Pierre Assouline

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Pierre Assouline
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Pierre Assouline en 2012.
Naissance (71 ans)
Casablanca, Maroc
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture français
Genres

Pierre Assouline[1], né le à Casablanca, est un journaliste[2], chroniqueur de radio[3], romancier[4],[5],[6] et biographe français, ancien responsable du magazine Lire, membre du comité de rédaction de la revue L'Histoire et membre de l'Académie Goncourt depuis 2012.

Il a notamment écrit les biographies de Marcel Dassault, Georges Simenon[7], Gaston Gallimard, Jean Jardin, Daniel-Henry Kahnweiler, Albert Londres ou encore Hergé[8],[9]. Il est l'auteur de plusieurs milliers d'articles et de chroniques radio[10].

Biographie

Pierre Assouline passe sa prime enfance à Casablanca puis rejoint la France et suit des études secondaires au cours Fidès et au lycée Janson-de-Sailly à Paris[11]. Il fait ses études supérieures à l'université de Nanterre et à l'École des langues orientales[11], puis devient journaliste.

Il travaille d'abord pour des agences (Apei, Asa Press, Fotolib) avant d'entrer aux services Étranger du Quotidien de Paris (1976-1978) puis de France-Soir (1979-1983), tout en enseignant au Centre de perfectionnement des journalistes et en collaborant à la revue L'Histoire (1979).

À partir des années 1980, il se rapproche du milieu littéraire, devenant conseiller littéraire des éditions Balland (1984-1986) et écrivant plusieurs livres sur l'histoire culturelle récente, à commencer par une biographie de Gaston Gallimard (1984). Il entre comme rédacteur au magazine Lire en 1985 et y devient directeur de la rédaction en 1993.

Il travaille aussi à la radio, sur France Inter (1986-1990), RTL (1990-1999), ponctuellement sur France Culture, est chroniqueur au Monde 2, critique pour Le Nouvel Observateur, et membre du comité de rédaction du mensuel L'Histoire[11].

Il est chargé de conférence à l'Institut d'études politiques de Paris, pour le cours de lecture/écriture en première année et à l'école de journalisme de cet institut[12],[13].

Il intègre l'académie Goncourt le 11 janvier 2012 pour y siéger en tant que juré au couvert de Françoise Mallet-Joris[14].

Il est membre du « comité culturel » de la maison de vente Artcurial[15], du Cercle de l'Union interalliée[16] et du club Le Siècle[17].

C'est par son travail de lobbying auprès des conseillers du maire de Paris[18],[19] que la rue Sébastien-Bottin prend le nom de rue Gaston-Gallimard.

Polémiques

Pierre Assouline en 2011.
  • Pierre Assouline a publié plusieurs articles critiquant l'encyclopédie Wikipedia[21],[22]. En 2007, sous sa direction, des étudiants de Sciences Po se livrent à des vandalismes sur l'encyclopédie dans le but d'observer le temps nécessaire à leur correction[23], action qui a par la suite été médiatisée (voir aussi La Révolution Wikipédia).
  • En septembre 2008, le tribunal correctionnel de Paris le condamne pour diffamation envers Maria Kodama (veuve de l'écrivain argentin Jorge Luis Borges)[24] pour avoir affirmé sans preuves que son mariage n'était peut-être pas « valide » et que le testament de l'écrivain avait fait l'objet de « manipulations ».
  • À l’automne 2011, Assouline publie, sur son blog, un compte-rendu acerbe d’une causerie littéraire autour de la parution de La Trahison des éditeurs, de Thierry Discepolo[25]. Les positions exprimées dans ce billet seront notamment l’objet d’un compte-rendu non moins acerbe sur le site d’Acrimed, dans lequel Pierre Assouline est qualifié de « chien de garde de l’édition »[26].

