Union des démocrates pour la République
Union des démocrates pour la République | ||||||||
Logotype officiel. | ||||||||
Présentation | ||||||||
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Créé pour soutenir l'action de |
Charles de Gaulle | |||||||
Fondation | ||||||||
Disparition | ||||||||
Siège | 123 rue de Lille Paris 7e |
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Secrétaires généraux du parti | Robert Poujade René Tomasini Alain Peyrefitte Alexandre Sanguinetti Jacques Chirac André Bord Yves Guéna |
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Positionnement | Droite | |||||||
Idéologie | Gaullisme Patriotisme Conservatisme Démocratie directe Étatisme Dirigisme Troisième voie Souverainisme |
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Couleurs | Orange | |||||||
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L'Union des démocrates pour la République (UDR), fondé sous le nom d'Union des démocrates pour la Cinquième République (UD-Ve) le est un parti politique français d'orientation gaulliste existant de 1967 à 1976. Il succède à l'Union pour la nouvelle République-Union démocratique du travail (UNR-UDT).
Initialement connu sous le sigle UD-Ve, le parti présente ou soutient des candidats inscrits sous l'étiquette Union pour la défense de la République (UDR) aux élections législatives de 1968. Il abandonne alors le sigle UD-Ve pour celui d’UDR (Union des démocrates pour la République).
Le parti laisse la place au Rassemblement pour la République (RPR) en 1976.
Historique
[modifier | modifier le code]L'Union pour la nouvelle République (UNR) est un parti politique français fondé en et destiné à soutenir l'action de Charles de Gaulle, revenu au pouvoir au mois de juin (Ve République). L'UNR eut 206 sur 579 députés aux élections de .
En 1962, l'UNR s'était groupée avec l'Union démocratique du travail (UDT) pour constituer l'UNR-UDT. Elle obtint 233 députés sur 482 soit légèrement moins que la majorité absolue. Les 17 républicains indépendants firent l'appoint.
En 1967, ses candidats se présentaient sous l'étiquette Union des démocrates pour la Ve République (UD-Ve), nom officiel du parti à partir de [1]. 200 députés sur 486 furent élus sous cette dénomination. Il lui fallut l'appoint de 42 républicains indépendants et de quelques non-inscrits pour être majoritaire.
En 1968, ses candidats se présentèrent, comme ceux de partis alliés, sous l'étiquette d'Union pour la défense de la République (UDR). Elle fit alors élire 293 députés sur 487, soit la majorité absolue des membres de l'Assemblée nationale à elle seule. Le parti comme le groupe parlementaire devinrent officiellement l'Union des démocrates pour la République à partir du [1].
En 1973, l'UDR comptait 183 députés sur 490. Un an plus tard, Jacques Chaban-Delmas est choisi pour être le candidat gaulliste à l'élection présidentielle.
Le mouvement de jeunesse associé à l'UDR était l'Union des jeunes pour le progrès (UJP), créée en 1965 à la demande de Charles de Gaulle et de Georges Pompidou afin de doter les jeunes du parti gaulliste de leur propre structure[2]. Cette organisation comptait à la veille des années 1970 près de 50 000 jeunes[3], ce qui reste considérable pour un mouvement de jeunesse. L'UJP resta associée à l'UDR jusqu'au début des années 1970, période durant laquelle un conflit entre la direction de l'UDR et celle des jeunes gaullistes provoqua une dissociation entre les deux mouvements. Au moment de l'élection présidentielle de 1974, une partie des militants et cadres de l'UJP fit sécession et participa à la fondation d'une structure jeune intégrée à l'UDR, sous le nom d'« UDR-jeunes », qui ne parvint toutefois pas à réitérer le succès de l'UJP en termes d'effectifs et d'influence. L'UJP est d'ailleurs toujours active aujourd'hui[4].
L'UDR se transforma en 1976, sous l'impulsion de Jacques Chirac, en Rassemblement pour la République (RPR).
Tout comme son prédécesseur l'UNR et son successeur le RPR, le siège de l'UDR se situe au 123 rue de Lille (7e arrondissement de Paris)[5].
Le journal officiel du parti était La Lettre de la nation Magazine, créé en 1962 et supprimé en 1997[6].
