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« Bouchard Père & Fils » : différence entre les versions

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Précisions sur le chapitre - Présentation de 1746 à 1785 - avec la naissance de la maison Patriarche
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EN [[1761 en France|1761]], il s'associe avec Nicolas Tainturier, marchand et commissionnaire en vins depuis 1759, et crée la société - Joseph Bouchard & Nicolas Tainturier - pour officialiser son affaire exclusivement spécialisée dans le commerce de vins.<ref name="genealogy" />
EN [[1761 en France|1761]], il s'associe avec Nicolas Tainturier, marchand et commissionnaire en vins depuis 1759, et crée la société - Joseph Bouchard & Nicolas Tainturier - pour officialiser son affaire exclusivement spécialisée dans le commerce de vins.<ref name="genealogy" />


En [[1772 en France|1772]], après la mort de Nicolas Tainturier, Joseph s'associe avec Philibert [[Patriarche (Beaune)|Patriarche]], son commis depuis 1768, et crée la société Bouchard & [[Patriarche (Beaune)|PATRIARCHE]], conservant les 3/4 du commerce de vins<ref name="genealogy" /> tout en conservant la société - Joseph Bouchard & Compagnie -<ref name="genealogy" />
En [[1772 en France|1772]], après la mort de Nicolas Tainturier, Joseph s'associe avec Philibert [[Patriarche (Beaune)|Patriarche]], son commis depuis 1768, et crée la société Bouchard & [[Patriarche (Beaune)|Patriarche]], conservant les 3/4 du commerce de vins<ref name="genealogy" /> tout en conservant la société - Joseph Bouchard & Compagnie -<ref name="genealogy" />


En [[1775]], Joseph Bouchard acquiert une maison et un domaine de vignes sur [[Volnay (AOC)|Vollenay]] et à Beaune, premières vignes du domaine Bouchard Père & Fils<ref name="genealogy" />.
En [[1775]], Joseph Bouchard acquiert une maison et un domaine de vignes sur [[Volnay (AOC)|Vollenay]] et à Beaune, premières vignes du domaine Bouchard Père & Fils<ref name="genealogy" />.
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=== Premières acquisitions de vignes ===
=== Premières acquisitions de vignes ===
[[1760]] : naissance de Rose Judith Théodorine Dechaux qui se mariera avec Antoine-Philibert-Joseph Bouchard, fils de Joseph. Lors de cette alliance, le Centenaire héritera des armes du grand-père de Rose Judith Théodorine, Gaspard Maufoux. Ces armoiries agrémentées d'un support avec deux têtes de loup posées de front ont été choisies fin XIX° siècle par la famille Bouchard et utilisées comme emblème de la maison Bouchard Père & Fils, modifiées en 1942 elles sont toujours utilisées aujourd'hui<ref name="genealogy2">[http://http://bouchard.genealogy.free.fr/bpf_histoire_site.html '' histoire du blason Bouchard Père & Fils '']</ref>.
[[1760]] : naissance de Rose Judith Théodorine Dechaux qui se mariera avec Antoine-Philibert-Joseph Bouchard, fils de Joseph. Lors de cette alliance, le Centenaire héritera des armes du grand-père de Rose Judith Théodorine, Gaspard Maufoux. Ces armoiries agrémentées d'un support avec deux têtes de loup posées de front ont été choisies fin XIX° siècle par la famille Bouchard et utilisées comme emblème de la maison Bouchard Père & Fils, modifiées en 1942 elles sont toujours utilisées aujourd'hui<ref>[http://bouchard.genealogy.free.fr/bpf_histoire_site.html Histoire du blason Bouchard Père & Fils]</ref>.


[[1775]] : Joseph Bouchard achète un domaine à [[Volnay (Côte-d'Or)|Volnay]] et une maison à [[Beaune]] le 28 mai 1775<ref name="BPF"/>{{,}}<ref name="genealogy"/>. Les vignes sur Volnay comprennent entre autres certains climats toujours célèbres aujourd'hui dont : Les Caillerets, Les Chanlins et Les Taille pieds.
[[1775]] : Joseph Bouchard achète un domaine à [[Volnay (Côte-d'Or)|Volnay]] et une maison à [[Beaune]] le 28 mai 1775<ref name="BPF"/>{{,}}<ref name="genealogy"/>. Les vignes sur Volnay comprennent entre autres certains climats toujours célèbres aujourd'hui dont : Les Caillerets, Les Chanlins et Les Taille pieds.
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*[[2005]] : inauguration de la Cuverie Saint-Vincent, implanté à [[Savigny-lès-Beaune]].
*[[2005]] : inauguration de la Cuverie Saint-Vincent, implanté à [[Savigny-lès-Beaune]].
*[[2008]] : acquisition du domaine de Poncié-Fleurie, ancienne propriété dans le [[Vignoble du Beaujolais]] d'Etienne Bouchard, frère de François Joseph Bernard, désormais appelé Villa Ponciago<ref>http://www.villaponciago.fr Site villaponciago.fr</ref>.
*[[2008]] : acquisition du domaine de Poncié-Fleurie, ancienne propriété dans le [[Vignoble du Beaujolais]] d'Etienne Bouchard, frère de François Joseph Bernard, fils aîné d'Antonin Bouchard, désormais appelé Villa Ponciago<ref>http://www.villaponciago.fr Site villaponciago.fr</ref>.
*[[2010]] : Christophe Bouchard, de la {{9e|génération}} de la famille Bouchard depuis Michel, devient le nouveau directeur général.
*[[2010]] : Christophe Bouchard, de la {{9e|génération}} de la famille Bouchard depuis Michel, devient le nouveau directeur général.
*[[2014]] : Christian Albouy devient le nouveau directeur général. Il est le directeur général de Lejay Lagoute - crème de cassis de Dijon - dont la famille Henriot est actionnaire majoritaire depuis 2004, en remplacement de Christophe Bouchard, dernier des dirigeants Bouchard de la neuvième génération et de Thomas Henriot second fils de Joseph Henriot.
*[[2014]] : Christian Albouy devient le nouveau directeur général. Il est le directeur général de Lejay Lagoute - crème de cassis de Dijon - dont la famille Henriot est actionnaire majoritaire depuis 2004, en remplacement de Christophe Bouchard, dernier des dirigeants Bouchard de la neuvième génération et de Thomas Henriot second fils de Joseph Henriot.

Version du 27 septembre 2017 à 11:13

Bouchard Père & Fils
logo de Bouchard Père & Fils
Emblème de « Bouchard Père & Fils » depuis le XVIIIe siècle blason accolé de deux têtes de loup posées de front au XIXe siècle, modifiées au XXe siècle en 1942.

Création 1785
Dates clés 1785, dénomination sociale officielle "Bouchard Père & Fils"
1789, extension du Domaine
1820, installation au château de Beaune
1995, rachat par la famille Henriot,
27 avril 2015, décès de Joseph Henriot
Fondateurs Joseph Bouchard
Forme juridique Société par actions simplifiée
Action Capital : 8 500 000 euros
Slogan Grand Vin de Bourgogne depuis 1731
Siège social Beaune
Drapeau de la France France
Direction Gilles de Begon de Larouziere de Montlosier (Président)
Christian Albouy (Lejay Lagoute)(Directeur général)
Actionnaires La Vigie - Capital : 2 340 713 actions de 14 euros
Activité vins
Produits vins
Société mère La Vigie
Effectif 137
Site web www.bouchard-pereetfils.com[1]

Fonds propres 28 millions d'euros en 2016
Dette 41 millions d'euros en 2016
Chiffre d'affaires 33,7 millions d'euros en 2016
-0,20%
Résultat net 2 millions d'euros en 2016

Bouchard Père & Fils est un domaine viticole et une maison de négoce, situé en Bourgogne.

Le domaine est composé sur 130 hectares[1], il s'étend le long de la Côte. Le siège, les bureaux et les chais sont implantés à Beaune dans les fortifications et bastions des restes de l'ancien[2] château de Beaune construit par Louis XI en 1482[3]. Sa dernière cuverie de 2005 est à Savigny-lès-Beaune, hors des vignes, contrairement à la notion de domaine en Bordelais qui se fond souvent dans le terme château et qui regroupe l'ensemble[4].

En 1728[3], Michel Bouchard, marchand drapier du Dauphiné vend aussi du vin à ses clients durant ses tournées en Bourgogne. En 1738, il s'établit définitivement avec sa famille à Beaune pour son commerce de drap installé en 1731. En 1746, il associe officiellement[5] pour moitié à son affaire, son fils Joseph, donnant la naissance de l'entité commerciale Bouchard Père & Fils. Elle est rachetée par la famille Henriot, en 1995. La société adopte la dénomination « La Vigie » par absorption de cette société en 2004. Elle est dirigée depuis le 1er décembre 2014 par Christian Albouy, directeur général de Lejay Lagoute. Joseph Henriot décède le 27 avril 2015, la présidence du conseil d'administration de La Vigie, est assurée par Gilles de Bégon de Larouzière de Montlosier.

Présentation

Entrée espace de dégustation et cave, 15 rue du Château, Beaune.

Bouchard Père & Fils s’est constitué au fil du temps avec différents membres de la famille Bouchard, selon les règles qui obéissent à une certaine loi successorale de primogéniture, aux liens matrimoniaux, aux successions et partages, aux orientations stratégiques et économiques au sein de la société civile tout au long de l'histoire sur près de deux siècles et demi, avec de multiples acquisitions en créant un des plus grands domaines de Bourgogne, très diversifié : il compte aujourd'hui près d’une centaine de « climats » différents, dont de prestigieuses exclusivités, comme le Beaune Grèves Vigne de l’Enfant Jésus ou le Beaune du Château. Il existe également une partie négoce pour laquelle la maison Bouchard Père & Fils a des accords de longue date avec les viticulteurs de la région et des domaines.

En 1728[3], Michel Bouchard, effectue ses tournées sur toute la côte de Beaune[6], en plus de ses articles, en tant que commissionnaire, il livre également du vin à ses clients dans les villages avoisinants.

En 1731, Michel Bouchard (°1692[7] †1755), marchand drapier en gros du Dauphiné près de Briançon, avec son associé et beau-frère Joseph Gaillard[3], installent un fonds de commerce de draps à Beaune[8] et dépôts à Dijon et Chalon-sur-Saône.

En 1738, quittant le Fressinet, dans les Hautes-Alpes près de Briançon, il s'établit définitivement à Beaune[3] avec Marie Gaillard[7] (°1689,†1776), sa femme et les deux seuls enfants qui lui restent, Joseph[7] (°1720,†1804) âgé de dix-huit ans et Antoinette[7] (°1723,†1826) de quinze ans[3] ; Joseph connaissant déjà fort bien la région depuis son plus jeune âge, étant avec son père pour apprendre "Lart de marchandize" sur les foires et marchés dès l'âge de 15 ans [5] habitué à effectuer ses tournées.