Blog

Son blog, intitulé La République des livres, est centré sur la littérature, l'actualité littéraire et la critique de livres. Hébergé par lemonde.fr, ce blog a été pendant quelques mois l'un de ceux les plus consultés du web francophone en matière d'actualité littéraire[27].

L'article du 9 janvier 2007 dénonce, à la suite d'un article de Daniel Garcia (blog Livres Hebdo) le 30 novembre, la présence dans la bibliographie de la page « Affaire Dreyfus » de Wikipedia d'un ouvrage antidreyfusard placé depuis le 14 juillet 2006 en tête de liste.

Le blog La République des livres a quitté la plate-forme du journal Le Monde le 26 novembre 2012 pour être hébergé sur son propre serveur[28], en conservant la même formule, et en s'ouvrant à d'autres critiques littéraires ainsi qu'aux traducteurs.

Son œuvre

Présentation de quelques ouvrages

  • La Cliente (1998), présente un narrateur se plongeant dans les archives de l'Occupation et de la collaboration. Il découvre par hasard une lettre dénonçant la famille d'un de ses amis. Il prend aussi connaissance de milliers de lettres anonymes, où des Français dénoncent leur voisin, un membre de la famille, un ami, des juifs.
  • Double vie[30] (2002), traite, notamment, de la place de la technologie dans les sociétés contemporaines.
  • Lutetia (2005) raconte une histoire d'amour entre le détective du Lutetia et une amie d'enfance, mais surtout une histoire de la France de 1938 à 1945 à travers l'histoire de l'Hôtel Lutetia qui a, durant toute l'Occupation, servi de siège à l'Abwehr (les services secrets de l'état-major allemand) puis, à la Libération, de lieu d'accueil des déportés et rapatriés[31].
  • Le Portrait[32],[33] (2007), permet au travers du portrait de la baronne Betty de Rothschild, peint par Ingres en 1848, de raconter l'histoire de la famille Rothschild[34].

Liste des œuvres publiées

La date donnée est celle de l'édition originale. Les préfaces et postfaces ont été négligées.

Biographies
Histoire
Reportages
  • Les Nouveaux convertis : enquête sur des chrétiens, des juifs et des musulmans pas comme les autres, Paris : A. Michel, 1981
  • De nos envoyés spéciaux : les coulisses du reportage, Paris : J.-C. Simoën, 1977 (en coll. avec Philippe Dampenon)
  • Germinal : l'aventure d'un film, Paris : Fayard, 1993 (ISBN 2-213-03152-5)
Entretiens
Fiction
Divers

Prix littéraires

Sa biographie d'Albert Londres lui a valu le prix de l'essai décerné par l'Académie française (1989).

Son ouvrage La Cliente (1998) a obtenu le prix WIZO[36] et le prix Liste Goncourt : le choix polonais.

Le roman Lutetia (éditions Gallimard) obtient en 2005 le prix des Maisons de la Presse. Ce roman a inspiré le réalisateur Frédéric Schoendoerffer pour son film Lutetia[37].

Le 10 octobre 2007, Pierre Assouline obtient le prix de la langue française qui récompense « l'œuvre d'une personnalité du monde littéraire, artistique ou scientifique qui a contribué, de façon importante, par le style de ses ouvrages ou son action, à illustrer la qualité et la beauté de la langue française »[38].

Les Vies de Job lui valent le prix Méditerranée 2011[39] ainsi que le prix Prince-Pierre-de-Monaco 2011[40].

