Joseph-Aldéric Ouimet

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Joseph-Aldéric Ouimet
Fonction
Président de la Chambre des communes du Canada
Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
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Parti politique

Joseph-Aldéric Ouimet (baptisé Joseph-Aldric Ouimet) (- à l'âge de 67 ans) est un avocat et homme politique fédéral du Québec.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Sainte-Rose, aujourd'hui fusionnée à la ville de Laval, dans le Canada-Est, il participa à la Rébellion du Nord-Ouest et servant comme Lieutenant-colonel du 65e bataillon des tireurs volontaires.

Élu député du Parti libéral-conservateur dans la circonscription fédérale de Laval lors de l'élection partielle de 1873, il fut un partisan du gouvernement de John A. Macdonald.

Durant sa carrière au parlement, il fut un défenseur des droits des Canadiens français, mais ses revendications furent ignorées en raison de l'attitude du chef métis Louis Riel. Suivant la première rébellion de Riel, il défendit l'idée de lui pardonner et vota contre la motion conservatrice qui voulut expulser Riel de son siège à la Chambre des communes et pour lequel il avait été élu.

Avec le début d'une seconde rébellion en 1885, le ministre de la milice Adolphe Caron demanda à Ouimet de créer un régiment à partir de Montréal pour se joindre à l'effort de suppression. Après avoir monté une troupe de 3 000 hommes, il fut placé sous le commandement de Thomas Bland Strange. Ce dernier refusa la proposition de Ouimet de négocier une retraite sécuritaire pour Riel. Strange envoya Ouimet à Ottawa ce qui fut perçu par les journaux comme une désertion. Il retourna dans l'Ouest où il commanda Fort Edmonton.

Malgré son aversion pour les rebelles, Ouimet s'opposa à l'exécution de Riel lors de son retour à Ottawa. En dépit de ses efforts pour empêcher l'exécution, il fut condamné par les Canadiens-français pour avoir aidé à mater la rébellion. Il vota tout de même pour la motion de censure libérale condamnant l'exécution de Riel.

Compte tenu que l'exécution de Riel détériora l'opinion des Québécois à l'encontre des Conservateurs et en attente d'une réconcialiation avec Ouimet, Macdonald le nomma à la position de Président de la Chambre des communes après les élections de 1887.

En raison de la coutume qui alternait les Présidents entre Anglais et Français à chaque élection, Ouimet redevint député après les élections de 1891. Après le décès de Macdonald, son lieutenant québécois, Hector Langevin, fut forcé de démissionner en raison d'allégation de corruption. En 1892, le premier ministre John Abbott nomma Ouimet ministre des Travaux publics. Malgré les nombreux changements de premiers ministres, il demeura à ce ministère. Sous Mackenzie Bowell, il fut ministre intérimaire de l'Agriculture et Secrétaire d'État du Canada par intérim. Devant l'épineuse question des écoles du Manitoba, Bowell démissionna en raison de l'opposition de la majorité de son caucus, majoritairement anglais et protestant, à son idée de créer une nouvelle commission scolaire catholique au Manitoba.

Cette décision détériora encore plus l'opinion publique québécoise envers les Conservateurs. Face à cette réalité, Ouimet décida de ne pas se représenter en 1896 et refusa de servir comme ministre dans l'éphémère cabinet de Charles Tupper.

Ouimet détient le record du nombre d'élections par acclamation avec 5 élections.

Voir aussi[modifier | modifier le code]