Élysée-Montmartre

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Élysée-Montmartre
Description de cette image, également commentée ci-après
La façade avec un bas-relief venu du Bal Mabille
Type Salle de concert
Lieu Paris
Coordonnées 48° 52′ 59″ nord, 2° 20′ 36″ est
Architecte Édouard Niermans
Inauguration 1807, 1897
Capacité 1200
Gestionnaire Garance Productions
Site web elyseemontmartre.com

Carte

Résidence

Grand Orchestre de L’Élysée Montmartre

L'Élysée Montmartre est une salle de spectacle parisienne située boulevard de Rochechouart, au cœur du quartier populaire de Montmartre. Elle est fermée depuis un incendie en 2011.

Ce site est desservi par la station de métro Anvers.

Histoire

Bal masqué à l'Élysée Montmartre (1878).

Ouverte en 1807[1], l'Élysée Montmartre est une salle de bal. On y pratique un nouveau style de danse : le quadrille naturaliste, ou cancan, exécuté notamment par Valentin le Désossé ou Grille d'Égout. L'établissement se compose alors de trois corps de bâtiment et d'un vaste jardin. Émile Zola décrit sa façade dans son roman L'Assommoir.

Joseph Oller et Charles Zidler, ayant entendu parler du succès des quadrilles à l'Élysée Montmartre et qui veulent réconcilier la « bonne société » avec ce genre de spectacle, allèrent engager un grand nombre des artistes de l'Élysée Montmartre pour l'ouverture en octobre 1889 de leur nouvel établissement : le Moulin Rouge. Zidler remarque notamment La Goulue, qui deviendra l'une des plus célèbres danseuses de cabaret.

L'Élysée Montmartre est aussi une source d'inspiration des peintres et artistes de la Butte (Toulouse-Lautrec y peindra de nombreux tableaux).

La salle servira de décor au Masque de Maupassant et accueillera la 100e représentation de L'Assommoir d'Émile Zola en 1879[2]. On y donne aussi des fêtes costumées comme le Bal des Quat'z'Arts.

Puis la programmation musicale de l'Élysée Montmartre se diversifie et évolue. La salle accueille au XIXe siècle un des principaux clubs révolutionnaires (lieux de discussions où « utopistes et enragés » refont le monde).

En 1894, le jardin est supprimé pour faire place au Trianon-Concert. En 1897, l'Élysée-Montmartre est réaménagé par son nouveau propriétaire : on sépare le bal du caf'-conc. D'un côté, les tours de chants, les revues et autres poètes-chansonniers, et de l'autre, la danse et le patinage. Pour ce faire, l'architecte Édouard Niermans réutilise la structure du Pavillon de France édifié par Gustave Eiffel pour l'Exposition universelle de 1889[3].

Après un incendie en 1900, la salle sera ornée de décorations modern-style et un décor rococo.

L'Élysée Montmartre accueillera, à partir de 1949, des combats de boxe et de catch[2], puis on y joue des spectacles de striptease.

En 1968, Jean-Louis Barrault y monte Rabelais, spectacle sur une musique de Michel Polnareff. La scène est installée sur un ring. L'année suivante, c'est Jarry sur la butte sur une musique de Michel Legrand.

En 1971, Philippe Khorsand y met en scène Oh! Calcutta! qui restera à l'affiche jusqu'en 1975.

Des artistes comme Jacques Higelin, Patti Smith, Diane Dufresne ou Alain Souchon y jouent en concert à partir de 1976, ainsi que de nombreux groupes de Heavy Metal. En 1983, c'est une opérette de Francis Lopez avec Georges Guétary.

La façade sur le boulevard de Rochechouart et son retour sur la rue de Steinkerque, ainsi que le décor de la salle du dancing font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [4].

En 1989, la salle est reprise par la société Garance Productions. Elle accueille des concerts de rock, de reggae et notamment la finale du tremplin Emergenza avec le groupe Phases Cachées, vainqueur de la session 2010, qui représenta la France à la finale monde. etc. Depuis 1995, on y programme tous les 15 jours Le Bal de l'Élysée-Montmartre animé par le GOLEM (« Grand Orchestre de L’Élysée Montmartre »), rendant ainsi la salle à sa vocation première. Entre 1998 et 2009, les artistes de la RDCongo se sont produits dans cette salle (Werrason, JB Mpiana, Koffi Olomidé, Ferré Gola et Fally Ipupa[réf. nécessaire]).

Malgré les contrôles en règle de la préfecture, un incendie d'origine électrique s'y déclare le [5]. Depuis la salle n'a pas été rouverte[2].

La Salle

L’Élysée Montmartre, qui accueille aujourd’hui des concerts (1200 places debout), est devenue en quelques années l’un des repaires des nuits parisiennes.

La façade

La façade comporte à son sommet un bas relief venu du bal Mabille[6].

Incendie du 22 mars 2011

Intervention des sapeurs-pompiers.

Le 22 mars 2011 vers 8 heures du matin, un incendie s'est déclaré dans la salle, qui était encore fermée à cette heure. 9 centres de secours, 18 engins et 72 sapeurs-pompiers ont été mobilisés a précisé un porte-parole des pompiers de Paris[7].

Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'agirait d'un incendie d'origine accidentelle. Une femme de ménage aurait ouvert l'électricité sur un tableau électrique, ce qui aurait provoqué un court-circuit sur l'installation et embrasé le bâtiment.

L'incendie se propage à la scène. Les dégâts ne sont que matériels, le sinistre n'ayant pas fait de victime[8].

Des trous auraient été percés dans les murs du bâtiment, afin que les gaz chauds puissent être évacués. L'incendie fut maîtrisé aux alentours de midi.

Liens externes

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Notes et références

  1. Dictionnaire historique des rues de Paris
  2. a b et c La difficile renaissance de l'Élysée Montmartre, Le Parisien, 26 janvier 2013.
  3. Pinchon Jean-François, Édouard Niermans, architecte de la Café-Society, 1991
  4. « Théâtre de l'Élysée-Montmartre, ancien dancing », notice no PA00086757, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  5. [1]
  6. Alain Rustenholz, Les traversées de Paris, Evreux, Parigramme, , 647 p. (ISBN 2-84096-400-7)
  7. http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/2011-03/l-elysee-montmartre-est-en-flammes-6323671.html
  8. à l’historique Élysée Montmartre : gros dégâts, pas de victimesARTINFOFRANCE.com