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Benedetta (film)

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Benedetta
Description de l'image Benedetta Logo.png.
Réalisation Paul Verhoeven
Scénario David Birke
Paul Verhoeven
Musique Anne Dudley
Acteurs principaux
Sociétés de production SBS Productions
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Drapeau de la Belgique Belgique
Genre Drame
Biographie
Érotique
Durée 127 minutes
Sortie 2021

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Benedetta est un film biographique belgo-néerlando-français co-écrit et réalisé par Paul Verhoeven, sorti en 2021.

Il s'agit de l'adaptation du livre Sœur Benedetta, entre sainte et lesbienne (1987) de Judith Brown qui relate la vie de Benedetta Carlini, une religieuse italienne du XVIIe siècle.

Le film est présenté en compétition dans la « sélection officielle » au Festival de Cannes 2021.

Synopsis

Au XVIIe siècle, Benedetta Carlini est abbesse d’un couvent de Toscane. Considérée comme mystique et vénérée par une grande partie de son entourage religieux, elle sera arrêtée et jugée pour saphisme.

Résumé détaillé

Dans l'Italie du XVIIe siècle, la jeune Benedetta Carlini est emmenée au couvent des Theatines de la ville de Pescia pour devenir religieuse. Lorsqu'ils s'arrêtent à un autel en bordure de route pour prier, un groupe de bandits arrive et tente de voler le collier de la mère de Benedetta. La dévote Benedetta les avertit qu'elle parle avec la Vierge Marie, qui les punira. Lorsqu'un oiseau, que Benedetta avait identifié comme étant l'esprit de Marie, défèque dans l'œil du chef des bandits, il rend le collier.

A Pescia, Benedetta est emmenée au couvent tenu par l'abbesse Felicita. Des années plus tard, Benedetta est une femme adulte et une religieuse dévote. Au cours d'une pièce de théâtre, dans laquelle Benedetta joue la Vierge Marie, elle a une vision de Jésus qui l'appelle. Ce même jour, une jeune femme nommée Bartolomea cherche refuge dans le couvent en fuyant son père violent. Benedetta est chargée de superviser l'intégration de Bartolomea, pauvre et sans instruction, au sein du couvent. Celle-ci lui raconte qu'elle a été abusée sexuellement par son père et ses frères. Cette nuit-là, Bartolomea embrasse Benedetta. Benedetta avertit Bartolomea de se méfier de l'abbesse et de sa fille, sœur Christina.

Benedetta commence à avoir des visions de Jésus l'appelant à le rejoindre et la sauvant des dangers. Après une vision particulièrement tendue, où un homme qu'elle prend pour Jésus la sauve d'un viol collectif, Benedetta tombe dans une profonde maladie. L'abbesse Felicita charge Bartolomea de s'occuper d'elle. Benedetta commence à se rétablir et enseigne à Bartolomea, alors analphabète, à lire et à écrire. Benedetta a une vision du Christ sur la croix. Il lui dit de se déshabiller et de lui toucher les mains. Le lendemain matin, Benedetta se réveille avec des stigmates sur les mains et les pieds.

Une enquête s'ensuit. L'abbesse Felicita est sceptique car des incidents antérieurs de stigmates se sont toujours produits pendant la prière et Benedetta dormait. Benedetta n'a pas non plus les blessures à la tête formées par la couronne d'épines. Après avoir quitté les appartements de l'abbesse, Benedetta s'effondre. Alors que les gens se précipitent pour la surveiller, elle commence soudainement à parler d'une voix plus masculine, fustigeant ceux qui ne croient pas en elle. Elle a maintenant des plaies saignantes sur le front. Sœur Christina remarque un éclat de verre sur le sol et dit à sa mère qu'elle croit que Benedetta s'est infligée elle-même ses propres blessures. Felicita l'avertit que la structure du pouvoir masculin a décidé de vérifier les stigmates de Benedetta comme un miracle légitime à des fins politiques.