Résultats électoraux
[modifier | modifier le code]Élections présidentielles
[modifier | modifier le code]Année | Candidat | 1er tour | 2d tour | ||||
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Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | ||
1969 | Georges Pompidou | 10 051 816 | 44,47 | 1er | 11 064 371 | 58,21 | 1er |
1974 | Jacques Chaban-Delmas | 3 857 728 | 15,11 | 3e |
Élections législatives
[modifier | modifier le code]Année | 1er tour | 2e tour | Sièges | Gouvernement | ||||
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Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | |||
1967 | 8 453 512 | 37,75 % | 1er | 7 972 908 | 42,60 % | 1er | 200 / 486 |
Pompidou IV (1967-1968) |
1968 | 9 663 605 | 43,65 % | 1er | 6 762 170 | 46,39 % | 1er | 293 / 487 |
Couve de Murville (1968-1969), Chaban-Delmas (1969-1972) et Messmer I (1972-1973) |
1973 | 5 745 542 | 24,19 % | 1er | 7 103 036 | 33,26 % | 1er | 184 / 490 |
Messmer II (1973-1974) et III (1974) , Chirac I (1974-1976) et Barre I (1976-1977) |
Élections sénatoriales
[modifier | modifier le code]Année | Sièges | Rang |
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1968 | 36 / 283 |
5e |
1971 | 38 / 283 |
5e |
1974 | 30 / 283 |
5e |
Élections cantonales
[modifier | modifier le code]Année | 1er tour | 2d tour | Conseillers | Présidents | ||
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% | Rang | % | Rang | |||
1967 | 14,07 | 3e | 192 / 1401 |
/ 92 | ||
1970 | 15,64 | 3e | 17,78 | 3e | 206 / 1608 |
11 / 92 |
1973 | 12,78 | 4e | 244 / 1935 |
9 / 92 |
Élections municipales
[modifier | modifier le code]Élection | Conseillers municipaux | Grandes Villes |
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1971 | 48583 / 466682 |
18 / 48 |
Personnalités ayant exercé une fonction ou mandat national
[modifier | modifier le code]Président de la République
[modifier | modifier le code]- 1969-1974 : Georges Pompidou (élu en 1969)
Premiers ministres
[modifier | modifier le code]- 1968-1969 : Maurice Couve de Murville
- 1969-1972 : Jacques Chaban-Delmas
- 1972-1974 : Pierre Messmer
- 1974-1976 : Jacques Chirac
Ministres
[modifier | modifier le code]Ne sont listés ici que les ministres, non les secrétaires d'État et ministres délégués.
Outre le Premier ministre, 12 ministres UDR sur 17 ministères (dont l'ensemble des 3 ministres d'État) :
- Défense nationale (ministre d'État) : Michel Debré
- Réformes administratives (ministre d'État) : Roger Frey
- DOM-TOM (ministre d'État) : Pierre Messmer
- Affaires étrangères : Maurice Schumann
- Éducation nationale : Olivier Guichard
- Délégué aux relations avec le parlement : Jacques Chirac
- Développement industriel et scientifique : François-Xavier Ortoli
- Équipement et Logement : Albin Chalandon
- Postes et Télécommunications : Robert Galley
- Agriculture : Michel Cointat
- Santé publique et Sécurité sociale : Robert Boulin
- Anciens combattants et Victimes de guerre : Henri Duvillard
Outre le Premier ministre, 11 ministres UDR sur 16 ministères (dont l'ensemble des 2 ministres d'État) :
- Défense nationale (ministre d'État) : Michel Debré
- Affaires sociales (ministre d'État) : Edgar Faure
- Justice : Pierre Messmer (par intérim à partir du )
- Affaires étrangères : Maurice Schumann (jusqu'au )
- Aménagement du Territoire, Équipement, Logement et Tourisme : Olivier Guichard
- Agriculture et Développement rural : Jacques Chirac
- Développement industriel et scientifique : Jean Charbonnel
- Santé publique : Jean Foyer
- Transports : Robert Galley
- Postes et Télécommunications : Hubert Germain
- Anciens combattants : André Bord
- Commerce et Artisanat : Yvon Bourges
Outre le Premier ministre, 11 puis 12 ministres UDR sur 20 ministères :
- Justice : Jean Taittinger
- Armées : Robert Galley
- Aménagement du Territoire, Équipement, Logement et Tourisme : Olivier Guichard
- Réformes administratives : Alain Peyrefitte
- Agriculture et Développement rural : Jacques Chirac
- Développement industriel et scientifique : Jean Charbonnel
- Relations avec le Parlement : Joseph Comiti
- Travail, Emploi et Population : Georges Gorse
- Transports : Yves Guéna
- Postes et Télécommunications : Hubert Germain
- Anciens combattants et Victimes de guerre : André Bord
- Information (à partir du ) : Jean-Philippe Lecat
Outre le Premier ministre, 9 ministres UDR sur 15 ministères (dont 2 des 3 ministres d'État) :
- Justice (ministre d'État) : Jean Taittinger
- Aménagement du Territoire, Équipement et Transports (ministre d'État) : Olivier Guichard
- Intérieur : Jacques Chirac
- Armées : Robert Galley
- Affaires culturelles et Environnement : Alain Peyrefitte
- Industrie, Commerce et Artisanat : Yves Guéna
- Relations avec le Parlement : Hubert Germain
- Travail, Emploi et Population : Georges Gorse
- Information : Jean-Philippe Lecat
Outre le Premier ministre, 4 puis 5 puis 4 ministres RPR sur 15 puis 14 puis 15 ministères :
- Défense :
- Jacques Soufflet (1974 - 1975)
- Yvon Bourges (1975 - 1976)
- Équipement : Robert Galley
- Qualité de la vie (jusqu'au ) : André Jarrot
- Commerce et Artisanat : Vincent Ansquer
- Commerce extérieur (à partir du au ) : Norbert Ségard
- Coopération (à partir du ) : Jean de Lipkowski
5 ministres UDR (puis RPR à partir de décembre 1976) sur 16 ministères (dont 1 ministre d'État sur 3) :
- Justice (ministre d'État) : Olivier Guichard
- Défense : Yvon Bourges
- Coopération : Robert Galley
- Relations avec le Parlement : Robert Boulin
- Qualité de la vie : Vincent Ansquer
Présidents de l'Assemblée nationale
[modifier | modifier le code]Députés à l'Assemblée nationale
[modifier | modifier le code]- 1968-1973 : 293 membres dont 23 apparentés (sur 485)
- 1973-1976 : 183 membres dont 21 apparentés (sur 488)
Responsables
[modifier | modifier le code]Liste des secrétaires généraux
[modifier | modifier le code]- Robert Poujade : 1968 - 1971
- René Tomasini : 1971-1972
- Jean de Préaumont : 1972 (intérim)[7]
- Alain Peyrefitte : 1972-1973
- Alexandre Sanguinetti : 1973-1974
- Jacques Chirac : 1974-1975
- André Bord : 1975-1976
- Yves Guéna : 1976
Liste des présidents de groupe parlementaire
[modifier | modifier le code]Assemblée nationale
Sénat
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Rassemblement pour la République RPR », sur france-politique.fr (consulté le ).
- « Coup de projecteur sur : l'UJP (l'Union des Jeunes pour le Progrès) », sur union-gaulliste-de-france.org via Wikiwix (consulté le ).
- « Ujpfrance.fr », sur ujpfrance.fr (consulté le ).
- « Ethernet Patch Cable Wiring Diagram », sur 👍 The Ultimate Manual Library (consulté le ).
- Bernard Lachaise, « Rue de Solférino : n° 5 ou n° 10 ? RPF ou PS ? », charles-de-gaulle.org, consulté le 25 novembre 2015.
- Pascal Virot, « Le mouvement gaulliste perd son journal. «La Lettre de la Nation» cesse de paraître 10 jours après l'élection de Séguin », liberation.fr, 17 juillet 1997.
- « Information Première : émission du 19 août 1972 » de 18:03 à 18:40
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Rassemblement du peuple français (RPF)
- Républicains sociaux (RS)
- Union pour la nouvelle République (UNR)
- Union pour la nouvelle République - Union démocratique du travail (UNR - UDT)
- Union démocratique du travail (UDT)
- Union pour la défense de la République (UDR)
- Union des jeunes pour le progrès (UJP)
- Rassemblement pour la République (RPR)
- Union pour un mouvement populaire (UMP)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jérôme Pozzi, Les Mouvements gaullistes. Partis, associations et réseaux 1958-1976, Rennes, PUR, 2011.
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :