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Le '''pouce-pied''' de l’[[Atlantique|Atlantique Est]], {{lang|la|''Pollicipes pollicipes''}}, est un [[crustacé]] [[cirripède]] marin à [[pédoncule]] charnu et court, qui vit fixé aux rochers battus par les vagues. Son [[aire de répartition]] se limite à la [[zone intertidale]] le long de la côte atlantique de l’[[Europe]] et de l’[[Afrique du nord]]. Parfois également appelé à tort « anatife », il est alors confondu avec les véritables [[anatife]]s qui appartiennent au {{b genre}} ''[[Lepas]]'' et vivent fixés à des objets flottants.
Le '''pouce-pied''' de l’[[Atlantique|Atlantique Est]], {{lang|la|''Pollicipes pollicipes''}}, est un [[crustacé]] [[cirripède]] marin à [[pédoncule]] charnu et court, qui vit fixé aux rochers battus par les vagues. Son [[aire de répartition]] se limite à la [[zone intertidale]] le long de la côte atlantique de l’[[Europe]] et de l’[[Afrique du nord]]. Parfois également appelé à tort « anatife », il est alors confondu avec les véritables [[anatife]]s qui appartiennent au {{b genre}} ''[[Lepas]]'' et vivent fixés à des objets flottants.


Bon comestible, il a longtemps été une source de nourriture pour les habitants locaux. Depuis de nombreuses années, une forte demande existe pour cette ressource en [[Espagne]] et au [[Portugal]] où il est particulièrememt prisé<ref>[http://olharfeliz.typepad.com/cuisine/2006/04/percebes_pousse.html Percebes - Pousse-pied]</ref>. De ce fait, il a fait l’objet d’une pêche intensive qui a conduit a une [[Surpêche|surexploitation]] et à un fort déclin de ses populations dans plusieurs régions. La faible productivité de cette espèce, liée à une croissance lente et à une implantation réduite par des exigences écologiques fortes, en fait une ressource peu abondante et fragile à l’exploitation.
Bon comestible, il a longtemps été une source de nourriture pour les habitants locaux. Depuis de nombreuses années, une forte demande existe pour cette ressource en [[Espagne]] et au [[Portugal]] où il est particulièrememt prisé<ref name="Molares">{{en}} {{cite web |url=http://www.recursosmarinos.net/wp-content/plugins/wp-publications-archive/openfile.php?action=open&file=54 |titre=Fisheries and management of the goose barnacle ''Pollicipes pollicipes'' of Galicia (NW Spain) |author=J. Molares & J. Freire}}</ref>{{,}}<ref>[http://olharfeliz.typepad.com/cuisine/2006/04/percebes_pousse.html Percebes - Pousse-pied]</ref>. De ce fait, il a fait l’objet d’une pêche intensive qui a conduit a une [[Surpêche|surexploitation]] et à un fort déclin de ses populations dans plusieurs régions<ref name="Cruz">{{pt}} {{cite book |url=http://www.ciemar.uevora.pt/inves/T8.pdf |title=Biologia e ecologia do percebe ''Pollicipes pollicipes'' (Gmelin, 1790) no litoral sudoeste português |publisher=[[University of Évora|Universidade de Évora]] |year=2000 |author=Teresa Cruz |language= Portugais}}</ref>. La faible productivité de cette espèce, liée à une croissance lente et à une implantation réduite par des exigences écologiques fortes, en fait une ressource peu abondante et fragile à l’exploitation.


== Caractères distinctifs ==
== Caractères distinctifs ==
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== Distribution géographique ==
== Distribution géographique ==


