René Camphin

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René Camphin, dit colonel Beaudoin, né le à Saint-Nicolas (Pas-de-Calais) et décédé le à Paris, est un résistant et homme politique français.

Biographie

Origine, famille et adolescence

Fils de deux militants communistes d'Arras, René Camphin est ouvrier typographe à quatorze ans, en mai 1927, l'année où il adhère aux jeunesses communistes et entre au secrétariat régional. Licencié de son emploi peu après, il devient plombier à Douai, Lille et Valenciennes, dans le Nord de la France[1], puis entre aux services municipaux de la ville d'Arras comme manœuvre à la voirie, où il anime le syndicat CGTU des communaux, avant de devenir, après la réunification syndicale, secrétaire général de ce syndicat, affilié à la CGT.

Carrière politique avant-guerre

Adhérent au PCF en 1933, il s'investit dans les campagnes du Front populaire et devient, l'année suivante, après son licenciement, secrétaire du rayon d'Arras du PCF. Appelé en 1938 à seconder Auguste Lecœur à la direction régionale du parti, il s'installe à Lens, puis il est élu en 1938 secrétaire de la fédération du Pas-de-Calais[2] et dirige l'édition départementale du journal du PCF, L'Enchainé du Pas-de-Calais.

Seconde guerre mondiale

En 1939, il est arrêté pour avoir signé, avec ce dernier et Cyprien Quinet, un tract défendant le pacte germano-soviétique. Condamné à trois mois de prison par le conseil de guerre, il est cependant incorporé dans l'armée en , participe aux combats et se retrouve prisonnier en Allemagne.

Évadé en , il se réfugie dans la zone sud avant d'être rappelé par Lecœur en région parisienne pour participer à la résistance communiste.

En , sous le pseudonyme Colonel Baudouin, il entre au comité militaire national dirigé par Charles Tillon, et qui a la responsabilité d'organiser l'action des Francs-tireurs et partisans (FTP). Il s'occupe essentiellement du recrutement et de l'encadrement militaire.

En mai, son frère Maurice, résistant, pris par les Allemands depuis , est fusillé. Son autre frère, Paul Camphin, officier FTP, connaît le même sort en novembre.

Grand organisateur de la mise en ordre de bataille des FTP pour la libération de Paris, il participe lui-même aux combats. Son engagement lui vaut de finir la guerre avec le grade de colonel des FFI et plusieurs décorations militaires.

Après-guerre

Après avoir participé à l'intégration des FTP dans les FFI, il retourne à Arras en 1946 et, membre du comité central du parti, devient secrétaire adjoint, puis secrétaire (1947) de la fédération communiste du Pas-de-Calais, fonction qu'il quitte deux ans plus tard.

Conseiller municipal d'Arras à partir de 1945, il est élu député à la première constituante et siège ensuite à l'Assemblée nationale jusqu'à sa mort.

Pendant toute cette période, il est un proche collaborateur d'Auguste Lecœur, et entretient des relations régulières avec Maurice Thorez.

Son engagement jusqu'au-boutiste dans les grèves de 1947[réf. nécessaire], qui prennent dans son département un caractère particulièrement violent[réf. nécessaire], rend difficile pour lui le soutien à la ligne officielle de « reprise du travail » décidée par la direction communiste. Il n'exprime cependant pas publiquement cette distance.

Plus tard, en 1948 et 1949, il défend une proposition de loi pour l'amnistie des mineurs condamnés pour faits de grève.

À l'Assemblée, il est d'une façon générale particulièrement actif parmi les députés communistes, multipliant les interventions sur des sujets divers, mais plus particulièrement ceux concernant les mineurs. Il n'hésite pas à soutenir ses anciens camarades la Résistance qui sont accusés d'avoir volé de l'argent pendant la guerre, en apportant les preuves qu'il s'agissait de fonds nécessaires à la Résistance et utilisés comme tels[3].

Soins de 1950 et cancer

René Camphin, qui fut mineur dans la Loire avant la Seconde Guerre mondiale[1], a été soigné six mois, de novembre 1949 au printemps 1950, à la Maison des mineurs de Vence[1], où il est toujours quand il est réélu en avril membre suppléant du comité central lors du XIIe congrès du PCF[1]. Il souffrait d'un cancer des poumons depuis quatre ans[1], lorsqu'il décéda dans des circonstances mal éclaircies dans la nuit du 5 au 6 mars 1954[1].

Victoire aux élections législatives de 1951

René Camphin, qui est alors le numéro un du PCF dans le Pas-de-Calais, est très impliqué dans les grandes grèves des mineurs de l'après-guerre, tant pour la vague de novembre-décembre 1947 que pour celle d'octobre-novembre 1948. Aux législatives de 1951, il mène la liste du PCF dans l'une des deux circonscriptions du Pas-de-Calais, celle d'Arras et des principaux cantons miniers[4], où ont eu lieu l'essentiel des affrontements avec les non-grévistes de la CFTC et du nouveau syndicat FO, mais aussi avec la police du socialiste Jules Moch. Le scrutin annonce risqué car depuis les grèves de 1947-1948 le PCF est sévèrement brouillé avec la SFIO, qui y obtenait encore 38% en 1945

Le PCF y résiste cependant beaucoup mieux qu'ailleurs à l'émergence spectaculaire du RPF, absent des législatives de 1946, qui obtient du premier coup 21,6 % des voix et 120 députés à l'échelle nationale, le PCF restant le premier parti avec 26% , mais perdant deux points. Le PCF reste au plus haut, à 29,7 % dans la région Nord-Pas-de-Calais[4],[5], alors que la SFIO y perd 3,5 points pour revenir à 24,6 %[4] et même sept points par rapport aux législatives de 1945, où elle était la première force dans la région avec 31,8 %[4].

Dans le département du Pas-de-Calais où travaillent deux-tiers des mineurs de la première région houillère, la liste communiste enmenée par René Camphin gagne même un point pour atteindre 36,4 % le [1], devançant de plus de dix points sa rivale socialiste, revenue à 25,5 % contre 28,5 % en 1946 et 38 % en 1945[1]. La liste socialiste du Pas-de-Calais est pourtant menée par Guy Mollet, député-maire d'Arras, qui n'a abandonné la présidence du conseil général en 1946 qu'après son élection comme secrétaire général de la SFIO et qui deviendra président du conseil en janvier 1956.

Le PCF du Pas-de-Calais passe, en 1951, de quatre à cinq députés, le succès de René Camphin permettant l'entrée dans l'hémicycle de deux quadragénaires, André Mancey et Jeannette Prin, une ex-socialiste, médaille de la Résistance, spécialiste des questions du droit des femmes[6], qui sera réélue en 1956 puis une voix remarquée des opposants à la guerre d'Algérie à l'Assemblée nationale lors des incidents de février 1958, en donnant lecture des témoignages du comité de résistance spirituelle[6].

Mise à l'écart du PCF

Contexte général

René Camphin est mis à l'écart par le PCF, comme l'avaient été les deux années précédentes de hauts responsables dans la Résistance : ainsi deux ans plus tôt, André Marty, secrétaire de l'Internationale communiste de 1935 à 1943, Charles Tillon, chef des Francs-tireurs et partisans de toute la France pendant la Seconde Guerre mondiale, et Georges Guingouin, responsable des maquis du Limousin, puis en 1953 son adjoint à tête du PCF dans le Pas-de-Calais, Roger Pannequin. René Camphin n'a participé à aucune de ces exclusion et défendu deux des exclus.

L'historienne Annie Kriegel, devenue éditorialiste au quotidien Le Figaro, voit dans ce processus général un désaccord d'origine politique entre dirigeants communistes à l'époque de la fin de vie puis de la mort de Staline en mars 1953, tandis que pour Auguste Lecoeur[7] et Philippe Robrieux, il s'agirait d'un réflexe de défense de l'entourage de Maurice Thorez[8], lequel n'avait pas la même légitimité historique, n'ayant pas participé à la Résistance française[7].

L'Affaire Marty-Tillon

En 1952, c'est un ex-ami proche de Camphin, Auguste Lecœur, qui a codirigé avec lui la résistance dans le Nord-Pas-de-Calais, qui a accepté de jouer les accusateurs d'André Marty, pour ne pas compromettre ses propres chances de succéder au secrétaire général Maurice Thorez, dont il apparait selon les historiens comme le « Dauphin ».

L'Affaire Pronnier

L'anné précédente, lors de l'Affaire Pronnier[9],[10], Auguste Lecœur avait déjà accepté de jouer les accusateurs contre Roger Pannequin, qui fut son premier adjoint à la mairie de Lens en 1945. Mis en cause, sur la base du témoignage très controversé du meurtrier [11], auquel la Cour d'Assises ne donnera finalement pas crédit, Roger Pannequin reçoit un "blâme" symbolique du comité central en avril 1951, tout comme son ami René Camphin.