Benedetta est maintenant élevée au rang d'abbesse à la place de Felicita. Christina s'y oppose mais sa mère l'avertit qu'aller à l'encontre de cette décision pourrait la détruire. Benedetta et Bartolomea sont transférées dans les vieux quartiers de Felicita. Elles commencent tous les deux à avoir des relations sexuelles. Bartolomea lui sculpte un jouet sexuel en forme de Vierge Marie. Christina se rend alors chez un prêtre et partage sa conviction que Benedetta a simulé ses stigmates. Elle ment en disant qu'elle a vu Benedetta lui infliger des blessures à la tête. Le lendemain, à l'heure du repas, le prêtre fait dire publiquement à Christina ses accusations. Lorsqu'elle est appelée à étayer l'affirmation de sa fille, Felicita refuse de mentir et dit que Christina n'a pas été directement témoin de ce qui s'est passé. Benedetta, apparemment possédée par l'esprit de Jésus, ordonne à Christina de se flageller ce que la jeune femme fait à contre-coeur.

Une comète passe au-dessus de l'abbaye, ce que beaucoup interprètent comme le signe d'une tragédie imminente. Pendant ce temps, Christina grimpe sur le toit de l'abbaye et se jette dans le vide. Alors qu'elle meurt, Benedetta demande à intercéder auprès de Dieu au nom de son âme, mais une Felicita en colère lui ordonne de rester à l'écart. Alors qu'une peste commence à ravager la campagne, Benedetta a la vision que Pescia sera épargnée et ordonne la fermeture de l'abbaye pour prévenir l'infection. Felicita s'éclipse et voyage pour rencontrer le nonce local, partageant ce qu'elle sait des relations sexuelles de Benedetta.

Felicita retourne à l'abbaye avec le nonce alors que la peste s'aggrave. En entrant dans l'abbaye, ils découvrent que Benedetta est décédée de causes inconnues. Alors que le nonce tente d'administrer les derniers rites, Benedetta se réveille, disant qu'elle était au paradis et qu'elle a vu le sort de tous les présents. Le nonce demande à ses hommes de fouiller l'abbaye à la recherche du jouet sexuel en bois, mais ils ne le trouvent pas. Il ouvre une cour d'enquête sur la conduite de Benedetta. Interrogée, Bartolomea nie avoir eu des relations sexuelles, affirmant qu'elle aime Benedetta comme elle aime ses autres sœurs. Le nonce s'entretient avec Benedetta en privé. Alors qu'elle lui lave les pieds, elle remarque une puce et se rend compte qu'il a probablement introduit la peste dans l'abbaye.

Bartolomea est ensuite torturée par les hommes du nonce et avoue enfin ses activités sexuelles. Lorsqu'elle conduit le nonce au gode en bois, caché dans un livre dans les appartements de Benedetta, il fait arrêter Benedetta. Celle-ci recommence à parler d'une voix d'homme et s'en prend à ceux qui la persécutent, annonçant que le nonce va bientôt tomber malade. Le nonce découvre que Felicita a la peste et ordonne de cacher son état tandis que Bartolomea est expulsée de l'abbaye.

Le jour est arrivé pour que Benedetta soit exécutée. Elle demande d'abord à parler à Felicita pour demander son pardon. Elle dit à Felicita que Christina est au paradis. Désemparée, Felicita demande à Benedetta ce qu'elle a vu de son avenir. Benedetta lui chuchote quelque chose. Le nonce est averti que les habitants de Pescia ne permettront pas l'exécution de Benedetta, mais il décide quand même de procéder. Alors que Benedetta est conduite à travers la foule, Bartolomea se fraye un chemin vers l'avant et lui demande son pardon. Benedetta lui sourit tout simplement. Sur la place de la ville, le nonce dit à Benedetta qu'il permettra qu'elle soit étranglée plutôt que brûlée sur le bûcher si elle avoue ses péchés ce à quoi Benedetta est d'accord.

Benedetta révèle de nouveaux stigmates sur ses mains et recommence à nouveau à parler d'une voix masculine, disant à la foule que l'ange de la mort est en chemin. Felicita émerge de la foule et enlève sa robe, révélant des plaies de peste. Les hommes du nonce commencent à brûler Benedetta sur le bûcher, mais la foule les attaque, les forçant à fuir. Bartolomea détache Benedetta mais découvre un morceau de verre ensanglanté à ses pieds. Le nonce s'enfuit pour sa sécurité, mais est attaqué et tué par une foule. Benedetta arrive et propose de prier pour lui. Le nonce lui demande si elle a vu s'il ira au paradis de l'enfer. Quand elle lui dit qu'il ira au paradis, il l'accuse de mentir. Alors que Bartolomea bouscule Benedetta pour fuir, Felicita marche sur le bûcher qui était destiné à cette dernière et est brûlée à mort.