En 1746, devenant alors Bouchard Père & Fils ainsi considérée comme l'une des plus vieilles institutions de Bourgogne, bien qu'essentiellement encore tournée vers le commerce de draps et toiles en gros, Joseph prend une participation égale à la moitié de l'affaire de son père, qui lui cède la totalité de ses parts en 1750[9]. Marquant ainsi avec ce commerce de marchand drapier en gros, le début de la famille Bouchard dans le commerce des vins, qu'il initia officieusement au temps de son père ; Joseph privilégie les vins de Vollenay déjà très réputés[3], son livre d'inventaire de 1746 laisse pour la première fois apparaître après les toiles et rubans des dépôts et magasin, un stock de vins de Vollenay, dont «  5 queu de vin de Vollenay de Rossignol à 360 livres - 6 pièces 1 feuillettes jacques Grozelier Vollenay à 340 livres..  »[5].

En 1757, deux ans après la mort de son père, Joseph Bouchard, crée sa propre société - Joseph Bouchard - [3]

EN 1761, il s'associe avec Nicolas Tainturier, marchand et commissionnaire en vins depuis 1759, et crée la société - Joseph Bouchard & Nicolas Tainturier - pour officialiser son affaire exclusivement spécialisée dans le commerce de vins.[3]

En 1772, après la mort de Nicolas Tainturier, Joseph s'associe avec Philibert Patriarche, son commis depuis 1768, et crée la société Bouchard & Patriarche, conservant les 3/4 du commerce de vins[3] tout en conservant la société - Joseph Bouchard & Compagnie -[3]

En 1775, Joseph Bouchard acquiert une maison et un domaine de vignes sur Vollenay et à Beaune, premières vignes du domaine Bouchard Père & Fils[3].

En 1780, Joseph Bouchard fait rentrer son fils Antoine-Philibert-Joseph âgé de 21ans dans la société alors que Philibert Patriarche fait rentrer quant à lui son neveu Jean-Baptiste Patriarche, âgé de 22ans, donnant la naissance de la société - Joseph Bouchard Père & Fils & Patriarche -[3]

En 1785, dissension entre les associés ; dissolution de la société Joseph Bouchard Père & Fils & Patriarche [3] ; création officielle des sociétés concurrentes Bouchard Père & Fils et Patriarche.[3]

En 1791, pendant la Révolution française, avec la confiscation des biens ecclésiastiques par la Révolution et la vente de ces biens, Antoine-Philibert-Joseph (1759-1860) fut un des plus gros acheteurs de biens nationaux pour le compte de son père Joseph Bouchard. Le domaine s’agrandit d'une manière très significative[3].

En 1820, Bouchard Père & Fils installe ses caves dans les bastions et souterrains des restes de l'ancien[2] château de Beaune, site inscrit aux « monuments historiques » en 1937[3].

Au cours du XXe siècle, le domaine continue de s’étendre et à la veille de la Première Guerre mondiale la maison Bouchard Père & Fils possède un patrimoine réparti dans plus de 35 climats pour une surface totale supérieure à 50 hectares.

Pavillon du Château de Beaune maison "Bouchard Père & Fils"

En 1995, la famille Bouchard passe le flambeau à une très ancienne famille champenoise, la famille Henriot, Joseph et ses trois sœurs : Marie, Pauline et Madeleine (Champagne Henriot[10] - Société « Henriot & associés ») qui poursuit la stratégie mise en place depuis neuf générations avec la même politique d’achats choisis.

En 2005, elle ouvre sa nouvelle cuverie Saint-Vincent à Savigny-lès-Beaune[1].

En avril 2015, décès de Joseph Henriot[11].

Historique

"L'aventure de Michel Bouchard" du Dauphiné à la Bourgogne[3].

Origines du nom Bouchard Père & Fils

1731 - 1746 : Michel Bouchard (1692[7]-1755) et Joseph Gaillard[5],[3]

1751 - 1785 : succession de diverses associations commerciales[4],[5],[3],:
- Joseph Bouchard et Germain Gaydet en 1751
- Joseph Bouchard et Nicolas Tainturier de 1761 à 1771
- Bouchard & Patriarche en 1772
- Joseph Bouchard et Compagnie de 1772 à 1784
- Joseph Bouchard Père et Fils et Patriarche de 1780 à 1784
- Bouchard Père & Fils en 1785 - dénomination officielle -

Premières acquisitions de vignes

1760 : naissance de Rose Judith Théodorine Dechaux qui se mariera avec Antoine-Philibert-Joseph Bouchard, fils de Joseph. Lors de cette alliance, le Centenaire héritera des armes du grand-père de Rose Judith Théodorine, Gaspard Maufoux. Ces armoiries agrémentées d'un support avec deux têtes de loup posées de front ont été choisies fin XIX° siècle par la famille Bouchard et utilisées comme emblème de la maison Bouchard Père & Fils, modifiées en 1942 elles sont toujours utilisées aujourd'hui[12].

1775 : Joseph Bouchard achète un domaine à Volnay et une maison à Beaune le 28 mai 1775[8],[3]. Les vignes sur Volnay comprennent entre autres certains climats toujours célèbres aujourd'hui dont : Les Caillerets, Les Chanlins et Les Taille pieds.

C'est avec le fils de Joseph Bouchard, Antoine-Philibert-Joseph Bouchard dit le Centenaire (1759-1860) que la maison prendra son véritable essor.

