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Short Singapore

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Short Singapore
(caract. Singapore III à R.14/34)
Vue de l'avion.
Un Singapore III du No. 4 (Coastal) Operational Training Unit de la Royal Air Force, en vol au-dessus de la Mer d'Irlande, en 1941.

Constructeur Short Brothers
Rôle Hydravion de patrouille maritime[1]
Statut Retiré du service
Premier vol • Mk.I :
• Mk.III :
Mise en service
Date de retrait RAF :
RNZAF :
Nombre construits 37 exemplaires
Variantes ou dérivés Short S.8 Calcutta
Équipage
6 membres
Motorisation
Moteur Rolls-Royce Kestrel VIII/IX
Nombre 4
Type Moteurs V12 à refroidissement liquide
Puissance unitaire 675 ch, soit 503 kW
Dimensions
Envergure 27,43 m
Longueur 19,56 m
Hauteur 7,19 m
Surface alaire 136,1 m2
Masses
À vide 9 237 kg
Avec armement 12 773 kg
Maximale 14 692 kg
Performances
Vitesse de croisière 198 km/h
Vitesse maximale 219 km/h
Plafond 4 570 m
Vitesse ascensionnelle 216 m/min
Rayon d'action 805 km
Autonomie h 15 min
Charge alaire 67,87 kg/m2
Armement
Interne Jusqu'à 3 mitrailleuses mobiles défensives Lewis Mark I de 7,7 mm (calibre .303 British)
Externe Jusqu'à 500 kg de bombes sous les ailes

Le Short Singapore était un hydravion biplan quadrimoteur de patrouille maritime[2] britannique des années 1920 et 1930.

Conçu par le constructeur irlandais Short Brothers après la Première Guerre mondiale, il fut développé en deux versions : le prototype Singapore II et l'avion de série Singapore III. Ce dernier devint le principal hydravion de patrouille maritime de la Royal Air Force pendant les dernières années de l'entre-deux-guerres, et fut utilisé au combat par la Royal New Zealand Air Force (RNZAF) contre les Japonais pendant la première moitié de la Seconde Guerre mondiale.

Conception et développement

Premiers développements

Le premier prototype du Singapore, aussi connu sous la désignation Short S.5 et désigné Singapore I par les militaires britanniques, était une version à coque en métal du Short N.3 Cromarty[3]. La conception biplan incluait une dérive et une gouverne de profondeur simples, et était initialement propulsé par deux moteurs Rolls-Royce Condor IIIA (en) de 650 ch (480 kW) chacun[4]. L'appareil effectua son premier vol depuis Rochester le , avec aux commandes par le chef pilote d'essai John Lankester Parker (en). L'avion n'entra pas en production, mais fut utilisé par Sir Alan Cobham pour un vol de surveillance autour de l'Afrique. Numéroté G-EBUP, il quitta Rochester le et arriva au Cap de Bonne-Espérance le , retournant à Rochester le . Il fut exposé à l'Olympia, à Londres, en .

Le Singapore II qui suivit, désigné Short S.12 par le constructeur, était un développement du premier avec quatre moteurs, montés en configuration dite « push-pull »[2] : dans chaque nacelle, un moteur tracte et l'autre pousse. L'unique exemplaire produit de cet avion vola pour la première fois le , également piloté par John Lankester Parker.

Vers une production en série

Du Singapore II fut issu un modèle quadrimoteur à trois dérives. En 1933, le Ministère de l'Air britannique (Air Ministry) commanda quatre hydravions basés sur le Singapore II, sous la specification R.3/33, pour effectuer des essais avec les escadrons. Ils seraient ensuite suivis par une autre commande d'appareils de production, sous la specification R.14/34[2]. Ces avions, désignés Singapore III (Short S.19 pour le constructeur), avaient des coques entièrement métalliques et des surfaces portantes recouvertes de panneaux en métal. Ils étaient propulsés par quatre moteurs V12 à refroidissement liquide Rolls-Royce Kestrel VIII/IX de 675 ch (503 kW) chacun, montés par paires « push-pull » à l'intérieur de nacelles entre les deux ailes, comme sur le Singapore II. Les six membres d'équipage étaient installés dans une cabine centrale, ainsi que dans des postes de mitrailleuses défensives à l'avant, à l'arrière et au milieu de l'avion. Ces postes accueillaient des mitrailleuses Vickers ou Lewis, qui tiraient des munitions en 7,7 mm (calibre .303 British). Un réservoir de carburant pour les vols à longue distance pouvait être transporté à l'extérieur sur le dos du fuselage.