Dans une écurie abandonnée à l'extérieur de la ville, Benedetta et Bartolomea se réveillent, après avoir passé la nuit ensemble. Voyant Pescia au loin, Benedetta commence à s'habiller en disant qu'elle doit y retourner. Bartolomea la supplie de rester, disant qu'elles peuvent enfin être ensemble et aller n'importe où. Elle essaie de faire admettre à Benedetta, juste entre eux, qu'elle a simulé ses stigmates, mais Benedetta refuse. Insistant sur le fait que les gens ont besoin d'elle, Benedetta se dirige vers Pescia sous les cris d'une Bartolomea furieuse qui la maudit.

Une carte de titre révèle que Benedetta a vécu dans l'abbaye tout en étant excommuniée jusqu'à sa mort à l'âge de 70 ans et que la peste a épargné Pescia.

Fiche technique

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Distribution

Production

Genèse et développement

Le succès de Elle (2016), tourné sous l'égide du producteur franco-tunisien Saïd Ben Saïd avec Isabelle Huppert dans le rôle principal, apporte de nouveaux projets à Paul Verhoeven. Le réalisateur développe notamment une adaptation télévisée du roman Bel-Ami de Guy de Maupassant, un film centré sur Jean Moulin, un autre sur Jésus de Nazareth ainsi qu'un drame inspiré d'un fait divers « post médiéval » et situé dans un couvent en Italie[2].

En , il est révélé que ce dernier sera le prochain film de Paul Verhoeven, porté à nouveau par le producteur Saïd Ben Saïd et tourné en français. Intitulé Sainte Vierge (Blessed Virgin) et adapté de l'ouvrage Immodest Acts (1986) de Judith C. Brown, l'histoire est celle de Benedetta Carlini, une religieuse catholique italienne du XVIIe siècle, mystique et lesbienne. Pour avoir entretenu une relation amoureuse avec une autre sœur, en pleine période de Contre-Réforme en Italie, Carlini est tenue à l'écart de tout contact durant plus de trente ans. Son histoire constitue l'un des premiers cas documentés d'homosexualité féminine en Europe occidentale. Virginie Efira, déjà présente dans Elle, est annoncée pour le rôle principal. La première affiche du film montre l'actrice voilée comme une religieuse et dévoilant son sein droit[3].

L'écriture du scénario est d'abord confiée à Jean-Claude Carrière, avec qui Paul Verhoeven avait tenté de développer son projet sur Jésus[4]. Le réalisateur se tourne ensuite vers Gerard Soeteman, scénariste de ses films hollandais, qui lui avait fait découvrir le livre de Judith C. Brown en 1987[5]. Soeteman se retire finalement du projet, après avoir voulu se concentrer sur la dimension politique de l'histoire et omettre l'aspect sexuel que Paul Verhoeven tenait à conserver[6]. Ce dernier coécrit lui-même avec David Birke, scénariste de Elle, la version définitive, que Judith C. Brown décrit comme « un scénario imaginatif et envoûtant qui explore l'intersection de la religion, de la sexualité et de l'ambition humaine à une époque où se conjuguent la peste et la foi »[7],[8][source insuffisante]. Le réalisateur précise alors ses ambitions et déclare que « Sainte Vierge devra être un film profondément habité par le sentiment du sacré. Je m’intéresse au sacré depuis mon plus jeune âge, et plus particulièrement en peinture et en musique ».

Le , The Hollywood Reporter annonce que Pathé se chargera des ventes internationales du film. Il s'agit de la troisième collaboration entre la société de distribution et Paul Verhoeven, après Showgirls (1995) et Black Book (2006)[9]. Le , Le Film français dévoile que le film a été rebaptisé Benedetta et annonce un début du tournage pour le de la même année dans le sud-est de la France[10].

Distribution des rôles

Virginie Efira lors de la conférence de presse du film au Festival de Cannes 2021.

Selon le producteur Saïd Ben Saïd, lors de sa première rencontre avec Virginie Efira avant le tournage de Elle, Paul Verhoeven « a eu l’impression que l'actrice faisait déjà partie de son cinéma »[11]. Le réalisateur fait part de son souhait de faire un autre film avec elle et Ben Saïd commande une nouvelle à Philippe Djian, spécialement écrite pour Efira. Le projet ne se concrétise pas, mais celui sur Benedetta Carlini lui succède rapidement[11].

