Lamoura

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Lamoura
Lamoura
La nouvelle mairie, 1 place de l'Église.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Saint-Claude
Intercommunalité Communauté de communes de la Station des Rousses-Haut-Jura
Maire
Mandat
Francis Leseur
2020-2026
Code postal 39310
Code commune 39275
Démographie
Gentilé Lamourantins
Population
municipale
654 hab. (2021 en augmentation de 6 % par rapport à 2015)
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 23′ 46″ nord, 5° 58′ 03″ est
Altitude Min. 1 064 m
Max. 1 495 m
Superficie 22,28 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Coteaux du Lizon
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Lamoura
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Lamoura

Lamoura est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie de la région culturelle et historique de Franche-Comté.

Lamoura est l'un des quatre villages de la station des Rousses.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune est située à environ 17 kilomètres à l’est de Saint-Claude et à 38 kilomètres de la ville frontalière Divonne-les-Bains dans l'Ain.

Elle est située en bordure de la forêt du Massacre et est l'un des quatre villages de la station des Rousses.

Lamoura fait partie des 122 communes adhérentes au parc naturel régional du Haut-Jura.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

La commune compte 77 lieux-dits administratifs répertoriés[1] dont les plus importants sont :

  • Le Versoix ;
  • Trechaumont ;
  • Les Selmembergs ;
  • La Chaux Berthod Nord et Sud.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[2].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le système hydrographique de la commune se compose de :

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Voies de communication[modifier | modifier le code]

On accède à Lamoura :

Transports[modifier | modifier le code]

  • La gare SNCF la plus proche est à Saint-Claude. De cette ville, une ligne d’autobus (No 701) relie Lamoura en environ 40 minutes.
  • L’aéroport le plus proche est celui de Genève distant de 46,5 km.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 5,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 2 104 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 11,1 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Claude », sur la commune de Saint-Claude à 8 km à vol d'oiseau[7], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 869,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23,7 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lamoura est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[12],[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,9 %), prairies (23 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,7 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %), zones urbanisées (1,4 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Logement[modifier | modifier le code]

En 2013, le nombre total de logements dans la commune était de 673.

Parmi ces logements, 35,8 % étaient des résidences principales, 56,6 % des résidences secondaires et 7,6 % des logements vacants.

La part des ménages propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 66,9 %[18].

Toponymie[modifier | modifier le code]

L'étymologie du nom "Lamoura" est simple : il s'agit d'un nom francoprovençal (prononcé "la "mour(a)" avec accent sur le "ou" et non sur le "a" final, presque atone) désignant un amas rocheux, une barre rocheuse. Le mot est à rapprocher de "moraine" (terme franco-provençal), de Lamure, etc. On note à Lamoura un lieu-dit "le base des Meures" qui confirme cette étymologie.

Ses habitants sont appelés les Lamourantins.

Histoire[modifier | modifier le code]

Ce village du Haut-Jura a une double tradition liée à la rudesse de son climat. Les habitants des villages de cette région avaient deux métiers. Le métier d’agriculteur et un métier dit « métier de fenêtre ». Le métier de fenêtre de ce village était le métier de lapidaire. Aujourd’hui on trouve dans ce village un petit musée retraçant l’histoire et la technique de ces lapidaires.

À l'automne 1943, Lamoura, hameau frontalier avec la Suisse, abritait l'École des cadres du maquis de la région R1 (Rhône-Alpes). C'est à Henri Frenay que l'on doit la mise en place d'un réseau destiné à organiser les maquis sous l'égide des Mouvements unis de la Résistance (MUR). Dans ce dispositif, l'école a pour objectif de donner une instruction militaire, mais aussi civique, aux futurs responsables de la Résistance intérieure. Près de la forêt du Massacre, intellectuels motivés et jeunes réfractaires au Service du travail obligatoire (STO) se mélangent. Leur armement se résume le plus souvent à la mitraillette Sten. Parmi les centaines d'hommes formés à l'École des cadres, 85 sont arrêtés et 24 fusillés.

Économie[modifier | modifier le code]

Revenus de la population et fiscalité[modifier | modifier le code]

Le nombre de ménages fiscaux en 2013 était de 258 et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 27 030 [18].

Emploi[modifier | modifier le code]

En 2013, le nombre total d’emploi au lieu de travail était de 195.

Le taux d’activité de la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 84,2 % contre un taux de chômage de 11,3 % [18].

Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

Les deux activités essentielles de la commune sont l'exploitation forestière (bois de conifères) et le tourisme (d'été et d'hiver).

En 2015, le nombre d’établissements actifs était de quatre vingt treize dont sept dans l’agriculture-sylviculture-pêche, trois dans l'industrie, neuf dans la construction, trente-huit dans le commerce-transports-services divers et trente-six étaient relatifs au secteur administratif.

Cette même année, huit entreprises ont été créées dont six par des Auto-entrepreneurs[18].

Tourisme[modifier | modifier le code]

Les activités touristiques proposées sont le ski de fond et alpin, les raquettes, le cyclisme, la marche nordique, la randonnée, le VTT, les chiens de traîneau, la gastronomie locale et l'hôtellerie traditionnelle.

