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Oneida (langue)

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Oneida
ukwehuwehnéha
Pays Canada, États-Unis
Nombre de locuteurs 250
Classification par famille
Codes de langue
IETF one
ISO 639-3 one
Étendue langue individuelle
Type langue vivante
État de conservation
Éteinte

EXÉteinte
Menacée

CREn situation critique
SESérieusement en danger
DEEn danger
VUVulnérable
Sûre

NE Non menacée
Langue en situation critique (CR) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde .

L’oneida (aussi écrit onéida et plus rarement oneïda[1]) est une langue iroquoienne du Nord parlée dans l'État de New York, au Wisconsin et en Ontario sur la réserve des Six-Nations. La langue est en danger : en 1991, seules 250 personnes le parlaient encore. L'oneida, nommé par les Français onneiout était une des langues de la confédération iroquoise des Cinq-Nations.

Écriture

Alphabet oneida (Ontario)[2]
a e h i k l n o s t u w y ʌ
Alphabet oneida (Wisconsin)[3]
a e h i k l n o s t u ʌ w y ˀ

Le point médian (parfois remplacé par le deux-points) est utilisé après une voyelle pour indiquer qu’il s’agit d’une voyelle longue.

L’accent aigu sur une voyelle indique un ton montant.

Les syllabes murmurées en fin de mot sont soulignées.

Phonologie

Les tableaux présentent les phonèmes de l’oneida[4].

consonnes

  Bilabiale Dentale Palatale Post-alv. Vélaire Glottale
Occlusive t [t] k [k]
kw []
ˀ [ʔ]
Fricative s [s] h [h]
Affriquée ts [t͡s]
Nasale n [n]  
Liquide l [l]
Semi-voyelle w [w] y [j]

L'oneida, comme les autres langues iroquoiennes, ne distingue pas entre consonnes sourdes et sonores. Devant une voyelle, la plupart des occlusives, affriquées et fricatives, à savoir t, k, kw, s, ts deviennent sonores[5].

Voyelles

Antérieure Centrale Postérieure
Fermée i [i] u [ũ]
Moyenne e [e] ʌ [œ̃] o [o]
Ouverte a [a]  

Notes et références

  1. Par exemple, Bernard Assiniwi, Histoire des Indiens du Haut et du Bas Canada, tome 1, Éditions Leméac, 1973 : « Les noix « Caheya » (fruit en Oneïda) »
    Igor Aleksandrovič Mel’čuk, Cours de morphologie générale (théorique et descriptive), vol. IV, Cinquième partie : signes morphologiques, Presses de l’Université de Montréal, 1997 : « Par contraste, les langues iroquoises (mohawk, oneïda, …) utilisent les racines verbales dans le rôle de composante modifiée de façon tout à fait régulière […] »
  2. Oneida Language and Cultural Centre 2012.
  3. Abbott 2006b.
  4. Lounsbury 1953, p. 27.
  5. Lounsbury 1953, pp. 28-30.

Voir aussi

Bibliographie

  • [Abbott 2006a] (en) Clifford Abbott, « Oneida Language »,
  • [Abbott 2006b] (en) Clifford Abbott, « Oneida teaching grammar »,
  • (en) Floyd G. Lounsbury, Oneida verb morphology, New Haven, Yale University, coll. « Publications in Anthropology » (no 48), (réimpr. Human Relations Area Files Press, 1976)
  • (en) Karin Michelson et Mercy Doxtator, Oneida-English/English Oneida Dictionary, Toronto (Ont.), Univeristy of Toronto Press, , 1398 p. (ISBN 0-8020-3590-6, présentation en ligne)
  • (en) Oneida Language and Cultural Centre, « Oneida Sounds & Pronunciation » [PDF],

Articles connexes

Liens externes