Le genre ''Pollicipes'' comporte trois espèces au monde. Deux d’entre elles, ''[[Pollicipes elegans]]'' et ''[[Pollicipes polymerus]]'', vivent sur les côtes [[Océan Pacifique|pacifiques]] de l’[[Amérique]]. ''Pollicipes pollicipes'', le pouce-pied atlantique, habite la côte orientale de l’[[Océan Atlantique|Atlantique]] nord et la [[Méditerranée]]. Sur la côte atlantique, sa limite [[méridional]]e se trouve sur le littoral de [[Dakar]] au [[Sénégal]] et aux [[îles du Cap-Vert]], entre 14° et 16° de latitude nord ; vers le nord, il ne dépasse que très rarement — et en très petit nombre — l’entrée de la [[Manche (mer)|Manche]]<ref name="Barnes">{{en}} Barnes, M., 1996. {{lang|en|Pedunculate cirripedes of the genus ''Pollicipes''. Oceanogr. Mar. Biol. Ann. Rev. 34: 303-394.}} [http://www.vliz.be/vmdcdata/imis2/imis.php?module=ref&refid=27033 Résumé en ligne]</ref> : les populations les plus [[septentrional]]es se trouvent dans l’[[archipel]] d’[[Ouessant]], en [[Bretagne]]. En Méditerranée, l’espèce n’est recensée que sur les côtes [[Maroc|marocaine]] et [[Algérie|algérienne]]<ref name="Quéro">Quéro, J.C., Vayne, J.J., Pouce-pied In : Les fruits de la mer et plantes marines des pêches françaises. Paris, France : Delachaux et Niestlé, 1998, p186-187.</ref>.
Le genre ''Pollicipes'' comporte trois espèces au monde. Deux d’entre elles, ''[[Pollicipes elegans]]'' et ''[[Pollicipes polymerus]]'', vivent sur les côtes [[Océan Pacifique|pacifiques]] de l’[[Amérique]]. ''Pollicipes pollicipes'', le pouce-pied atlantique, habite la côte orientale de l’[[Océan Atlantique|Atlantique]] nord et la [[Méditerranée]]. Sur la côte atlantique, sa limite [[méridional]]e se trouve sur le littoral de [[Dakar]] au [[Sénégal]]<ref name="Molares"/> et aux [[îles du Cap-Vert]], entre 14° et 16° de latitude nord<ref name="Quinteiro">{{en}} {{cite journal |journal=[[Marine Biology (journal)|Marine Biology]] |year=2007 |volume=153 |pages=47–60 |doi=10.1007/s00227-007-0783-0 |titre=Population genetic structure of the stalked barnacle ''Pollicipes pollicipes'' (Gmelin, 1789) in the northeastern Atlantic: influence of coastal currents and mesoscale hydrographic structures |author=J. Quinteiro, J. Rodríguez-Castro & M. Rey-Méndez |url=http://www.springerlink.com/content/v5056644833778rt/}}</ref> ; vers le nord, il ne dépasse que très rarement — et en très petit nombre — l’entrée de la [[Manche (mer)|Manche]]<ref name="Barnes">{{en}} Barnes, M., 1996. {{lang|en|Pedunculate cirripedes of the genus ''Pollicipes''. Oceanogr. Mar. Biol. Ann. Rev. 34: 303-394.}} [http://www.vliz.be/vmdcdata/imis2/imis.php?module=ref&refid=27033 Résumé en ligne]</ref> : les populations les plus [[septentrional]]es se trouvent dans l’[[archipel]] d’[[Ouessant]], en [[Bretagne]]. En Méditerranée, l’espèce est rare et n’est recensée que sur les côtes [[Maroc|marocaine]] et [[Algérie|algérienne]]<ref name="Cruz"/>{{,}}<ref name="Quéro">Quéro, J.C., Vayne, J.J., Pouce-pied In : Les fruits de la mer et plantes marines des pêches françaises. Paris, France : Delachaux et Niestlé, 1998, p186-187.</ref>.


Dans cet ensemble géographique, la distribution du pouce-pied n’est pas continue. Elle est en fait conditionnée par la présence d’habitats favorables, à savoir des zones rocheuses exposées à de fortes [[houle]]s. C’est ainsi que l’espèce est absente des côtes françaises du [[golfe de Gascogne]], depuis le littoral [[Pays basque|basque]] jusqu’au sud de la Bretagne<ref name="Barnes"/>.
Dans cet ensemble géographique, la distribution du pouce-pied n’est pas continue. Elle est en fait conditionnée par la présence d’habitats favorables, à savoir des zones rocheuses exposées à de fortes [[houle]]s. C’est ainsi que l’espèce est absente des côtes françaises du [[golfe de Gascogne]], depuis le littoral [[Pays basque|basque]] jusqu’au sud de la Bretagne<ref name="Barnes"/>.
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== Alimentation ==
== Alimentation ==


Le pouce-pied est un [[Microphagie suspensivore|filtreur]]. On distingue deux modes de capture des proies : par battement rythmique des [[cirre]]s, ou par extension de celles-ci hors du capitulum)<ref name="Girard"/>. Les cirres sont des sortes de peignes [[bifide]]s et articulés. Le pouce-pied se fixe sur le substrat de telle sorte que ses cirres soient perpendiculaires au front de la vague pour filtrer l’eau du [[ressac]]. Le juvénile est [[microphage]], il capte essentiellement des [[algue]]s [[unicellulaire]]s et des particules détritiques en suspension. La grosseur et la diversité des [[proie]]s augmentent avec la taille du pouce-pied pour inclure, chez l’adulte, des petits [[crustacé]]s, des [[annélide]]s [[polychète]]s<ref name="Quéro"/>…
Le pouce-pied est un [[Microphagie suspensivore|filtreur]]. On distingue deux modes de capture des proies : par battement rythmique des [[cirre]]s, ou par extension de celles-ci hors du capitulum)<ref name="Girard"/>. Les cirres sont des sortes de peignes [[bifide]]s et articulés. Le pouce-pied se fixe sur le substrat de telle sorte que ses cirres soient perpendiculaires au front de la vague pour filtrer l’eau du [[ressac]]. Le juvénile est [[microphage]], il capte essentiellement des [[algue]]s [[unicellulaire]]s et des particules détritiques en suspension. La grosseur et la diversité des [[proie]]s augmentent avec la taille du pouce-pied pour inclure, chez l’adulte, des petits [[crustacé]]s, des [[annélide]]s [[polychète]]s<ref name="Quéro"/>{{,}}<ref>{{en}} {{cite journal |titre=Setal morphology and cirral setation of thoracican barnacle cirri: adaptations and implications for thoracican evolution |author=B. K. K. Chan, A. Garm & J. T. Høeg |journal=[[Journal of Zoology]] |doi=10.1111/j.1469-7998.2008.00441.x |volume=275 |year=2008 |pages=294–306 |url=http://www3.interscience.wiley.com/journal/120123565/abstract?CRETRY=1&SRETRY=0}}</ref>…


