Michel de Saint Pierre

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Michel de Saint-Pierre
Nom de naissance Michel de Grosourdy de Saint-Pierre
Naissance
Blois
Décès (à 71 ans)
Saint-Pierre-du-Val
Activité principale
Distinctions
Auteur

Œuvres principales

Michel de Grosourdy de Saint-Pierre, 7e marquis de Saint-Pierre (né le 12 février 1916 à Blois et mort le 19 juin 1987 à Saint-Pierre-du-Val, dans l'Eure), est un écrivain et journaliste français.

Biographie

Michel de Saint-Pierre est le fils de Louis de Grosourdy, 6e marquis de Saint-Pierre, et d'Antoinette de Pechpeyrou Comminges de Guitaut. Par le passé, le nom complet de cette ancienne famille de la noblesse a été : de Dreux de France de Grosourdy du Castel de Saint-Pierre.

Faisant ses études à Paris, il passe, après son baccalauréat de philosophie, une licence de lettres classiques mais manifeste peu d'intérêt pour ses études.
À l'âge de dix-huit ans, il décide de partir pour Saint-Nazaire où il va travailler en usine comme ouvrier métallurgiste. Il s'engage ensuite quatre ans dans la marine, comme matelot de pont et combat pendant la Seconde Guerre mondiale dans les forces navales, puis entre dans la Résistance. Il sera décoré de la croix de guerre, de la médaille de la résistance avec rosette, de la croix du combattant volontaire et de la médaille militaire. Il sera également chevalier d'honneur et de dévotion de l'Ordre souverain de Malte.

Durant les années 1950, il collabore à La Nation française de Pierre Boutang et Michel Vivier. Très antigaulliste, il manifeste à plusieurs reprises son intérêt pour l'action politique, en apportant publiquement son soutien par exemple à Tixier-Vignancour ou au Parti des forces nouvelles. Aux éditions de la Table ronde, il assure aussi les fonctions d'agent littéraire, de directeur de collection, de conseiller et aussi d'administrateur. Au sein des éditions France-Empire, il crée et dirige une collection appelée « Catholique ». Il fait partie des fondateurs du journal Présent en 1981.

Royaliste et catholique, défenseur de la messe traditionnelle, il se lance avec vigueur dans les grands débats qui agitent une société française en pleine transformation. En 1964, en pleine période conciliaire, son roman Les Nouveaux prêtres, met ainsi en scène le désarroi de certains catholiques surpris par les réformes liturgiques et pastorales de Vatican II[1]. Un autre de ses romans à succès, Les Aristocrates, peint avec finesse la vie d'une certaine noblesse française, tiraillée entre tradition et modernité, sens du devoir et aspiration à la liberté.

Romancier prolifique, Michel de Saint-Pierre est aussi un fidèle ami d'Henry de Montherlant et de Jean de La Varende avec lesquels il est en correspondance soutenue. Ses œuvres, écrites dans un style vigoureux, empreint d'une vaste culture et de douce ironie, touchent aussi par la foi de leurs personnages, aux prises avec un monde qui semble perdre le sens de ses racines et de Dieu.
En 1974, il dénonce dans son livre Églises en ruine, églises en péril l'état d'abandon de certaines églises en France et incite à leur conservation pour les traditions et le patrimoine français. En 1977, il décrit, à travers le portrait de Monsieur de Charette, l'épopée des guerres de Vendée.

Léopold Sédar Senghor le cite en janvier 1983 parmi les écrivains normands représentant la « normannité », dont l'écriture pleine de ferveur est empreinte de spleen[2].

Des œuvres comme Les Aristocrates, Les Nouveaux Aristocrates, Les Écrivains, La Mer à Boire, L'Accusée ont été adaptées pour la télévision et le cinéma. Celles-ci sont depuis relativement délaissées, peu d'entre elles ayant été rééditées depuis sa mort, survenue en 1987.

Michel de Saint-Pierre est le père de la journaliste et femme de lettres Isaure de Saint Pierre. Ils participent ensemble en 1978 à l'émission Apostrophes de Bernard Pivot, sur le thème Ça ne sort pas de la famille[3].

Œuvres

Romans

Prix de la Sélection des Libraires de France, Grand prix du roman de l'Académie française). Cet ouvrage a fait l'objet d'un film de Denys de la Patellière Les Aristocrates en (1955), avec comme acteur principal Pierre Fresnay[4].
  • Les Écrivains, 1957, Calmann-Lévy
  • Les Murmures de satan, 1959, Calmann-Lévy
  • Les Nouveaux Aristocrates, 1961, Calmann-Lévy
  • Dieu vous garde des femmes, 1961, Denoël (Grand prix de la Nouvelle)
  • Les Nouveaux Prêtres, 1964, La Table Ronde
  • La Passion de l'abbé Delance, La Table Ronde
  • Le Milliardaire, 1970, Bernard Grasset
  • L'Accusée, Grasset, 1972
  • Je reviendrai sur les ailes de l'aigle, 1975, Table ronde
  • Docteur Erikson, 1982, Bernard Grasset
  • Le Double Crime de l'Impasse Salomon, 1984, Plon
  • La Source et la Mer, 1986, La Table Ronde
  • Les Cavaliers du Veld, 1986, Albin Michel
  • Le Milieu de l'été, 1987, Albin Michel

Essais

  • Vagabondages, 1938, Aubanel
  • Contes pour les sceptiques, 1945, Henri Lefebvre
  • Bernadette et Lourdes, Les éditions de La Table Ronde - 40, rue du Bac, Paris VI° - 1953 - Nouveau tirage : février 1958 (prix Montyon de l'Académie Française)
  • Trésor de la Turquie, Arthaud, 1959 (avec Robert Mantran)
  • La Nouvelle Race, La Table Ronde, 1961
  • La Vie prodigieuse du curé d'Ars, 1961, Gallimard
  • L'École de la violence, 1962, La Table Ronde
  • La Côte normande, 1963, La Table Ronde
  • Plaidoyer pour l'amnistie, 1963, L'Esprit Nouveau
  • Sainte colère, 1965, la Table Ronde
  • Ces prêtres qui souffrent, 1966, La Table Ronde
  • J'étais à Fatima, 1967, La Table Ronde
  • Le Drame des Romanov, 1967, deux tomes, Robert Laffont
  • La Jeunesse et l'Amour, Plon
  • Monsieur de Charette, chevalier du Roi, 1977, La Table Ronde (prix du Nouveau Cercle)
  • Montherlant, bourreau de soi-même !, Gallimard
  • Trésors de la Turquie, Récit de voyage, Arthaud
  • Lettre ouverte aux assassins de l'école libre, 1982
  • Sous le soleil de Dieu, Plon, 1984

Théâtre

Cinéma

Œuvres adaptées pour l'écran


Voir aussi

Bibliographie

Sources

  • Les papiers personnels de Michel de Saint-Pierre sont conservés aux Archives nationales sous la cote 664AP[5].

Liens externes

Notes et références

  1. Citation : « Aujourd'hui la "mode" est à une religion sans rigueur et sans châtiment où s'effacerait la notion même du péché, où se dilueraient dans un "bleu de Ripolin" les peines évoquées par l'Ancien Testament comme par l'Évangile. »
  2. Léopold Sédar Senghor, publié à Dakar le 13 janvier 1983
  3. "Ça ne sort pas de la famille", Apostrophes du 26 mai 1978.
  4. Guide des films par Jean Tulard, tome 1. Collection Bouquins de Laffont mars 2002
  5. Archives nationales

Article connexe