la dépression, la dysthymie ou l'anxiété.

Il a ainsi montré

  • et une efficacité identique à celle :
    • de l'amitriptyline (commercialisée en France sous le nom de Laroxyl) mais avec beaucoup moins d'effets secondaires[4]
    • de l'amineptine[5] et avec moins d'effets secondaires également.

L'amisulpride a aussi montré une plus grande efficacité sur l'anxiété (mesurée par le "HAM-A score") qui a diminué de manière plus significative avec l'amisulpride à 50 mg/jour (63 %) qu'avec la fluoxétine (commercialisée sous le nom de Prozac) à 20 mg/jour (54 %)[6].

Disponibilité

Il a été introduit par Sanofi-Aventis dans les années 1990.

L'amisulpride n'est pas été approuvé par la Food and Drug Administration pour les États-Unis, mais il est disponible partout en Europe (France, Allemagne, Italie, Suisse, Russie, Royaume-Uni, etc) et Australie pour traiter les psychoses et les schizophrénies.

En Italie, en dose de 50 mg, il est aussi vendu comme antidépresseur sous la nom de spécialité Deniban.

Effets secondaires

Peu importe la dose, comme avec tous les antipsychotiques, il peut entraîner une aménorrhée et galactorrhée chez les femmes, des nausées, une prise de poids pouvant rapidement conduire à une obésité, des modifications métabloiques (taux de glucides, sucres dans le sang) pouvant conduire à un diabète, des insomnies, de l'anxiété ou de l'agitation, de l'akathisie, des dysfonctions sexuelles, des dyskinésies tardives...

Cependant, à faibles doses dans le cadre d'un traitement adjuvant à un antidépresseur, des effets tels prise de poids et akathisie apparaissent plus fréquemment qu'avec un dosage adapté au traitement de la schizophrénie[7][8].

Développement comme antiémétique

En 2010, l'amisulpride fait l'objet d'études cliniques pour évaluer son effet dans la prévention des nausées et vomissements induits par la chimiothérapie anticancéreuse[9] ou par la chirurgie. Cette étude est menée par le laboratoire pharmaceutique britannique Acacia Pharma, avec une forme injectable de l'amisulpride dosée à moins de 50 mg[10] développée sous le nom de code APD421[11].

Notes et références

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. http://biopsychiatry.com/amisulpride.htm
  3. http://biopsychiatry.com/amivsert.htm
  4. http://biopsychiatry.com/amisulvamitrip.htm
  5. http://www.amineptine.com/aminepvamisulp.htm
  6. (en) Smeraldi E, « Amisulpride versus fluoxetine in patients with dysthymia or major depression in partial remission: a double-blind, comparative study », J Affect Disord, vol. 48, no 1,‎ , p. 47–56 (PMID 9495601, DOI 10.1016/S0165-0327(97)00139-0)
  7. K Komossa, « Second-generation antipsychotics for major depressive disorder and dysthymia. », Cochrane database of systematic reviews (Online), no 12,‎ 2010 dec 8, p. CD008121 (PMID 21154393)
  8. GI Spielmans, « Adjunctive atypical antipsychotic treatment for major depressive disorder: a meta-analysis of depression, quality of life, and safety outcomes. », Cochrane database of systematic reviews (Online), no 3,‎ 2013 mar 12, p. CD008121 (PMID 23554581)
  9. Résumé de l'étude clinique EUCTR2010-022170-14-GB sur la base de données internationale des essais cliniques de l'OMS. Consulté le 30 mai 2012. (en)
  10. Brevet WO 2011110854 (A3) sur le site Esp@cenet. Consulté le 30 mai 2012. (fr)
  11. Communiqué de presse sur le site web du laboratoire Acacia Pharma. Consulté le 30 mai 2012. (en)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Compendium suisse des médicaments : spécialités contenant Amisulpride