Henri Schaerrer

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Henri Schaerrer
Henri Schaerrer

Naissance
à Gwalior (Indes britanniques)
Décès (à 25 ans)
Mont Valérien à Suresnes
Origine Suisse
Allégeance Drapeau de la France France libre
Arme Marine nationale
Grade Enseigne de vaisseau
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945
Médaille de la Résistance
Autres fonctions Adjoint au chef du réseau Alliance.

Liste des compagnons de la Libération

Henri Schaerrer, né le à Gwalior dans les Indes britanniques, fusillé par les allemands le au mont Valérien à Suresnes, est un officier de Marine français qui s'illustre dans le renseignement au sein du réseau Navarre puis Alliance pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est Compagnon de la Libération.

Biographie[modifier | modifier le code]

Henri Schaerrer naît à Gwalior dans les Indes britanniques le [1]. Il est de citoyenneté suisse, naturalisé français en 1938[1],[2].

Il est officier dans la Marine française, ingénieur mécanicien[1].

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est enseigne de vaisseau[3]. Il sert sur le contre-torpilleur Jaguar pour l'Évacuation de Dunkerque en , quand son navire est torpillé et saute, mais il est rescapé[1]. Sa conduite à cette occasion fait l'objet d'une citation avec attribution de la croix de guerre[4]. Il est ensuite affecté sur le cuirassé Bretagne, et se trouve en juillet à Mers-el-Kébir où son navire est coulé[1].

Revenu en France, il choisit immédiatement de résister, et entre dans le réseau « Navarre » qui devient le réseau « Alliance »[1],[3],[5].

Il y est l'adjoint de Loustaunau-Lacau, le fondateur du réseau, et de Marie-Madeleine Fourcade, chef du réseau[1]. Il s'occupe de recruter les agents pour le réseau, se déplace beaucoup en franchissant la ligne de démarcation entre la zone libre et la zone occupée[1].

Henri Schaerrer déploie une grande activité, rapporte des plans de Bretagne et de la base sous-marine de Saint-Nazaire, mais son activité est de plus en plus risquée[1]. Il est arrêté le en sortant de la base sous-marine de Bassens en emportant des documents, dans le cadre de sa mission contre les sous-marins allemands[1].

Interrogé, il ne parle pas, ne dit même pas son nom, mais il est identifié au bout de quelques semaines par la Gestapo[1]. Il est transféré de Bordeaux à la prison de Fresnes[1].

Jugé par le tribunal militaire allemand de Paris, Henri Schaerrer est condamné à mort le [1]. La sentence est accompagnée du commentaire suivant : « Partout où vous êtes passé, vous avez grâce à votre dignité et votre honneur, produit la meilleure impression »[6]. Il répond simplement : « Je suis content d'avoir gardé l'honneur »[6].

Henri Scherrer est fusillé par les Allemands le au mont Valérien à Suresnes[1],[7]. Il est inhumé au cimetière parisien d'Ivry-sur-Seine, puis transféré en 1946 au cimetière de Chasselay dans le Rhône[4].

Il est créé Compagnon de la Libération à titre posthume par le décret du [1].

Hommages et distinctions[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Les principales distinctions de Henri Schaerrer sont[1] :

Autres hommages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o et p Dictionnaire des compagnons de la Libération, 2010. [notice en ligne].
  2. Pascal Ory et Marie-Claude Blanc-Chaléard, Dictionnaire des étrangers qui ont fait la France, Robert Laffont, (ISBN 2221140168 et 9782221140161), p. 425.
  3. a b et c « Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  4. a et b Julien Lucchini et Annie Pennetier, « Schaerrer, Henri, Eugène », sur fusilles-40-44.maitron.fr, Le Maitron (consulté le ).
  5. « Titres, homologations et services pour faits de résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  6. a et b Notin 2021, p. 2198.
  7. « Base des fusillés du Mont-Valérien - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  8. « Base des médaillés de la résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]