Léo Bouyssou

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Léo Bouyssou
Illustration.
Léo Bouyssou en 1929
Fonctions
Député des Landes

(29 ans, 5 mois et 27 jours)
Gouvernement IIIe République
Groupe politique Radical-socialiste
Prédécesseur François Jumel
Successeur Robert Bézos
Biographie
Nom de naissance Pierre Joseph Bouyssou
Date de naissance
Lieu de naissance Montpezat (Lot-et-Garonne)
Date de décès (à 62 ans)
Lieu de décès 7e arrondissement de Paris
Sépulture Mano (Landes)
Profession Inspecteur de l'enseignement primaire
Résidence Mano (Landes)

Léo Bouyssou, né le à Montpezat (Lot-et-Garonne) et mort le à Paris, est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Léo Bouyssou est le fils de Jean Second Bouyssou et Marie Trussan, cultivateurs propriétaires dans la commune de Montpezat.

Élève brillant, après avoir obtenu le certificat d'études[1], il a continué ses études afin de devenir enseignant. Il commence sa carrière comme professeur d'école primaire supérieure dans le département de la Loire, puis professeur de l’École normale de Montbrison (Loire) et d’Amboise (Indre-et-Loire). Il devient inspecteur de l'enseignement primaire en Dordogne, puis à Mirande (Gers), et enfin à Saint-Sever (Landes) où il se fixe en 1902.

Résidence de Léo Bouyssou à Mano (Landes)

Précédemment, il épouse le 2 septembre 1896 à Mano (Landes) Louise Françoise Aguillon (1870-), fille de Louis Gonzague Aguillon, notaire et maire du village de Mano[2].

En 1904, il succède à son beau-père, comme maire de Mano. Sa politique déplut au député de François Jumel qui réussit à le faire déplacer à Mirande (Gers)pour l'obliger à se démettre de son mandat municipal. Léo Bouyssou préféra abandonner l'enseignement pour conserver sa mairie. Le conflit fut si violent entre les deux hommes qu’il passa de l’invective à la claque, affront qui se lava par un duel à l’épée sans vainqueur[3]. Bouyssou se présente aux élections législatives de 1906, contre son oppresseur. Il le bat au second tour et devient député de la 1e circonscription (Mont-de-Marsan) de l'époque. Il conserva son son siège jusqu'à sa mort en 1935.

En 1907, il est élu conseiller général du canton de Sabres, et président du Conseil général des Landes en 1924, siège qu'il conserva également jusqu'à sa mort. A son décès, Charles Lamarque-Cando. est élu à la tête du canton de Sabres.

Sortie de l’Élysée de M. Bouyssou (4e en partant de la gauche)

A la Chambre des députés, il est inscrit dans le groupe radical-socialiste. Il y aborde les problèmes de l'enseignement, de la forêt dont les incendies, la résine, les dunes littorales et les forêts domaniales, ainsi que ceux du permis de chasse et des assurances mutuelles agricoles. Il est élu vice-président de la Chambre de 1924 à 1930. Il joua un rôle important dans les événements qui provoquèrent la chute de Raymond Poincaré de la présidence du Conseil, en mars 1924. En mai 1924, il est réélu avec les députés landais Gaston Lalanne, Pierre Deyris et Robert Lassalle[4]. En janvier 1927, il se présente à la présidence du Conseil mais est battu. Membre à plusieurs reprises de la Commission de l'enseignement des Beaux-Arts, il devient Sous-secrétaire d’État aux Beaux-Arts le 23 février 1930 dans le premier Cabinet de Camille Chautemps, renversé deux jours après.

Léo Bouyssou était membre du Grand Orient de France au sein de la loge maçonnique « Les Travailleurs » de Levallois-Perret et de l'Association fraternelle des journalistes.

Il décède en cours de mandat le 16 novembre 1935. Le président de la Chambre, Fernand Bouisson, prononce quelques jours après l'éloge de sa longue carrière au service des intérêts agricoles et sylvicoles et à celui des pensionnés.

Mandats[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Montpezat. Les gens d'ici, histoire de Léo Bouyssou », sur ladepeche.fr, (consulté le )
  2. Dictionnaire des parlementaires d'Aquitaine sous la IIIe République 1998
  3. Bernard Alquier, Le soulèvement des Résiniers landais en 1907, Cressé (Charente-Maritime), Editions des Régionalismes, 13 avr. - 156 pages, (1re éd. 2009), 156 p. (ISBN 978-2-84618-625-4, lire en ligne), p. 30
  4. Jean-Claude Drouin, « Notice de Léo Bouysson », sur histoiresocialedeslandes.fr, (consulté le )
  5. « Les présidents du Conseil général puis départemental depuis 1790 », sur archives.landes.fr, (consulté le )

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]