Lamoura fait partie de la station des Rousses qui regroupe les quatre villages des Rousses, de Prémanon, de Bois d'Amont et de Lamoura. C'est un des plus grands sites d'Europe en ce qui concerne la pratique du ski nordique (plus de 200 km de pistes damées l'hiver sur les 4 villages réunis).

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mai 1990 mars 2001 Jean Daniel   Professeur
mars 2001 mars 2008 Bernard Bavoux   Retraité
mars 2008 2014 Francis Laforge[19]   Retraité
mars 2014 En cours Francis Leseur[20]   Ouvrier qualifié

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Lamoura fait partie de la communauté de communes de la Station des Rousses Haut-Jura.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1841. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

En 2021, la commune comptait 654 habitants[Note 3], en augmentation de 6 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881
918929949842856891870853895
1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931
909886813800774677592530444
1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999
333268270240215333379388436
2005 2006 2010 2015 2020 2021 - - -
524534529617648654---
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Monuments et lieux touristiques[modifier | modifier le code]

Panneau départ de la Transjurassienne.
  • Le lac de Lamoura est le lieu de départ de la course de ski de fond "la Transjurassienne". Cette épreuve sportive rallie Lamoura à Mouthe (Doubs) après 76 km de course.
  • En hiver, La Serra est une station de ski alpin familiale qui est l'un des 3 massifs principaux de la station des Rousses. Plusieurs remontées mécaniques dont un télésiège desservent 1 piste noire, 4 pistes rouges, 4 pistes bleues et 3 pistes vertes. On y trouve également une école de ski, un restaurant, une aire de camping-car, une location de ski, des sanitaires, une salle hors-sacs, etc.
  • Né en 1970, pendant plus de 40 ans, le VVL de Lamoura (pour Village Vacances Lamoura) a été la structure touristique la plus importante de Franche-Comté. Situé en face de la Serra et à 4 km du centre du village, le complexe touristique comptait 962 lits répartis dans 460 chambres [25] et réalisait 130 000 nuitées à l’année. Appartenant à un syndicat intercommunal regroupant 12 collectivités territoriales françaises, situées toutes hors du Jura, une tentative de vente en 2013 à la société privée Geco échouera au terme de deux années de polémiques et d'actions en justice[26]. Pendant cet intervalle, le Syndicat Intercommunal du Village Vacances de Lamoura (SIVVL), structure publique, en confiait l'exploitation, par contrat de location-gérance, à la société privée Hôtels et Résidences (société présentée par Geco et actuellement liquidée[25]), et les élus décidaient alors, à l'unanimité, la cessation de l'activité publique de tourisme du syndicat. Depuis le , et la résiliation du bail de location-gérance à la suite de la mauvaise gestion puis la liquidation du privé : la société Hôtels et Résidences, le VVL, dont la décision de cessation d'activité touristique était devenue légalement exécutoire, a fermé définitivement ses portes faute de repreneur. Prévue pour mi-2015, une vente aux enchères de l'ensemble immobilier a été votée à l'unanimité par le conseil syndical du SIVVL le 30 mai 2015.[réf. nécessaire].

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

  • La Maison du lapidaire, musée contigu à l'ancienne mairie[27] ;
  • L'église Saint-François-de-Sales, construite de 1812 à 1815[28] ;
  • Croix de mission datant de 1847.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Ferréol Cannard, biathlète médaillé de bronze olympique en 2006, est domicilié dans la commune depuis 2005 . Né à Morez, il a vécu toute sa jeunesse à Pontarlier où Il a débuté au Club de Ski nordique de Pontarlier.
  • Laura Grenier Soliget, skieuse de Télémark qui participe aux épreuves de coupe du monde, est originaire de Lamoura.
  • Elie Nabot, skieur de Télémark, originaire de Lamoura, qui participe aux épreuves de coupe du monde. Médaillé d'argent aux championnats du monde Junior[29].

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Annuaire des communes françaises
  2. « Plan séisme consulté le 1 juin 2017 ».
  3. Sandre, « Fiche cours d'eau - Bief froid (V2421000) ».
  4. Sandre, « Fiche cours d'eau - Lac de Lamoura (V2425003) ».
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Orthodromie entre Lamoura et Saint-Claude », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Saint-Claude », sur la commune de Saint-Claude - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Station Météo-France « Saint-Claude », sur la commune de Saint-Claude - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  18. a b c et d Statistiques officielles de l’INSEE (version novembre 2016).
  19. Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010
  20. Préfecture du Jura, Résultats de la commune
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. a et b « Nouvelle ère au VVL de Lamoura », sur france3.fr (consulté le ).
  26. « VVL : la vente au privé Geco enrayée par une action en justice », sur Le Progrès (leprogres.fr) (consulté le ).
  27. « Maison du Lapidaire à Lamoura », sur Juramusees.com (consulté le ).
  28. Site Patrimoine.bourgognefranchecomte.fr/
  29. « Argent content pour Élie Nabot », Le Progrès,‎ (lire en ligne).