Henri II d'Orléans-Longueville

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Henri II d'Orléans-Longueville
Portrait d'Henri d'Orléans, duc de Longueville, musée Condé.
Fonctions
Prince de Neuchâtel
Titre de noblesse
Duc
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
Activité
Famille
Père
Mère
Conjoints
Enfants
Autres informations
Grade militaire
Distinctions
Blason
Réception d'Henri d'Orléans dans l'ordre du Saint-Esprit par le roi Louis XIII, le [1].
Philippe de Champaigne, 1633, musée des Augustins de Toulouse.

Henri II d'Orléans (aussi appelé Henri II de Valois-Longueville), de la maison Orléans-Longueville (), pair de France, duc de Longueville, d'Estouteville et de Coulommiers, prince et souverain de Neuchâtel et de Valangin, prince de Châtellaillon, comte de Dunois, comte de Tancarville, gouverneur de Picardie puis de Normandie. Sa branche descendait de Jean, bâtard d'Orléans, comte de Dunois, fils naturel de Louis de France, duc d'Orléans (frère du roi Charles VI).

Biographie[modifier | modifier le code]

Signature du duc en 1655

Henri est le fils du duc de Longueville et d'Estouteville Henri Ier d'Orléans et de Catherine de Gonzague, fille de Louis IV de Nevers, il ne connut pas son père, qui mourut à Amiens deux jours après sa naissance. Le roi Henri IV de France fut son parrain.

Adversaire de Concini, favori de la régente Marie de Médicis, il se joint au complot monté par Henri II de Bourbon-Condé, qui se solde par l'arrestation de ce dernier, et de lourdes dettes pour lui. Il les épongera par un riche mariage avec Louise de Bourbon-Soissons. Quelques années plus tard, sur ordre de Louis XIII, il est contraint de laisser son gouvernement de Picardie au nouveau favori Luynes, obtenant en échange celui de Normandie (1619). Au cours de l'été 1620, il épouse la révolte de Marie de Médicis, mais le Parlement de Rouen et la ville de Dieppe, qu'il assiège, restent fidèles au roi. Longueville est suspendu quelques mois de ses fonctions[2]. Dès lors, il se tient tranquille pendant tout le règne de Louis XIII, mais ce dernier ne lui confie aucun gouvernement militaire avant l'avance espagnole de 1636 sur Corbie. Entre 1637 et 1641, il mène campagne en Franche-Comté, dans le Piémont, en Alsace et dans le Palatinat.

Longueville dirige, à partir de 1645, la délégation française lors des pourparlers préliminaires des Traités de Westphalie qui marquent le terme de la guerre de Trente Ans (1618-1648).

En tant que prince souverain de Neuchâtel, il est un frein à l’hégémonie des Habsbourg, et s'allie à la Confédération des XIII cantons (et en particulier au bâlois Johann Rudolf Wettstein), obtenant du Saint-Empire l'exemption formelle pour tous les cantons. Il recherche également, pendant les négociations de la paix de Westphalie entre 1645 et 1648, à obtenir le rattachement de Neuchâtel et Valangin à la Confédération[3].

Pendant la Fronde parlementaire, il fait partie du groupe de grands seigneurs qui soutient le Parlement. Il essaie vainement de soulever son gouvernement de Normandie pour aller au secours de Paris, assiégé par les troupes royales commandées par son beau-frère le Grand-Condé. Il est facilement contenu par les troupes royales du comte d'Harcourt, à qui la régente vient de confier la province. Dans le même temps, sa femme accouche du petit Charles-Paris dans la capitale, où son autre beau-frère le prince de Conti est généralissime de l'armée frondeuse. La famille est, à l'époque, profondément divisée.

La paix de Rueil () n'est qu'une trêve de courte durée. Le , il est arrêté avec ses deux beaux-frères (Condé s'étant retourné contre la régence), sur ordre du cardinal de Mazarin.

Il avait nommé Dominique Bouhours précepteur de ses deux fils.

Il meurt à Rouen en 1663 à l'âge de 68 ans dans son hôtel de Saint-Ouen.

Il est inhumé dans la Sainte-Chapelle à Châteaudun.

Son cœur reposait dans le Couvent des Célestins.

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Il épouse en premières noces, le Mademoiselle de Soissons (1603 – 1637), fille de Charles de Bourbon-Condé, comte de Soissons et d'Anne de Montafié avec qui il a :

  1. Marie d'Orléans-Longueville, 05/03/1625 – 16/06/1707 qui épousera Henri de Savoie, duc de Nemours, Genève et Aumale, et sera comtesse de Saint-Pol, dernière princesse héréditaire de Neuchâtel ;
  2. Louise 12/06/1626 - 06/06/1628 ;
  3. X... 19/01/1634 - 20/01/1634.
Les armes du duc de Longueville

Le , il épouse en secondes noces Mademoiselle de Condé (1619 – 1679), sœur du grand Condé, qui devient ainsi la duchesse de Longueville, avec qui il aura 4 enfants :

  1. Charlotte-Louise 04/02/1644 - 30/04/1645, mademoiselle de Dunois ;
  2. Jean Louis Charles d'Orléans, 12/01/1646 - 04/02/1694, duc de Longueville et d'Estouteville, prince de Neuchâtel, comte de Dunois ;
  3. Marie-Gabrielle 1646 - 1650 ;
  4. Charles-Paris d'Orléans, 29/01/1649 - 12/06/1672, duc de Longueville et d'Estouteville, souverain de Neufchâtel et de Valangin, comte de Dunois et comte de Saint-Pol, né de la liaison de sa mère avec François de Marcillac, duc de La Rochefoucauld, mais reconnu par Henri II.

Il a une fille naturelle, avec Jacqueline d'Illiers de Balsac, abbesse, de l'abbaye Saint-Avit-les-Guêpières à Saint-Denis-les-Ponts, qu'il reconnaît sous le nom de Catherine-Angélique d'Orléans (1617-1664). Elle sera abbesse de Saint-Pierre-les-Dames de Reims (1645-1653) puis de Maubuisson[4] de 1653 jusqu'à sa mort le 16 juillet 1664.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ce tableau montre le roi, au centre, en costume de grand-maître de l'Ordre, recevant le serment de fidélité d'Henri II d'Orléans. Louis XIII est entouré de Claude Bouthillier, grand trésorier de l'Ordre, du chancelier Claude de Bullion, du greffier du Saint-Esprit Charles Duret et du prévôt maître de cérémonie Michel de Beauclerc. Au-dessus du roi est figurée la colombe symbolique, les ailes étendues dans une auréole. La richesse des décors et des costumes participe à la solennité de la scène. Les revers jaune orangé des manteaux de l'Ordre apportent des touches colorées. Celui destiné à Henri d'Orléans, porté par Michel de Beauclerc sur l'envers, qui lance des reflets flamboyants. La dignité simple des attitudes s'accompagne de portraits qui témoignent d'une grande attention psychologique. Aucun de ces personnages conscients de leur importance, hormis peut-être le chancelier Claude de Bullion, n'accorde le moindre regard au nouveau venu dans l'Ordre.
    Source : Notice no 05620000045, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  2. Arlette Lebigre, La duchesse de Longueville, Perrin 2004, p. 62.
  3. Laurence Vial-Bergon, « <span title="Orléans-Longueville, Henri II d' en français">Orléans-Longueville, Henri II d' » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  4. Lebigre, Op. Cit. p.60

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]