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Pierrefitte-sur-Seine

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Modèle:Communefra

Modèle:Seine-Saint-Denis localisation ville

Extrait de la Carte de Cassini
Pierrefitte est au Nord de Saint-Denis

Pierrefitte-sur-Seine est une commune de la Seine-Saint-Denis, située entre Saint-Denis et le département du Val-d'Oise. Elle fait partie de la communauté d'agglomération Plaine Commune et est le chef-lieu du canton de Pierrefitte-sur-Seine.

La ville compte 25 789 habitants au recensement de 1999. Les habitants de Pierrefitte-sur-Seine sont les Pierrefittoises et les Pierrefittois.

Géographie

Le territoire de Pierrefitte-sur-Seine se situe au nord de Saint-Denis, à une dizaine de kilomètres de Paris, sur la RN1. Il s'étend principalement sur la Plaine de France, mais ses limites nord-ouest sont constituées par les contreforts de la Butte-Pinson.

Un ensemble de petits ruisseaux sont discernables sur les anciennes cartes, mais ont ils ont été enterrés au fil de l'histoire afin de lutter contre les risques d'inondation tout en permettant le drainage des terrains.

Jusqu’à la loi du 10 juillet 1964[1], la commune faisait partie du département de la Seine. Le redécoupage des anciens départements de la Seine et de la Seine-et-Oise fait que la commune appartient désormais à la Seine-Saint-Denis après un transfert administratif effectif le .

Communes limitrophes

Transports

Pierrefitte est situé près des autoroutes A1, A15 et A86.

Elle est traversée par la RN1 (plus de 50 000 véhicules/jour) et la RN 301.

Hier : les anciens tramways

L'urbanisation de Pierrefitte a été fortement développée par la création de la gare de Pierrefitte - Stains en 1859, sur la ligne Paris - Lille, permettant aux parisiens de se rendre à Pierrefitte, dans un premier temps comme lieu de villégiature[2], mais également comme lieu d'habitat.

Le 11b, l'une des deux lignes de tramways qui desservaient Pierrefitte

De plus, la ville a été desservie par trois lignes de tramways au début du XXe siècle :

  • La ligne N°3 Mairie de Pierrefitte - Pont de Saint-Cloud des TMEP[3] par le Barrage (Place du Général Leclerc) et la gare de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et les quais rive Droite, le Pont de Saint-Ouen et les quais de la Rive droite.

Cette ligne a fonctionné du 27 août 1901 au 30 mai 1910

  • La ligne PC de Mairie de Pierrefitte à Porte de Clignancourt, créée par la TPDS, qui a circulé du 1er juin 1910 au 18 mai 1936. Lors de la fusion des compagnies de tramways au seint de la STCRP de 1921, cette ligne pris le N° 65, et, en 1926, elle transportait 1 500 000 voyageurs par an.
  • La ligne 11b de la STCRP Gare de l'Est - Barrage de Pierrefitte, créée le 1er mai 1922, passait par Carrefour Pleyel, la Porte de Paris, l'église Saint-Denis-de l'Estrée et la place du Général Leclerc à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), transportait 4 400 000 voyageurs en 1926. En 1930 environ, il y avait 7 départs à l'heure de pointe et 3 en heure creuse pour la Porte de Clignancourt (ligne 65) et y rejoindre le métro, ainsi que la Place de la République (11b). Il fallait 34 minutes pour faire le trajet Pierrefitte - Porte de Clignancourt [4].

Elle a été supprimée, comme le 65, le 18 mai 1936 : l'ensemble du secteur était désormais desservi par des autobus, alors considérés comme plus modernes[5]...

Aujourd'hui

La commune est desservie à son extrême sud par la ligne 13 du métro de Paris au sud et le RER D (Pierrefitte - Stains) à l'est.

En termes de bus, sa desserte est assurée par les lignes (BUS)RATP150168254268354 ainsi que, la nuit par le Noctilien N44

Demain : le TCSP RN1

La RN 1 à Pierrefitte a un trafic de 55 000 véhicules jour. Elle sera réaménagée vers 2010/11 pour accueillir le Tramway Saint-Denis - Garges-Sarcelles

Le projet de Tramway sur pneus, Saint-Denis - Garges-Sarcelles dit TCSP RN1 (pour Transport en commun sur site propre de la RN-1), est prévu sur l'axe principal de la ville, entre marché de Saint Denis et la Gare de Garges - Sarcelles. Il devrait être mis en service en 2010-2011.

Selon le projet de SDRIF rendu public le 15 novembre 2006, il pourrait être prolongé à terme à Garges-lès-Gonesse

Économie

La commune compte en 2007/2008 423 entreprises. Les principales sont les Cartonnages Guillaume (95 emplois, fabrication de coffrets pour l'industrie du luxe), Delage Aéro (90 salariés, construction de pièces pour moteurs d'avions) et le CDIF (80 salariés, éco-entreprise : centre de tri)[6].

Elle dispose également de plusieurs équipements importants de santé, avec l'hôpital Victor Hugo (psychiatrie), dépendant du Centre hospitalier de Saint-Denis, la Maison de l'Alisier (foyer d’accueil pour les traumatisés crâniens), la clinique Clinalliance, qui a ouvert en 2008[7], ainsi que le centre municipal de santé Jean-Aimé Dolidier.

Plaine Commune aménage deux zones d'activité le long de la future RD 28 prolongée, la ZAE Jules-Valles et la ZAE de la Gare militaire, dont le promoteur est Icade.

La zone des Tartres

La zone des Tartres est un secteur longtemps délaissé situé aux confins de Pierrefitte-sur-Seine, Stains et Saint-Denis, occupé notamment par des maraîchers et des jardins ouvriers. Elle est desservie par le Pavé d'Amiens qui sera restructuré prochainement par le Conseil Général dans le cadre du projet de prolongement de la RD 28.

Son aménagement était envisagé de longue date par le syndicat intercommunal des Tartres, qui a été dissout lorsque Stains a intégré Plaine Commune en 2004. Cet EPCI a désormais la compétence de l'aménagement de l'ensemble de ce territoire.

Les objectifs d'aménagement de cet espace de près de 110 hectares sont les suivants :

  • Accompagner les projets existants : l’extension de l’Université Paris 8 (équipements sportifs), l’implantation des Archives nationales, les projets de RD28 et du futur pôle gare de la Tangentielle Nord
  • Valoriser l’activité économique en recherchant les meilleures localisations au regard des besoins locaux, notamment l’accueil de PME/PMI et d’entreprises artisanales, et de l’offre foncière disponible.
  • Conforter l’habitat dans un souci de diversification de l’offre et d’accompagnement des opérations de restructuration lourde du patrimoine.
  • Développer une dimension environnementale et paysagère du secteur dans un réseau d’échanges à l’échelle de Plaine Commune et du Département.

Centre des Archives nationales françaises

En mars 2004, le président de la République Jacques Chirac a annoncé que le nouveau complexe des Archives nationales serait construit dans la zone des Tartres.

Cet emplacement a été retenu en raison de la disponibilité foncière, mais également en raison de sa desserte par la station de métro de Saint-Denis - Université sur la Ligne 13 du métro de Paris et de la proximité des universités de Saint-Denis et de Villetaneuse

Le bâtiment, conçu par l'architecte Massimiliano Fuksas, d'une capacité de stockage de 320 kilomètres linéaires, accueillera 400 personnes environ (chercheurs, enseignants, étudiants, généalogistes…) chaque jour.

La création de ce centre est estimée à 119 M€ et la livraison du nouveau bâtiment est prévue pour 2009.

Histoire

Héraldique

Pierrefitte-sur-Seine
  • De gueules à trois rochers d'argent mouvant de la pointe, celui du centre plus élevé, surmonté d'un pinson d'or, au chef cousu d'azur d'un clou d'argent, accosté de deux fleurs de lis d'or.

Étymologie

Une belle boucherie en 1909
Vue panoramique de Pierrefitte au début du XXe siècle, vers la Butte-Pinson
L'activité agricole n'a cessé à Pierrefitte qu'après la Seconde Guerre mondiale

Tirant son nom du latin Petra ficta (pierre figée au sol ou menhir), la ville de Pierrefitte sur Seine, terre de vignobles, est un territoire à l'histoire millénaire.

Du Moyen Âge au XVIIIe siècle

Propriété de l'Abbaye de Saint-Denis au IXe siècle, elle fut en partie détruite au XVe siècle, pendant la guerre de Cent Ans, puis bombardée et ravagée durant celle de 1870.

Au XVIIIe siècle, Pierrefitte est un village d'agriculteurs et de carriers, qui exploite le gypse de la pierre à plâtre des contreforts de la Butte-Pinson.

Le XIXe siècle

En 1856, Pierrefitte est desservie par le Chemin de Fer de Paris à Creil, ce qui permet à la ville de devenir un lieu de petite villégiature pour des parisiens aisés.

En 1896, Pierrefitte est un bourg de 2468 habitants dont l'activité économique se résume à deux entreprises, l’une de tentures murales, dite Lincrusta Walton, occupant 40 ouvriers et l’autre de matériel de chemin de fer et occupant 30 ouvriers, auquel il faut rajouter une maison d’épicerie en gros. L'agriculture est consacrée à la culture maraîchère et à l’horticulture, qui ont remplacé la fabrication du vin, les plants de vigne ayant peu à peu disparu.

Le bourg est alors constitué de 383 maisons (dont 51 de deux étages et 5 de trois étages et plus) constituant 717 logements, ainsi que 32 ateliers et 47 magasins ou boutiques[8].

Démographie

Modèle:DemogFR

[9],[10],[11]

Administration

La mairie de Pierrefitte
Ce bâtiment, agrandi dans l'Entre-deux-guerres, a remplacé celle édifiée en 1849 sous l'administration de M. Lejeune, alors maire de Pierrefitte, qui était édifié à l'angle de la Rue de Paris et de la Rue Briais[12]

La ville est membre fondateur depuis 2000 de la communauté d'agglomération Plaine Commune.

Après avoir ravi le siège de conseiller général du canton de Pierrefitte-sur-Seine à la maire PCF Catherine Hanriot lors des cantonales de 2004, Michel Fourcade a remporté les primaires organisées lors du premier tour des municipales 2008 à la tête d'une liste de rassemblement notamment du PS, des verts et de représentants de la société civile contre le PCF.

Au second tour, la liste du PCF a fusionné avec celle conduite par le socialiste Michel Fourcade et cette liste d'union a remporté le second tour du 16 mars 2008 par 65,9 % des exprimés face à la liste Bazeli (UMP)[13].

Liste des maires

Liste des maires successifs[14]
Période Identité Étiquette Qualité
1900 1907 Louis-Victor Tuleu    
1907 1907 Victor Leguillier   président de la Délégation spéciale
1907 1911 Clément gillet    
1911 1911 Victor Leguillier   président de la Délégation spéciale
1911 1912 Édmond Brun    
1912 1913 Clément Gillet    
1913 1919 Louis-Octave Gillet    
1919 1920 Amédée Gillet    
1920 1921 Louis Langlois    
1921 1929 Henri-Octave Lemaire    
1929 1940 Albert Richard    
1940 1943 Raymond Dirr   Maire nommé
1943 1944 Louis Raison   Maire nommé
1944 1945 Raymond Picard   Président du Comité local de libération
1945 1971 Roger Fréville PCF  
1971 1998 Daniel Bioton PCF  
1998 2008 Catherine Hanriot PCF Conseillère générale (1998-2004)
2008   Michel Fourcade PS Conseiller général

Sites et monuments

L'Église Saint-Gervais-Saint-Protais au tout début du XXe siècle


L'église était décrite comme suit en 1879 : L'église
est située dans la Grand'Rue du village, et sa façade, légèrement en retrait, se compose, au premier plan, d'un avant-corps accusant la grande nef et, au deuxième plan, des façades des bas-côtés qui sont moins élevées et ajourées, chacune, par une fenêtre plein-cintre.
L'avant-corps présente, en son milieu, une grande tour carrée dont le soubassement est percé d'une porte plein-cintre, décorée de moulures et surmontée d'une croix. Elle est encadrée de deux pilastres composites, supportant un entablement dont l'architrave est interrompue par un tableau qui porte cette inscription : « NON EST HIC ALIUD NISI DOMUS DEI ET PORTA COELI. GEN., XXVIII, XVII ».
Au-dessus de cet entablement s'élève la tour proprement dite, décorée de refends et de bossages, interrompus par un cadran d'horloge. Elle est flanquée de contreforts peu saillants sur lesquels s'appuie le beffroi ajouré de fenêtres géminées garnies d'abat-sons et surmonté d'une flèche octogonale dont les pans, aux angles de la tour, sont flanqués de pyramidions. (...)
À l'intérieur l'église présente une nef s'ouvrant sur les bas-côtés par cinq travées séparées par des colonnes qui supportent la retombée de voûtes plein-cintre. Au-dessus, des antes très plats, terminés par des consoles, reçoivent les poutres ornées de culs-de-lampe qui soutiennent le plafond à compartiments. Cette nef se termine, en avant de l'hémicycle du maître-autel, par un arc triomphal décoré de fresques et de sculptures. Cet hémicycle est lui-même recouvert par une demi-coupole.
Une frise peinte contourne la nef et sépare l'étage des arcades du rez-de-chaussée de celui des fenêtres circulaires placées au-dessus de chacune d'elles.
Les bas-côtés sont ajourés de cinq fenêtres plein-cintre, munies également de verrières. Ils se terminent par deux chapelles dédiées, celle de gauche à Sainte Geneviève, celle de droite à la Vierge
[12]

.