Virginie Efira, qui avait accepté un petit rôle dans Elle, refusé par plusieurs actrices, afin de pouvoir travailler avec Verhoeven, est d'abord sceptique à l'idée que le réalisateur souhaite lui confier le rôle principal de son nouveau film : « À Cannes, alors que j’accompagnais Victoria qui était sélectionné, je croise dans une soirée le producteur de Elle, Saïd Ben Saïd, qui me dit que Verhoeven écrivait pour moi. J’ai entendu cette phrase, mais elle s’est effacée aussitôt. Comme si elle n’avait pas existé et pourtant ensuite, Paul m’a appelée pour me dire qu’il avait un scénario pour moi. Lors de mon premier rendez-vous pour Benedetta, il m’a prévenue qu’il y aurait beaucoup de scènes de sexe. J’ai dit : « Aucun problème. » Quand je lui ai demandé de quelle façon se déroulerait la préparation pour le film, il s’agit quand même d’une nonne mystique régulièrement possédée, il m’a dit : « Vous saurez quoi faire. » Bon, d’accord. Ce qui est merveilleux avec lui, c’est qu’il vous fait confiance, alors on répond à sa confiance. S’il croit en nous, alors on est donc capable de le faire »[12].

L'actrice est d'emblée attirée par les différents niveaux de lecture que propose le scénario, qu'elle définit comme « une œuvre épique et lyrique, une histoire d’amour, un regard sur l’Histoire, un trajet intérieur »[13]. Le réalisateur souhaite filmer l’ambiguïté du personnage de Benedetta, dont on ne sait s'il s'agit d'une prophétesse ou d'une affabulatrice, mais ne donne aucune indication de jeu à Virginie Efira : « Quand je demandais à Paul ce qu’il fallait préparer pour le rôle, il me répondait que je devais savoir moi-même ce que je devais faire. C’est quand même le signe de la confiance ultime en son actrice. Ça m’a responsabilisée et je savais qu’avec ma proposition, Paul filmerait quelque chose d’intéressant. J’ai joué Benedetta poursuivant une quête, sans définir la nature de cette quête. Je pense que cette quête est multiple, elle ne se réduit pas à un endroit spécifique tel que la croyance la plus absolue ou la grande manigance la plus mensongère. Les deux se nourrissent mutuellement. Benedetta croit puissamment en Jésus, et elle recherche aussi un certain pouvoir. Elle n’est pas que bonté et altruisme »[13].

Le , Lambert Wilson déclare au Journal du Dimanche avoir rejoint la distribution[14]. Le , Deadline.com révèle que Charlotte Rampling est en négociations pour rejoindre le projet[15]. Alors que Paul Verhoeven avait espéré convaincre Isabelle Huppert de jouer un second rôle dans le film[16], le producteur Saïd Ben Saïd confirme le que l'actrice ne fait pas partie de la distribution et annonce que celle-ci est composée de Louise Chevillotte, Olivier Rabourdin, Clotilde Courau et Hervé Pierre[17][source insuffisante].

Tournage

Le tournage débute à Montepulciano, dans la région italienne de Toscane, le [18],[19], avant de se poursuivre du au entre la vallée de Val d'Orcia et la commune de Bevagna[20]. Les scènes de ville pestiférée sont tournées à Pérouse. La partie italienne est consacrée aux extérieurs tandis que les intérieurs sont filmés en France, d'abord dans l'abbaye de Silvacane puis dans l'abbaye du Thoronet[11],[21]. Les prises de vues ont lieu dans la plus grande discrétion. SBS Productions admet qu'il s'agit d'une œuvre « sujette à controverse » et avoue craindre les associations catholiques intégristes[21],[11]. Aucun journaliste n'est donc convié sur le plateau[21].

Dans un article consacré à Virginie Efira paru dans le magazine Vanity Fair, le producteur Saïd Ben Saïd révèle se tenir à distance du plateau, tout en regardant les rushes chaque jour. À propos de l'actrice, Ben Saïd déclare : « Ce que je vois, et que je trouve formidable en elle, c’est qu’elle peut être tour à tour radieuse et espiègle, mélancolique et furieuse »[11].

Le film permet également à Paul Verhoeven d'explorer l'interdit des relations homosexuelles dans les églises[22]. Pour illustrer le conflit entre l'ordre religieux et le désir physique, le réalisateur tourne de nombreuses scènes de sexe iconoclastes, explicites et détaillées, avec la confiance de ses actrices, comme le déclare Virginie Efira : « Paul Verhoeven m’a parlé immédiatement de tous les aspects, y compris des scènes d’amour, et parce que c’est lui, je ne me suis jamais sentie mal à l’aise, même pour la scène où le sacré est bousculé »[23].