Notes et références

  1. « Assouline » correspond à un mot berbère qui signifie « rocher ». C'est à la fois un nom de lieu et un nom de tribu. On notera, au sud de Marrakech, la tribu des Aït Tizguin Ouassouline.
  2. Notamment pour Le Monde et Le Nouvel Observateur
  3. Dont France Culture
  4. « Pierre Assouline : la trace ou la preuve », par Marcel Olscamp dans Nuit Blanche, le magazine du livre (Québec).
  5. Portraits d’écrivains. « Dix questions à Pierre Assouline », par Alain Mabanckou
  6. « Dans les cordes », entretien avec Pierre Assouline, par Frédéric Grolleau Le Littéraire.com.
  7. Durant l'été 2009, il coanime sur France Culture une série d'émissions sur la vie et l'œuvre de Georges Simenon.
  8. Pierre Assouline, Tintin et la politique, émission L'invité de Net, David Abiker, France-Info (document audio).
  9. « Extrait d'Hergé », par Pierre Assouline, L'Express Livre.
  10. « La soif d'écrire de Pierre Assouline », par Geneviève Simon, La Libre Belgique.
  11. a b et c Who's who in France, 2003, p. 142.
  12. Site de Sciences Po Paris
  13. « Rencontre avec Pierre Assouline » à l'occasion du prix Goncourt des Lycéens 2007, compte rendu réalisé par Coraline Soulier, CRDP de l'Académie de Lille.
  14. « Philippe Claudel et Pierre Assouline, nouveaux jurés Goncourt » dans Le Figaro du 11 janvier 2012.
  15. Salle de vente aux enchères de l’hôtel Marcel-Dassault, au rond-point des Champs-Élysées ; cf. le site Internet d'Artcurial.
  16. Le Figaro Magazine, no 20449, 30 avril 2010
  17. Liste des membres en février 2011
  18. L’affaire de la rue Gallimard dans Le Nouvel Observateur du 15 juin 2011.
  19. éditions Gallimard, 5 rue Gaston-Gallimard, Paris dans L'Express du 1er décembre 2010.
  20. a et b « Calixthe Beyala, entre prix et plagiat. Couronnée par l'Académie, la romancière a été condamnée il y a six mois pour contrefaçon. » ; Antoine de Gaudemar pour Libération, sur le site www.liberation.fr - 26 octobre 1996.
  21. Un exemple en étant un article de son blog L'affaire Wikipedia ou De l'irresponsabilité de Wikipedia
  22. Voir une liste détaillée de ses mentions critiques de Wikipédia dans Jacques Richard, Pierre Assouline et Wikipédia
  23. Christian Vandendorpe, Le phénomène Wikipedia, une utopie en marche, (lire en ligne)
  24. Dépêche du 11 sept. 2008
  25. http://passouline.blog.lemonde.fr/2011/09/30/la-lutte-des-classes-dans-ledition-pour-les-nuls/
  26. Mathias Raymond : "Pierre Assouline, chien de garde de l’édition", sur le site d’Acrimed, octobre 2011 http://www.acrimed.org/article3696.html
  27. « 15 blogueurs leaders d'opinion sur la toile », lemonde.fr, 6 avril 2006.
  28. www.larepubliquedeslivres.com
  29. Peut-on écrire sans conséquence ? L'Épuration des intellectuels (1944-1945), Bruxelles : Complexe (ISBN 2-87027-167-0)
  30. Rencontre avec Pierre Assouline à l'occasion de la parution de Double vie - Les éditions Gallimard
  31. Culture - Lutetia, hôtel avec vues, Entretien réalisé par Jean-Claude Lebrun, L'Humanité
  32. Le tableau vivant de Pierre Assouline, Tribune juive
  33. "Le Portrait" de Pierre Assouline, présenté par Shlomo Malka, Akadem, le Campus numérique juif - Paris, octobre 2007 (document vidéo)
  34. letemps.ch
  35. Pierre Assouline, à l'occasion de la parution de Rosebud, par Carine Sechaud TSR.ch (document multimédia)
  36. http://www.wizo.asso.fr/Le-prix-litteraire-WIZO.html
  37. premiere.fr
  38. prix-litteraires.net
  39. « Le prix Méditerranée à Pierre Assouline et Dimitris Stefanakis », sur http://www.lepoint.fr, (consulté le )
  40. « Pierre Assouline primé par la Fondation Prince Pierre-de-Monaco », sur http://www.livreshebdo.fr, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

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