== Reproduction ==
== Reproduction ==
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=== Fécondité et fécondation ===
=== Fécondité et fécondation ===
Comme beaucoup d’[[invertébré]]s, les pouces-pieds sont [[hermaphrodite]]s, avec un développement simultané des 2 sexes. Les [[ovaire]]s sont situés dans le pédoncule et les [[testicule]]s dans le capitulum, mais on n'observe pas d'[[autofécondation]].
Comme beaucoup d’[[invertébré]]s, les pouces-pieds sont [[hermaphrodite]]s, avec un développement simultané des 2 sexes. Les [[ovaire]]s sont situés dans le pédoncule et les [[testicule]]s dans le capitulum, mais on n'observe pas d'[[autofécondation]].
La [[fécondation]] croisée s’effectue dans le [[manteau]]<ref name="Molares"> Molares, J., 1994. Estudio del ciclo biológico del percebe (Pollicipes cornucopia Leach) de las costas de Galicia, Xunta de Galicia. Tesis doctoral.</ref>. Un individu de taille moyenne peut produire à chaque [[ponte]] de l'ordre de 15 000 [[Œuf (biologie)|œuf]]s<ref name="Barnes2"> Barnes, H., Barnes, M., 1968. Egg number, metabolic efficiency of egg production and fecundity; local and regional variations in a number of common cirripedes. Journal of Experimental Marine Biology and Ecology. Vol.2, p135-153.</ref>.
La [[fécondation]] croisée s’effectue dans le [[manteau]]<ref name="Molares2"> Molares, J., 1994. Estudio del ciclo biológico del percebe (Pollicipes cornucopia Leach) de las costas de Galicia, Xunta de Galicia. Tesis doctoral.</ref>. Un individu de taille moyenne peut produire à chaque [[ponte]] de l'ordre de 15 000 [[Œuf (biologie)|œuf]]s<ref name="Barnes2"> Barnes, H., Barnes, M., 1968. Egg number, metabolic efficiency of egg production and fecundity; local and regional variations in a number of common cirripedes. Journal of Experimental Marine Biology and Ecology. Vol.2, p135-153.</ref>.
Le pouce-pied possède un [[pénis]] très long, pouvant atteindre des individus distants au maximum de 11&nbsp;cm<ref>{{en}} Lauzier, R.B., 1999. {{lang|en|A review of the biology and fisheries of the Goose Barnacle (Pollicipese polymerus Sowerby, 1833). Pacific Biological Station}} [http://www.dfo-mpo.gc.ca/csas/csas/DocREC/1999/pdf/99_111e.pdf Article en ligne]</ref>.
Le pouce-pied possède un [[pénis]] très long, pouvant atteindre des individus distants au maximum de 11&nbsp;cm<ref>{{en}} Lauzier, R.B., 1999. {{lang|en|A review of the biology and fisheries of the Goose Barnacle (Pollicipese polymerus Sowerby, 1833). Pacific Biological Station}} [http://www.dfo-mpo.gc.ca/csas/csas/DocREC/1999/pdf/99_111e.pdf Article en ligne]</ref>.


=== Période reproductrice ===
=== Période reproductrice ===
Elle dure 210 jours de mars à septembre, quand les oeufs sont présents dans le pédoncule<ref name="Molares"/>. Chaque individu mature pond en moyenne 2 à 3 fois dans la saison. En fait, la durée de cette période ainsi que celle du [[développement embryonnaire]] ne dépend que de la température, par contre la régénération des ovaires dépendrait aussi de la [[nutrition]])<ref name="Girard"/>.
Elle dure 210 jours de mars à septembre, quand les oeufs sont présents dans le pédoncule<ref name="Molares2"/>. Chaque individu mature pond en moyenne 2 à 3 fois dans la saison. En fait, la durée de cette période ainsi que celle du [[développement embryonnaire]] ne dépend que de la température, par contre la régénération des ovaires dépendrait aussi de la [[nutrition]])<ref name="Girard"/>.


