Ligne de Magnac - Touvre à Marmande

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(Angoulême - Ribérac - Marmande)

Ligne de
Magnac - Touvre à Marmande
Image illustrative de l’article Ligne de Magnac - Touvre à Marmande
Ancien PN à Rougnac
Pays Drapeau de la France France
Historique
Mise en service 1886 – 1894
Concessionnaires Groupement d'entreprises (1875 – 1883)
Cie du chemin de fer de Paris à Orléans (1883 – 1938)
SNCF (depuis 1938)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 618 000
Longueur 194,084 km
Écartement standard (1,435 m)

La ligne de Magnac - Touvre à Marmande est une ligne ferroviaire en France, qui reliait les gares de Magnac - Touvre à proximité immédiate d'Angoulême et de Marmande, en desservant Ribérac, Mussidan, Bergerac et Eymet.

Elle figure toujours dans la nomenclature du réseau ferré national sous le no 618 000.

Entre Angoulême et Ribérac, le trafic était principalement à destination et en provenance de Périgueux, d'où le nom officieux de ligne d'Angoulême à Périgueux pour cette section[1],[2].

Historique

La création et la construction

L'idée d'une ligne destinée à relier la ligne de Paris à Bordeaux à la ligne de Bordeaux à Sète est née en 1875. C'est ainsi qu'une loi du 2 décembre 1875 déclarait d'utilité publique la ligne de Magnac - Touvre à Marmande et approuvait la convention de concession signée à la même date entre le Ministre des travaux publics, et Messieurs le baron de Montour, le conte de Leusse et le baron de Bonnemains[3]. Cependant, ce groupement d'entreprises privées, à l'assise financière jugée par la suite insuffisante, est déchu de ses droits le 21 septembre 1878.

La loi du 3 juillet 1879 en autorise la réalisation par la Compagnie des chemins de fer de l'État. Les travaux débutèrent en avril 1880.

La ligne est concédée à titre définitif par l'État à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) par une convention signée entre le Ministre des travaux publics et la compagnie le 28 juin 1883. Cette convention est approuvée par une loi le 20 novembre suivant[4]. La compagnie en achève la construction.

La mise en service aura lieu de façon échelonnée : entre Bergerac et Marmande le 15 novembre 1886, de Mussidan à Bergerac le 27 août 1888, de Ribérac à Mussidan le 14 avril 1890 et de Magnac - Touvre à Ribérac le 1er juillet 1894. Le tronçon d'Angoulême à Magnac - Touvre avait été ouvert le 26 avril 1875 (ligne de Limoges-Bénédictins à Angoulême)[5].

La gare de Seyches, vers 1903.

Les fermetures

Passage inférieur à Édon (Charente)

Les vitesses très modérées et les délais de correspondances interminables n'étaient pas de nature à attirer les voyageurs. Aussi dès le 5 décembre 1938 la section entre Eymet et Marmande est desservie par autocars. La fermeture au service des voyageurs de la section de Magnac - Touvre à Bergerac intervint le 15 mai 1939 suivie le 23 mai 1940 de la section restante de Bergerac à Eymet.

Sur certaines sections, un service voyageurs insignifiant assuré par trains MV reprendra toutefois après la guerre pour prendre fin en 1953.

Les fermetures au services des marchandises sont intervenues aux dates suivantes :

  • De Mussidan à Bergerac, le 30 septembre 1942 avec dépose de la voie par l'occupant.
  • De Magnac - Touvre à Mussidan, le 17 décembre 1951.
  • De Bergerac à Marmande, le 1er novembre 1953.

Le déclassement de la ligne

La section de Mussidan à Bergerac a été déclassée vers 1952/1953[6].

La section de Magnac - Touvre à Mussidan a été déclassée le 12 novembre 1954[7].

Notes et références

  1. Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, vol.100-101, imp. Joucla, 1973, p.207
  2. Annales: débats parlementaires, France, Assemblée nationale (1871-1942), Imprimerie du Journal officiel, 1939, vol. 166
  3. « N° 4888 - Loi qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemins de fer de Marmande à Angoulême et approuve la convention passée pour la concession dudit chemin de fer : 2 décembre 1875 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 11, no 285,‎ , p. 1237 - 1256 (lire en ligne).
  4. « N° 14217 - Loi qui approuve la convention passée le 28 juin 1883, entre la Ministre des travaux publics, et la compagnie des chemins de fer de Paris à Orléans : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834,‎ , p. 352 - 359 (lire en ligne).
  5. À l'origine, cette ligne arrivait à la gare d'Angoulême État.
  6. Archives du PO - Nomenclature
  7. Journal Officiel de la République Française du 13 novembre 1954 page 10676.

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

  • Livre : Géographie des chemins de fer français, 1er volume, par H. Lartilleux ; éditions Chaix 1955.
  • Revue : Connaissance du Rail, n° 175 de décembre 1995, pages 4 à 8 : "La ligne d'Angoulême à Marmande".
  • Henry Le Diraison et Yvette Renaud, Voyages en Charente au temps de la vapeur, Centre départemental de la documentation pédagogique de la Charente, coll. « Cultures et traditions charentaises », , 304 p. (ISBN 2-903770-48-4, présentation en ligne)

Liens externes