Éli Lotar

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Éli Lotar
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Eliazar Lotar TeodorescuVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Mère
Constanța Zissu
Conjoint
Elisabeth (Lala) Lotar (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Partenaire

Eliazar Lotar Teodorescu, dit Éli Lotar, est un photographe et cinéaste français d'origine roumaine né le dans le 18e arrondissement de Paris et mort le dans le 8e arrondissement de Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils du poète roumain Tudor Arghezi et de Constanța Zissu, Éli Lotar nait à Paris, mais fait ses études à Bucarest auprès de son père, avant de revenir définitivement à Paris en 1924 pour y travailler dans le cinéma. Il adopte la nationalité française en 1926. À Paris en 1927, Lotar fait la connaissance de la photographe allemande Germaine Krull, qui devient sa compagne. Il se met à la photographie. Ensemble, ils collaborent aux revues, Jazz, Variétés, Bifur, Documents, la revue de Georges Bataille, et participent à de nombreuses expositions, souvent avec le photographe André Kertész. Le goût de Lotar pour l'insolite marqué de pessimisme le rapproche du surréalisme. Son reportage sur les abattoirs de La Villette en 1929, illustrant l’article « Abattoir » du dictionnaire proposé par la revue de Bataille, Documents, est la partie la plus connue de son œuvre. La photo la plus célèbre de cette série montre des pieds de veaux alignés contre un mur noir[1].

Lotar, parallèlement, s'intéresse au cinéma et au théâtre. Il fréquente Alberto Cavalcanti, René Clair, Luis Buñuel, Antonin Artaud, Roger Vitrac. En 1933, Lotar filme les images du film de Buñuel Terre sans pain. Il commence à délaisser la photographie, se tourne vers le cinéma et multiplie les voyages. Membre du Groupe Octobre de Jacques Prévert, Lotar travaille avec les cinéastes Jacques Brunius, Joris Ivens, Jean Painlevé, Jean Renoir, comme photographe ou cameraman, et avec Marc Allégret, comme assistant réalisateur. Il est notamment photographe de plateau sur Partie de campagne de Jean Renoir. En 1946, Éli Lotar réalise un célèbre documentaire Aubervilliers, écrit par Jacques Prévert, musique de Joseph Kosma.

Au cours de ses dernières années, proche d'Alberto Giacometti, il a posé pour trois bustes du sculpteur.

La ville d'Aubervilliers, en hommage, a appelé l'un de ses parcs, au bord du canal Saint-Denis, « Parc Éli Lotar ».

En 2017, le Jeu de paume consacre à Éli Lotar une exposition qui présente plus d'une centaine de tirages ainsi qu'une centaine de documents : livres, revues, lettres, négatifs et film[2].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

Éli Lotar est un personnage du film d'animation Buñuel après l'âge d'or (2018).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Edmond Jaloux, « La revue Minotaure », sur blog.lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ) et http://www.jeudepaume.org/?page=article&idArt=2686
  2. « Eli Lotar », sur jeudepaume.org

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Annick Lionel-Marie, Alain Sayag, Éli Lotar, Centre Georges Pompidou, 1993 (ISBN 2858506701 et 978-2858506705)
  • Une partie de campagne : Éli Lotar, photographies du tournage, sous la direction de Guy Cavagnac, Éditions de l'Œil, 2007, 128 p. (ISBN 2351370341 et 9782351370346)
  • Éli Lotar, sous la direction de Damarice Amao, Clément Chéroux, Pia Viewing, Paris, Jeu de Paume / Éditions du Centre Pompidou, Éditions Photosynthèses, 2017

Liens externes[modifier | modifier le code]