  • L'Église Saint-Gervais-Saint-Protais, construite sur les plans de l'architecte Lequeux, a été consacrée le . Toutefois, les fonts baptismaux des XIIe et XIIIe siècle proviennent de l'église antérieure. La Cloche a été offerte par l'impératrice Eugénie.

Ville fleurie : 1 fleur Fichier:Ville fleurie.svg attribuée en 2007[15] par le Conseil national des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris.

Architecture contemporaine

Le quartier des poètes

Jumelages

Personnalités liées à la commune

Pierrefitte accueillit d'illustres personnages comme le Général Baron d'Empire Moulin ou le peintre Maurice Utrillo. La ville inspira d'ailleurs l'artiste qui immortalisa, dans ses premières œuvres les vignes, l'église et les rues de Pierrefitte.

Anecdotes

La course cycliste Paris-Roubaix eut longtemps son départ devant un café de la RN1, à l'entrée de Pierrefitte.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Pierrefitte-sur-Seine : notice historique et renseignements administratifs, Paris, Impr. de l'école d'Alembert (Montévrain), coll. « État des communes du département de la Seine à la fin du XIXe siècle », , 63 p. (lire en ligne)

Sources, notes et références

  1. Journal Officiel, Loi n°64-707 du 10 juillet 1964 portant sur la réorganisation de la région parisienne
  2. Les guinguettes de la Butte-Pinson étaient fréquentées tant par les habitants du secteur que par les parisiens. Des services de bus spéciaux leur facilitaient l'accès
  3. La Compagnie des Tramways Mécaniques des Environs de Paris (TMEP), de manière générale en très grande difficulté financière, et qui venait de subir les désastreuses inondations de la Seine de janvier 1910, fut absorbée par la compagnie des Tramways de Paris et du Département de la Seine (TPDS) le 1er juin 1910. La TDPS coupa dès cette date la ligne en trois , avec :
  4. SOURCE : Notice sur le projet d'aménagement de la Commune de Villetaneuse (lois de 1919-1924), déclaré d'utilité publique par décret du 22 mai 1933.
  5. Source : Revue Chemins de fer régionaux et urbains N°306 (6/2004) éditée par la Fédération des amis des chemins de fer (FACS-UNECTO) Gare de l'Est 75475 PARIS CEDEX 10
  6. « Le guide des collectivités locales », "Bienvenue ! La Seine-Saint-Denis", édité par le Comité d'expansion (COMEX) de la Seine-Saint-Denis,‎
  7. Mairam Guissé, « Pierrefitte-sur-Seine : Une nouvelle clinique de 7 000 m² », Le Parisien, édition Seine-Saint-Denis,‎
  8. SOURCE : Monographie de 1896 mentionnée en bibliographie
  9. http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
  10. Source : INSEE : recensements généraux de la population
  11. Recensement 2005 : évaluation de l'INSEE, citée par le quotidien Le Parisien, édition Seine-Saint-Denis, du 17 janvier 2007
  12. a et b Service des Beaux-Arts du Département de la Seine, Inventaire général des œuvres d'art décorant les édifices du département de la Seine, vol. 1 : Arrondissement de Saint-Denis, Chaix et Cie,
  13. Résultats des élections municipales 2008 - 2(nd) tour
    Votants 50,2 %
    Exprimés 48,4 %
    Liste Fourcade (PS) - 65,9 % des exprimés - 29 sièges
    Liste Bazeli (UMP) - 34,1 % des exprimés - 6 sièges
    Source Le Parisien.
  14. SOURCE : CD Une histoire de la Seine-Saint-Denis au XXe siècle - Éditions du Conseil général 2004 (ISBN 2-906525-18-9)
  15. « Palmarès du concours Villes et villages fleuris - Seine Saint Denis » (consulté le )

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