L'Affaire Guingouin

Le Monde soulignera que le décès de René Camphin « a eu un profond retentissement dans les milieux communistes limousins » en raison des réunions qu'il « organisait depuis un mois » pour la libération des inculpés des Affaires de Domps et Chambenet[1], en notant qu'on « se demande si la disgrâce de M. Lecœur n'aura pas des répercussions sur la fédération communiste » de Guingouin[12].

Ces réunions on lieu depuis le début février 1954, en Haute-Vienne, fédération communiste qui avait confié en 1950 la responsabilité de l'enquête sur cette affaire à son secrétaire général-adjoint, l'ex-colonel de la Résistance Georges Guingouin, lors d'un congrès fédéral de 1950, présidé par Auguste Lecœur[1].

Guingouin avait rédige en 1949 un rapport au secrétaire général Maurice Thorez, critiquant les choix du PCF entre 1940 et 1944[13], qui se termine en octobre 1952, dans le contexte de « stalinisation » du PCF[13], par son exclusion et des accusations sur ses activités personnelles lors de la clandestinité[13] par un PCF qui se méfie de ce « chef de maquis populaire »[13] mais le réhabilitera en 1998[13].

Peu après, policiers et magistrats tentent de l'impliquer, sans preuves[13], dans une affaire de meurtres en Haute-Vienne vieille de sept ans[13]. Dès 1951, Guingouin avait refusé certaines directives du PCF comme contraire à l'esprit de la Résistance, avec le soutien de « la quasi-totalité des cellules communistes » de la Haute-Vienne[14], déclenchant un rapport de Léon Mauvais, qui l'écarte de ses fonctions militantes, selon Le quotidien Franc-Tireur, qui a envoyé à Limoges son reporter Roger Dauphin. Il publie, quatre jours plus tard, une enquête détaillée [15] révélant que dés juin 1944, Guingouin fut condamné par le PCF pour avoir opté pour un délai avant de prendre Limoges, contredisant un ordre émanant de Léon Mauvais, afin d'éviter la violence de la division S.S. « Das Reich » unité d'élite qui avait causé les 99 pendus de Tulle[15] et le massacre d'Oradour-sur-Glane[15]. La tension opposant Guingouin à Léon Mauvais avait ensuite amené le premier à interdire au seconde participer à une réunion préparatoire aux législatives, à Limoges le [15], une faute de discipline pour laquelle Guingouin acceptera ensuite un blâme lors d'un procès interne au PCF en mars 1952[15].

René Camphin est ainsi interrogé au début de 1954 par la commission d’enquête sur Auguste Lecœur menée par Léon Mauvais[1] peu après avoir soutenu Guingouin. En février 1954 aussi, Marcel Servin, successeur d'Auguste Lecœur au secrétariat à l'organisation, convoque à son tour René Camphin dans son enquête sur Lecoeur[1] et le 25 février, le bureau politique du PCF déplore que René Camphin, Roger Pannequin et Joseph Legrand soient « des militants non contrôlés », visant ainsi les lieutenants d'Auguste Lecœur[1].

Circonstances du décès

René Camphin est décédé pendant un comité central du PCF se tenant les 5 et 6 mars à Arcueil[16] et s'ouvrant par une minute de silence pour le premier anniversaire de la mort de Joseph Staline. Le nom de Camphin figure dans le résumé mais seulement pour annoncer son décès[16]. Celui d'Auguste Lecœur, menacé d'exclusion, y figure douze fois[16]. Ce dernier indiquera des décennies plus tard que la direction du PCF aurait demandé à Camphin de tenter de justifier cette exclusion. La police a établi que Camphin a quitté le comité central le premier jours à 13 h 30 après s'être plaint d'une grande fatigue[2] mais n'a plus de trace de lui avant 20 h[2], quand la concierge lui remet une lettre, alors qu'il préparait son dîner dans le petit logement prêté par son oncle, au 95 Rue du Faubourg-du-Temple[2]. Il est retrouvé vêtu d'un pyjama le lendemain matin, asphyxié au gaz[2].

