Roger Ebert

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 17 mars 2019 à 01:32 et modifiée en dernier par Pastul (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Roger Ebert
Image illustrative de l’article Roger Ebert
Roger Ebert en 2007

Nom de naissance Roger Joseph Ebert
Naissance
Urbana, Illinois
États-Unis
Décès (à 70 ans)
Chicago, Illinois
États-Unis
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Profession Journaliste
Spécialité Critique de cinéma
Autres activités Écrivain
Récompenses Prix Pulitzer de la critique
Site internet Site officiel
Médias actuels
Pays États-Unis
Média presse écrite
Historique
Presse écrite Chicago Sun-Times

Roger Ebert, né le à Urbana dans l’Illinois, et mort le à Chicago, est un journaliste américain.

Critique de cinéma particulièrement reconnu en Amérique, sa rubrique du Chicago Sun-Times est reprise dans 200 journaux. Dans ses livres, sur son site web et à la télévision, il a largement contribué à promouvoir un cinéma de qualité auprès du public américain.

Biographie

Jeunesse et formation

Les grands-parents de Roger Ebert sont des immigrants allemands. Ses parents lui donnent une stricte éducation catholique et, pendant son enfance, il est servant d'autel à l'église de sa ville natale durant sa jeunesse.

S'intéressant déjà au journalisme, il rédige des articles sur des événements sportifs pour le journal de son collège et pour de petits journaux de l'Illinois. À cette époque, il fonde son propre magazine de science-fiction.

Il suit des études supérieures à l'université de l'Illinois à Urbana-Champaign. Grâce à une bourse d'études, il peut se rendre en Afrique du Sud afin de les poursuivre à l'université du Cap. À son retour aux États-Unis, il entreprend un doctorat à l'université de Chicago qu'il ne terminera pas, happé par le travail lorsqu'il est nommé critique de cinéma du Chicago Sun-Times en avril 1967[1].

Critique du Chicago Sun-Times

Roger Ebert (à dr.) avec Russ Meyer en 1970.

Roger Ebert occupera le poste de critique de cinéma du journal Chicago Sun-Times pendant 46 ans[2]. Sa dernière critique paraît le . Il a écrit plusieurs articles sur l'art de la critique cinématographique et a justifié la notation des films par étoiles, en soulignant que celle-ci permet plus une comparaison relative entre les films que leur notation absolue.

Télévision

De 1975 à 1982, Roger Ebert et Gene Siskel, son confrère du Chicago Tribune, animent l'émission Sneak Previews (en). À partir de 1978, l'émission est diffusée à une échelle nationale par le réseau de télévision public Public Broadcasting Service (PBS). Entre 1982 et 1986, les deux critiques animent At the Movies (en), émission diffusée en syndication. Richard Roeper (en) succède à Gene Siskel, mort en 1999, et coanime l'émission avec Ebert jusqu'en 2006[2].

Autres activités

Roger Ebert est l'auteur de plusieurs ouvrages consacrés au cinéma. Son autobiographie, intitulée Life Itself: A Memoir, est publiée en 2011[3].

Mort

Roger Ebert meurt le à Chicago d'un cancer de la thyroïde, après onze ans de lutte contre cette maladie[4],[5],[6].

Choix du critique

Roger Ebert a souvent affirmé que son meilleur film était officiellement Citizen Kane d'Orson Welles, mais il a aussi laissé entendre à plusieurs reprises que son film favori était La dolce vita de Federico Fellini[7]. Robert Mitchum et Ingrid Bergman figuraient parmi ses acteurs préférés.

En 2012, il dresse une liste de ses dix meilleurs films de tous les temps composée de : 2001, l'Odyssée de l'espace ; Aguirre, la colère de Dieu ; Apocalypse Now ; Citizen Kane ; La dolce vita ; Le Mécano de la « General » ; Raging Bull ; Voyage à Tokyo; The Tree of Life et Sueurs froides[8].

À partir de 1967, et pendant toute sa carrière, il distingue son film de l'année. Voici ce palmarès :

Distinctions

Statue de Roger Ebert, « pouce levé », devant le Virginia Theatre de Champaign, dans l'Illinois.

En 1975, Roger Ebert est le premier critique de cinéma à recevoir le prix Pulitzer de la critique. En juin 2005, il est également le premier à se voir décerner une étoile sur le Walk of Fame d'Hollywood[1]. En 1995, une rue de Chicago, est rebaptisée Siskel and Ebert Way en l'honneur des deux critiques de cinéma[2].

Une campagne de financement est mise sur pied en 2013 afin d'élever un monument à la mémoire de Roger Ebert[9]. L'année suivante, à l'occasion du festival de cinéma Ebertfest, une statue en bronze représentant le critique est dévoilée à Champaign, Illinois, près de sa ville natale d'Urbana. La statue est l'œuvre du sculpteur Rick Harney. Elle est intitulée C-U at the Movies, reprenant la formule popularisée par Ebert durant ses émissions[10].

Life Itself, un documentaire retraçant la vie du critique et inspiré de son autobiographie, est présenté aux festivals de Sundance et de Cannes. Le film, sorti aux États-Unis en 2014, est réalisé par Steve James et coproduit par Martin Scorsese[11].

Ouvrages

Chaque année, de 1999 à 2013 (sauf en 2008), Roger Ebert a publié le Roger Ebert's Movie Yearbook, un recueil de toutes ses critiques de films des deux années et demie précédentes[12], ainsi que des essais et autres écrits. Il a également publié les livres suivants :

Notes et références

  1. a et b (en) « Roger Ebert, Chicago Sun-Times movie critic, dies aged 70 », Associated Press,
  2. a b et c (en) Ronald Bergan, « Roger Ebert obituary », The Guardian,
  3. (en) Janet Maslin, « A Writer’s Voice, Now Muted but Still Lively », The New York Times,
  4. (en) Neil Steinberg, « Roger Ebert dies at 70 after battle with cancer », Chicago Sun-Times,‎ (lire en ligne)
  5. (en) Cheryl Corely, « For Pulitzer-Winning Critic Roger Ebert, Films Were A Journey », NPR.org,‎ (lire en ligne)
  6. « Décès du critique de cinéma et prix Pulitzer américain Roger Ebert », romandie.com.
  7. (en) Roger Ebert, « The greatest films of all time », Roger Ebert's Journal,
  8. (en) « Roger Ebert: Critic, Chicago Sun-Times », British Film Institute,
  9. « Roger Ebert pourrait avoir sa propre statue », Associated Press,
  10. (en) Andrew Ryan, « Thumbs up: Statue of Roger Ebert to be unveiled at film festival », The Globe and Mail,
  11. (en) Marc Cassivi, « Rien sur Robert », La Presse,
  12. Par exemple, l'édition 2011 (ISBN 978-0-7407-9769-9) couvre la période de janvier 2008 à juillet 2010.
  13. Kim Severson, « Roger Ebert: No Longer an Eater, Still a Cook », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes