6e régiment d'infanterie coloniale
6e régiment d'infanterie coloniale | |
Insigne régimentaire du 6e Régiment d’Infanterie Coloniale | |
Création | |
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Dissolution | Il est dissous le et donne naissance au 6e bataillon d'infanterie de marine, le |
Pays | France |
Branche | Armée de Terre |
Type | Régiment d'Infanterie Coloniale |
Rôle | Infanterie |
Garnison | Brest Lyon Strasbourg dreux |
Ancienne dénomination | 6e régiment d'infanterie de marine |
Couleurs | Rouge et Bleu |
Devise | "Souples et félins" |
Inscriptions sur l’emblème |
Puebla 1863 Formose 1885 Tuyen-Quan 1885 Champagne 1915 Verdun 1917 L'Aisne 1917 Picardie 1918 Saint-Mihiel 1918 Doubs 1944 Colmar 1945 Indochine 1945-1954 |
Anniversaire | Bazeilles |
Guerres | Première Guerre mondiale Bataille de France Guerre d'Indochine |
Batailles | 1914 - Bataille de la Chipotte |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire avec olive aux couleurs des rubans des croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945 et de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre TOE. |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 quatre palmes croix de guerre 1939-1945 deux palmes croix de guerre des TOE deux palmes |
Commandant historique | Colonel Marcel Bigeard |
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Le 6e régiment d'infanterie coloniale était une unité de l'armée de terre française.
Création et différentes dénominations
- , création à Brest, du 6e régiment d'infanterie de marine (6e RIMA), par dédoublement du 2e régiment d'infanterie de marine
- En 1900, il prend l'appellation de 6e régiment d'infanterie coloniale (6e RIC). Il s'installe à Strasbourg le .
- Le 6e RIC est dissous le .
- : le régiment est reconstitué à Dreux et Nogent-le-Rotrou et Participe aux combats de mai et juin 1940.
- : le régiment devient le 6e RICMS (Régiment d'Infanterie Coloniale Mixte Sénégalais). À part les cadres, les européens quittent le régiment qui reçoit des renforts de "Sénégalais" (terme générique utilisé pour un ressortissant d'Afrique).
- Dissolution du régiment lors de l’armistice de .
- , le 6e régiment de tirailleurs sénégalais, recréé au sein de la 9e DIC depuis le ), change d'appellation et devient le 6e RIC. Il compte 3 380 hommes. Du au , le 6e RIC est transporté en Indochine où il participe aux combats jusqu'au .
- , nouvelle dissolution du régiment à son retour en France.
- mars 1958, création du 6e régiment interarmes d'outre-mer par changement d'appellation du 4e RCIA. Il reçoit la garde du drapeau du 6e RIC.
Le 6e RIAOM est réparti sur plusieurs garnisons et sur plusieurs pays d'Afrique : Tchad, Haute Volta, RCA, Gabon. - , dissolution du RIAOM qui donne naissance au 6e bataillon d'infanterie de marine, le .
La Première Guerre mondiale
En 1914 : casernement à Lyon ; 2e brigade coloniale ; 1re division coloniale
Rattachements :
1914
- 3, 4 et : Vosges :
- Bataille du col de la Chipotte
- Larifontaine
- Bataille de Morhange
- Bataille de Sarrebourg
1915
- : il est rattaché à la 15e Division d'Infanterie Coloniale
- Juillet, août : opérations en Argonne
- 25 septembre-6 octobre : seconde bataille de Champagne, Bois Guillaume II, Souain, Retranchement des Vandales
1916
- Bataille de la Somme
- Juillet : Barleux, Belloy-en-Santerre
1917
- Avril-mai : Chemin des Dames
- : Verdun : Les Chambrettes
1918
- 12-, : Mailly-Raineval
- Les Éparges
- 7- : Hauts-de-Meuse
D'avril 1916 à 1917, le 9e bataillon d'instruction du 6e colonial édite un journal de tranchées : L'Ancre rouge, sous-titré Journal de débochage[1].
L'entre-deux-guerres
- Le , le 6e RIC s'installe à Strasbourg. Il est dissous le .
La Seconde Guerre mondiale
1939-1940
En 1939 son casernement EM à Dreux, compagnies à Saint Denis de Moronval (devenu Sainte-Gemme-Moronval en 1955) et Cherisy (Eure-et-Loir). À la mobilisation, rejoint la frontière allemande.
Rattaché à la 6e DIC (Division d'Infanterie Coloniale) dans la IIIe Armée[2].
En : entre sur le territoire allemand (forêt de Warndt) dans le cadre de l'Offensive de la Sarre.
De -: en lignes devant la Ligne Maginot (Rohrbach): Epping, Urbach, Volmunster…
Le , le régiment devient le 6e RICMS (Régiment d'Infanterie Coloniale Mixte Sénégalais). À part les cadres, les européens quittent le régiment qui reçoit des renforts de "Sénégalais" (terme générique utilisé pour un ressortissant d'Afrique).
Le mi-mai, le 6e DIC est rattaché à la IIe Armée, dans les Ardennes.
Du 17 au , le 6e DIC, y compris le 6e RICMS, relève le 2e DLC dans le secteur de Stonne - Beaumont-en-Argonne - Sommauthe (environ 20 km au sud de Sedan).
Il défend farouchement le secteur (123 morts pour le 6e RICMS)[3].
Le , le 6e DI relève le 6e DIC.
Pendant la retraite générale de juin, le 6e RICMS continue à se battre[4]:
- le : destruction de son 1er Bataillon.
- le : reprise de Bournonville (environ 12 km au sud de Sainte-Menehould, Marne) à la baïonnette par les 10e et 11e compagnies.
- le 19-: bataille autour de Barisey-au-Plain (approx. 16 km au sud de Toul, Meurthe-et-Moselle).
1944-1945
- Oct. 1944 : Recréation du 6e régiment d'infanterie coloniale (il a en fait été recréé sous le nom de 4e régiment d'Infanterie Coloniale de Réserve (4e RICR) et n'a pris son appellation définitive de 6e régiment d'infanterie coloniale que le .
Rattachement : 9e Division d'Infanterie Coloniale (9e DIC).
- 1945 : Poche de Colmar
L'après Seconde Guerre mondiale
- En 1945 il est transporté en Indochine où il participe aux combats jusqu'au .
- Dissous en 1955
- Recréé en 1958
- Il est dissous le et donne naissance au 6e bataillon d'infanterie de marine, le .
Chefs de corps
- …
- 1908 : Colonel Pineau
- …
- ...
- Oct. 1944 - Oct. 1945 : Colonel Raoul Salan
- 1946 : Colonel Arnal.
- Lieutenant Colonel DESSERT
- ...
- ...
- ...
- ...
- Juil. 1960 - Janv. 1963 : Colonel Marcel Bigeard
- ...
- ...
- ...
- ...
- ...
- ...
Insigne du 6e Régiment d'Infanterie Coloniale
Ecu écartelé 1 et 4 bleu à 3 fleurs de lys et une croix 2 aux hermines 3 rouge au lion le tout sur une ancre brochée d’une croix de Lorraine, en réduction.
Devise du 6e Régiment d'Infanterie Coloniale
"Souples et félins"
Drapeau du régiment
Les noms des batailles s'inscrivent en lettres d'or sur le drapeau[5].:
- Puebla 1863
- Formose 1885
- Tuyen-Quan 1885
- Champagne 1915
- Verdun 1917
- L'Aisne 1917
- Picardie 1918
- Saint-Mihiel 1918
- Doubs 1944
- Colmar 1945
- Indochine 1945-1954
Décorations
Anéanti 2 fois, il gagne le droit de porter la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire et reçoit la Croix de guerre 1914-1918 avec 4 citations (4 palmes) le 25/12/1919.
Il reçoit la croix de guerre 1939-1945 avec 2 palmes, puis la croix de guerre des TOE avec 2 palmes.
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire avec olive aux couleurs des rubans des croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945 et de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre TOE.
Traditions
- La fête des troupes de marine
Elle est célébrée à l'occasion de l'anniversaire des combats de BAZEILLES. Ce village qui a été 4 fois repris et abandonné sur ordres, les et le .
- Et au Nom de Dieu, vive la coloniale
Les Marsouins et les Bigors ont pour saint patron Dieu lui-même. Ce cri de guerre termine les cérémonies intimes qui font partie de la vie des régiments. Son origine est une action de grâce du Révérend Père Charles de Foucauld, missionnaire, voyant arriver à son secours les unités coloniales un jour où il était en difficulté avec une tribu locale.
Personnalités ayant servi au 6e RIMa
- Henri Bachelin (1879-1941), écrivain, y servit de 1898 à 1901.
- Joseph Aymerich, comme chef de bataillon en 1900.
- Pierre Marchand (1893-1971), général, Compagnon de la Libération.
- Antonin Betbèze (1910-1993), résistant, Compagnon de la Libération.
Sources et bibliographie
- Erwan Bergot, La coloniale du Rif au Tchad 1925-1980, imprimé en France : , n° d'éditeur 7576, n° d'imprimeur 31129, sur les presses de l'imprimerie Hérissey.
- Historique du 6e régiment d'infanterie coloniale : 1914-1918, Paris, Charles-Lavauzelle et Cie, , 58 p., lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
- « L'Ancre rouge », sur numelyo.
- Pour l'ordre de bataille le 10 mai 1940, voir [lire en ligne]
- Gérald Dardart (préf. Jean-Pierre Masseret), Ardennes 1940 : tenir!, Fieulaine, Association Ardennes 1940, à ceux qui ont résiste, , 215 p. (ISBN 978-2-951-53651-7, OCLC 66145200)
- Pour un témoignage sur l'action à Sommauthe et la retraite, [lire en ligne]
- Service Historique de la Défense, Décision No 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007
Voir aussi
Articles connexes
- Troupes de marine
- Liste des unités de tirailleurs sénégalais
- Liste des régiments français
- Liste des grades dans l'armée française
- Troupes coloniales
- Régiments des colonies