Interrogée sur le film après son tournage, Virginie Efira déclare : « Je n’ai aucun doute sur le fait que le film, tiré d’une histoire vraie, aura un impact conséquent. Il traite d’un tabou ultime dans l’Église. Du procès fait à une femme à cause de son homosexualité. Paul Verhoeven l’a écrit pour moi. Au début je n’y ai pas cru. En lisant le scénario, je m’arrêtais toutes les trois pages, je n’en revenais pas. J’ai tourné plus de douze semaines. Je n’ai jamais joué de partition aussi spéciale, je ne m’étais jamais vue ainsi. Cela a été une expérience marquante. J’aurai vécu ça »[24].

Post-production

En , le quotidien néerlandais De Volkskrant annonce que la post-production a dû être interrompue en raison de l'opération de la hanche de Paul Verhoeven, et que le montage, débuté pendant le tournage, est prévu de reprendre au mois de juin suivant[5].

Accueil

Festival et sorties

La distribution du film au Festival de Cannes 2021 : de gauche à droite, Louise Chevillotte, Virginie Efira, Paul Verhoeven, Daphné Patakia.

La première image officielle du film est dévoilée pendant le tournage, le  : on y voit Virginie Efira entourée de soldats[25]. Dans leur édition de consacrée aux films les plus attendus de l'année, les Cahiers du cinéma publient une photographie montrant Paul Verhoeven et Virginie Efira sur le plateau.

Le film était initialement programmé pour être présenté au Festival de Cannes 2020, concomitamment avec une sortie en salles. Mais en raison des décisions gouvernementales qui empêchent le déroulement classique du festival au mois de mai, la sortie de Benedetta est reportée à l'année suivante, en [26] afin que le film puisse concourir à l'édition suivante. Le , le délégué général du festival, Thierry Frémaux, confirme la sélection du film dans un entretien à L'Obs et ajoute que « Paul Verhoeven livre une vision du Moyen Âge [sic] érotique et facétieuse, politique aussi, dans une mise en scène grandiose »[27].

Début , une première bande-annonce est dévoilée et révèle la date de sortie française : le [28].

Le film fait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes où il est présenté en [29].

Critique

En France, le site Allociné recense une moyenne des critiques presse de 3,5/5[30].

Box-office

Avec 326 974 entrées en France, le film se place au 66e rang du Box office français de 2021, ce qui peut être légitimement qualifié d'échec commercial même s'il convient néanmoins de prendre en considération le contexte de la pandémie de Covid-19, et la mise en place du passe sanitaire en France pour l’accès aux salles de cinéma, ce qui a eu pour effet immédiat qu’elles ont été désertées à partir du [31].

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau de la France France 326 974 entrées[32] 9