== Développement larvaire et fixation ==
== Développement larvaire et fixation ==


[[Image:Pouce-pied Raz 01.jpg|thumb|Pouces-pieds à [[Cap Sizun]] ([[Finistère]], [[France]])]]
[[Image:Pouce-pied Raz 01.jpg|thumb|Pouces-pieds à [[Cap Sizun]] ([[Finistère]], [[France]])]]
Il a lieu dans la cavité du capitule et sa durée est variable. Elle est d’approximativement un mois sur les côtes [[Galicie|galiciennes]]. Il compte 7 phases [[plancton|planctoniques]] : 6 états de [[nauplius]] et un [[cypris]], qui présentent des capacités natatoires<ref name="Barnes2"/>. Durant la phase [[nauplius (larva)|nauplius]], la larve évolue en tant que partie du [[plancton]], flottant là où le vent, les [[vague]]s, les [[courant marin|courant]]s, et les [[marée]]s les portent, temps pendant lequel il mange et il mue. Ceci dure environ deux semaines, jusqu’à ce que la phase suivante soit atteinte. Le [[nauplius]] se métamorphose alors en une larve [[cypris]] plus apte à la nage. C’est la [[larve]] cypris qui réalise la [[colonisation]]. Les cypris s’établissent, probablement par [[chimiotactisme]], dans une zone où les signes environnementaux dénotent un environnement adapté. Elles se fixent préférentiellement sur le pédoncule d'un adulte. Elles semblent en effet être attirée par une substance chimique présente sur le [[tégument]] des adultes. Ce mécanisme n'est pas bien connu pour le moment.
Il a lieu dans la cavité du capitule et sa durée est variable. Elle est d’approximativement un mois sur les côtes [[Galicie|galiciennes]]<ref>{{en}} {{cite journal |url=http://www.springerlink.com/content/p480u1681604rl83/ |journal=[[Marine Biology (journal)|Marine Biology]] |year=1994 |volume=120 |pages=261-264 |author=J. Molares, F. Tilves & C. Pascual |titre=Larval development of the pedunculate barnacle ''Pollicipes cornucopia'' (Cirripedia: Scalpellomorpha) reared in the laboratory |doi=10.1007/BF00349686}}</ref>. Il compte 7 phases [[plancton|planctoniques]] : 6 états de [[nauplius]] et un [[cypris]], qui présentent des capacités natatoires<ref name="Barnes2"/>. Durant la phase [[nauplius (larva)|nauplius]], la larve évolue en tant que partie du [[plancton]], flottant là où le vent, les [[vague]]s, les [[courant marin|courant]]s, et les [[marée]]s les portent, temps pendant lequel il mange et il mue. Ceci dure environ deux semaines, jusqu’à ce que la phase suivante soit atteinte. Le [[nauplius]] se métamorphose alors en une larve [[cypris]] plus apte à la nage. C’est la [[larve]] cypris qui réalise la [[colonisation]]. Les cypris s’établissent, probablement par [[chimiotactisme]], dans une zone où les signes environnementaux dénotent un environnement adapté. Elles se fixent préférentiellement sur le pédoncule d'un adulte. Elles semblent en effet être attirée par une substance chimique présente sur le [[tégument]] des adultes. Ce mécanisme n'est pas bien connu pour le moment.
Sur les côtes de [[Galice]], les pics de colonisation ont lieu d’octobre à décembre.
Sur les côtes de [[Galice]], les pics de colonisation ont lieu d’octobre à décembre.


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Il existe au monde deux autres espèces du genre ''Pollicipes'' vivant dans des conditions analogues, c’est-à-dire sur les rochers marins battus par la houle :
Il existe au monde deux autres espèces du genre ''Pollicipes'' vivant dans des conditions analogues, c’est-à-dire sur les rochers marins battus par la houle :
* ''[[Pollicipes elegans]]'', vivant sur la côte [[Chili|chilienne]]<ref name="Darwin">{{en}} {{cite book |url=http://www.archive.org/stream/monographonsubcl01darw/monographonsubcl01darw_djvu.txt |title=A monograph on the sub-class Cirripedia, with figures of all the species |year=1851 |author=[[Charles Darwin]] |publisher=[[Ray Society]]}}</ref>
* ''Pollicipes elegans''
* ''[[Pollicipes polymerus]]'', vivant sur la côte ouest de l'[[Amérique du Nord]]<ref>{{en}} {{cite web |url=http://www.wallawalla.edu/academics/departments/biology/rosario/inverts/Arthropoda/Crustacea/Maxillopoda/Cirripedia/Pollicipes_polymerus.html |titre=''Mitella polymerus'' (Sowerby, 1833) |publisher=[[Walla Walla University]] |date=2007 |author=Melissa McFadden, Hans Helmtetler & Dave Cowles}}</ref>
* ''Pollicipes polymerus''


