Trévron

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Trévron
Trévron
L'église paroissiale Saint-Laurent.
Blason de Trévron
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Dinan
Intercommunalité Dinan Agglomération
Maire
Mandat
Cécile Métaye-Brunet
2020-2026
Code postal 22100
Code commune 22380
Démographie
Gentilé Trévronnais
Population
municipale
684 hab. (2021 en diminution de 1,72 % par rapport à 2015)
Densité 71 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 23′ 31″ nord, 2° 03′ 41″ ouest
Altitude 60 m
Min. 25 m
Max. 112 m
Superficie 9,6 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dinan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lanvallay
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Trévron
Liens
Site web https://www.trevron.bzh/

Trévron [tʁevʁɔ̃] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.

Ses habitants se nomment les Trévronnais et les Trévronnaises.

Géographie[modifier | modifier le code]

Située à 45 km au nord de Rennes et à 35 km de la mer, Trévron est une commune à vocation rurale mais aussi une commune « verte » avec ses randonnées, ses gîtes d'étapes et sa rivière première catégorie.

Communes limitrophes de Trévron
Bobital Saint-Carné
Le Hinglé Trévron Calorguen
Plumaudan Saint-Juvat

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 737 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Quiou à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 757,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Trévron est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dinan, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,3 %), zones agricoles hétérogènes (25,4 %), prairies (7,2 %), zones urbanisées (3,5 %), forêts (1,8 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Ecclesia Sancti Laurentii de Treveron au milieu du XIIe siècle, Treveron en 1156, 1181, 1253, 1277 et au XVe siècle[14].

Trévron vient du breton treb (village) et, semble-t-il, de saint Gouron ou Méron ou de Sainte-Marie[14].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Établie au bord de la voie romaine conduisant d'Alet à Nantes par Dinan, le territoire de Trévron est initialement une dépendance de la paroisse de Plumaudan. La première mention de Trévron en tant que paroisse du diocèse de St-Malo date de 1254, mais elle se nommait déjà en l'an mil "Ecclesia Sancti Laurenti de Trevron". Elle dépend de l'abbaye royale Saint-Magloire de Léhon.

La Révolution française[modifier | modifier le code]

Le château du Chalonge est attaqué en 1791 par un millier de paysans qui brûlent les titres de redevance.

Trévron élit sa première commune en 1790, mais est rattachée au Hinglé en 1792. Elle retrouve néanmoins son autonomie en 1847.

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Au milieu du XIXe siècle, Trévron dont la principale vocation économique est la polyculture, accuse une forte baisse de la population.

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

Les guerres du XXe siècle[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts porte les noms des 56 soldats morts pour la Patrie[15] :

Né à Trévron, Charles Maillard était gardien de la paix en poste à la prison de Dinan. Pour autant - et contrairement à beaucoup de ses collègues de l'époque -, il ne choisit pas le camp de la collaboration mais celui de la résistance.

C'est ainsi qu'il se retrouva au sein du groupe FTP en charge de mener des actions clandestines dans la région de Dinan. Il participa notamment à l'exfiltration de deux chefs de la Résistance en Ille-et-Vilaine incarcérés à la prison de Dinan qu'il connaissait bien. L'opération, très risquée, fut couronnée de succès.

Le 5 mai 1944, Charles Maillard se rendit au Café Roussel du Hinglé en compagnie d'un de ses camarades, Louis Hesry. Dans la soirée, les gendarmes de Dinan investirent les lieux et les désarmèrent. Ils furent conduits à la prison de Dinan où ils subirent d'atroces tortures. Une fois de plus, c'est sur dénonciation que cette arrestation eut lieu.

Jugé et condamné le 30 mai 1944 à la peine de mort[16], il fut fusillé à 6 h 35 le lendemain au camp de la Maltière, en même temps que ses 9 autres camarades du réseau. Il avait 31 ans.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Trévron Blason
Taillé ondé : au premier d'azur à la croix celtique au pied élargi en tau d'or, au second de sinople à une grappe de gueules tigée, feuillée et vrillée d'argent ; à la cotice en barre ondée d'argent brochant sur la partition ; le tout sommé d'un chef d'hermine plain.
Détails
Le « blasonnement » officiel est peu orthodoxe, pour ne pas dire fautif : Ecu barré d’une onde d’argent, au chef d’hermine sans nombre, en dextre d’azur timbré à la croix nimbée d’or, en sénestre de sinople à la grappe d’argent engrainée de gueules.
Modèle accepté par le conseil municipal de Trévron en 1995

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1977 1983 Henri Suas    
1983 2008 Didier Voisin    
2008 2014 Francis Guerzider   Retraité
2014 3 juillet 2020 Jean-Pierre Massart DVG Chef d'entreprise
3 juillet 2020 En cours Cécile Métaye-Brunet[17]    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].

En 2021, la commune comptait 684 habitants[Note 3], en diminution de 1,72 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
796750722814864936902874948
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
937911870895887873875877912
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
870859832726695708686616613
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
628615565594679664642666704
2015 2020 2021 - - - - - -
696685684------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Croix nimbée, place de l'église.
Croix nilbée, place de l'Église.

Le bourg et ses alentours sont parsemés de petites croix et de sites intéressants :

  • le château de Chalonge (XVe – XVIe siècle). Il arbore une souche de cheminée et corniche à double rang en calcaire des Faluns[22] ;
  • la croix Celtique (XIIe – XIVe siècle - en granite, place de l'Église) ;
  • la croix de la Huballerie (XVe siècle) ;
  • le manoir de Pestivien (XVIIe siècle) ;
  • l'église Saint-Laurent (XVe – XIXe siècle) - Mobilier ;
  • la statue de Saint-Laurent (XVIIIe siècle - bois polychrome) ;
  • les fontaines ;
  • les Villages anciens ;
  • château, fontaines, villages anciens, bois ;
  • Tennis, football, randonnée, pétanque, cours de danses, spectacle avec des associations ;
  • VTT et randonnée pédestre - 1 parcours : « Circuit du Guinefort ». - Carte IGN 1117 Ouest - 12 km - h.

Lieux-dits[modifier | modifier le code]

  • Cardevily
  • Maumusson
  • La Guérinais
  • Pennet
  • La Haute Landerie
  • La Basse Landerie
  • Le Pommeret

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Trévron et Le Quiou », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Le Quiou » (commune du Le Quiou) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Le Quiou » (commune du Le Quiou) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Trévron ».
  15. « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  16. Prigent Alain et Tilly Serge, "Les fusillés et décapités après jugement d'un tribunal militaire allemand (Côtes-du-Nord, 1940-1944)", Les cahiers de la Résistance populaire, mai 2011.
  17. « Municipales à Trévon. Cécile Métaye-Brunet élue maire de la commune », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Christel Douard et Jean Kerhervé, Manoirs : Une histoire en Bretagne, Châteaulin, Locus Solus, , 215 p. (ISBN 978-2-36833-338-9), p. 109.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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