Le premier Singapore III vola pour la première fois le . Bien qu'étant dépassé au moment où le premier avion entra en service avec le No. 210 Squadron RAF, en , l'avion arriva pile au bon moment pour profiter de la course aux armements de la fin des années 1930, et 37 exemplaires en furent produits. La production cessa en .

Carrière opérationnelle

Le No. 230 Squadron RAF fut le premier escadron équipé de Singapore III. Il fut posté à Alexandrie en 1935. Pendant l'année 1937, les Singapores des No. 209 et No. 210 Squadron RAF furent déplacés de la base de Kalafrana, à Malte, vers l'Algérie, prenant part à un effort international pour prévenir le trafic d'armes pendant la guerre civile espagnole.

Le remplacement du Singapore par le Sunderland était déjà bien entamé lorsque la Seconde Guerre mondiale éclata. Toutefois, 19 appareils survivants furent encore utilisés sur des théâtres d'opérations secondaires, essentiellement comme appareils d'entraînement. La dernière unité de la Royal Air Force (RAF) à utiliser l'avion fut le No. 205 Squadron RAF (situé à Singapour justement), qui se sépara de son dernier avion en . Quatre avions de cet escadron atterrirent dans l'escadron no 205 de la Royal New Zealand Air Force (No. 205 Squadron RNZAF), dans les îles Fidji[2], pour y être utilisés contre les commandos allemands.

Quand le Japon lança ses attaques en décembre, la Nouvelle-Zélande se retrouva en première ligne. Les Singapores arraisonnèrent un sous-marin japonais et menèrent plusieurs missions de sauvetage aérien en mer, avant d'être remplacés par les PBY Catalina du No. 6 Squadron RNZAF en [5].

Versions

  • Singapore I : (Short S.5) Premier avion conçu, propulsé par deux moteurs Rolls-Royce Condor IIIA (en) de 650 ch (480 kW) chacun. Produit à un seul exemplaire ;
  • Singapore II : (Short S.12) Développement du Singapore I, propulsé par quatre moteurs. Produit à un seul exemplaire ;
  • Singapore III : (Short S.19) Développement du Singapore I, propulsé par quatre moteurs V12 à refroidissement liquide Rolls-Royce Kestrel VIII/IX de 675 ch (503 kW) chacun et équipé d'une dérive triple. Produit à 37 exemplaires.

Utilisateurs

Galerie photographique


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Notes et références

  1. (en) Green et Swanborough 1989, p. 43-50, 262-263.
  2. a b c et d (en) « Short Singapore III », sur jaapteeuwen.com, British Aircraft of World War II (consulté le ).
  3. (en) Barnes 1967, p. 198.
  4. (en) London 2003, p. 98-99.
  5. (en) Darby 1978, p. 20.
  6. (en) Ivan Prince, « New Zealand Military Aircraft Serial Numbers: Short Singapore Mk III », sur adf-serials.com, (consulté le ).
  7. (en) Jefford 2001, p. 177.

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Christopher Henry Barnes, Shorts Aircraft Since 1900, Londres, The Book Service Ltd., , 560 p. (ISBN 0-370-00019-6, EAN 9780370000190, présentation en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Christopher Henry Barnes et Derek N. James, Shorts Aircraft Since 1900, Londres, Putnam Aeronautical, (ISBN 0-85177-819-4). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Peter London, British Flying Boats, Stroud, Gloucestershire, Royaume-Uni, Sutton Publishing, , 298 p. (ISBN 0-7509-2695-3). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Charles Darby, RNZAF : The First Decade, 1937–46, Dandenong, Melbourne, Australie, Kookaburra Technical Publications Pty Ltd., (ISBN 0-85880-031-4). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) W/Cdr C.G. Jefford, RAF Squadrons : A Comprehensive Record of the Movement and Equipment of All RAF Squadrons and their Antecendents Since 1912, Shrewsbury, Shropshire, Royaume-Uni, Airlife Publishing Ltd., , 2e éd. (1re éd. 1998) (ISBN 1-84037-141-2). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) William Green, Warplanes of the Second World War, vol. 5 : Flying Boats, Londres, Macdonald & Co. Ltd., , 5e éd. (1re éd. 1692) (ISBN 0-356-01449-5).
  • (en) Owen Thetford, Aircraft of the Royal Air Force 1918-57, Londres, Putnam, , 528 p. (OCLC 3875235).

Magazines

  • (en) William Green et Gordon Swanborough, « Singapore: Short's Last Biplane Boat », Air Enthousiast, Bromley, Kent, Royaume-Uni, Tri-Service Press, no 39,‎ (ISSN 0143-5450)