== Étymologie et appellations ==
== Étymologie et appellations ==

Version du 21 avril 2009 à 00:04

Modèle:Taxobox animal

Embranchement Arthropoda Sous-embr. Crustacea Classe Maxillopoda Sous-classe Thecostraca Infra-classe Cirripedia Super-ordre Thoracica Ordre Pedunculata Sous-ordre Scalpellomorpha Famille Pollicipedidae Genre Pollicipes

Espèce

Pollicipes pollicipes
(Gmelin, 1789)[1]

Modèle:Taxobox wikispecies Modèle:Taxobox commons

Le pouce-pied de l’Atlantique Est, Pollicipes pollicipes, est un crustacé cirripède marin à pédoncule charnu et court, qui vit fixé aux rochers battus par les vagues. Son aire de répartition se limite à la zone intertidale le long de la côte atlantique de l’Europe et de l’Afrique du nord. Parfois également appelé à tort « anatife », il est alors confondu avec les véritables anatifes qui appartiennent au Modèle:B genre Lepas et vivent fixés à des objets flottants.

Bon comestible, il a longtemps été une source de nourriture pour les habitants locaux. Depuis de nombreuses années, une forte demande existe pour cette ressource en Espagne et au Portugal où il est particulièrememt prisé[2],[3]. De ce fait, il a fait l’objet d’une pêche intensive qui a conduit a une surexploitation et à un fort déclin de ses populations dans plusieurs régions[4]. La faible productivité de cette espèce, liée à une croissance lente et à une implantation réduite par des exigences écologiques fortes, en fait une ressource peu abondante et fragile à l’exploitation.

Caractères distinctifs

Le pouce-pied fait partie des crustacés vivant fixés. Dans son cas, le substrat doit être dur et fixe. Morphologiquement, l’animal est composé d’un pédoncule cylindrique gris foncé couvert de très petite plaques calcaires, surmonté d’un capitulum triangulaire portant des plaques de tailles inégales (plus de 18), blanches ou grises, unies entre elles par une membrane lisse brun-vert. L'attachement au substrat est dû à un puissant système musculaire et à une substance adhérente produite par la glande du ciment située à la base du pédoncule. Cette sécrétion est continue durant la phase adulte, permettant la réparation des dégradations partielles. Le système musculaire a également d'autres fonctions, comme le mouvement des cils filtrants et la mobilité du pédoncule pour orienter le capitulum en direction du courant, optimisant ainsi la filtration et pour faciliter la copulation[5]. Dans une colonie où la forte densité entraîne une compétition alimentaire, le pédoncule est en général long et gorgé d’eau, alors qu’il est plutôt court et trapu dans le cas contraire. Des facteurs tels que le manque de lumière peuvent aussi provoquer ces variations morphologiques. La taille maximale de l’ensemble pédoncule-capitulum est de 10 à 12 cm pour un poids de 50 gr.

La confusion est possible avec les anatifes du genre voisin Lepas. Cependant chez ces espèces, le capitulum est plus petit et ses plaques, moins nombreuses, ne sont pas lisses mais parcourues de rainures radiales. Il n’a pas de bordure rouge et le pédoncule ne peut pas se fixer aux rochers[6].

Distribution géographique

Le genre Pollicipes comporte trois espèces au monde. Deux d’entre elles, Pollicipes elegans et Pollicipes polymerus, vivent sur les côtes pacifiques de l’Amérique. Pollicipes pollicipes, le pouce-pied atlantique, habite la côte orientale de l’Atlantique nord et la Méditerranée. Sur la côte atlantique, sa limite méridionale se trouve sur le littoral de Dakar au Sénégal[2] et aux îles du Cap-Vert, entre 14° et 16° de latitude nord[7] ; vers le nord, il ne dépasse que très rarement — et en très petit nombre — l’entrée de la Manche[8] : les populations les plus septentrionales se trouvent dans l’archipel d’Ouessant, en Bretagne. En Méditerranée, l’espèce est rare et n’est recensée que sur les côtes marocaine et algérienne[4],[9].

Dans cet ensemble géographique, la distribution du pouce-pied n’est pas continue. Elle est en fait conditionnée par la présence d’habitats favorables, à savoir des zones rocheuses exposées à de fortes houles. C’est ainsi que l’espèce est absente des côtes françaises du golfe de Gascogne, depuis le littoral basque jusqu’au sud de la Bretagne[8].

Répartition bathymétrique

En Atlantique, le pouce-pied vit dans la zone de balancement des marées[9].

