Henriette d'Angeville

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Henriette d'Angeville
Portrait d'Henriette d'Angeville.
Portrait d'Henriette d'Angeville.
Biographie
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance ,
Semur-en-Auxois
Décès (à 76 ans),
Lausanne
Surnom Mademoiselle d'Angeville, la fiancée du mont Blanc
Carrière
Disciplines Alpinisme
Ascensions notables Mont Blanc (1838)
Une des locomotives du tramway du Mont-Blanc baptisée Mademoiselle d'Angeville

Henriette d'Angeville, née le à Semur-en-Auxois[1] et morte le à Lausanne, plus connue sous le nom de « Mademoiselle d'Angeville, la fiancée du mont Blanc », est une alpiniste franco-suisse. Elle est la deuxième femme à gravir le mont Blanc.

Biographie

Famille et jeunesse

Lors de la Révolution française, le père d'Henriette est fait prisonnier et son grand-père est guillotiné. La famille d'Angeville s'installe dans le Bugey, dans l'actuelle région Rhône-Alpes. Henriette d'Angeville y voit le jour en mars 1794. Dès l'âge de 10 ans, Henriette se lance dans l'ascension de quelques sommets.

L'ascension du mont Blanc

Henriette d'Angeville rêve depuis longtemps de gravir le mont Blanc lorsqu'elle entame de minutieux préparatifs et se fait confectionner une toilette spéciale. Parvenue au sommet le en compagnie de douze guides et porteurs[2], elle devient à l'âge de quarante-quatre ans la deuxième femme à gravir le Mont Blanc, trente ans après Marie Paradis (1778-1839). Pour son exploit, elle est désormais surnommée « la fiancée du mont Blanc ». En 1838, Marie Paradis participe à la réception donnée par Henriette d'Angeville après son exploit et lui confie en la félicitant qu'elle la considérait comme la première véritable femme alpiniste à monter au sommet du Mont Blanc[3]. Effectivement, Henriette d'Angeville est la première femme à véritablement escalader et faire l'ascension jusqu'au sommet sans se faire aider physiquement.

La carrière d'alpiniste et de spéléologue

Elle continue sa carrière d'alpiniste pendant encore 25 ans et ne fait pas moins de 21 autres ascensions y compris une hivernale. Sa dernière grande course est l'ascension de l'Oldenhorn dans les Diablerets (Alpes vaudoises) en 1863 qu'elle réalise à l'âge de 69 ans, puis elle s'installe pour sa retraite dans le gros village de Ferney-Voltaire (pays de Gex). Vers la fin de sa vie, elle s'intéresse à la spéléologie et fonde un musée de minéralogie à Lausanne.

Le Carnet vert

Henriette d'Angeville a consigné son expérience dans un album de voyage, Le Carnet Vert, écrit en 1839 et illustré à son retour par des artistes contemporains, comme Jules Hébert (1812-1897), Henri Deville ou Sain, à partir de ses esquisses et de ses indications. Le livre n'a jamais été édité et la quarantaine de dessins ont été dispersés. Les seules informations connues sur cette œuvre sont celles provenant de témoignages anciens de sa famille. Il a paru dans la Revue alpine de mars-avril 1900 et fait l'objet d'un tirage à part de 40 exemplaires (Lyon, Imprimerie du Salut public, 1900, sous le titre Le Carnet vert de Melle d'Angeville).

En 2007, le Conseil général de la Haute-Savoie a pu acheter 18 de ces dessins au crayon, au sépia ou à l'aquarelle qui illustrent les différentes étapes de l'ascension. Ils ont une grande valeur historique et ethnographique, tant pour l'histoire de la conquête des cimes que pour celle de l'émancipation féminine par l'écriture et par le sport. Un de ces dessins immortalise Henriette d'Angeville dans une robe à carreaux et coiffée d'un chapeau aux larges bords.

Notes et références

  1. Archives en ligne de Côte-d'Or, état civil 1758-an V, vue 62/652
  2. Gérard Bordes, Grande Encyclopédie de la Montagne, t. 1, Paris, Atlas, , 2400 p.
  3. Le Dauphiné Libéré du 27 décembre 2007

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes