Paul Cognasse

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Paul Cognasse
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
TulleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Enfant
Pronzacq (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Paul Cognasse né à Angoulême le et mort le à Tulle est un peintre, sculpteur et verrier français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Paul Louis Marcel Cognasse naît le , à Angoulême[1], dans une famille d'industriels aisés. Ses parents le destinent à la carrière d'ambassadeur, mais il passe tout son temps libre à dessiner et à sculpter, notamment la pierre en taille directe. Après de brillantes études secondaires, il se présente et obtient la même année un bac de philosophie et de mathématiques, puis fera des études d'allemand à la faculté de Poitiers, sous la direction du philosophe germaniste et esthéticien André Fauconnet.

Il fait de longs séjours en Allemagne et en Hongrie. Il épouse en premières noces Laure Lévy, musicienne amateur, et de cette union naît Henri, qui deviendra peintre et sculpteur connu sous le nom de Pronzacq (1938-1988), et une fille, Claude, interprète, traductrice d'allemand et peintre amateur (1942-1991).

En 1939, il fait la connaissance en Hongrie du peintre et sculpteur Joseph de Molnar qui aura une influence déterminante sur sa carrière, lui faisant quitter la voie de la diplomatie pour celle de l'art.

Lorsqu'éclate la Seconde Guerre mondiale, le couple s'installe à Bazoches-lès-Bray (Seine-et-Marne) et Paul Cognasse devient instituteur tout en poursuivant son activité artistique.

Il épouse en secondes noces Jeanne Michau, dite Calern, elle-même dessinatrice et sculptrice, dont il fait la connaissance par l'intermédiaire d'un de ses élèves, Simon Michau, frère de cette dernière. De cette union naîtront six filles, dont la première en 1947. Le couple d'artistes s'installe à Biot, comme beaucoup d'artistes de cette époque[2] et au Cros-de-Cagnes, à Cagnes-sur-Mer. En 1950, ils emménagent au Plessis-Robinson dans les cités d'artistes où ils bénéficient d'un atelier spacieux pour la sculpture et lumineux pour la peinture en bordure du parc Henri Sellier, au 2, rue Lucien-Arrufat. Parmi les voisins, le journaliste Georges Pagnoud, les amis viennent souvent rendre visite au couple : la chanteuse Colette Magny, l'architecte Colboc. À partir de 1970, il fait seul de fréquents séjours à Saint-Bonnet Elvert où la famille le rejoint aux vacances, puis le couple et ses filles finiront par s'y installer définitivement dans l'ancien presbytère.

Paul Cognasse est également passionné de musique et joue du piano tous les soirs tard dans la nuit. Il aimait à dire que la peinture abstraite ne l'était pas plus que la musique instrumentale et notamment le contrepoint que l'on trouve dans les fugues de Jean-Sébastien Bach.

Il est également passionné de linguistique et il a étudié, hormis l'allemand, le hongrois et le russe et s'est intéressé au chinois, au japonais et même aux langues mortes comme l'égyptien, le sumérien, l'étrusque et les différentes écritures anciennes telles que le cunéiforme.

Esprit universel, il mène des recherches approfondies en mathématiques et physique fondamentale allant même jusqu'à chercher le secret de la beauté de certaines œuvres musicales comme le Canon de Pachelbel.

Il obtient des commandes dans le cadre du 1 % artistique pour la décoration d'établissements publics et travaille avec différents architectes, dont Colboc.

La peinture de cet artiste entièrement autodidacte se divise en trois phases.

Une première période de peinture figurative à tendance fluctuante entre l'expressionnisme et le surréalisme, avec une influence du futurisme. Une deuxième période, de 1945 à 1957, avec des œuvres conçues à partir de recherche sur la couleur et la forme, étude de familles de courbes mathématiques et de systèmes de courbes orthogonaux. Il étudie les possibilités d'organiser l’espace et d'élaborer des systèmes de projections colorées (alors techniquement irréalisables). Il exécute des peintures fluorescentes, et organise deux expositions avec son épouse Calern à la galerie Colette Allendy, où ils font la connaissance de Xavier Zevaco. Il élabore des projets de tableaux formés de tubes luminescents ou de cellules électroluminescentes. Ces recherches basées sur des études mathématiques débouchent sur des œuvres « géométriques ». Une troisième période, dès , se caractérise par un retour à la peinture plus libre dans l'aboutissement de ses recherches.

Paul Cognasse meurt le à Tulle[1] et est inhumé le à Saint-Simeux (Charente)[réf. nécessaire].

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

Algérie
France
Israël

Publications[modifier | modifier le code]

Articles sur l'art dans les revues L'Âge nouveau, L'Actualité artistique internationale, Preuves, Art d'aujourd’hui.[réf. nécessaire]

Expositions[modifier | modifier le code]

Salons[modifier | modifier le code]

Hommage[modifier | modifier le code]

Son œuvre a inspiré le compositeur de musique Boris Petrov, qui a créé Tango en hommage à l'abstraction lyrique, filmée en 2006 et présenté lors de la 20e Rencontres Arthésée[4]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Fichier INSEE des personnes décédées », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  2. Comme Pablo Picasso ou Nicolas de Staël, entre autres.
  3. archives galerie Suzanne Michel
  4. arthesee.org.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marcel Brion, « [titre de l'article ?] », Art-Témoin, 1961.
  • Robert Vrinat, « [titre de l'article ?] », L'Actualité artistique internationale, .
  • Collectif, « [titre de l'article ?] », Les Amis des Musées de Poitiers , no 18.
  • Collectif, catalogue no 29 du musée des beaux-arts de Poitiers, 1983.
  • Danièle Giraudy, Les Collections d'art moderne, no 7, 1928-1988, Antibes, catalogue raisonné des collections d'art moderne du musée Picasso, Antibes, Éditions du musée Picasso, 1988, p. 53, (ISBN 2 905315 15 6).
  • Gérard Aubisse, Les Peintres de Charentes Poitou Vendée des XIXe et XXe siècles, Échiré, Éditions Logis de Beaulieu, 1979, p. 66, (ISBN 2-9506079-3-4).

Liens externes[modifier | modifier le code]