Africa (Saint-Saëns)

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Fantaisie pour piano

Africa
op. 89 (R 204)
Fantaisie pour piano
page de titre de partition
Page de titre de la partition (éditions Durand, 1891).

Genre Pièce concertante pour piano et orchestre
Musique Camille Saint-Saëns
Effectif piano et orchestre symphonique
Durée approximative 11 min
Dates de composition 1891
Dédicataire Marie-Aimée Roger-Miclos
Création
Théâtre du Châtelet (Paris)
Interprètes Marie-Aimée Roger-Miclos (piano), Concerts Colonne, Édouard Colonne (dir.)

Africa, op. 89, est une pièce concertante pour piano et orchestre composée en 1891 par Camille Saint-Saëns.

Présentation[modifier | modifier le code]

La composition d'Africa, fantaisie pour piano avec accompagnement d'orchestre, est achevée le au Caire[1].

La partition de Saint-Saëns est destinée et dédiée à la pianiste Marie-Aimée Roger-Miclos[1]. Outre la version originale pour piano avec accompagnement orchestral, l'auteur réalise une version de la pièce pour piano seul ainsi qu'une version pour deux pianos, toutes publiées par Durand en 1891[2].

La création de l’œuvre se déroule le au théâtre du Châtelet, par la dédicataire au piano accompagnée des Concerts Colonne, sous la direction d'Édouard Colonne[3],[4].

Instrumentation[modifier | modifier le code]

L'instrumentation de l'accompagnement orchestral nécessite[1] :

Instrumentation d'Africa
Bois
2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons
Cuivres
2 cors, 2 cornets, 3 trombones
Percussions
timbales, triangle, cymbales
Cordes
premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses

Structure et analyse[modifier | modifier le code]

Manuscrit autographe de la page de titre de la partie de piano solo.

L’œuvre, d'une durée moyenne d'exécution de onze minutes environ[5], comprend 594 mesures, Molto allegro, à
, puis Andantino espressivo, à
, notamment[1].

Jean Gallois relève que « quatre motifs, aisément mémorisables, sous-tendent cette rapsodie énergique et libre. Le premier, en sol mineur, s'impose par sa métrique heurtée, tandis que le second, en mi bémol, se fait plus expressif. Après leur opposition en style de variation, un troisième élément apparaît, en sol majeur, sautillant et léger, progressant aux côtés du quatrième, sorte de marche rythmée qui, pour la conclusion, facilitera le retour du dessin initial[6] ». Le musicologue énumère également les quelques effets orientalisants de la pièce : « demi-tons, secondes augmentées, modes à quinte diminuée, ostinatos répétés[6] ».

Pour Alfred Cortot, « on serait tenté de voir dans ce morceau une réplique, moins pittoresque et moins savoureuse, quoique — ou parce que — inclinée vers une virtuosité plus active, de certains passages du Concerto Egyptien. Même souci d'extériorité dans le choix des thèmes, qui ne sont orientaux que de seconde main ; identité de leur contour mélodique qui va parfois jusqu'à l'utilisation d'un motif commun aux deux œuvres ; analogie des rapports de timbres entre le piano et l'orchestre[7] ».

Africa porte le numéro d'opus 89 et, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par la musicologue Sabina Teller Ratner, le numéro 204[1].

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Ratner 2002, p. 392.
  2. Ratner 2002, p. 392-393.
  3. Ratner 2002, p. 394.
  4. « Africa op. 89 (Camille Saint-Saëns) », sur Bru Zane Mediabase (consulté le )
  5. (en) Joseph Stevenson, « Africa, fantaisie for piano & ... | Details », sur AllMusic (consulté le )
  6. a et b Gallois 2004, p. 284.
  7. Cortot 1981, p. 336.
  8. Pierre Jean Tribot, « Saint-Saëns en édition », sur Crescendo Magazine,
  9. Jean-Baptiste de La Taille, « Warner Classics rend hommage à Saint-Saëns », sur ResMusica,

Liens externes[modifier | modifier le code]