Monde Total mondial 2 808 084 $ - -

Distinctions

Nominations

Sélection

Notes et références

  1. https://www.stopauporno.fr/2022/01/24/lignominie-jusquou-reponse-dans-quelques-jours/
  2. (en) Geoffrey Macnab, « Paul Verhoeven interview: the director continues to stoke up controversy as his latest film premieres at Cannes », sur independent.co.uk (The Independent), (consulté le ).
  3. Gauthier Jurgensen, « Virginie Efira en Sainte Vierge pour le prochain Paul Verhoeven », sur allocine.fr, (consulté le ).
  4. Cyril Calsina, « Béziers : pour Jean-Claude Carrière, "les Oscars, c’est très chaleureux" », sur midilibre.fr, (consulté le ).
  5. a et b (nl) Rob van Scheers, « Op de set bij Paul Verhoeven, die op zijn 80ste aan een gigantisch filmproject werkt, op meerdere locaties » Accès payant, sur volkskrant.nl (De Volkskrant), (consulté le ).
  6. (nl) Vincent Bongers, « iedereen-is-ambigu », sur mareonline.nl (Mare Online), (consulté le ).
  7. Saïd Ben Saïd, « Saïd Ben Saïd sur Twitter : "Finally......" »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Twitter.com, (consulté le ).
  8. Saïd Ben Saïd, « Saïd Ben Saïd sur Twitter : "« Paul Verhoeven and David Birke have written an imaginative and spellbinding script that explores the intersection of religion, sexuality, and human ambition in an age of plague and faith » JUDITH BROWN" »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Twitter.com, (consulté le ).
  9. (en) Scott Roxborough, « Berlin: Pathe to Release Paul Verhoeven's 'Blessed Virgin' in France », sur hollywoodreporter.com, (consulté le ).
  10. « Tournage annoncé pour "Benedetta" de Paul Verhoeven », sur lefilmfrancais.com (Le Film français), (consulté le ).
  11. a b c d et e Toma Clarac, « Virginie Efira : “Le vrai danger, c'est l'immobilité” », sur vanityfair.fr (Vanity Fair), (consulté le ).
  12. Nelly Kaprièlian, « Virginie Efira : rencontre sans filtre avec une actrice à part », sur Vogue.fr, (consulté le ).
  13. a et b « Dossier de presse de Benedetta », sur Festival de Cannes (consulté le ).
  14. Stéphanie Belpeche, « Lambert Wilson : "Je vais tourner avec Paul Verhoeven" », sur lejdd.fr (Le Journal du Dimanche), (consulté le ).
  15. (en) Andreas Wiseman, « Charlotte Rampling Set To Join Paul Verhoeven’s Erotic Thriller ‘Blessed Virgin’ », sur Deadline.com, (consulté le ).
  16. (nl) « Paul Verhoeven wil Isabelle Huppert weer voor nieuwe film » Accès payant, sur telegraaf.nl (De Telegraaf), (consulté le ).
  17. Saïd Ben Saïd, « No, that's not correct. Virginie Efira, Charlotte Rampling, Daphné Patakia, Louise Chevillotte, Olivier Rabourdin, Lambert Wilson, Clotilde Courau, Hervé Pierre are the actors of the film. »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Twitter.com, .
  18. (nl) « Paul Verhoevens Blessed Virgin heet nu Benedetta », sur RTLBoulevard.nl, (consulté le ).
  19. (it) « Inizia la lavorazione di “Benedetta” di Verhoeven », sur ilcittadinoonline.it (Il Cittadino), (consulté le )
  20. (it) « In uno dei borghi umbri (più belli d'Italia) c'è un super regista che sta girando il suo nuovo film: primi ciak di "Benedetta" », sur PerugiaToday.it, (consulté le )
  21. a b et c Laurent Amalric, « Paul Verhoeven, le réalisateur de "Basic Instinct", a tourné son sulfureux "Benedetta" dans le Var » Accès payant, sur nicematin.com (Var-Matin), (consulté le ).
  22. Stéphanie Belpêche, « Paul Verhoeven au JDD : "La plupart du temps, j'ai choqué sans que ce soit prémédité" », sur Le Journal du Dimanche, (consulté le ).
  23. Renaud Baronian, « Virginie Efira et son rôle dans «Benedetta» : «Choquer pour choquer, ça ne m’intéresse pas» », sur Le Parisien, (consulté le ).
  24. Ghislain Loustalot, « Virginie Efira : "Je serais partante pour refaire un enfant" », sur parismatch.com (Paris Match), (consulté le ).
  25. CL, « Première photo Benedetta : Virginie Efira en nonne pour Paul Verhoeven », sur Allociné.fr, (consulté le ).
  26. « Benedetta : le film avec Virginie Efira repoussé pour... Cannes 2021 ? », sur AlloCiné.fr, (consulté le )
  27. Nicolas Schaller, « Les pistes concrètes de Thierry Frémaux pour réinventer Cannes 2020 », sur nouvelobs.com (L'Obs), (consulté le ).
  28. « Benedetta : Virginie Efira sulfureuse dans la bande-annonce du nouveau Paul Verhoeven », sur Première.fr, (consulté le ).
  29. Olivier De Bruyn, « Benedetta : Paul Verhoeven crucifie la bienséance », sur marianne.net, (consulté le ).
  30. « Benedetta », sur Allociné.fr (consulté le ).
  31. « Pass sanitaire : les salles de cinéma désertées depuis la mise en place du document », sur midilibre.fr, (consulté le ) : « La baisse de fréquentation des cinémas en France est ainsi de plus de 70 % sur les cinq derniers jours. Les exploitants demandent des mesures d'accompagnement économique. »
  32. « Benedetta », sur JPbox-office.com

Voir aussi

Articles connexes

Document

Liens externes