Claude Alphandéry

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Claude Alphandéry
Claude Alphandéry lors d'un meeting de Benoît Hamon en 2016.
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Claude Alphandéry, né le à Paris, est un résistant, banquier et économiste français.

Il est fondateur et président d'honneur du Labo de l'ESS, think tank français travaillant sur l'économie sociale et solidaire, et président honoraire du Conseil national de l'insertion par l'activité économique.

Un jeune résistant[modifier | modifier le code]

Claude Alphandéry s’engage dans des actions de résistance alors qu’il étudie au lycée du Parc à Lyon en automne 1941. Il assure notamment le transport de documents et la distribution de tracts.

Après dénonciation de ses relations avec une réfugiée juive allemande, il entre dans la clandestinité pendant l’hiver 1942-1943. Il devient lieutenant-colonel dans les Forces françaises de l’intérieur, chef des Mouvements unis de la Résistance Drôme-Ardèche puis président du comité départemental de libération de la Drôme.

Haut fonctionnaire et militant communiste[modifier | modifier le code]

Après avoir été attaché d’ambassade à Moscou, Claude Alphandéry est élève de la 2e promotion de la nouvelle École nationale d'administration en 1946. Il devient expert économique auprès de l’Organisation des Nations unies à New York. Cette expérience nourrira sa réflexion sur la société de consommation dont l’opulence cache de profondes inégalités de répartition des richesses tant du point de vue des individus que des États-nations.

Il devient membre du Parti communiste français (PCF) en 1945[1]. Il milite au Mouvement de la paix et contribue à la revue Économie et politique. Il quitte le PCF en 1956 à la suite du 20e Congrès du Parti communiste soviétique et de la parution du rapport sur le culte de la personnalité et ses conséquences de Nikita Khrouchtchev.

Chef d’entreprise engagé à gauche[modifier | modifier le code]

En 1960, Claude Alphandéry participe à la fondation de la Banque de construction et des travaux publics dont il devient le président de 1964 à 1980.

Il continue de participer au débat public, en tant qu’animateur d’un cercle de réflexion, le Club Jean-Moulin (1959-1965), ou dans les années 1970 au sein du club Échanges et projets, fondé par Jacques Delors et animé par Jean-Baptiste de Foucauld. Avec deux autres chefs d’entreprises, Jean Riboud et Gilbert Trigano, il signe un appel en faveur du candidat socialiste pour l’élection présidentielle de 1974, François Mitterrand.

En 1976, il adhère au Parti socialiste, où il est proche de Michel Rocard.

Lors de l'élection présidentielle de 2022, il appelle à voter pour Jean-Luc Mélenchon[2].

Responsable d’organismes d’économie sociale et solidaire[modifier | modifier le code]

Au début des années 1980, Claude Alphandéry est repéré parmi les salariés de la Caisse des dépôts et consignations pour conduire une mission sur le développement local et la lutte contre les exclusions. C’est ainsi qu’en 1988 il est amené à créer, présider et développer l’association France active, qui soutient et finance les initiatives économiques créatrices d’emplois et génératrices de solidarité et dont il est aujourd’hui[Quand ?] le président d’honneur.

En 1991, Claude Alphandéry devient président du Conseil national de l’insertion par l'activité économique.

En 2006, Claude Alphandéry et Edmond Maire, ancien secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail, sont les initiateurs d’un « manifeste pour une économie solidaire ».

Il est président de l'Association SOL, créée en [3], qui rassemble l'ensemble des acteurs de la monnaie complémentaire Sol[4]

Claude Alphandéry a également été président de Communication et participation[Depuis quand ?], actionnaire du journal quotidien Libération (Paris), dont il a été administrateur[Depuis quand ?].

Considéré comme le porte-flambeau de l’économie sociale et solidaire, à 89 ans, il continue d’initier de nombreuses actions pour promouvoir cette économie qui place l’être humain avant le profit. Il est président du Labo de l’ESS et a animé l’organisation des États généraux de l'économie sociale et solidaire, marqués par un grand rassemblement au Palais Brongniart les 17, 18 et .

Il participe, en , à la constitution du Collectif Roosevelt qui plaide pour une relance de l'économie française, par des réformes économiques et sociales, dont certaines s'inspirent directement du New Deal de Franklin D. Roosevelt.

Il est élevé à la dignité de Grand-croix de l'ordre national du Mérite en 2013[5].

Il participe avec une vingtaine de personnalités à la création du Conseil national de la nouvelle résistance, le 13 mai 2020[6]. Il en devient président d'honneur aux côtés d'Anne Beaumanoir[7].

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

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