Guillac (Morbihan)

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Guillac
Guillac (Morbihan)
La mairie de Guillac.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Pontivy
Intercommunalité Ploërmel Communauté
Maire
Mandat
Stéphane Rouault
2020-2026
Code postal 56800
Code commune 56079
Démographie
Gentilé Guillacois, Guillacoise
Population
municipale
1 383 hab. (2021 en augmentation de 0,51 % par rapport à 2015)
Densité 63 hab./km2
Population
agglomération
11 700 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 54′ 41″ nord, 2° 27′ 53″ ouest
Altitude 80 m
Min. 19 m
Max. 91 m
Superficie 21,83 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Ploërmel
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Ploërmel
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Guillac
Liens
Site web guillac.fr

Guillac [gijak] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne. Guillac était dans l'archidiaconé de Porhoët (pays de Porhoët) de l'ancien diocèse breton de Saint-Malo ("Grand-pays de Malo").

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte de la commune de Guillac.

G

uillac se trouve au nord du Morbihan entre Josselin (à l'ouest) et Ploërmel (à l'est).

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[3].


Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 921 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Ploërmel à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 767,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Guillac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ploërmel, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (41 %), terres arables (20,3 %), forêts (19,7 %), prairies (13,7 %), zones urbanisées (4,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les

cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attesté sous les formes Giliac Plebs[14], Giliac en 834[14], Gilliac en 851[15], Guillac en 870, Giliac en 895, Guillac en 118, Quillac en 1118, Guilloc en 1426, Guillac en 1453, Glac eu XVIIe siècle, Glac en 1731, Glac ou Bas-Guillac en 1

Comme nombre de toponymes en -ac de Bretagne centrale(qui peut résulter aussi bien de -ac(um) que de -ak(on) breton, les deux formes s'étant confondues), le nom de Guillac est construit par suffixation. L'étymon n'est pas certain, mais le germanique *wil qui explique les Guillou de Bretagne (= Guille, Guill(aume)) est possible.

Dia en gallo[16]. Cette forme note la palatalisation de g+i en parler rapide. En tempo posé, ce serait G'ija.

La forme bretonne proposée par l'Office public de la langue bretonne est Gilieg[17].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le , Guillac a vu se dérouler le combat des Trente, près du « chêne de la lande de Mi-Voie[18].

Le , Guillac est cerné par des troupes allemandes en raison de la présence du commandant des parachutistes Pierre-Louis Bourgoin à l'écluse. En effet, le commandant s'y trouve en réunion avec le lieutenant parachutiste Henry Corta, le parachutiste René le Touzic et trois chefs F.F.I., le colonel Morice (Paul Chenailler), le commandant Emile Guimard et le commissaire de police Edouard Brunet-Dramart. Une jeune fille avertit l'éclusier de l'arrivée des soldats allemands. Les Résistants parviennent de justesse à échapper à la capture sauf le soldat René Le Touzic qui est arrêté, il sera torturé et fusillé à Josselin le . Deux agentes de liaison de la Résistance sont également arrêtées, emprisonnées et torturées à Josselin, Anne Créquer et Madeleine Rolland[19].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1793 1800 Pierre Jagu    
1800 1813 Urbain Mainguy    
1813 1852 Jacques Pierre Le Ray    
1852 1879 Pierre Marie Blanche   Cultivateur
1879 1908 Alexis Le Guével   Entrepreneur
  1934 Pierre Bouix    
1934 [20] 1954 François Moureaud   Agriculteur
1954 1970 Toussaint Rouault   Agriculteur
1970 1977 Pierre Marchand    
1977 1995 Jean Desbois   Agriculteur
juin 1995 juin 2008[21] Jean-Paul Nayl    
juin 2008 mars 2014 Françoise Le Moelle - Directrice d'école
mars 2014
Réélu en 2020[22]
En cours Stéphane Rouault - Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Guillac est jumelée avec Tard en Hongrie depuis 2003[23],[24].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].

En 2021, la commune comptait 1 383 habitants[Note 3], en augmentation de 0,51 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 5001 3301 4121 3891 5131 5201 5291 5441 545
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5391 5911 5771 5311 5281 5121 5261 4891 520
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 4841 5211 4831 3941 2651 2221 1841 1221 120
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 1191 0569889871 0371 0921 2041 3811 357
2021 - - - - - - - -
1 383--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Guillac et Ploërmel », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ploërmel » (commune de Ploërmel) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Ploërmel » (commune de Ploërmel) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Ploërmel », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b Dans un acte du cartulaire de Redon, cet acte a été édité sous une forme abrégée par Morice (éd.), 1742-1746, t. 1, col. 265.
  15. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Page 206.[réf. incomplète].
  16. Erwan Vallerie, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez = Traité de toponymie historique de la Bretagne, An Here, (ISBN 2-86843-153-4 et 978-2-86843-153-0, OCLC 63764620, lire en ligne), p. 73.
  17. « La base de données KerOfis - Office Public de la Langue Bretonne », sur fr.brezhoneg.bzh (consulté le ).
  18. « La France militaire monumentale », sur Gallica, (consulté le ).
  19. Livre de Joseph Jego (1991) : 1939-1945 rage, action, tourmente au pays de Lanvaux.
  20. Source
  21. Démission le 26 juin 2008. Source : Ouest-France
  22. « Municipales à Guillac. Stéphane Rouault démarre un second mandat », sur Ouest-France, .
  23. « Jumelage Guillac - Tard », sur guillac.fr (consulté le ).
  24. « 33 personnes du comité de jumelage en voyage à Tard », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]