Musique légère

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La musique légère est un style de musique essentiellement orchestrale et instrumentale, effectuant la transition entre la musique purement classique et la chanson de variétés ainsi que les musiques de films, folkloriques, de genre et de divertissement.

L'easy-listening relança l'intérêt pour ce genre musical.

La radiodiffusion fut une grande consommatrice de musique légère, notamment au cours des années 1930, accentuée par l'illustration des dessins animés de l'époque, ainsi que les génériques d'actualités[1].
Bien adaptée à l'ambiance d'un lieu public, elle accompagne actuellement souvent en fond sonore les documentaires, indicatifs ou publicités télévisés, bien sûr de nombreuses musiques de films, les messages d'attente téléphonique, ainsi que de nombreux diaporamas par l'intermédiaire d'Internet.

Elle sonorise également régulièrement, avec les musiques de divertissement et folkloriques, la majorité des parcs d'attractions, comme Disneyland ou le Parc Astérix, et certains magasins notamment à l'occasion des fêtes de Noël.

On peut citer aussi les orgues limonaires (ou CD diffusant cet instrument) présents sur certains manèges de chevaux de bois sur les places publiques, et paradoxalement aussi, les instrumentistes dans les stations de métro, notamment accordéonistes, ainsi qu'un piano nouvellement mis à disposition dans chaque grande gare...

Quelques musiciens ou mélomanes

Présentateurs radiophoniques et producteurs discographiques

  • Pierre-Marcel Ondher, producteur discographique et ex-présentateur sur Radio France de musiques de genre et de divertissement, dont la musique légère est un maillon
  • Adolphe Sibert, chef d'orchestre ex-présentateur de musiques viennoises sur France Musique
  • Benoît Duteurtre, au cours de ses émissions "Étonnez-moi Benoît, alternées de chansons traditionnelles
  • Sylvie Février, Colette Guy, Paul Aliprandi, diffusant des orchestres majoritairement d'"ambiance" sur France Musique dans les années 1970 .
  • Pierre Hiégel, présentateur discographique
  • Serge Elhaïk, présentateur spécialisé dans le domaine des grands orchestres
  • Lionel Laurent, présentateur de ces musiques sur Radio Montmartre de 1984 à 1994, puis Radio Saint-Malo de 1995 à 1997
  • Paul Caron, producteur-réalisateur sur Radio France, au cours des années 1960.
  • Frédéric Lodéon, présentant de manière plaisante les pièces classiques, légères et de divertissement.
  • De nombreux animateurs de radios associatives répartis en France proposant ce style musical : Voir la liste détaillée dans la rubrique "Musique de genre et de divertissement/ Diffusion"

Grands orchestres de musique légère

Années 1950 à aujourd'hui

  • Paul Bonneau, compositeur et chef de musiques légères à Radio France
  • Gérard Calvi, qui fut également président de la SACEM
  • André Rieu, l'un des rares orchestres célèbres toujours actif
  • Pierre Duclos
  • Roger Roger, dont Volatiles, ainsi que PMO Polka s'entendait régulièrement sur le Poste parisien (futur France Inter)
  • André Popp, compositeur, arrangeur au "Club d'essai" émission radiophonique fondée par Jean Tardieu qui lui a confié par la suite l'émission de chansons "Chanson pour demain" de 1949 à 1953, puis producteur au côté de Jean Bardin et Bernard Hubrenne de l'émission "La bride sur le cou" 1953/1960 dont il assure l'écriture des orchestrations et la direction de l'orchestre, ainsi que des disques "Piccolo et Saxo".
  • François Rauber, ayant aussi accompagné Jacques Brel et les petits chanteurs d'Ile-de-France dans les Rondes et Chansons de France enfantines </small'>
  • Musique de genre descriptive et viennoise : Karl Grell, Hans Carste, Bénédict Silberman, Wessel Deckker orch de mandolines hollandais, Hans Kolesa orch promenade de Vienne, Heinz Kiessling, David Caroll,
  • Désiré Dondeyne, ex chef de l'harmonie des Gardiens de la Paix de Paris

Années 1930

  • Dajos Bela, Marek Weber, Barnabas Von Getzy, Otto Dobbrint (ou Robert Renard, Eddie Saxon ou Oscar Joost),
  • Paul Godwin, Alfredo Campoli, Albert Locatelli, International Novelty Quartet,... (le Grand Orchestre Bohémien ou orch Mascotte fut dirigé par Dajos Bela, puis Otto Dobbrint)

Années 1945-1955

  • Emile Noblot, Jean Faustin (les violons s'amusent), Paul Durand, Wal-Berg, Michaël Lanner,
  • Teddy Petersen et Bror Kalle (polkas et valses danoises et suédoises),
  • Charles Williams & Robert Farnon, Sidney Torch (auparavant organiste de cinéma), (Queen's hall Light orchestra pour les génériques d'actualités Gaumont, Pathé ou de la BBC)(Marche de l'appel des travailleurs, Marche du sport)

En Angleterre dans les années 1945 à 1962, des programmes des radios de la BBC de musique légère intitulés "Music for the workers" sonorisèrent les usines pour donner du "tonus" aux ouvriers, ces musiques de divertissement se "sifflotant" d'ailleurs beaucoup plus facilement que la plupart des "variétés pop" actuelles.

