Armeau

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Armeau
Armeau
La place de la Mairie, le long de la D 606 (ex-RN 6).
Blason de Armeau
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Sens
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Grand Sénonais
Maire
Mandat
Catherine Toullier
2020-2026
Code postal 89500
Code commune 89018
Démographie
Population
municipale
769 hab. (2021 en diminution de 0,65 % par rapport à 2015)
Densité 75 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 02′ 47″ nord, 3° 19′ 27″ est
Altitude Min. 71 m
Max. 211 m
Superficie 10,31 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Villeneuve-sur-Yonne
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Armeau
Liens
Site web armeau.fr

Armeau est une commune française située dans le département de l'Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est située à 73 mètres d'altitude.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 702 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cudot_sapc », sur la commune de Cudot à 13 km à vol d'oiseau[3], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 765,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Armeau est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sens, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (47,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (47,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,5 %), terres arables (35,7 %), zones agricoles hétérogènes (8,2 %), zones urbanisées (4,3 %), prairies (3,5 %), eaux continentales[Note 4] (2,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Hermeau en 1304.

Toponyme dérivé du mot gaulois erm avec le suffixe diminutif –al, –eau. Le latin classique utilisait un mot hérité du grec eremus pour désigner le désert, la solitude. Eremus a gardé ce sens de désert, de solitude, d’ermitage, mais, parallèlement, est apparu le sens rural de « lande stérile », « terre en friche »[14], en bas latin herma terra. Le latin chrétien a emprunté au grec le terme « ermite », « celui qui vit dans la solitude ».

Histoire[modifier | modifier le code]

Des vestiges préhistoriques ont été trouvés sur le site d'Armeau, ainsi qu'un poignard de la Tène. Le site est listé dans la base de données de l'INPN[15]. On y a trouvé des vestiges de bœuf domestique, chevreuil, castor, cerf élaphe, hérisson d'Europe, lièvre, mouton domestique, cochon domestique, sanglier, et renard roux.

La terre d'Armeau relevait du roi de France. Jusqu'à l'intégration du comté de Champagne à la Couronne, le village était la dernière possession royale face au comté de Joigny (vassal du comté de Troyes). Des bornes armoriées du XVIe siècle jalonnent dans les bois la séparation d'avec le comté de Joigny.

Lors du voyage que fit Charles IX pour découvrir la France entre 1564 et 1566 accompagné d'une nombreuse cour, après avoir couché à Joigny le 19 avril 1566, il s'arrêta déjeuner à "Remeau (Armeau),"pauvre village de champagne du diocèse de Sens" le 20 avril 1566.

Au lieu dit Le port de Ponton, un pont romain en bois qui prenait appui sur une ile disparue dans les années 1970 a été emporté par les eaux en 1658. Il traversait l'Yonne après la maladrerie de Saint-Julien-du-Sault qui se trouvait le long de la voie romaine.

Les piles du pont ont été arrachées par Monsieur Bonneville de Champvallon car en période d'eaux basses elles étaient un danger pour les bateaux chargés.

A eaux basses on peut encore apercevoir la plus grande des trois iles qui en 1741 mesurait autour de 400m de long et 60m de large.

En 1833, le préfet de l'yonne intenta un "procès en délaissement" qui n'aboutit pas contre son propriétaire.

Le village d'Armeau est doté d'un port de chargement sur l'Yonne. Des convois d'ânes arrivés du plus profond de la forêt d'Othe voisine y transbordent du charbon de bois, des briques et des tuiles, du charbon. Il y passe aussi du bois flotté à destination de Sens et de Paris. Un "compteur sur bois" est chargé par la ville de constater et faire respecter les ordonnances et règlements afin d'éviter les contestations entre marchands et vendeur. En 1651, Jean Cauchard Gaudon fut remplacé par Nicolat Pressurot.

À Palteau, des bois justifient un intérêt royal pour ses attraits cynégétiques lors des visites rendues à Villeneuve-le-Roi (auj. Villeneuve-sur-Yonne). Des gardes y sont établis au début du XIVe siècle. Toutefois, le roi Philippe Le Long préfère se séparer des lieux. Il inclut Palteau au sein de la vaste seigneurie de Mâlay-le-Roi qu'il crée avec les derniers éléments d'un foncier royal très ancien au profit de cadets de la famille de Sancerre. Les héritiers de Guillaume Griveau, maître de la Monnaie de Troyes et seigneur de la châtellenie de Mâlay-le-Roi, se partagent le 7 mars 1545 l'ensemble en huit seigneuries distinctes : celle de Palteau nait alors. Cantien Garot, gouverneur du fort de l'Ecluse, de Sète et bailli de Sens (+1669), acquéreur des derniers héritiers Chapelain en 1662, donne la seigneurie à son neveu Bénigne Dauvergne de Saint-Mars (+1708), mousquetaire, successivement gouverneur des forteresses prisons de Pignerol, d'Exilles, des Iles Sainte-Marguerite et de la Bastille. À ce titre, il gardera le surintendant Fouquet et le Masque de Fer. Ses neveux de Formanoir conserveront le château au XVIIIe. En 1598, Jean de Hullegaert, bourgeois de Villeneuve marié à Françoise de Beaujeu fille du seigneur de Verlin, achète le Château.

Elle était propriété de l'archevêché de Sens, puis passa à l'abbaye de Dilo.

Le Masque de Fer a séjourné au château de Palteau.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires depuis la Libération
Période Identité Étiquette Qualité
mai 1953 mars 1965 Marcel Collet    
mars 1965 1982 Jean-Charles Panchetti    
1982 mars 1989 Roland Marquenet    
mars 1989 juin 1995 Jean Lejeune    
juin 1995 1999 Jacqueline Guillou    
1999 2001 Guy Cristian    
2001 mars 2001 Christian Cafardy    
mars 2001 mars 2008 Yves Girod    
mars 2008 août 2012 Gilbert Lair   démissionnaire pour raisons de santé[16]
septembre 2012[17] 2014 Roland Chasseloup    
2014 2020 Yves Girod DVD Enseignant[18]
mars 2020 En cours Catherine Toullier    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].

En 2021, la commune comptait 769 habitants[Note 5], en diminution de 0,65 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
673763726763832872872900932
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
836867878861810814770695670
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
600571538506449421417420390
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
423439469403455533682724766
2018 2021 - - - - - - -
770769-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Vue de l'église Saint-Sulpice.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Environnement[modifier | modifier le code]

La commune inclut une ZNIEFF :

  • la ZNIEFF de la forêt d'Othe et ses abords[23], qui englobe 29 398 ha répartis sur 21 communes[24]. Le milieu déterminant est la forêt ; on y trouve aussi eaux douces stagnantes, landes, fruticées, pelouses et prairies.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Armeau et Cudot », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Cudot_sapc », sur la commune de Cudot - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Cudot_sapc », sur la commune de Cudot - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Sens », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak, Dictionnaire des villes et villages de Bourgogne, Viévy, Editions de l'Escargot Savant, , 558 p. (ISBN 978-2-918299-27-1, BNF 43615263), p. 21.
  15. Armeau, site préhistorique du début du néolithique. INPN.
  16. « Roland Chasselopu a été élu maire », L’Yonne, 10 septembre 2012.
  17. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 15 décembre 2013.
  18. « Résultats municipales 2020 à Armeau », sur lemonde.fr (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. ZNIEFF 260014923 - Forêt d'Othe et ses abords sur le site de l’INPN et sa carte sur le site de la DIREN..
  24. Liste des 21 communes de la ZNIEFF de la forêt d'Othe et ses abords