Deux jours après, les experts se demandent s'il n'a pas allumé incomplètement la rangée de becs du vieux réchaud, ou si la flamme « aurait été éteinte par un courant d'air », observe Le Monde du 9 mars[2]. Deux semaines plus tard, un rapport d'Henri Moureu, directeur du laboratoire municipal et Roger Souchère, mandatés par le juge d'instruction, exclut les deux pistes d'un accident, observe Le Monde : un courant d'air n'a pu éteindre la flamme et le dégagement de gaz carbonique n'était pas suffisant pour éteindre la flamme, malgré l'aération médiocre[17]. Son épouse n'a pas conservé les deux lettres reçues au lendemain du décès[1] et son camarade du PCF Auguste Lecœur en a reçu une qu'il n'a pas conservée non plus[1], même s'il en fait état en 1991 dans le film-documentaire de Mosco Boucault, Mémoires d'Ex, affirmant qu'il s'agissait d'un suicide[18]. Mémoires d'Ex contient un deuxième « scoop » révélé par la même source : les auteurs du déraillement du à Arras sont des militants communistes du Pas-de-Calais, qui « ont agi à l'insu de leur principal dirigeant fédéral, René Camphin »[18].

Hommage funèbre

Le président du groupe SFIO à l'Assemblée André Le Troquer salue lors du décès « un colosse, au visage ouvert et sympathique »[19]. Lors de son enterrement le , l'hommage à René Camphin réunit plusieurs milliers de personnes, parfois venues avec leurs casques de mineurs et d’anciens résistants, spontanément mêlés sur la Grand-Place d'Arras autour du cercueil drapé du drapeau tricolore[20] et d'une estrade portant ses initiales[21]. « Ces hommages (...) à la glorieuse dépouille de René Camphin, vont à notre Parti communiste français, le Parti des Fusillés, le Parti de la Nation et des "lendemains qui chantent" qu’avec tant de héros et de martyrs et de militants exemplaires ont préparé Paul, Maurice et René Camphin. », les trois frères ainsi réunis par la mort, écrit alors le quotidien régional communiste Liberté[1].

Le Monde du 9 mars se demande si la disgrâce d'Auguste Lecœur n'aura pas des répercussions sur la fédération communiste de Haute-Vienne[22], où Georges Guingouin avait été écarté par la direction du PCF en 1952 et où René Camphin organisait depuis un mois des réunions pour demander la libération des inculpés des Affaires de Domps et de Chamberret[22]. Alors que l'accès de Georges Guingouin à la vice-présidence de cette fédération s'était faite lors d'un congrès présidé par Auguste Lecœur en 1950[1].

Conséquences électorales

La disparition de René Camphin donne lieu, au cours de l'année 1954 à une campagne de dénonciation d'Auguste Lecœur[1]. La section communiste d'Arras vote, le 23 mai, une motion réitérant le souhait exprimé après le décès « d'aller dans les cellules discuter des fautes graves commises par Lecœur » et de « condamner les arguments des adversaires de notre Parti tendant à associer le nom de René Camphin » à celui d’Auguste Lecœur[1].

René Camphin est remplacé par Camille Delabre (SFIO) lors d'une législative partielle le 16 mai[1]. Le Monde observe alors que « le parti socialiste conserve de fortes assises dans une circonscription où il avait avant guerre cinq députés sur huit » et qu'Auguste Lecoeur est devenu un « mort-vivant »[23].

La mort de René Camphin débouche sur un affaiblissement durable du PCF dans son département: après la percée des élections précédentes, il baisse aux deux suivantes et ne retrouvera jamais son niveau de 1951. Aux législatives de 1956, le PCF est stable, en voix, au niveau national. Comme la plupart des autres partis, il profite de l'effondrement du RPF qui avait percé en 1951, mais plus particulièrement, la loi des apparentements n'était plus beaucoup utilisée[4], ce qui permet au PCF de gagner 47 députés en France, dont deux dans la région, tous deux dans le département du Nord[4]. Dans le Pas-de-Calais, le PCF ne profite pas de ces avantages et reperd un point, là où les socialistes regagnent au 5,5 points[4], enrayant leurs déclins des deux précédentes législatives. Dans la 2e circonscription, celle d'Arras et du bassin minier, fief du PCF, les socialistes regagnent même huit points[4], à presque 33 % des voix et le PCF rebaisse[4], malgré une démographie favorable. C'est désormais dans l'autre partie du bassin minier, la 3e circonscription du Nord, que le PCF fait son meilleur résultat avec 37 % des voix[4], devant une SFIO à seulement 23,5 %[4]. Guy Mollet, leader socialistes du Pas-de-Calais, est en position forte: sur les 89 députés élus en 1956, quinze viennent du Nord-Pas-de-Calais[4]. Peu après l'élection il souffle la présidence du Conseil à Pierre Mendès France, pourtant donné favori car porte-parole du « Front Républicain ». Le PCF accepte même de soutenir Guy Mollet, dans une volonté de se rapprocher des partis de gouvernement conforme à la détente pratiquée en URSS.

