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Carré parfait

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En mathématiques, un carré parfait (un carré s'il n'y a pas ambiguïté) est le carré d'un entier. Les 70 premiers carrés (suite A000290 de l'OEIS) sont :

02 = 0 52 = 25 102 = 100 152 = 225 202 = 400 252 = 625 302 = 900 352 = 1 225 402 = 1 600 452 = 2 025 502 = 2 500 552 = 3 025 602 = 3 600 652 = 4 225
12 = 1 62 = 36 112 = 121 162 = 256 212 = 441 262 = 676 312 = 961 362 = 1 296 412 = 1 681 462 = 2 116 512 = 2 601 562 = 3 136 612 = 3 721 662 = 4 356
22 = 4 72 = 49 122 = 144 172 = 289 222 = 484 272 = 729 322 = 1 024 372 = 1 369 422 = 1 764 472 = 2 209 522 = 2 704 572 = 3 249 622 = 3 844 672 = 4 489
32 = 9 82 = 64 132 = 169 182 = 324 232 = 529 282 = 784 332 = 1 089 382 = 1 444 432 = 1 849 482 = 2 304 532 = 2 809 582 = 3 364 632 = 3 969 682 = 4 624
42 = 16 92 = 81 142 = 196 192 = 361 242 = 576 292 = 841 342 = 1 156 392 = 1 521 442 = 1 936 492 = 2 401 542 = 2 916 592 = 3 481 642 = 4 096 692 = 4 761

Dans notre système de numération habituel, le chiffre des unités d'un carré parfait ne peut être que 0, 1, 4, 5, 6 ou 9. En base douze, ces chiffres sont nécessairement 0, 1, 4 ou 9.

Propriétés

Résidu quadratique

On dit qu'un entier q est un résidu quadratique modulo un entier m s'il existe un entier n tel que :

.

C'est un concept très utile ; il permet notamment de montrer que certaines équations diophantiennes n'admettent pas de solution. Par exemple, avec k entier, l'équation n'admet pas de solution dans . En effet, les résidus quadratiques modulo 4 étant 0 et 1, un carré parfait ne peut pas posséder un reste égal à 2 dans la division euclidienne par 4.

Divers

On considère a et b des entiers naturels non nuls.

  1. Si a et b sont des carrés parfaits, alors le produit ab est aussi un carré.
  2. Si a2 + b2 = c2c est un entier, alors (a, b, c) forme un triplet pythagoricien. Par exemple, (3, 4, 5) en constitue un.
  3. a est un carré parfait si, et seulement si, tous les exposants dans sa décomposition en produit de facteurs premiers sont pairs.
  4. Si ab est un carré parfait et que a et b sont premiers entre eux, alors a et b sont aussi des carrés parfaits[1] : ne pas oublier la seconde condition car 12×3 = 62 mais 12 n'est pas un carré parfait.
  5. a(a + 1) et a(a + 2) ne sont pas des carrés.
  6. a est un carré parfait si, et seulement si le nombre de ses diviseurs est impair.
  7. Un carré parfait ne peut se terminer que par 0, 1, 4, 5, 6 ou 9 dans le système décimal.
  8. est un carré parfait. En fait, cette somme est égale à .

Nombre carré

Un nombre carré est un nombre polygonal (donc entier strictement positif) qui peut être représenté géométriquement par un carré. Par exemple, 9 est un nombre carré puisqu'il peut être représenté par un carré de 3 × 3 points. Les nombres carrés sont donc les carrés parfaits non nuls, le n-ième étant n2.

Le produit de deux nombres carrés est un nombre carré.

La représentation du premier nombre carré est un point. Celle du n-ième s'obtient en bordant deux côtés consécutifs du carré précédent par 2n – 1 points :

Le n-ième nombre carré est donc la somme des n premiers nombres impairs : ,

Animation de deux vues d'un tétraèdre pour illustrer que la somme des n premiers nombres impairs est n².

ce qui fournit un moyen pratique pour former une table de carrés[2] : on écrit sur une première ligne les nombres entiers successifs dont on veut former les carrés, puis les nombres impairs successifs. Sur une troisième ligne, en commençant par 1, en ajoutant à chaque fois le nombre impair immédiatement à droite et au-dessus, on construit naturellement la suite des carrés parfaits. Cette propriété est aussi utilisée pour une méthode d'extraction de racine carrée et, plus pratiquement encore, pour l'extraction de racine carrée avec un boulier.

La somme du 3e nombre triangulaire et du 4e est le 4e nombre carré.

Le n-ième nombre carré est aussi égal à la somme du n-ième nombre triangulaire et du précédent :

La somme de deux nombres carrés consécutifs est un nombre carré centré.

La somme des n premiers nombres carrés est égale au n-ième nombre pyramidal carré :

Les mathématiciens se sont souvent intéressés à certaines curiosités concernant les nombres carrés. La plus connue, notamment pour sa référence au théorème de Pythagore, est l'égalité 32 + 42 = 52, qui commence l'étude des triplets pythagoriciens. D'après le théorème de Fermat-Wiles, démontré en 1995, il n'y a que les nombres carrés qui peuvent faire une identité comme celle des triplets pythagoriciens. Par exemple, il n'y a aucune solution à a3 + b3 = c3 avec a, b et c entiers non nuls.

Notes et références

  1. « Cours d'arithmétique », sur Animath, p. 56.
  2. Anna et Élie Cartan, Arithmétique : Classes de 4e et de 3e, Paris, Armand Colin, , 5e éd., p. 161, paragraphe no 237.

Voir aussi

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Articles connexes

Lien externe

Carré parfait sur recreomath.qc.ca