Belles belles belles (comédie musicale)

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Belles belles belles
Livret Daniel Moyne et Jean-Pierre Bourtayre
Lyrics Claude François et Daniel Moyne
Musique Claude François, Jean-Pierre Bourtayre et Carolin Petit
Mise en scène Redha
Chorégraphie Redha
Décors Dominique Lebourges
Costumes Vanessa Coquet, Cécilia Sebaoun
Lumières Nicky Tisserand
Production Glem Productions (Gérard Louvin), Flèche Productions (Claude François Jr.)[1]
Première
Olympia, Paris Drapeau de la France
Dernière
Olympia Drapeau de la France
Nb. de représentations 70
Langue d’origine français
Pays d’origine Drapeau de la France France
Airs

Belles belles belles est une comédie musicale de 2003 mise en scène par Redha, d'après les chansons de Claude François. Elle est la première comédie musicale juke-box française jouée sur scène.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Elles sont trois, elles sont belles et rêvent de gloire et de paillettes… Émilie, Sonia et Charlotte sont trois jeunes filles intégrant le centre Claude François, en parallèle de leur participation à un concours de chant qui pourraient leur apporter le succès dont elles rêvent. Mais est-ce vraiment ce qu'elles veulent ?

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Chanteurs[modifier | modifier le code]

Doublures[modifier | modifier le code]

  • Laure Balon : Mme Duval et la mère de Charlotte
  • Gaëtan Borg : Grégory et Stéphane
  • Sophie Gémin : Charlotte et Émilie
  • Joakim Latzko : Sébastien
  • Thomas Maurion : Alexandre
  • Olivier Rey : Vincent
  • Pierre Rousselle : Le père de Sonia
  • Yaëlle Trulès : Sonia

Danseurs[modifier | modifier le code]

  • Mélodie Caillieret
  • Antonietta Campolo-Pozzobon
  • Elena Ciaverella
  • Stéphane Corcel
  • Laurie Dang
  • Ghislain Delbecq
  • Esther Giacalone
  • Fréderic Jean-Baptiste
  • Vincent Lollato
  • Laurent Ramon
  • Candice Thomas
  • Marlène Wirth

Danseurs de l'Académie Internationale de la Danse[modifier | modifier le code]

  • Olivier Ambrosetti
  • Benjamin Deloffre
  • Nicolas Ernwein
  • François Lamargot
  • Stanley Leglas
  • Anne-Sophie Leonhard
  • Marie Lepetit
  • Enrique Toyos
  • Alexandra Van de Wiele

Chansons[modifier | modifier le code]

Acte I[modifier | modifier le code]

Acte II[modifier | modifier le code]

Album[modifier | modifier le code]

Toutes les chansons sont produites par Carolin Petit, exceptées J'attendrai et Danse ta vie, produites par Carolin Petit et Daniel Moyne.

Belles belles belles
No TitreAuteurInterprètes(s) Durée
1. Belles, belles, bellesClaude François, Vline Buggy, Phil EverlyFabian Richard, Lucas, Sylvain Mathis et Pascal Sual 2:13
2. J'attendraiBuggy, Lamont Dozier, Eddie Holland, Brian HollandJoy Esther, Aurélie Konaté et Liza Pastor 3:10
3. Le mal-aiméTerry Dampsy, Eddy MarnayFabian Richard 2:51
4. Toi et le soleilJohnny Nash, MarnayJoy Esther et Sylvain Mathis 3:23
5. Chanson populaireNicolas Skorsky, Jean-Pierre BourtayreFabian Richard et Lucas 3:24
6. Comme d'habitudeFrançois, Gilles Thibaut, Jacques RevauxJoy Esther, Aurélie Konaté et Liza Pastor 4:34
7. Danse ta vie[note 1]Pierre Delanoë, Bourtayre, FrançoisPascal Sual et Aurélie Konaté 3:30
8. Je vais à RioPeter Allen, MarnayAnjaya 3:39
9. Alexandrie AlexandraÉtienne Roda-Gil, Bourtayre, Françoisla troupe de Belles belles belles 4:25
10. Le chanteur malheureuxBourtayre, Jean-Michel Rivat, Michel Renard, Martial CarcelèsJoy Esther 3:20
11. Cette année-làMarnay, Bob GaudioBlandine Métayer 3:45
12. Le téléphone pleureFrank Thomas, Bourtayre, FrançoisAlain Cordier et Judith Verhaeghe[note 2] 3:55
13. C'est pour vous que je chanteMarnay, traditionnelAurélie Konaté 2:51

Historique[modifier | modifier le code]

S'inscrivant dans la continuité des productions réalisées à la suite du triomphe de Notre-Dame de Paris, ce spectacle a néanmoins pour modèle deux musicals londoniens à succès : Mamma Mia ! qui reprend les chansons du groupe ABBA et We Will Rock You, basé sur les tubes de Queen[2],[3]. Elle est donc la première comédie musicale juke-box[4],[5],[6],[7] en français. Est qualifiée de juke-box toute comédie musicale orchestrée autour des tubes d’un interprète ; dans le cas présent, l'artiste choisi est Claude François[8],[9],[10],[11].