Mœurs

Pouces-pieds fixés à leur substrat rocheux

Le pouce-pied a des exigences écologiques contraignantes qui réduisent en nombre et en étendue les sites où il peut se développer. Il s’agit toujours de côtes rocheuses fortement battues par la mer et particulièrement celles dont le substrat est schisteux. Les colonies, très denses en individus, occupent une bande de largeur variant de 2 à 10 m selon que la paroi est verticale ou en pente douce. Il occupe alors tous les espaces disponibles comme les interstices des failles et des fissures. La progression d’une colonie est très lente et se réalise de proche en proche à partir d’individus déjà installés. Il semble en effet que la larve cypris ne puisse se fixer et se métamorphoser qu’à proximité immédiate d’adultes. Ce comportement rend le pouce-pied peu performant face aux moules dans la compétition pour l’espace et anéantit toute possibilité naturelle de recoloniser un site dont il a été complètement arraché. Les principaux prédateurs du pouce-pied sont les goélands et les poissons de roche comme les Labridés[9].


Durée de vie et croissance

Leur durée de vie maximale est de 20 ans. La vitesse de croissance, assez lente, varie en fonction de facteurs comme l’exposition à la houle et au vent, la durée d’émersion liée au niveau de fixation, la densité des individus, la température de l’eau... Selon les conditions, on estime qu’il faut entre 3 et 7 ans pour que le capitulum atteigne les 2 cm correspondant à la taille minimum de commercialisation (la longueur du pédoncule étant très variable, la mesure de référence se rapporte au capitulum)[10]. Sur le plan pondéral, l'exploitation du pouce-pied devient intéressante à partir de 21-23 mm, lorsque le poids de chair équivaut au quart du poids de l'animal. Des individus de 17-18 mm fournissent un gramme de chair cuite contre 1,5 à 2 grammes pour ceux de 21-23 mm[11].

Alimentation

Le pouce-pied est un filtreur. On distingue deux modes de capture des proies : par battement rythmique des cirres, ou par extension de celles-ci hors du capitulum)[10]. Les cirres sont des sortes de peignes bifides et articulés. Le pouce-pied se fixe sur le substrat de telle sorte que ses cirres soient perpendiculaires au front de la vague pour filtrer l’eau du ressac. Le juvénile est microphage, il capte essentiellement des algues unicellulaires et des particules détritiques en suspension. La grosseur et la diversité des proies augmentent avec la taille du pouce-pied pour inclure, chez l’adulte, des petits crustacés, des annélides polychètes[9],[12]

Reproduction

Maturité sexuelle

Elle est atteinte à 5 ans en moyenne, bien qu'on trouve des individus de 2 ans aptes à se reproduire[13].

Fécondité et fécondation

Comme beaucoup d’invertébrés, les pouces-pieds sont hermaphrodites, avec un développement simultané des 2 sexes. Les ovaires sont situés dans le pédoncule et les testicules dans le capitulum, mais on n'observe pas d'autofécondation. La fécondation croisée s’effectue dans le manteau[14]. Un individu de taille moyenne peut produire à chaque ponte de l'ordre de 15 000 œufs[15]. Le pouce-pied possède un pénis très long, pouvant atteindre des individus distants au maximum de 11 cm[16].

Période reproductrice

Elle dure 210 jours de mars à septembre, quand les oeufs sont présents dans le pédoncule[14]. Chaque individu mature pond en moyenne 2 à 3 fois dans la saison. En fait, la durée de cette période ainsi que celle du développement embryonnaire ne dépend que de la température, par contre la régénération des ovaires dépendrait aussi de la nutrition)[10].

Développement larvaire et fixation

Pouces-pieds à Cap Sizun (Finistère, France)

Il a lieu dans la cavité du capitule et sa durée est variable. Elle est d’approximativement un mois sur les côtes galiciennes[17]. Il compte 7 phases planctoniques : 6 états de nauplius et un cypris, qui présentent des capacités natatoires[15]. Durant la phase nauplius, la larve évolue en tant que partie du plancton, flottant là où le vent, les vagues, les courants, et les marées les portent, temps pendant lequel il mange et il mue. Ceci dure environ deux semaines, jusqu’à ce que la phase suivante soit atteinte. Le nauplius se métamorphose alors en une larve cypris plus apte à la nage. C’est la larve cypris qui réalise la colonisation. Les cypris s’établissent, probablement par chimiotactisme, dans une zone où les signes environnementaux dénotent un environnement adapté. Elles se fixent préférentiellement sur le pédoncule d'un adulte. Elles semblent en effet être attirée par une substance chimique présente sur le tégument des adultes. Ce mécanisme n'est pas bien connu pour le moment. Sur les côtes de Galice, les pics de colonisation ont lieu d’octobre à décembre.

