Jou-sous-Monjou
Jou-sous-Monjou | |||||
Le bourg de Jou-sous-Monjou. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Cantal | ||||
Arrondissement | Aurillac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Cère et Goul en Carladès | ||||
Maire Mandat |
Claude Courbeyrotte 2020-2026 |
||||
Code postal | 15800 | ||||
Code commune | 15081 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
101 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 16 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 56′ 20″ nord, 2° 39′ 56″ est | ||||
Altitude | Min. 694 m Max. 1 056 m |
||||
Superficie | 6,16 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Vic-sur-Cère | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
| |||||
modifier |
Jou-sous-Monjou est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie[modifier | modifier le code]
Commune arrosée par le Goul.
Localisation[modifier | modifier le code]
Climat[modifier | modifier le code]
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 597 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Marmanhac à 16 km à vol d'oiseau[3], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 461,7 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Jou-sous-Monjou est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 1],[I 2].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (69,8 %), forêts (18,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9 %), zones agricoles hétérogènes (2,5 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement[modifier | modifier le code]
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 100, alors qu'il était de 97 en 2013 et de 90 en 2008[I 3].
Parmi ces logements, 51 % étaient des résidences principales, 46 % des résidences secondaires et 3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 92,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 7,9 % des appartements[I 4].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Jou-sous-Monjou en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (46 %) supérieure à celle du département (20,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 80,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (81,1 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 5].
Typologie | Jou-sous-Monjou[I 3] | Cantal[I 6] | France entière[I 7] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 51 | 67,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 46 | 20,4 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 3 | 11,9 | 8,2 |
Toponymie[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Bien que le maire soit élu au premier tour des élections municipales de 2014, seuls 6 sièges ont été pourvus sur les 11 prévus. Le taux de participation est de 85,32 %[11].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2021, la commune comptait 101 habitants[Note 2], en diminution de 8,18 % par rapport à 2015 (Cantal : −1,36 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'église Notre-Dame-de-l'Assomption est de style roman. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis le [17].
Eglise romane construite au XIIe siècle, sur les ruines d'un site carolingien comme le montre la récente étude archéologique. Elle est remaniée après la guerre de Cent Ans puis au XVe siècle avec la construction de deux chapelles latérales. Située sur la place du village, on peut aisément en faire le tour et admirer les remarquables modillons qui, à l'origine, ornaient le chevet et déplacés sous la corniche des chapelles latérales. On y rencontre des couples, des animaux, (loup, cerf, vache, serpent, oiseaux). Le monde familier des habitants du Moyen Age est sous nos yeux. On entre dans l'église par un portail d'une grande simplicité : trois voussures, quatre colonnes à chapiteaux décorés de motifs chevronnés. Dieu le père accueille les fidèles. A droite, on voit les traces d'une litre aux armes de la famille Delarbre d'Escalmels, bande noire que l'on peignait pour honorer le défunt.
Dès l'entrée on est surpris par le rétrécissement entre la nef et le choeur, entre le monde terrestre et le monde céleste, entre les fidèles et les clercs. Dans de nombreuses églises, le jubé symbolise cette séparation, ici la saillie des murs donnant accès au choeur joue le même rôle d'autant que cette fermeture est accentuée par une inscription sur le chapiteau : Estote ergo S(an)c (tu)s su (m) dic (it) (dominus) "Soyez saint comme je suis saint dit le seigneur" ( Lévitique 19, 2), un idéal de perfection presque inaccessible pour l'ensemble des mortels, réservé à quelques uns et soutenu par le chapiteau en-dessous qui représente la foi inconditionnelle avec le sacrifice d'Abraham.
Mais cette église recèle bien des mystères comme le démontre Pierre Moulier. Regardez les petite têtes sur le tailloir au-dessus des chapiteaux. Elles évoquent le culte celtique des têtes coupées. Que veut nous dire ce petit bonhomme sur un des chapiteaux avec sa lance et son olifant ? Et que penser de l'homme qui tient son pénis ? Ne rappelle-t-il pas l'appel de Saint Pierre qui, reprenant la citation du Lévitique, demande au chrétien de changer de vie[18]?
Plus on s'imprègne de cette église, plus on comprend qu'elle est au carrefour du paganisme et de la foi.
Cette église est en grave danger en raison de l'affaissement du sol et de l'humidité. Remarquée par la fondation du patrimoine, elle peut bénéficier de vos dons dans le cadre de la campagne Fondation du patrimoine églises rurales déductibles de vos impôts à 75% (jusqu'à 1000 euros).https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/eglise-notre-dame-de-lasomption-jou-sous-monjou
- Le monument aux morts de la guerre de 1914-1918, construit en 1921, est dû au sculpteur Charles-Henri Pourquet[19].
- La croix située à côté de l'église date de 1879[20].
-
L'église.
-
La croix de 1879.
-
Le monument aux morts.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes et cartes[modifier | modifier le code]
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
Site de l'Insee[modifier | modifier le code]
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 à Jou-sous-Monjou » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Jou-sous-Monjou - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Jou-sous-Monjou - Section LOG T7 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
Autres sources[modifier | modifier le code]
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Jou-sous-Monjou et Marmanhac », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Marmanhac », sur la commune de Marmanhac - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Marmanhac », sur la commune de Marmanhac - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Résultats des élections municipales de 2014
- Liste des maires du Cantal, site de la préfecture du Cantal (consulté le 17 juillet 2014).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice no PA00093520, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 juillet 2016.
- Pierre Moulier, Eglises romanes de Haute Auvergne, Tome 2, Clermont, Créer
- Inventaire général du patrimoine culturel, Notice no IA00131340, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 juillet 2016.
- Inventaire général du patrimoine culturel, Notice no IA00131341, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 juillet 2016.