Daniel Moyne et Jean-Pierre Bourtayre sont les auteurs du livret[12],[13]. Ils sont d'anciens partenaires professionnels du chanteur[10], tout comme le producteur Gérard Louvin[14]. Une partie de l'équipe artistique de Roméo et Juliette, de la haine à l'amour se retrouve pour la création en 2003 de Belles belles belles ainsi que des Demoiselles de Rochefort, notamment le chorégraphe Redha.

Il faudra deux ans de travail en amont dont quatre mois d’ateliers de comédie, de chant et de danse[15] et l'audition de 11 000 candidats. Emmanuel Moire est l'un des aspirants chanteurs à ne pas avoir été sélectionné après son audition[16]. Ne figurant pas au casting final, Grégory Lemarchal prend d'ailleurs part à ces ateliers[17],[note 3],[18],[19].

La première du spectacle a lieu le à l'Olympia de Paris[20],[21],[22]. Quarante artistes sont présents sur scène[2].

Distribué par Universal Music, un album comportant treize pistes est extrait du spectacle[23]. Côté promotion, le single J'attendrai[24]par Joy Esther, Aurélie Konaté et Liza Pastor[25],[26],[27] est le premier à être diffusé. La face B comporte le duoDanse ta vie interprété par Pascal Sual et Aurélie Konaté[28],[note 1]. J'attendrai atteint la 15e place des classements français et belge ainsi que la 65e place du classement suisse des meilleures ventes[29]. Le trio principal interprète le second single Comme d'habitude, paru le 27 janvier 2004. Il se classe no 10 (tip) en Belgique francophone et no 50 en France[30],[31].

Par la suite, Belles belles belles ne rencontre pas le succès escompté mais l'échec. Une tournée à Laval, Lille, Bruxelles, Grenoble ou Orléans est d'abord annoncée, puis reportée[32],[23]. Elle n'aura jamais lieu. Claude François Jr. regrettera l'annulation de celle-ci[33]. Le rideau tombe définitivement le 19 janvier 2004 après deux mois de représentations à l'Olympia[34] et 75 000 spectateurs[35]. Le spectacle devait s’arrêter la veille mais est prolongé d'une date. L'Olympia fut pré-réservé moyennant finances, cette courte prolongation n'était donc pas une ouverture à la réservation pour le public.

À la suite de ces déboires, Gérard Louvin et TF1 arrêtent leur collaboration au sein de Glem productions[36]. Fondée en 1982 par Louvin, cette société est détenue à 100 % par le groupe de médias français à partir de 2004[32],[37].

TF1 Vidéo édite néanmoins une captation DVD le 4 novembre 2004, réalisée par Gilles Amado.

Critiques postérité[modifier | modifier le code]

Pour la première, le spectacle reçoit des critiques globalement positives.

Le Parisien déclare que « Ça en a la couleur et la saveur »[2] ainsi que « la chorégraphie de Redha sur le titre-phare de cette nouvelle comédie musicale dégage richesse et énergie. Les voix sont belles et bien posées »[20].

Pour le site spécialisé Regard en coulisse, « l'alchimie fonctionne plutôt bien », « le cast assure vraiment bien vocalement » et trouve les « nouveaux arrangements réussis », l'« interprétation convaincante »[10].

Quinze ans plus tard, Belles belles belles connaît une seconde vague d'intérêt défavorable : la création de Hit Parade en 2017 ainsi que le projet d'une comédie musicale traitant de Claude François courant 2018, puis reportée à 2019 avant d'être suspendu[38], entraînent un retour critique différent de Belles belles belles.

Le plus sévère est sans doute Julien Baldacchino, chroniqueur pour France Inter. Ce dernier affirme que « la mauvaise qualité du livret ET des arrangements musicaux ont conduit le spectacle à sa faillite »[11].

Pour Europe 1, le problème se situe dans le manque de publicité et de communication autour du spectacle[35].

Le Bien public s'étonne avec « curieusement un échec »[39].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Le titre original chanté par Claude François est Danse ma vie.
  2. a et b Judith Verhaeghe reprend le rôle de la petite fille, tenu par Frédérique Barkoff dans la chanson originale. La voix diffusée durant le spectacle est enregistrée.
  3. Le jeune chanteur retrouve quelques mois plus tard le producteur de Belles belles belles, Gérard Louvin, qui produit également Star Academy.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Michel Royer, « Belles belles belles Joy Esther & Liza Pastor », sur infosmusic.net (version du sur Internet Archive).
  2. a b et c Bérengère Adda, « Elles font revivre les tubes de Clo-Clo », sur Le Parisien, (consulté le ).
  3. « Mamma Mia, Résiste… Ces comédies musicales dérivées du répertoire d'artistes célébrés », sur Nostalgie, (consulté le ).
  4. « Assistez au concert Mamma Mia sur la 42e rue ! », sur regardencoulisse.com, (version du sur Internet Archive).
  5. Thierry Quinson, « Claude François Junior – Un air de famille », sur regardencoulisse.com, (version du sur Internet Archive).
  6. « Comédie musicale 5. Années 2000 : jukebox musicals », sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
  7. (en) Kimberly Kaye, « Broadway.com at 10: The 10 Biggest Broadway Trends of the Decade », sur broadway.com, (consulté le ).
  8. Julien Baldacchino, « Coup d'envoi pour Résiste, la comédie musicale pleine d'énergie de France Gall », sur France Bleu, (consulté le ).
  9. Gabrielle Carayon, « Claude François la comédie musicale, cette année-là ou pas… », sur musicalavenue.fr, (consulté le ).
  10. a b et c Thierry Quinson, « Belles belles belles », sur regardencoulisse.com, (version du sur Internet Archive).
  11. a et b Julien Baldacchino, « Comment rater sa comédie musicale en quatre leçons », sur France Inter, (consulté le ).
  12. « Bientôt une comédie musicale », sur Le Parisien, (consulté le ).
  13. « Comédie musicale Belles, Belles, Belles », sur PurePeople (consulté le ).
  14. Thierry Quinson, « Gérard Louvin – Le spectacle avant tout », sur regardencoulisse.com, (version du sur Internet Archive).
  15. Thierry Quinson, « Fabian Richard – Le bien aimé », sur regardencoulisse.com, (version du sur Internet Archive).
  16. HREF, « Comment Emmanuel Moire est devenu la star du Roi Soleil », sur Chérie FM, (consulté le ).
  17. « Grégory Lemarchal en interview », sur Charts in France, (consulté le ).
  18. Brigitte Hemmerlin, Vanessa Pontet, « Grégory, sur les pas d'un ange », sur Éditions de l'Archipel, (consulté le ).
  19. Brigitte Hemmerlin et Vanessa Pontet, Grégory, sur les pas d'un ange, Paris, L'Archipel, , 189 p. (ISBN 978-2-84187-997-7).
  20. a et b P.V., « Hier, une dernière répétition détendue », sur Le Parisien, (consulté le ).
  21. Bérengère Adda, « Joy Esther : déjà une vraie pro », sur Le Parisien, (consulté le ).
  22. Thierry Quinson, « Liza Pastor, amoureuse de l’homme derrière le masque », sur regardencoulisse.com, (version du sur Internet Archive).
  23. a et b Thierry Coljon, « Spectacle - La comédie musicale Émilie Jolie sera à Forest-National ce dimanche Autant en emporte la mode », sur Le Soir, (consulté le ).
  24. « Bios > Les Filles », sur Première, (consulté le ).
  25. Jean-Philippe Darquenne, « Aurélie, de la téléréalité à Cloclo », sur dhnet.be, (consulté le ).
  26. Théo Daguerre, « Aurélie, Joy et Liza Les nouvelles clodettes ! », sur Télé Star, (consulté le ).
  27. Eliott Azoulai, « Star Academy : cinq anciens candidats de l’émission devenus acteurs dans des séries », sur Ouest-France, (consulté le ).
  28. « Les Filles (3) – J'Attendrai », sur Discogs (consulté le ).
  29. « Les Filles - J'attendrai (chanson) », sur lescharts.com (consulté le ).
  30. « Les Filles - Comme d'habitude », sur ultratop.be (consulté le ).
  31. Thierry Cadet, « Claude François : et maintenant la comédie musicale ! », sur Melody, (consulté le ).
  32. a et b Eddy Przybylski, « Pas de Belles belles belles à Bruxelles », sur dhnet.be, (consulté le ).
  33. Mickaël Frison, « Claude François, 40 ans après : une comédie musicale en préparation pour 2018 », sur Europe 1, (consulté le ).
  34. « Liza Pastor de retour dans Hair », sur Charts in France, (consulté le ).
  35. a et b Sandrine Prioul, « La comédie musicale a le vent en poupe en France », sur Europe 1, (consulté le ).
  36. Raphaël Garrigos, « TF1 décapite une de ses filiales », sur Libération, (version du sur Internet Archive).
  37. « TF1 finalise le rachat complet de Glem, Gérard Louvin continue en solo », sur strategies.fr, (version du sur Internet Archive).
  38. Thierry Cadet, « Claude François : la comédie musicale sera pour 2019 », sur Melody, (consulté le ).
  39. Nathalie Chifflet, « En 2017, la chanson a un air des années 1970 », sur Le Bien public, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]