Lorsqu’un endroit approprié est trouvé, la larve cypris se fixe, la tête la première, à la surface, et ensuite commence à se métamorphoser en un jeune pouce-pied. Pour le restant de sa vie, il sera soudé au sol, utilisant ses tentacules pour capturer le plancton et les gamètes au moment de la ponte.

Exploitation

Méthodes d'extraction

Le pouce-pied se récolte, dans la zone intertidale, par raclage de la roche à l’aide d’une tranche (ou gratte, ou jisal). Sur les sites où les densités sont faibles, on utilise un marteau et un burin. Selon la configuration, l’accès au gisement se fait par bateau ou par la côte. Le cas échéant, il nécessite des descentes en rappel ou en chaise de calfat le long de falaises inaccessibles à pied. En Galice, le pouce-pied ayant disparu des côtes les plus faciles d’accès, la technique de récolte est simple mais très risquée. Pendant la marée basse, les pêcheurs (perceberos) séparent les pouces-pieds de la roche avec une gratte[18]. Souvent, le pêcheur est tenu à l’aide d’une corde par un autre pêcheur pour accéder aux sites les plus difficiles. Avant le début de la récolte, les pêcheurs font une inspection visuelle du terrain afin de détecter les agrégations composées principalement d’individus de taille commerciale (taille totale >4cm). Une fois que le quota quotidien est atteint (entre 3 et 10 kg par pêcheur), les pêcheurs commencent un tri in situ de la récolte, cassant les agrégations pour enlever les pouces-pieds en dessous de la taille légale et les autres organismes. Les déchets constituent une part importante de la récolte, pouvant représenter dans de mauvaises conditions climatiques jusqu’à 50% de la biomasse[19].

La production française

En France, la valeur gustative du pouce-pied est reconnue de longue date, mais pendant longtemps sa consommation a été limitée aux riverains des gisements bretons et basques. L’exploitation à des fins commerciales, relativement récente s’est surtout exercée sur les sites morbihannais. Depuis les années 1970, la quasi totalité de la production française vient des gisements de Belle-Île-en-Mer. La production qui, vers les années 1960-1970 a dépassé les 300 tonnes annuelles, est désormais réduite à moins de 50 tonnes (officiellement 12,3 tonnes en 1994)[9].

La production espagnole

La Galice, région du nord-est, est le principal lieu de production et de consommation du pouce-pied en Espagne. La production de pouces-pieds y a connu une croissance considérable, passant de 227 tonnes capturées en 1994 à 400 tonnes en 2001[20].

Commercialisation et marché

En France

La production française est, pour l’essentiel, destinée à l’exportation, en particulier vers l’Espagne. Le pouce-pied est généralement commercialisé collé à la pierre pour une meilleure conservation lors du transport)[9]. La demande par le marché espagnol a brusquement augmenté, déjà entre 1941 (date approximative de la 1ère exploitation) et 1982, suite à la diminution de la ressource sur les côtes basques espagnoles et de Galice. L'escalade des prix qui en a résulté a permis l'exploitation de sites plus difficilement accessibles et à rendements plus faibles)[10].

En Espagne

Les pouces-pieds ont longtemps été une source de nourriture pour les habitants locaux. Une demande substantielle existe au Portugal pour les pouces-pieds vivants d’une longueur totale de 4 cm. Cependant, la majeure partie de la demande vient du marché espagnol, estimée à 2000 t/an [21], l'Espagne est le principal importateur mondial. Depuis 1970, après que les stocks locaux aient été sérieusement diminués, la demande du marché espagnol s’est tournée principalement vers la France, le Portugal, le Maroc, le Pérou et le Canada, le pouce-pied canadien Pollicipes polymerus étant un proche parent du pouce-pied de l’Atlantique-est, Pollicipes pollicipes, leur apparence et leur goût étant similaire. Cependant, les importations de pouce-pied canadien ont été arrêtées depuis 1999, date à laquelle la pêche commerciale du pouce-pied canadien a été fermée, suite à la baisse préoccupante du stock[22]. Les principaux lieux de commercialisation en Espagne sont, du nord au sud : San Cibrao, Celeiro, Cedeira, Malpica, Corme, Muxia, Aguino, Bueu, Cangas et A Guarda.

Nomenclature et systématique

Il existe au monde deux autres espèces du genre Pollicipes vivant dans des conditions analogues, c’est-à-dire sur les rochers marins battus par la houle :

Étymologie et appellations

Le nom binomial officiel du pouce-pied de l'Atlantique Est est Pollicipes pollicipes toutefois deux autres noms scientifiques sont encore en usage mais non valides : Pollicipes cornucopia (Leach, 1824) et Mitella pollicipes (Gmelin, 1790).

Pollicipes vient du latin pollex (pouce) et de pēs (pied).

Il existe de nombreux noms vernaculaires pour cet animal : pouce-pied[25] (ou pousse-pied, poussepied), mais aussi operne, pied de biche, lanperna au Pays basque et pas-e-bez en Bretagne[26].