Grands orchestres d'ambiance et de variétés

Français

Ces 3 chefs furent compositeurs de Chariot, chanté par Petula Clark, Paul Mauriat et Raymond Lefèvre ont beaucoup travaillé ensemble

Jo Boyer, Pierre-Marcel Ondher et Serge Elhaïk en 1989

Nationalités diverses

  • James Last, Ray Conniff (et ses chœurs "swing"), Max Greger, Jacques Denjean, Kaï Warner,
  • Bert Kaempfert (compositeur de A swingin' Safari), Norrie Paramor (dirigeant aussi le Big Ben Banjo Band), Hugo Montenegro,
  • Mantovani, Percy Faith, David Rose (compositeur de Holiday for strings et La petite maison dans la prairie),
  • Helmut Zacharias, Werner Müller (ou Ricardo Santos), Ray Martin, Sidney Bowman (Leroy Anderson, danses écossaises),
  • Hans-Georg Arlt, Mario Bua (reprenant Barnabas von Getzy, Dajos Bela et Marek Weber (1930) en 1965),
  • Waldo de los Rios, Les 101 violons de DL Miller, Nelson Riddle, Tony Osborne, Teddy Moore,
  • Reto Parolari, l'un des rares orchestres (suisse) toujours actif, Cédric Dumont (ou Frédéric Charles), Alain Morisot ("Et les oiseaux chantaient")
  • Ronnie Aldrich et ses 2 pianos, Rondò Veneziano, Eric Coates, Siegfried Mai (Berolina Sound Orchestra)
  • Fred Rabold, Claude Bolling , ensembles jazz "big-band"
  • Franck Darvil, Bradley Joseph, Yanko Nilovic, Frank Chacksfield
  • Les Baxter, Joe Reisman, Henry René, David Ordini,

Orchestres à grand spectacle

Orchestres de danse

  • Hugo Strasser (charlestons), Alfred Hause, Malando (tangos de "concert"), Béla Sanders (valses), José Lucchesi (paso-dobles), Adalbert Luter, Ambrose (1945) & his ballroom orchestra, Victor Sylvester (fox-trots), Philippe Parès (polkas)
  • Dans un domaine plus proche de la danse tropicale ou exotique : Manuel (et sa "musique des montagnes") ou Geoff Love (pseudonyme, musiques de films de Western),
  • Xavier Cugat, Edmundo Ros, Eddie Warner, Henry Leca, Henry Rossotti, les Lucuana Cumbamboys (1935) (cha-chas, rumbas, sambas, baïons, merengues...),(Mambo Jambo, El Relicario, Le danseur de perroquet, Amapola, Siboney, Tico-tico, Besame Mucho, Amor Amor, Brazil, Si tu vas à Rio (Dario Moreno),..),
  • Plus orienté musique mexicaine : Roberto Delgado, Claudius Alzner

Musiques de films de Westerns

  • Ennio Morricone, Geoff Love, Mario Cavalerro, et les orchestres à grand spectacle ci-dessus.


Cette liste est non exhaustive, tant les orchestres ont été nombreux dans ce domaine.

À noter que la plupart des orchestres enregistrent des disques en reprenant des titres dans la version purement instrumentale de ce domaine, mais accompagnent aussi parallèlement de nombreux chanteurs de variétés sur disques ou pour les émissions télévisées.

De nombreux chefs d'orchestres adoptèrent dès les années 1920, plusieurs "pseudonymes" sur les disques notamment, selon le style de musique joué, le pays évoqué ou de diffusion ou diverses autres raisons, voire plus séduisant sur l'aspect "commercial".

Ces chefs d'orchestres furent aussi pratiquement tous compositeurs de morceaux instrumentaux ou chantés (comme Franck Pourcel, compositeur de "Schuss", "Concorde", "Quando quando", "Danse vise").

Leur apogée furent les années 1930 à 1970, mais les formations se sont réduites au fil du temps, pour une raison "commerciale" des coûts de fonctionnement (nécessité de payer tous les musiciens), de la "facilité" de substitution par ressemblance presque parfaite des violons ou autres instruments par le synthétiseur, et du "modernisme" des rythmes et groupes d'accompagnement.

Serge Elhaïk est spécialisé dans le domaine de ces grands orchestres (de musique légère et de variétés), dont il a souvent interviewé chacun des chefs d'orchestre à la radio ou pour l'Association de musiques récréatives, et fait paraître un livre pour certains (Ray Martin et Ron Goodwin en 1988, puis Paul Mauriat en 2006 intitulé "Une vie en bleu").

