Kiki Picasso
Naissance | |
---|---|
Nom de naissance |
Christian Chapiron |
Nationalité | |
Activités | |
Enfants |
Christian Chapiron, dit Kiki Picasso, né en 1956, est un graphiste, peintre et vidéaste urbain français.
Biographie[modifier | modifier le code]
Il fut avec Loulou Picasso, Bernard Vidal[1], Olivia Clavel et Lulu Larsen à la fin des années 1970 avec le groupe d'action artistique Bazooka (dont il est en quelque sorte le théoricien[2]) un franc-tireur et agitateur de l'avant-garde. Bazooka intervient notamment dans l'illustration de presse, la bande dessinée, les clips et les pochettes de disques en utilisant des moyens artisanaux.
À la même époque, la vivacité des fanzines, des squatts artistiques et l'utopie des premières radios libres, forment la toile de fond de l'esprit contestataire de Kiki Picasso. Celui-ci est resté un militant d'une certaine non-conformité combative artistique. Il a notamment réalisé une image pédopornographique où une fille fait une fellation à un homme, publiée à trois reprises (une dans Un regard moderne et deux dans Libération) à la fin des années 1970 ; en 2009, il déclare qu'il continuerait de produire ce type d'images si la loi ne l'interdisait pas[3].
Il est le père de Kim Chapiron (réalisateur de Dog Pound et de Sheitan qu'il a coécrit et membre du collectif d'artistes Kourtrajmé) et de la styliste et chanteuse Mai Lan.
il est également graphiste attitré du groupe ethno punk hip-hop Anarchist Republic of Bzzz qu'il a cofondé avec Seb el Zin.
Kiki Picasso apparaît dans le film documentaire Pas vu pas pris de Pierre Carles, qui se rappelle avoir réalisé avec lui un court-métrage pour l'émission La Journée de la télé sur Canal+ en 1993.
Œuvres[modifier | modifier le code]
Bandes dessinées et textes illustrés[modifier | modifier le code]
- Participation à Coup dur à Stalingrad, dans Métal hurlant no 50, Les Humanoïdes associés, 1980
- Productica industriella, dans Métal Hurlant no 79bis, Les Humanoïdes Associés, 1982
- Les gros spéculateurs ont choisi la télévision pirate, dans L'Écho des savanes no 5, Albin Michel, 1983
- Freak Wave, no 1, collectif, éd. Orbis Pictus club, 2008.
- Participation à Comicscope de David Rault, l'Apocalypse, 2013
Illustrations[modifier | modifier le code]
- Théophraste Épistolier, Les Petits Miquets : l'année Bazooka, dans Charlie Mensuel no 113, , p. 21
- Couverture de L'Écho des savanes no 37, Éditions du Fromage, 1978
- Bollon, Le droit d'être païen, dans L'Écho des savanes no 37, Éditions du Fromage, 1978
- Rubrique Les monstres nos frères maudits, dans (À suivre) no 10, 1978
- Illustration dans Métal hurlant no 42bis, Les Humanoïdes Associés, 1979
- Manœuvre, éditorial du Métal hurlant no 83bis, Les Humanoïdes Associés, 1983
- Jackie Berroyer, Du Picasso à la machine, dans (À suivre) spécial Rhythm'n bulles, 1986
- Couverture du disque "Anarchist Republic of Bzzz" d' Anarchist Republic of Bzzz (Sub Rosa, 2009)
- Couverture du disque "United Diktaturs of Europe" d' Anarchist Republic of Bzzz (Bzzz Records, CD/2016, LP/2018, différentes illustrations pour le CD et le vinyl)
- Couverture du disque de Starshooter : Chez Les Autres (Pathé Marconi, 1980)
Télévision[modifier | modifier le code]
Génériques des émissions :
- Chorus de 1978 à 1981 sur Antenne 2 (avec le collectif Bazooka)
- 40° à l'ombre de 1987 à 1997 sur FR3
- Rira, rira pas de Jean Yanne en 1988 sur Antenne 2
- Télé Caroline animé par Caroline Tresca en 1988 sur FR3
- Télé pour/Télé contre de Joseph Poli en 1989 sur FR3
- C'est l'histoire d'un mec... en sur La Cinq (sketchs de Coluche)
- Drôles d'histoires en 1989 sur La Cinq (dans lequel on aperçoit Kim Chapiron jeune)
- Tout le monde il est gentil de Jean Yanne en 1989 sur La Cinq
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Bernard Vidal », sur bernardvidal.fr (consulté le 24 octobre 2018)
- Épistolier (1978)
- Amaury Brelet, « La gauche et la pédophilie, une histoire monstrueuse », Valeurs actuelles, : « Une image y représente une fillette en train de faire une fellation à un adulte. Son titre ? « Apprenons l’amour à nos enfants. » Commis par le collectif Bazooka, qui a officié à Libération, le dessin (tiré visiblement d’une photo) est accompagné d’un texte odieux décrivant le viol d’une gamine. Trente ans plus tard, son auteur Christian Chapiron alias Kiki Picasso renchérira : « Sans les lois super dures qui font qu’en deux secondes et demie, je me retrouverai[s] emmerdé, je ferais des images pédophiles. C’est l’ultime sujet. » ».
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Théophraste Épistolier, « Les Petits Miquets : l'année Bazooka », dans Charlie Mensuel no 113, , p. 20–22.
- (de) «K.P. — konsequent provokant»
- Jean Seisser, « La gloire des Bazooka », Robert Laffont 1981
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Texte de Bernard Vidal « Picasso, pourquoi ? »