Les espagnols le nomment « percebes » et les portugais « perceves ».

Notes et références

  1. (en) Alan Southward, « Pollicipes pollicipes (Gmelin, 1789) », European Register of Marine Species, MarBEF Data System,
  2. a et b (en) J. Molares & J. Freire, « Fisheries and management of the goose barnacle Pollicipes pollicipes of Galicia (NW Spain) »
  3. Percebes - Pousse-pied
  4. a et b (pt) (pt) Teresa Cruz, Biologia e ecologia do percebe Pollicipes pollicipes (Gmelin, 1790) no litoral sudoeste português, Universidade de Évora, (lire en ligne)
  5. Lozano, A.P. et Añón, M.P., 2002. Biología y gestión de pesquerías de recursos específicos en Galicia. Memoria del trabajo tutelado. Universidade da Coruña, 55p.
  6. Base DORIS : Lepas anatifera Linnaeus, 1758
  7. (en) J. Quinteiro, J. Rodríguez-Castro & M. Rey-Méndez, « Population genetic structure of the stalked barnacle Pollicipes pollicipes (Gmelin, 1789) in the northeastern Atlantic: influence of coastal currents and mesoscale hydrographic structures », Marine Biology, vol. 153,‎ , p. 47–60 (DOI 10.1007/s00227-007-0783-0, lire en ligne)
  8. a et b (en) Barnes, M., 1996. Pedunculate cirripedes of the genus Pollicipes. Oceanogr. Mar. Biol. Ann. Rev. 34: 303-394. Résumé en ligne
  9. a b c d e et f Quéro, J.C., Vayne, J.J., Pouce-pied In : Les fruits de la mer et plantes marines des pêches françaises. Paris, France : Delachaux et Niestlé, 1998, p186-187.
  10. a b c et d Girard, S., 1982. Etude du stock de pouces-pieds de Belle-île et de son exploitation. Mémoire de fin d’études. ENSAR, 79 p.
  11. De Kergariou, G., 1971. Le pouce-pied (Pollicipes cornucopiae Leach) sur les côtes de Belle-Île. Etude préliminaire – ISTPM.
  12. (en) B. K. K. Chan, A. Garm & J. T. Høeg, « Setal morphology and cirral setation of thoracican barnacle cirri: adaptations and implications for thoracican evolution », Journal of Zoology, vol. 275,‎ , p. 294–306 (DOI 10.1111/j.1469-7998.2008.00441.x, lire en ligne)
  13. Morris, R.H., Abbott, D.A., Harderlie, E.C., 1980. Intertidal Invertebrates of California. Stanford University Press, Stanford.
  14. a et b Molares, J., 1994. Estudio del ciclo biológico del percebe (Pollicipes cornucopia Leach) de las costas de Galicia, Xunta de Galicia. Tesis doctoral.
  15. a et b Barnes, H., Barnes, M., 1968. Egg number, metabolic efficiency of egg production and fecundity; local and regional variations in a number of common cirripedes. Journal of Experimental Marine Biology and Ecology. Vol.2, p135-153.
  16. (en) Lauzier, R.B., 1999. A review of the biology and fisheries of the Goose Barnacle (Pollicipese polymerus Sowerby, 1833). Pacific Biological Station Article en ligne
  17. (en) J. Molares, F. Tilves & C. Pascual, « Larval development of the pedunculate barnacle Pollicipes cornucopia (Cirripedia: Scalpellomorpha) reared in the laboratory », Marine Biology, vol. 120,‎ , p. 261-264 (DOI 10.1007/BF00349686, lire en ligne)
  18. Pérez, A.C., 1996. El percebe en Galicia. Fundación Caixa Galicia, Aula del mar.
  19. Molares, J., Freire, J., 2003. Development and perspectives for community-based management of the goose barnacle (Pollicipes pollicipes) fisheries in Galicia (NW Spain). Fisheries Research. N° 65, p485-492.
  20. SIP, Xunta de Galicia
  21. Proverbs, T., 1979. A status report on the recent British Columbia gooseneck barnacle industry. M.S. Interdepartmental Report, Department of Fisheries and Oceans, 10 p.
  22. Osborne, J., 2003. A Spanish Love Affair with Goose Barnacles. NTC Central Region Biologist, Ha-Shilth-Sa Newspaper.
  23. (en) (en) Charles Darwin, A monograph on the sub-class Cirripedia, with figures of all the species, Ray Society, (lire en ligne)
  24. (en) Melissa McFadden, Hans Helmtetler & Dave Cowles, « Mitella polymerus (Sowerby, 1833) », Walla Walla University,
  25. Officialisation terminologique
  26. Base DORIS : Pollicipes pollicipes (Gmelin, 1789)

Voir aussi

Références taxinomiques

Liens externes