Fréménil

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Fréménil
Fréménil
Fréménil, vue depuis la route de Domjevin.
Blason de Fréménil
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes de Vezouze en Piémont
Maire
Mandat
Nicole Milbach
2020-2026
Code postal 54450
Code commune 54210
Démographie
Gentilé Fréménilois, Fréméniloises
Population
municipale
219 hab. (2021 en diminution de 3,1 % par rapport à 2015)
Densité 72 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 33′ 57″ nord, 6° 42′ 48″ est
Altitude Min. 240 m
Max. 264 m
Superficie 3,04 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Baccarat
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Fréménil
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Fréménil
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Voir sur la carte topographique de Meurthe-et-Moselle
Fréménil
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Fréménil

Fréménil est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

  • Située à 18 km de Lunéville, 50 km de Nancy à l’ouest et à 12 km de Blâmont à l’est.
  • Situé entre l’altitude 240 et 250 m, le village est implanté sur la rive gauche de la Vezouze, affluent de la Meurthe à Lunéville. Entre la rivière et le village s’étale la prairie qui, depuis des temps lointains, a été le cadre des traditionnelles fenaisons.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La Verdurette, affluent de la Vezouze baigne le bas du village, au lieu-dit la Banvoire : c'est le lieu où demeurait le garde du ban communal (de ban, propriété du seigneur (la prairie) mais à usage obligatoire des paysans, moyennant redevance, et voire (du germain « Ward » : gardé, gardien). On peut traduire de nos jours cette fonction par « garde champêtre ». C'est aussi en ce lieu que se situait l'abreuvoir pour les animaux, zone du ruisseau près du pont de la Banvoire où l'on trouvait un pédiluve pour les chevaux.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Voies de communication[modifier | modifier le code]

  • L'ancien tracé de la RN 4 (à 2 fois 1 voie) est une route très fréquentée (9300 véhicules par jour dont 2500 poids-lourds) et aussi très dangereuse. Durant 5 ans, entre 1993 et 1998, il y a 139 accidents dont 14 mortels. Son trafic ne cesse d'augmenter et ses nuisances aussi : insécurité, bruit, pollution. Le projet d'une déviation par une nouvelle route à 2 fois 2 voies évitant notamment les traversées de Bénaménil, Ogéviller, Herbéviller est déclaré d'utilité publique en 1979 puis prorogé en 1984[1]. Les travaux sont désormais terminés selon le programme de mise en service suivant[1] :
  • La route nationale 4 Paris - Strasbourg, mise en service en 2003, passe à 1,5 km du village, ce qui le protège du bruit de la circulation des grands axes routiers cependant que le chemin départemental 19a lui assure la desserte entre Bénaménil et Ogéviller. L'ancien tracé de la RN 4 est depuis déclassé en RD 400.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 870 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Maurice », sur la commune de Saint-Maurice-aux-Forges à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 837,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,9 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Fréménil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,1 %), terres arables (21 %), zones agricoles hétérogènes (12,4 %), forêts (12,4 %), zones urbanisées (10,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Au gré des ans on trouve le village sous l’appellation de « Foumenil », « Fratrum Mansile » (Le village des Frères). La terminaison « ménil » indique une origine de l’époque gallo-romaine.

D'après Henri Lepage, on retrouve le village sous l’appellation de Frémymesnil en 1476 ou de Frémiménil en 1478, ensuite le fief de Fréménil relève du comté de Blâmont[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1034, des titres de l’abbaye Saint-Rémy de Lunéville mentionnent que les habitants de Fréménil, tout comme ceux de Vého, sont tenus d’assurer l’entretien du pont de Domjevin sur la Vezouze[16].

En 1478, Marguerite de Chambley fait foi et hommage au comte de Blâmont pour la ville de Frémiménil[17].

D’abord un hameau, composé de quelques habitations de fermiers qui s’étaient placés sous la protection des templiers de Domjevin, Fréménil ne figure pas sur les cartes des Trois-Évêchés avant le XVIIe siècle. Tout laisse à penser que c’est auprès du vieux puits banal, qui lui a fourni l’eau potable (élément essentiel pour la vie des hommes et des animaux), que s’est édifié progressivement le village avec ses maisons de fermiers, de laboureurs et de manouvriers. Le lieu du culte a dû accompagner la création du village.

