Scientrier

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Scientrier
Scientrier
Mairie et salle polyvalente de Scientrier.
Blason de Scientrier
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Saint-Julien-en-Genevois
Intercommunalité CC Arve et Salève
Maire
Mandat
Patricia Déage
2022-2026
Code postal 74930
Code commune 74262
Démographie
Population
municipale
1 182 hab. (2021 en augmentation de 2,25 % par rapport à 2015)
Densité 164 hab./km2
Population
agglomération
92 832 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 46° 06′ 50″ nord, 6° 19′ 58″ est
Altitude Min. 423 m
Max. 490 m
Superficie 7,21 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Cluses
(banlieue)
Aire d'attraction Genève - Annemasse (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de La Roche-sur-Foron
Législatives 3e circonscription de la Haute-Savoie
Localisation
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Scientrier
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Scientrier
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Scientrier
Liens
Site web https://www.scientrier.fr/

Scientrier est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Elle fait partie de l'agglomération du Grand Genève.

Géographie[modifier | modifier le code]

Scientrier est une petite commune d'environ 1 000 habitants située au centre de la Haute-Savoie et à 16 km au sud-est à vol d'oiseau de Genève. La frontière entre la France et la Suisse est à 11 km.

Son altitude est en moyenne de 450 mètres.

Elle est desservie par le tracé initial de l'ancienne RN 203 (actuelle RN 903) qui relie Annecy à Thonon-les-Bains et est aisément accessible depuis les autoroutes A40 et A410.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Arenthon, Contamine-sur-Arve, Cornier, Nangy, Pers-Jussy et Reignier-Ésery.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

L'Arve et Scientrier depuis Faucigny.

Scientrier se situe sur la rive gauche de l'Arve, l'un des affluents du fleuve le Rhône.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Scientrier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cluses, une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes[4] et 92 832 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (58,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (45,7 %), forêts (23,5 %), zones urbanisées (11,4 %), zones agricoles hétérogènes (8,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8 %), zones humides intérieures (1,6 %), eaux continentales[Note 3] (1,5 %)[9].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 513, alors qu'il était de 473 en 2013 et de 415 en 2008[I 1].

Parmi ces logements, 87,5 % étaient des résidences principales, 1,8 % des résidences secondaires et 10,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 67,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 32,7 % des appartements[I 1].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Scientrier en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Savoie et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,8 %) inférieure à celle du département (24 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 71 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (66,9 % en 2013), contre 60 % pour la Haute-Savoie et 57,5 % pour la France entière[I 2].

Le logement à Scientrier en 2018.
Typologie Scientrier[I 1] Haute-Savoie[I 3] France entière[I 4]
Résidences principales (en %) 87,5 69,8 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 1,8 24 9,7
Logements vacants (en %) 10,7 6,2 8,2

Toponymie[modifier | modifier le code]

La paroisse est mentionnée pour la première fois sous la forme Sintrie en 1228[10], puis Sintrier, en 1275[11]. Elle est de nouveau mentionnée, au siècle suivant, sous les formes Sintrier et Sintrie, en 1339[11] et vers 1344[10], ainsi que Sinteri[11].

Le toponyme semble constitué d'un nom de domaine gallo-romain *Sintriacum, issu d'un l'anthroponyme d'origine germanique, probablement *Sintrius[10].

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Shantrî, selon la graphie de Conflans[12].

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

En , à l’occasion d’une fouille creusée pour la réfection d’un mur situé à proximité de l’église sur l’enceinte de l’ancien cimetière, était découverte à environ 2 m de profondeur une amphore romaine de type « Dressel 20 » originaire du Sud de l’Espagne[réf. nécessaire].

Ce récipient était destiné au commerce de l’huile d’olive. Cet objet est visible à la mairie de la commune.

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 4], dont 105 pour la commune[15],[16]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[17].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois du département de la Haute-Savoie.

Lors de l'annexion de la Savoie, Scientrier est rattaché de 1860 à 1926 au canton de Saint-Julien-en-Genevois, année où elle rejoint le canton de Bonneville avant de réintégrer en 1933 celui de Saint-Julien-en-Genevois[18]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux[modifier | modifier le code]

Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de La Roche-sur-Foron

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription de la Haute-Savoie.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Scientrier est membre de la communauté de communes Arve et Salève, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1993 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2008 René Brantus[19]    
mars 2008 2014[20] Catherine Naville    
2014 printemps 2022[21],[22] Daniel Barbier   Démissionnaire
septembre 2022[23] En cours
(au 16 décembre 2022)
Patricia Déage    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].

En 2021, la commune comptait 1 182 habitants[Note 5], en augmentation de 2,25 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
275252218370457487504473508
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
475490506486470445411394373
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
350355352318315323334319329
1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018 2021 -
4035616579291 0071 1061 1431 182-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Sports et loisirs[modifier | modifier le code]

Scientrier compte un club de foot amateur, le FCAS (Football Club Arenthon Scientrier) en partenariat avec la commune voisine Arenthon.

Il y a aussi un club de full-contact à Scientrier, qui possède une vice-championne du monde, Charlotte Nourissat, à qui on promet un grand avenir.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Scientrier Blason
D'azur à la bande d'or chargé de trois pal de gueules, accompagné en chef d'un épi de blé et en pointe d'un héron mouvant d'ondes, le tout d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[13],[14].
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Unité urbaine 2020 de Cluses », sur insee.fr (consulté le ).
  5. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  10. a b et c Henry Suter, « Scientrier », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
  11. a b et c Pierre Broise, Genève et son territoire dans l'Antiquité : de la conquête romaine à l'occupation burgonde (vol.1), Latomus, , 369 p., p. 350.
  12. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 16
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou
    .
  13. Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98.
  14. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 163.
  15. Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 p. (lire en ligne).
  16. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 167.
  17. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (lire en ligne), p. 18.
  18. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Marie-Thérèse Roch, « René Brantus, ancien maire de la commune, honoré », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. M.-T.R., « Catherine Naville renouvelle son engagement », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. Guillaume Abry, « Daniel Barbier, maire de Scientrier: «Un déchirement de laisser la commune» : Après que sa commune a été désignée pour la seconde fois consécutive au sein de la Communauté de communes Arve et Salève, après 2017, pour accueillir l’aire de grand passage des gens du voyage cet été, le maire de Scientrier, Daniel Barbier, a décidé de démissionner. Rencontre. », Le Messager,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. Guillaume Abry, « Le maire de Scientrier va-t-il retirer sa démission? : Alors que l’aire de grand passage pour les gens du voyage ne va finalement pas s’installer à Scientrier, son maire, Daniel Barbier, va-t-il finalement revenir sur sa décision de démissionner ? Pas si sûr. », Le Messager,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. A.S., « Patricia Déage, nouvelle maire de Scientrier : À 57 ans, Patricia Déage endosse l’écharpe de maire suite à la démission de Daniel Barbier en avril dernier », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Lucien Guy, « Les anciens châteaux du Faucigny », Mémoires & documents, vol. 47,‎ , p. 184-186 (lire en ligne).