1779 : Antoine-Philibert-Joseph Bouchard se voit remettre quelques ares par son beau-frère dans le lieu-dit des Cent Vignes, aujourd'hui premier cru de beaune.

1785 : concentration des affaires autour du commerce des vins provenant du domaine acquis à Volnay, mais aussi avec des vins achetés à d'autres propriétaires. Bouchard Père et Fils s'installe rue Saint-Martin à Beaune[3].

Révolution française

Les possessions de l'Église ayant été déclarées biens nationaux par le décret du 2 novembre 1789, Antoine-Philibert-Joseph saisit l'opportunité d'extension du domaine avec l'acquisition de vignes et fut un des plus gros acheteurs pour le compte de son père. Il acquit de nombreuses parcelles de vignes, qui sont la confiscation de ces biens ecclésiastiques[3].

1791 : vente des biens possédés par l'abbaye de Maizières dans le finage de Beaune dans les parcelles du Clos Landry, des Avaux, des Theurons entre autres. Le lot fut adjugé à Bouchard Fils et l'acte de vente fut signé « Bouchard fils pour mon père » par Antoine-Philibert-Joseph Bouchard. C'est dès cette époque que le Clos Saint-Landry devient monopole de la maison Bouchard Père & Fils[4],[3]. Acquisition d'autres possessions ecclésiastiques : - propriété des Chartreux de Beaune avec certaines de ses terres - vignes situées dans les beaunes Marconnets, provenant des religieuses de la Visitation[4]. - vignes situées dans les beaunes Avaux, ancienne propriété de la Chapelle Saint-Honoré[4].

XIXe siècle

Cette période est marquée par l'intensification de l'implantation à Beaune et la scission de la Maison. Vers 1809 : la famille Bouchard abandonne définitivement le commerce d'étoffes pour se constituer un domaine viticole important à Volnay et à Beaune[3].

1810 : Antoine-Philibert-Joseph Bouchard se brouille [13] avec son premier fils Joseph-Théodore âgé de vingt-quatre ans, tous deux membres de la Loge de la Bienfaisance à l'Orient de Beaune[3], qui épousa en 1813 la fille de Simon Maire, négociant à Beaune, lui aussi franc-maçon et membre de la Loge des Amis de la nature et de l'Humanité[3]. La rupture avec son père fût définitive en 1810 et entraînant en 1828 la scission de l'affaire familiale en deux maisons de négoce de vins distinctes, dirigées d'une part par l'aîné, Joseph-Théodore BOUCHARD, en prenant comme dénomination en 1828 - Bouchard Aîné & Fils - et d'autre part par son frère, Bernard Bouchard, conservant depuis 1785 la dénomination - Bouchard Père & Fils -[3].

1811 : acte d'association officiel entre Antoine-Philibert-Joseph Bouchard et son second fils, Bernard (1784-1866). La raison sociale « Bouchard Père et Fils » est précisée avec, au bas de l'acte d'association, les signatures des deux contractants « Bouchard Père » pour le Centenaire et « Bouchard Fils » pour Bernard Bouchard[4].

1820 : Bernard Bouchard ayant acquis, de par son beau-père Simon-Etienne-Hugues Morelot, docteur en médecine, chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu et de la Charité et administrateur des Hospices de Beaune, les deux grosses tours à l'est, tour Saint-Jean et tour Madeleine, aliénées le 24 Brumaire an V (1796) avec les restes de l'ancien château, à Antoine Martinon, entrepreneurs[3], achète le reste des anciennes fortifications à la municipalité de Beaune[8]. Les salles sous les bastions transformées en caves fournissant d'excellentes conditions pour faire épanouir et conserver les plus beaux crus. Le siège de la société sera transféré définitivement en 1872 par son fils aîné Antonin.

1826 : l'épouse de Bernard Bouchard, Théodorine Morelot hérite de son père, le docteur Morelot, des biens immobiliers et un domaine de plus de trois hectares situés sur le finage de Beaune[3],[4], comprenant entre autres quelques ares sur les climats des Aigrots, du bas des Teurons, des Bressandes, du Clos de la Mousse, du Clos du roi, des Sizies et des Tuvilains[8].

1829 : la maison Bouchard Père & Fils achète, une parcelle de vigne sur Beaune dans le climat en Chazeau à Ferdinand Marey-Monge (1802-1869), petit-fils du mathématicien beaunois qui fut le fondateur de l'École polytechnique et ministre de la Marine sous la Convention : Gaspard Monge[14].

Acquisition sur le Montrachet

1838 : sous le règne de Louis-Philippe, acquisition par Bernard et son frère cadet Adolphe (1795-1877) sur le grand cru le Montrachet. L'achat représente 1 hectare 92 ares 60 centiares, sur une des meilleures parcelles de vignes du « plus excellent vin blanc d'Europe » (selon l'abbé Courtépée), qui appartenait au comte André Adolphe François de Bataille de Mandelot [4]. Cette première acquisition fut scindée en deux lots en 1845 après un différend d'exploitation qui opposa Bernard à son frère Adolphe et se régla au tribunal. Bernard obtint par tirage au sort la meilleure parcelle avec 89 a 30 ca et Adolphe 1 ha 6 a 50 ca.

1846 : le second fils de Bernard Bouchard, Antonin (1826-1917), entre dans la direction de la maison, puis prend la tête de Bouchard Père & Fils tandis que son frère aîné Théodore, s'installe à Paris. Avec Antonin, la politique d'achats de vignes de la maison Bouchard Père & Fils va de plus en plus répondre à une orientation particulière. Il s'agit de rassembler différentes parcelles dans les entités les plus pratiques du point de vue de l'exploitation et de la gestion des domaines. D'où une constante recherche d'acquisition de parcelles contiguës dans le but de façonner de véritables clos d'un seul tenant.

1849 : création à Bordeaux d'un établissement similaire à celui de Beaune avec Théodore Bouchard (1812-1889), fils aîné de Bernard Bouchard [4] qui en sera le dirigeant jusqu'en 1852.

Acquisition sur le Chevalier-montrachet

1850-1856 : acquisition des premières vignes sur le grand cru Chevalier-montrachet par Bernard Bouchard en 1850 de 15 ares 85 centiares ; en 1852 de 11 ares 77 centiares ; en 1856 acquisition par Bernard et Adolphe de 50 ares 3 centiares[4].

1852 : Julien Bouchard (1833-1921), fils cadet de Bernard Bouchard, dès lors âgé de 19 ans prend la direction de l'établissement à Bordeaux en remplacement de Théodore qui part définitivement à Paris. Pourvu de stocks importants en vins de Bourgogne mais aussi en Bordeaux, Julien lança le développement du commerce à l'export dont la Grande-Bretagne facilité par l'ouverture de la cité bordelaise sur le commerce maritime. Cet établissement bordelais situé des n°115 à 127 rue de Turenne à Bordeaux perdura jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale [4], en 1944 après liquidation de cette succursale, les immeubles, bureaux et caves construits par Julien seront vendus à la maison Albert Bichot en 1958 par un des petits-fils de Bernard Bouchard, fils aîné de Julien Bouchard.

1853 : Antoine-Philibert-Joseph Bouchard dit "le Centenaire", cède gratuitement son commerce et sa clientèle à ses trois fils ; Joseph Théodore Bouchard (1783-1848), Bernard Bouchard (1784-1866), Adolphe Bouchard (1795-1877)[4].

1854 : achat d'une parcelle dans le premier cru de beaune Grèves.

1858 : Antonin Bouchard (1826-1917) et son frère, Julien (1833-1921), s'associent dans le cadre de la raison sociale Bouchard Père & Fils ayant pour objet le commerce des vins de Bourgogne et de Bordeaux[4]. Achat des premières vignes en Grèves Enfants-Jésus[4].

1859 : achat de vignes sur le terroir du premier cru des Teurons à Beaune[4].

1860 : acquisition par Bernard Bouchard de 14 ares 99 centiares de nouvelles parcelles en Chevalier-montrachet.

1861 : le Chevalier-montrachet, une partie du bâtard-montrachet et du Montrachet furent classés en première classe par le Comité d'agriculture de l'arrondissement de Beaune

1864 : achat de vignes sur le finage de Beaune, dans le premier cru Clos du Roi.

Rue du Château, Beaune

1865 : Bernard Bouchard achète des vignes sur Chassagne-Montrachet au sein du premier cru En Remilly.

1866 : Décès de Bernard Bouchard

1872 : Antonin Bouchard transporte le siège de la société[4] rue du Château.

Acquisition du monopole Beaune Clos de la Mousse

Le docteur Simon Étienne Hugues Morelot, grand-père maternel d'Antonin possédait 32 ares et 35 centiares en trois parcelles, dont une friche dans le climat Clos de la Mousse[15] ; dont l'origine est attestée en 1220 par son legs au chapitre de Notre-Dame de Beaune par le chanoine Edme de Saudon[4] ; lors du partage de ses biens en 1868 Antonin en prit possession, puis par des rachats successifs entre 1863 et 1872 Le Clos de la Mousse le 13 avril 1872 fut entièrement rassemblé et devint le premier cru de Beaune Clos de la Mousse monopole[4] de Bouchard Père & Fils.

1886 : mariage de François Joseph Bernard Bouchard, fils aîné d'Antonin Bouchard, et de Marthe Saverot-Carnot, sa cousine, fille de Judith Carnot.

Finalisation de l'acquisition en Chevalier-montrachet

1888 : Julien et Antonin Bouchard, héritier pour moitié chacun du Montrachet et Chevalier-montrachet achètent plus d'un hectare supplémentaire. Avec plus de deux hectares dans ces climats, la maison Bouchard Père & Fils avec Antonin et Julien Bouchard devient l'un des principaux propriétaires en Montrachet et Chevalier-montrachet pour un total de plus de trois hectares, fait souligné en 1894 par messieurs Danguy et Aubertin dans leur livre, "Les Grands Vins de Bourgogne : étude et classement par ordre de mérite" p.61[16];

1889 : la maison Bouchard Père & Fils devient une société en nom collectif entre Antonin et Julien Bouchard[17] qui associèrent chacun leur fils aîné François Joseph Bernard (1862-1941) pour Antonin et Bernard (1863-1955) pour Julien.

Héritage du Volnay Caillerets Ancienne Cuvée Carnot

1889 : naissance de l'« ancienne cuvée Carnot »[4] après l'achat d'un domaine par François Joseph Bernard Bouchard à Judith Carnot sa belle-mère. Cette acquisition comporte entre autres les vignes situées à Volnay dont une parcelle dans chacun des premiers crus suivants : Cailleret Dessus, Fremiets, Taille pieds et Chanlins, reçues en donation partage en 1843 par Françoise-Sidonie Carnot, mère de Judith Carnot, de son grand-père Antoine-Philibert-Joseph Bouchard à la suite de l'acquisition que son père Joseph Bouchard en avait faite en 1775.

Acquisition du monopole Beaune Grèves Vigne de l’Enfant Jésus

Le 30 janvier 1889, le domaine Bouchard Père & Fils fit l'acquisition moyennant 18 000 francs de la totalité du domaine Pommier qui avait rassemblé le domaine des Carmélites de Beaune à la suite de la vente des biens du clergé en 1791, celui-ci comportant plus d'un hectare de vignes en Grèves dont la Vigne de l'Enfant Jésus qui devint par la suite l'un des monopoles de Bouchard Père & Fils avec l'achat en 1909 du restant de cette vigne à Lucien Edouard et François Groffier [4].

Par ailleurs Bouchard Père & Fils achète quelques vignes supplémentaires dans les premiers crus de Beaune comme dans les climats des Avaux, des Cent Vignes, des Bélissands, des Marconnets, des Teurons, des Tuvilains, des Toussaints, des Champ Pimonts.

1890 : Judith Carnot partage ses biens entre ses filles. À cette occasion, Marthe Saverot-Carnot-Bouchard héritent des domaines de Pommard et celui de Bouzeron, propriété des Carnot composés de : 66 ares sur Pommard situés dans les climats des Rugiens et des Combes et de 9,60 hectares sur Bouzeron [4]. Antonin Bouchard se porte seulement acquéreur d'une parcelle située aux Cent-Vignes et d'une autre aux Avaux car celles-ci touchaient son domaine. Mais il refuse d'acheter le reste du domaine d'Edmond Naigeon qui lui propose alors d'acquérir l'ensemble de son vignoble de Beaune provenant de la succession de Philibert Naigeon et Françoise Champy, ses parents. Ainsi les Bouchard n'achètent pas forcément ce qui se trouve sur le marché mais uniquement des parcelles qui leur semblent les mieux situées[4].

1891 : Acquisition de plus de 6 hectares dans les premiers crus de Beaune, domaine appartenant à la Ville de Beaune[4].

1891 : Philippe Bouchard (1866-1916), 2e fils aîné de Julien entre dans la société[4].

1894 : Etienne Bouchard (1867-1958), 2e fils d'Antonin entre dans la société[4].


XXe siècle

Globalement, durant le vingtième siècle, les Bouchard s'attachent surtout à exploiter leur domaine plutôt qu'à l'agrandir. Et, bien que soumise comme toute la France aux drames du XXe siècle (Première Guerre mondiale, crise des années 1930 et Seconde Guerre mondiale), la maison Bouchard Père & Fils préserve dans son intégrité le patrimoine constitué par neuf générations familiales.

Début XXe siècle : après la mort de Marthe Saverot-Bouchard, Joseph Bouchard se marie en secondes noces à la nièce de sa première épouse : Marie Perruche de Velna. Cette dernière apporte au domaine Bouchard Père & Fils un vignoble situé sur Volnay dont on peut citer : des vignes sur les climats de Fremiets, des Chanlins, des Caillerets et des Taillepieds.

1903 : dissolution de la société en nom collectif Bouchard Père & Fils et constitution d'une nouvelle société, en nom collectif Bouchard Père & Fils, entre Antonin avec ses deux fils, François Joseph Bernard (1862-1941) - Etienne (1867-1958), et Julien avec son fils aîné Bernard Bouchard (1863-1955)[4].

1909 : retrait d'Antonin et de Julien Bouchard de la société en faveur de leurs fils, qui sera dirigée par François Joseph Bernard Bouchard, fils aîné d'Antonin[4].

1909 : Antonin Bouchard achète un domaine de plus de 7 hectares au lieu-dit du grand cru corton à Aloxe-Corton[4], classé en cuvée hors ligne par le docteur Lavalle dans son livre de 1855 (P. 126). Selon François Joseph Bernard Bouchard et en fonction des sols, sous-sols, altitude, ce climat pouvait produire du corton mais aussi du corton-charlemagne dans les parties les plus hautes de la parcelle. Extension du domaine sur Savigny-lès-Beaune avec l'acquisition de presque 4 hectares de vignes sur le premier cru des Lavières. A la veille de la Première Guerre mondiale, après presque trois siècles d'existence, Bouchard Père & Fils possède un patrimoine exceptionnel sur le finage de Beaune répartis dans plus de 35 climats différents pour une surface totale supérieure à 50 hectares dont quelques monopoles :

  • Les Grèves Vigne de l'Enfant-Jésus
  • le Clos de la Mousse
  • le Clos Saint-Landry

1921 : Le Montrachet, ce cru prestigieux étant détourné au profit d'autres vins. Julien Bouchard, neuf mois avant sa mort, avec son neveu François Joseph Bernard et sept autres principaux propriétaires des vignes en Montrachet, intenta un procès le 17 février 1921 contre le Comité d’agriculture de l’arrondissement de Beaune et contre différents autres propriétaires de Chassagne, de Puligny-Montrachet appelant leurs vignes soit "Chevalier-Montrachet", soit "Bâtard-montrachet", soit "Bienvenues", soit "Pucelles", ou autrement, mais jamais "Montrachet" tout court, et visant à bien délimiter l’appellation Montrachet. Par l'audience et son jugement du 12 mai 1921 le tribunal conclut : « démontrant que les vins produits sur les vignes des défenseurs ne se sont jamais vendus sous le nom de Montrachet, mais généralement et principalement sous celui de Bâtard-montrachet et Chevalier-Montrachet ».. « le tribunal statuant en matière ordinaire et en premier ressort donne acte aux demandeurs.. dit que d'après les usages locaux, loyaux et constants, base de droit aux appellations d'origine aux termes de la loi du 6 mai 1919, l'appellation de Montrachet ne peut être légitimement appliquée qu'aux récoltes provenant des vignes de la région connue sous le nom de Grand-Montrachet, Vrai-Montrachet, ou Montrachet tout court,..annule en tant que de besoin les déclarations des récoltes faites pour 1919 par les défendeurs. Fait défense à chacun d'eux et à quiconque de faire à nouveau usage de l'appellation de Montrachet pour les récoltes pouvant provenir d'autre lieu ». Ainsi fut protégé l’unicité de ce très grand cru et de son appellation. Par licitation du 22 mai 1923, les héritiers de Julien Bouchard cédèrent pour 25.000 francs leur moitié indivise de 1ha 64a 23ca de tout le domaine en Montrachet et Chevalier-Montrachet à François Joseph Bernard Bouchard.

1932 : Création de la Société Civile Immobilière des Domaines du Château de Beaune regroupant toutes les vignes en actifs immobiliers et transformation en Société Anonyme.

1950-1960 : Plusieurs échanges de vignes entre la maison Bouchard Père et Fils et d'autres propriétaires sont effectués avec cette constante volonté pour la Maison de rassembler différentes parcelles contiguës dans les endroits les mieux situés.

1955 : Apport et Fusion entre la S.A. Immobilières des Domaines du Château de Beaune et la S.A. B.P&Fils.

1969 : la politique d'achats choisis reprend son essor. Le domaine s'enrichit alors de parcelles à Meursault, Chambolle-Musigny et Gevrey-Chambertin.

1972 : acquisition d'une parcelle sise au chambertin, grand cru qui « possède au plus haut degré toutes les qualités qui constituent le vin parfait, corps, couleur, bouquet, finesse »[18].

1976 : achat des premières vignes dans le premier cru Genevrières à Meursault.

1995 : la famille Bouchard passe le flambeau à une très ancienne famille champenoise, la Famille Henriot, qui poursuit la stratégie mise en place depuis neuf générations. Le domaine Bouchard Père & Fils s'enrichit de parcelles dans deux grands crus en côte de Nuits : bonnes-mares et clos-vougeot.

1996 : le domaine Bouchard Père & Fils continue son extension en côte de Nuits en acquérant quelques vignes situées à Gevrey-Chambertin dans le premier cru des Cazetiers. La maison Bouchard Père & Fils reprend l'exploitation puis la commercialisation de l'un des plus anciens et de plus célèbres domaine de Meursault : le domaine Ropiteau Mignon qui comprend environ 30 hectares[réf. nécessaire]. Ce domaine s'étend entre autres dans les premiers crus suivants :

  • à Meursault : Les Perrières, Les Genevrières, Les Charmes, Les Gouttes d'Or, Les Poruzots, Les Bouchères,
  • à Volnay : Le Clos des Chênes,
  • à Monthélie : Les Champs Fuillots, Les Duresses,
  • à Pommard : Les Chanlins,
  • ainsi que dans les grands crus suivants : échezeaux et clos-vougeot

1998 : achat du domaine William Fèvre[19] à Chablis. La marque sera commercialisé indépendamment.

XXIe siècle

  • 2005 : inauguration de la Cuverie Saint-Vincent, implanté à Savigny-lès-Beaune.
  • 2008 : acquisition du domaine de Poncié-Fleurie, ancienne propriété dans le Vignoble du Beaujolais d'Etienne Bouchard, frère de François Joseph Bernard, fils aîné d'Antonin Bouchard, désormais appelé Villa Ponciago[20].
  • 2010 : Christophe Bouchard, de la 9e génération de la famille Bouchard depuis Michel, devient le nouveau directeur général.
  • 2014 : Christian Albouy devient le nouveau directeur général. Il est le directeur général de Lejay Lagoute - crème de cassis de Dijon - dont la famille Henriot est actionnaire majoritaire depuis 2004, en remplacement de Christophe Bouchard, dernier des dirigeants Bouchard de la neuvième génération et de Thomas Henriot second fils de Joseph Henriot.
  • 2015 : décès de Joseph Henriot, son neveu Gilles de Begon de Larouzière de Montlozier, cinquième fils de sa sœur Madeleine Henriot et Dominique de Bégon de Larouzière de Montlosier, devient le président du conseil d'administration de La Vigie, actionnaire principal de Bouchard Père et Fils.

Domaine

La maison Bouchard Père & Fils possède aujourd’hui le plus grand vignoble de la Côte d'Or, devant celui des Hospices de Beaune (60 hectares)[21] : 130 hectares (dont 12 classés en grand cru et 74 en premier cru). C’est un patrimoine unique en Bourgogne de par sa diversité et ses appellations prestigieuses : montrachet, Chevalier-montrachet, corton, corton-charlemagne, clos-vougeot, chambertin, beaune Grèves Vigne de l'Enfant Jésus, volnay Caillerets, meursault Perrières…

Travail de la vigne au domaine

Sur le domaine, est recherché un équilibre entre l’intervention humaine et le cycle biologique de la vigne, afin de permettre à chaque terroir de révéler ses nuances. Le Domaine est depuis 2009 classé "Agriculture_raisonnée".

Le Domaine est entretenu par des vignerons et des tâcherons, selon un calendrier strictement établi. Un carnet de santé recense, pour chacune d’entre elles, toutes les informations et observations permettant de mesurer leur évolution dans le temps[réf. nécessaire].

La Maison Bouchard Père & Fils possède un laboratoire d'analyse en interne[réf. nécessaire], ce qui lui permet de faire de multiples prélèvements avant les vendanges afin de déterminer au mieux les dates qui permettront à chaque parcelle, d'être récoltée au sommet de leur maturité. Les raisins sont récoltés à la main, en petites caisses plastiques de 12 kilogrammes pour éviter d'écraser les baies. Elles sont ensuite acheminées le plus rapidement possible à la cuverie Saint-Vincent où un dernier tri (pour écarter les feuilles et les grains insuffisamment mûrs ou abîmés) est effectué[réf. nécessaire].

Comptabilité

Chiffre d'affaires

Le chiffre d'affaires est de 33,7 millions d'euros en 2016.

Année Chiffre d'affaires (€)
2011 30 000 000
2012 33 200 000
2013 33 500 000
2014 33 500 000
2015 33 800 000
2016 33 750 000

Résultat net

Le résultat net est de 2 millions d'euros en 2016.

Année Résultat net (€) Variation par rapport à l'année précédente
2012 3 120 000 -13,06%
2013 1 300 000 -59,77%
2014 900 000 -28,25%
2015 300 000 -71,10%
2016 2 063 500 +692,74%

Vins du domaine

Grands crus

Premiers crus


Villages

Notes et références

  1. a b et c www.bouchard-pereetfils.com
  2. a et b [Les Remparts de Beaune au temps des Valois - Association des Amis des Remparts de Beaune avec la collaboration du Service des Archives de la Ville de Beaune, P. 42-49-50]
  3. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac et ad Site de bouchard.genealogy.free.fr, page sur L'épopée de Michel Bouchard
  4. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa et ab Marc PLANTEGENÊT, La Maison Bouchard Père & Fils et ses Domaines, sous la direction de Serge Wolikow, Mémoire de D.E.A. Université de Bourgogne 1997-1998.
  5. a b c d et e Archives privées Bouchard Aîné & Fils
  6. [ Archives privées Bouchard Père & Fils "Livre de créances clients de Michel Bouchard 1723_1735" ]
  7. a b c d et e AGHA, Dépouillement de tables et actes d'état-civil ou de registres paroissiaux, actes de naissance/baptême - Bouchard p.1, Gaillard p.1 -
  8. a b c et d Archives privées Bouchard Père & Fils "Notes sur les familles Bouchard - Dechaux - Maufoux - Morelot, relatives à leurs descendances directes par les Bouchard - Morelot - Bourgeois - Toussaint" d'Antonin Bouchard, Beaune 1912
  9. Une Epopée bourguignonne de Frédérique Crestin-Billet & Jean-Marc Bourgeon - Bouchard Aîné & Fils 2003 -, "Michel Bouchard de la toile au vins" p.26
  10. http://www.champagne-henriot.com Site champagne-henriot.com
  11. Bernard Burtschy, « Décès de Joseph Henrio », sur avis-vin.lefigaro.fr,
  12. Histoire du blason Bouchard Père & Fils
  13. [B.M Dijon - Antoine-Philibert-Joseph Bouchard, Le Centenaire, Fonds Bernard Chwartz]
  14. Emmanuel de Blic, La famille Marey-Monge, Dijon, Massebeuf, , 68 p.
  15. ADCO série 3P matrice cadastrale des propriétés non bâties - Beaune XIXe - Etat de section - section L parcelles 2 à 4.
  16. R. Danguy et Ch. Aubertin, Les Grands Vins de Bourgogne : étude et classement par ordre de mérite, Dijon, Librairie H; Armand, , 662 p.
  17. Archives : Tribunal de commerce de Beaune - Constitution d'une société entre julien et Antonin Bouchard 29 octobre 1889
  18. Selon le docteur Lavalle, Histoire et Statistiques de la vigne des Grands Vins de la Côte d'Or, 1855, page ???.
  19. http://www.williamfevre.fr Site williamfevre.fr
  20. http://www.villaponciago.fr Site villaponciago.fr
  21. Site des Hospices de Beaune

Voir aussi

Bibliographie

  • Marc Plantagenêt, La Maison Bouchard Père & Fils et ses Domaines : sous la direction de Serge Wolikow, Mémoire de D.E.A. Université de Bourgogne 1997-1998
  • Guide Hachette des vins
  • Guide Bettane & Desseauve
  • Le Vin de Bourgogne, éditions Montalba, 1976 (ISBN 2-85870-003-6)
  • Joseph Calmette, Les Grands Ducs de Bourgogne, éditions Albin Michel, 1997.
  • Pierre Poupon et Raymond Dumay, Le Vin de bourgogne, Paris, 1976.
  • Grands vins de Bourgogne, 1977 (ISBN 2-09-284-562-4)
  • Frédérique Crestin-Billet, Les Grandes Maisons de Bourgogne, 1990 (ISBN 2-7234-1258-X)
  • R. Danguy et Ch. Aubertin, Les Grands Vins de Bourgogne : étude et classement par ordre de mérite, Dijon, Librairie H; Armand, 1894
  • Jean Lavalle, Histoire et statistique de la vigne et des grands vins de la Côte d'Or, Paris, Dusaq, Librairie, rue Jacob, 26, 1855

Liens externes

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