Fréménil dépendait du domaine de la principauté épiscopale de Metz. D’abord annexe de Migneville, Monseigneur de Bissy, évêque de Toul, l’unit à la paroisse de Bénaménil le 22 octobre 1686. En 1756, on retrouve le village sous l’appellation de Friménil avec son écart “le Moulin de la Baraque” qui relèvent du diocèse de Metz - juridiction et généralité de Vic.

Après sa dépendance à Bénaménil depuis 1686, le village obtient son église paroissiale qui est bâtie en 1766, date du début des actes de l'état civil[17].

En 1768, monsieur de Ligniville était seigneur de Fréménil[17]. Dans les anciennes divisions de 1790 on trouve Fréménil, canton d’Ogeviller, district de Blâmont - circonscription ecclésiastique : diocèse de Metz.

En 1853, au Moulin de la Baraque, il y a une maison, 2 ménages et 10 habitants.

La gare de Fréménil de la ligne de Lunéville à Blâmont et à Badonviller est inaugurée par le ministre Albert Lebrun le . C'est en fait une halte située à proximité du centre du village devenue habitation au XXIe siècle. Le trafic fonctionnera jusqu'en 1942[18].

En juillet 1936, monsieur l’abbé Emile Hatton, curé de Domjevin, professeur d’histoire procéda à des fouilles archéologiques au cimetière de Fréménil[19].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Mairie de Fréménil.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 2014 Michel Neige    
avril 2014 mai 2020 Patrick Louis-Castet[20]   Retraité salarié du secteur privé
mai 2020 En cours Nicole Milbach[20],[21]   Employée civile ou agent de service de la fonction publique

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

En 2021, la commune comptait 219 habitants[Note 3], en diminution de 3,1 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
208226217656290293286290298
1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
278291286281277265264236238
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
237240225221204195154136120
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
123124120140147168216223219
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Au XIXe siècle, en plus de l'agriculture et de la production d'osier, l'artisanat se développe avec la vannerie et la broderie[26].

En 1888, la monographie de la commune donne la répartition des activités par une statistique des sols : 182 ha pour la culture (blé, seigle, avoine, pomme de terre et betterave), 62 ha pour la prairie naturelle, 29 ha pour le trèfle et le fourrage et 14 ha pour l'osier.

En , Fréménil compte 16 établissements[27], essentiellement dans l'élevage, la culture de céréales, la restauration, la santé et travaux divers[28].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Portes monumentales à colonnes de maisons anciennes[29].
  • Le gué : endroit où la Verdurette se jette dans la Vezouze[30].
  • Église (1766) : chœur sculpté, tour romane remaniée, nef et chevet du XVIIe siècle[31].

Personnalité liée à la commune[modifier | modifier le code]

  • M. l'abbé Émile Hatton (1882-1963), érudit, curé de Domjevin, fit des fouilles en 1936[32],[19].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Fréménil Blason
Parti d'argent au chardon de pourpre tigé, arraché et feuillé de sinople, et de Lorraine[33].
Détails
Création Jean Spaite. Adopté en 1998.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Historique de la route nationale française 4, lire en ligne sur routes.fandom.com
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Fréménil et Saint-Maurice-aux-Forges », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « St Maurice », sur la commune de Saint-Maurice-aux-Forges - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « St Maurice », sur la commune de Saint-Maurice-aux-Forges - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, 1862, p.54, à lire en ligne sur gallica.bnf.fr
  16. Les vieux châteaux de la Vesouze, Le Pays lorrain, 1909, p. 355, à lire en ligne sur gallica.bnf.fr
  17. a b et c Henri Lepage, Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département, 1853, p. 379-380, à lire en ligne sur gallica.bnf.fr
  18. Gabriel 2011, p. 73 & 111-112
  19. a et b Le cimetière et l'abbé Hatton, à lire en ligne sur www.fremenil.com
  20. a et b « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  21. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. A. Moitrier, Traité pratique de la culture de l'osier ... et de vannerie, 1855, p.37, à lire en ligne sur gallica.bnf.fr
  27. Entreprises à Fréménil, en ligne sur entreprises.lefigaro.fr
  28. Dossier complet Insee, en ligne sur www.insee.fr
  29. Portes monumentales, Le Pays lorrain, 1988, p; 139, à lire en ligne sur gallica.bnf.fr
  30. La Verdurette sur mapcarta.com
  31. Église de Fréménil village lorrain, à lire en ligne sur www.fremenil.com
  32. Nécrologie de M. l'abbé Hatton, à lire sur gallica.bnf.fr
  33. « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).