Instruments solistes ou prépondérants d'orchestres

Voir la liste complémentaire dans la rubrique "Musique de genre et de divertissement/Les instruments traditionnels et de fantaisie"

Ces instruments peuvent être soit solistes avec un ou plusieurs autres instruments solistes, soit mis en "relief" dans un grand orchestre, ensemble folklorique ou harmonie qui l'accompagne, soit former un orchestre entièrement constitué de musiciens jouant cet instrument spécifique.


Au début des années 1950, les styles d'orchestrations liés à la mode changèrent totalement (peut-être aussi liés au passage du 78 tours au microsillon sans "bruit de fond"), qu'elles soient instrumentales, musette, ou accompagnant les chanteurs.

Les formations plus "cuivrées" d'instruments à vent, de l'époque d'avant-guerre (années 1930)(par exemple Dajos Bela ou Fredo Gardoni à l'accordéon) et juste après-guerre du 78 tours (années 1945-50)(par exemple Barnabas von Getzy), celles-ci étant les suites de l'époque où les cuivres étaient très utilisés pour être plus sonores notamment pour faire vibrer la membrane du pavillon sur les très vieux tout premiers disques à enregistrement mécanique, qui accompagnaient également les chanteurs ainsi que l'accordéon musette, ainsi que les petits ensembles de salon (violon, piano, xylophone), et même pour le jazz toujours très "cuivré" de Glen Miller par exemple,

laissèrent le relais à des grands ensembles de violons (années 1950 à 1970)(par exemple Franck Pourcel ou Mantovani), davantage de guitares et instruments à cordes, et même une manière d'accompagner l'accordéon et jouer les cuivres de danse très différemment (par exemple Yvette Horner), chacun des orchestres s'étant adaptés à la "mode" pour les mêmes morceaux (Par exemple, l'original de l'accompagnement de "Valentine" chanté par Maurice Chevalier en 1929, puis l'accompagnement lorsqu'il reprit cette chanson en 1965, bien qu'identique en partition, le style d'accompagnement fut très différent et adapté à la mode de 1965.

La plupart des musiques folkloriques divertissantes fut popularisée par contre seulement à partir du temps du microsillon, tout ceci constituant avec chaque époque une encore plus grande diversité de styles musicaux, d'où l'utilité de conserver tous les enregistrements soigneusement depuis l'origine du disque par les "repiquages" avec remastérisation sur CD par les techniques modernes.

Compositeurs

  • Robert Stolz, compositeur et chef de musiques viennoises
  • Max Schönherr, compositeur et chef arrangeur de musiques viennoises
  • Leroy Anderson, compositeur de pièces de genre descriptives, telles les célèbres "The Typewriter" (la machine à écrire), L'horloge syncopée, Tango bleu, Plink Plank Plunk, Clarinet Candy et "Sleigh Ride" (Promenade en Traîneau) propice aux périodes de Noël
  • Albert Ketèlbey (Sur un marché persan, Cloches à travers la prairie)
  • Richard Eilenberg (le moulin de la forêt noire)
  • Arthur Pryor (le siffleur et son chien)
  • Francis Popy
  • Léon Jessel (parade des soldats de bois)
  • Paul Lincke (gavotte des vers luisants)
  • Michel Legrand, Raymond Legrand, Henry Mancini, Vincent Scotto, sur certains aspects rejoignant les musiques de films ou d'opérette



Le livre Free jazz/Black power, de Philippe Carles et Jean-Louis Comolli, laisse entendre que Glenn Miller serait plus voisin de la musique légère que du jazz des origines. John Lennon se livra, dans sa chanson How do you sleep ? au même jugement sur la musique de son ancien ami Paul McCartney dont il qualifia les productions de muzak (terme péjoratif pour désigner l'easy listening)

Notes et références

  1. La musique légère se raréfia toutefois progressivement en diffusion depuis le développement "concurrentiel" de la musique pop plus "agressive" au cours des années 1960, dû à une différence de goûts entre générations (de même en moindre mesure, pour les chanteurs mélodieux traditionnels, qui bénéficiaient de rester plus "populaires", voire la musique classique, mieux "protégée" également en conservant toujours un certain prestige), phénomène encore accentué par le "ras de marée" de diffusion des nouvelles radios libres ou commerciales "pop" dans de nombreux magasins, grandes surfaces ou lieux publics depuis les années 1980, ayant pour la plupart remplacé souvent subitement et sans alternance la musique légère ou easy-listening qu'ils diffusaient précédemment dans les années 1960 et 1970)(au grand "dam" de tous les clients préférant la mélodie pour faire leurs courses) .
  2. http://bernardconstant.fr/

Voir aussi

À écouter

Sur France Musique, Benoît Duteurtre cherche dans son émission Étonnez-moi, Benoît et selon ses propres termes, à convertir les sceptiques aux richesses de la musique légère. Il y inclut la musique d'Offenbach.

Il y invite régulièrement plusieurs présentateurs, dont Pierre-Marcel Ondher et Serge Elhaïk, spécialistes de la musique de divertissement et des grands orchestres de genre qui accompagnaient les chanteurs de variétés.

Liens externes