Aux législatives de 1958, qui voient les gaullistes percer comme en 1951, le PCF perd ses douze députés dans la région. Son discours anti-fasciste, récurrent depuis 1947, ne parvient pas à profiter du Coup d'État du 13 mai 1958[4]. La diabolisation du général De Gaulle[4], lancée par le quotidien régional communiste Liberté, sous forme d'un éditorial de Jacques Duclos, repris de L'Humanité[4], non plus, alors que Jacques Estager, journaliste local de Liberté, a fait une distinction plus fine entre les « ultras » et de Gaulle[4]. Dans le Nord, la chute du PCF a surtout lieu au référendum de septembre 1958 lancé par De Gaulle, et reste plus modérée aux législatives de novembre 1958, alors que, dans le Pas-de-Calais, le recul est beaucoup plus spectaculaire aux législatives: -8 %[4], un désaveu pour les équipes qui ont succédé les années précédentes à Lecoeur, Camphin, Pannequin et Legrand.

Famille

Huit ans après le décès de René Camphin, son fils, qui porte le même prénom, est candidat présenté par le Parti communiste aux élections législatives de novembre 1962 dans le même département, pour la deuxième circonscription du Pas-de-Calais, l'une des quatorze créées en 1958 dans le département (Arras et ses environs). Ses affiches de campagne rappellent le parcours de son père et de ses deux oncles décédés, et le fait que lui-même a effectué des missions pendant la Résistance malgré son très jeune âge[24]. Il n'est pas élu.

Distinctions

Décorations

  • Chevalier de la Légion d'honneur.
  • Croix de guerre.
  • Médaille de la Résistance (avec rosette).
  • Médaille des évadés

Sources

Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, notice de Daniel Hémery

Références

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t Biographie Le Maitron de René Camphin par l'historien par Daniel Hémery [1]
  2. a b c d e et f La mort de M. René Camphin députe communiste du pas-de-calais semble être accidentelle, Le Monde, .
  3. Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre, Ainsi finissent les salauds, groupe Robert Laffont, 2012.
  4. a b c d e f g h i j k l m n o p et q Serge Curinier, Le parti communiste français dans la région du Nord en 1958, publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion.
  5. "Le Nord-Pas-de-Calais en 1958", par Philippe Roger, Publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion, 2018 [2]
  6. a et b Daniel Hémery, Biographie Le Maitron de Jeannette Prin, octobre 2008 [3].
  7. a et b Croix de guerre pour une grève. 100 000 mineurs contre l'occupant 27 mai-, Plon, Paris, 1971.
  8. "Histoire intérieure du Parti communiste, tome 2. De la libération à l'avènement de Georges Marchais", par Philippe Robrieux
  9. Jean-Marc Théolière, « Paul Pronnier est condamné à mort », sur Le Monde,
  10. Jean-Marc Théolière, Pronnier, accusé d'incendies volontaires et d'assassinat, va comparaître lundi devant les assises du Pas-de-Calais, Le Monde, .
  11. Biographie Le Maitron de Roger Pannequin [4]
  12. La mort de M. Camphin et les communistes limousins, Le Monde .
  13. a b c d e f et g Fabrice Grenard, Il y a 10 ans, disparaissait Georges Guingouin, le « préfet du maquis », Humanité, .
  14. Quotidien Franc-Tireur du 26 septembre 1952, tiré de la synthèse des archives de presse tirées du Fonds d’archives Jean-René Chauvin, consultable au Centre d'Histoire Sociale du XXe siècle de Paris [5]
  15. a b c d et e Les dessous de l’affaire Guingouin à Limoges, Quotidien Franc-Tireur, .
  16. a b et c [PDF] comité central du vendredi 5 mars et samedi 6 mars, ordre du jour [6]
  17. L'Enquête sur la mort de M. René Camphin, Le Monde, .
  18. a et b Mémoires d'ex : La Sept sur FR3, 21 h, « Ils nous laissent leurs souvenirs » , Le Monde, .
  19. Le Monde du .
  20. Photo de l'hommage à René Camphin sur la Grand-Place d'Arras, Getty Images [7].
  21. Getty Images [8].
  22. a et b La mort de M. Camphin et les communistes limousins, Le Monde, .
  23. Les socialistes peuvent enlever le siège du Pas-de-Calais aux communistes, Le Monde, 22 avril 1954.
  24. Affiche de campagne de René Camphin-fils, pour les élections législatives de 1962[9]

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes