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Cachalot pygmée

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Kogia breviceps

Le cachalot pygmée[1] ou petit cachalot (Kogia breviceps) est un cétacé à dents de petite taille. Rarement observé, on l’étudie essentiellement à travers ses spécimens échoués. Sa forme générale peut parfois rappeler le grand requin blanc[2].

Il n'a pas été chassé par l'homme, sauf exceptionnellement et récemment aux Philippines, à l’explosif[3]. Il ne semble pas menacé d’extinction.

Description

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Ce mammifère trapu peut atteindre jusqu'à 3,80 m de long pour 450 kg, chez les mâles comme les femelles. Il mesure 2,7 à 3 m de long à maturité sexuelle[4]. Il devient plus massif à mesure qu’il vieillit. Il peut vivre jusqu’à 23 ans[5].

Comme le grand cachalot, il possède une peau plissée de couleur bleue-grise sur le dessus qui fond vers le blanc au dessous. Une pigmentation plus foncée en retrait des yeux fait apparaître de fausses ouïes.

Les nageoires sont courtes. La forme des nageoires pectorales rappelle une feuille de laurier, tandis que la nageoire dorsale est plus petite et filiforme. La nageoire caudale en forme d'accolade est plus souple que celle des dauphins océaniques. La caudale ne sort jamais de l'eau. Quand il plonge, il semble se laisser couler.

La mâchoire est courte, caractéristique. Seule la mandibule (partie inférieure) comporte des dents, 20 à 32, très pointues et dirigées vers l'arrière.

Le melon contient du spermaceti, une huile très fine recherchée pour ses propriétés lubrifiantes.

Répartition

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Le cachalot pygmée vit dans les eaux chaudes et tempérées des deux hémisphères. Il vit au large mais s'approche parfois des côtes, surtout si la nourriture y abonde. Très discret et difficile à approcher, on l'observe parfois à la surface, voire sautant hors de l'eau.

Il est impossible de quantifier exactement les populations par difficulté d’observation.

Alimentation

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En tant que prédateur

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Il mange préférentiellement seiches, calmars, pieuvres, crustacés et poissons en pleine eau ou au fond, entre 10 et 1 200 m de profondeur[4],[6]. Pour se nourrir il doit surtout faire preuve de discrétion pour traquer ses proies.

En tant que proie

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Il est attaqué par le grand requin blanc[7] et potentiellement par les orques[8]. Pour perturber ses prédateurs, il peut libérer une substance brunâtre grâce à une structure intestinale spécifique[5]. Cette caractéristique évolutive démontre une pression prédatrice[9].

Reproduction

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L’animal est sexuellement mature autour de 4 à 5 ans. La période de gestation est de 9 à 11 mois, puis l’allaitement dure 1 an. Le nouveau né mesure en moyenne 1,2 m de long[4] pour 55 kg[5]. Une procréation annuelle est possible[10].

Sociabilité

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Le cachalot pygmée n'est pas grégaire. Des groupes de cinq à six individus ont été vus, mais à cause de la difficulté de leur observation, leur mode de vie social est mal connu.

Bibliographie

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  • (en) « New records for the pygmy sperm whale, Kogia breviceps (Physeteridae) from Atlantic Canada with notes on diet and parasites », Marine mammal science, vol. 13, no 4,‎ , p. 701-704 (ISSN 0824-0469, résumé)

Liens externes

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Notes et références

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  1. inpn
  2. Michel Barré, Les dernières chasses au cachalot, Paris, Gerfaut, 2002. p.63
  3. Des cachalots pygmées chassées à la dynamite aux Philippines sur www.maxisciences.com.
  4. a b et c (en) Emma Beatson, « The diet of pygmy sperm whales, Kogia breviceps, stranded in New Zealand: implications for conservation », Reviews in Fish Biology and Fisheries, vol. 17, no 2,‎ , p. 295–303 (ISSN 1573-5184, DOI 10.1007/s11160-007-9039-9, lire en ligne, consulté le )
  5. a b et c « Kogia breviceps (cachalot pygmée) », sur AquaPortail (consulté le )
  6. (en) Kristi L. West, William A. Walker, Robin W. Baird et Whitney White, « Diet of pygmy sperm whales ( Kogia breviceps ) in the Hawaiian Archipelago », Marine Mammal Science, vol. 25, no 4,‎ , p. 931–943 (ISSN 0824-0469 et 1748-7692, DOI 10.1111/j.1748-7692.2009.00295.x, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Douglas J. Long, « Apparent Predation by a White Shark Carcharodon carcharias on a Pygmy Sperm Whale Kogia breviceps », Fishery Bulletin, vol. 89, no 3,‎ , p. 539–540 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  8. (en) Brian E. Bloodworth et Daniel K. Odell, « Kogia Breviceps (Cetacea: Kogiidae) », Mammalian Species, vol. 819,‎ , p. 1–12 (ISSN 0076-3519 et 1545-1410, DOI 10.1644/819.1, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) IUCN, « Kogia breviceps: Taylor, B.L., Baird, R., Barlow, J., Dawson, S.M., Ford, J.K.B., Mead, J.G., Notarbartolo di Sciara, G., Wade, P. & Pitman, R.L.: The IUCN Red List of Threatened Species 2012: e.T11047A17692192 », International Union for Conservation of Nature, (DOI 10.2305/iucn.uk.2012.rlts.t11047a17692192.en, consulté le )
  10. Alain Diringer (préf. Marc Taquet), Mammifères marins et reptiles marins de l'océan Indien et du Pacifique, Éditions Orphie, , 272 p. (ISBN 979-10-298-0254-6), Cachalot pygmée page 52