Ferdinand d’Orléans (1859-1873)

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Ferdinand d'Orléans
Biographie
Titulature Infant d’Espagne
Prince d'Orléans
Dynastie Maison d’Orléans
Nom de naissance Fernando María Enrique Carlos de Orleans y Borbón
Naissance
Sanlúcar de Barrameda (Espagne)
Décès (à 14 ans)
La Chapelle-Saint-Mesmin (France)
Père Antoine d'Orléans, duc de Montpensier
Mère Louise-Fernande de Bourbon, infante d'Espagne
Conjoint Sans

Ferdinand d'Orléans, né Fernando María Enrique Carlos de Orleans y Borbón, à Sanlúcar de Barrameda, en Espagne, le et mort à La Chapelle-Saint-Mesmin, Loiret, France, le [N 1], est un Infant d'Espagne et un prince français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ferdinand, né le , veille de la Saint Ferdinand de Castille dont il porte le prénom, est le fils aîné et le sixième des dix enfants d'Antoine d'Orléans, duc de Montpensier et de Louise-Fernande de Bourbon, infante d'Espagne[1],[2]. Il est tenu sur les fonts baptismaux, sous les prénoms de Fernando María Enrique Carlos, par ses oncle et tante paternels Henri d'Orléans, duc d'Aumale et son épouse Marie-Caroline[2].

Ses parents s'étaient établis à Séville après la Révolution de 1848 qui avait chassé du trône son grand-père paternel le roi des Français Louis-Philippe Ier. Du côté maternel, Ferdinand est le petit-fils de Ferdinand VII, roi d'Espagne.

Avant sa naissance, la reine Isabelle II, sœur de sa mère, n'ayant pas encore donné le jour à un enfant survivant, avait décrété, en 1850, que les enfants qui naîtraient dans le foyer de sa sœur seraient titrés infants d'Espagne. Dès lors, à l'instar de ses sœurs aînées, Ferdinand devient également infant d'Espagne, le même jour que son père, le [2],[3].

Sa vie se déroule principalement entre le palais de San Telmo, résidence de ses parents à Séville et les autres possessions des Orléans à Sanlúcar de Barrameda. Parmi les dix enfants de ses parents, seuls cinq autres que Ferdinand atteignent l'âge de quatorze ans : Marie-Isabelle (1848-1919), Marie-Amélie (1851-1870), Marie-Christine (1852-1879), Mercedes (1860-1878) et Antoine (1866-1930)[4].

gisant en marbre blanc d'un jeune homme tenant un livre dans la main droite.
Gisant de Ferdinand d'Orléans par Aimé Millet dans la chapelle royale de Dreux.

Ferdinand commence ses études au Palacio de las Dueñas à Séville où il est doté d'un précepteur, Bruno Moreno, secrétaire de son père, dont il bénéficiait de la grande confiance. Moreno enseigne au prince la grammaire espagnole et les mathématiques, tandis que Don Juan Domingo Eguezabal, chapelain de San Telmo, lui donne des cours de religion et d'histoire sainte[5].

En 1868, à la suite de la révolution espagnole, Ferdinand et les siens partent en exil. Sa famille s'établit successivement en France (au château de Randan), à Lisbonne, et de nouveau en France. En 1870, sa famille revient à Séville, mais quitte l'Espagne dès la fin de l'année[5]. Ses parents fondent beaucoup d'espoirs sur leur fils aîné[6].

De retour en France, empêché de poursuivre ses études chez les pères maristes du collège Valldemia de Mataró en Catalogne, région dominée par les patrouilles carlistes[7], Ferdinand devient élève au Petit séminaire de La Chapelle-Saint-Mesmin, dans le Loiret. Il y meurt, d'une rougeole foudroyante[6], le , à l'âge de 14 ans[5]. Il est inhumé sous un gisant sculpté par Aimé Millet le représentant tenant un livre en main, dans le déambulatoire nord de la chapelle royale de Dreux[2].

Titres et honneurs[modifier | modifier le code]

Titres[modifier | modifier le code]

  • -  : Son Altesse Royale le prince Ferdinand de Orleans y Borbón.
  • -  : Son Altesse Royale Ferdinand de Orleans y Borbón, infant d'Espagne, prince d'Orléans[1],[2].

Honneurs[modifier | modifier le code]

Ferdinand est[1] :

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Son acte de décès extrait de l'État-civil de La Chapelle-Saint-Mesmin (n°39 bis) confirme qu'il est bien mort le et non le comme le mentionnent maintes généalogies. La déclaration de son décès a été omise et retranscrite dans les registres de la commune, à la demande du père du défunt, le .

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Énache 1999, p. 449.
  2. a b c d et e Van Kerrebrouck 1987, p. 604.
  3. Tourtchine 1996, p. 90.
  4. Van Kerrebrouck 1987, p. 604-605.
  5. a b et c (es) Ricardo Mateos Sainz de Medrano, « Fernando María de Orleáns y Borbón », DBE,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. a et b Ricardo Mateos Sáinz de Medrano 2016, p. 72.
  7. (es) José Carlos García Rodríguez, Montpensier, biografía de una obsesión, Editorial Almuzara, , 400 p. (ISBN 978-8-41639-214-8), p. 202-203.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Patrick Van Kerrebrouck, Nouvelle Histoire généalogique de l'auguste Maison de France : La Maison de Bourbon, vol. IV, Villeneuve d'Ascq, Patrick Van Kerrebrouck, , 795 p. (ISBN 978-2-9501509-1-2). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jean-Fred Tourtchine, Les Manuscrits du CEDRE : Le Royaume d'Espagne, vol. III, t. 17, Clamecy, Imprimerie Laballery, , 216 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Ricardo Mateos Sáinz de Medrano (trad. Emmanuelle Dunoyer), Le duc de Montpensier ou la descendance espagnole du dernier roi des Français, Paris, Riveneuve éditions, , 324 p. (ISBN 978-2-36013-403-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Abbé Pierre Pasty, Lettre sur la mort du prince Ferdinand d'Orléans, fils aîné de Mgr le duc de Montpensier, décédé au petit séminaire de La Chapelle Saint-Mesmin le 3 décembre 1873, E. Colas, , 11 p..

Liens externes[modifier | modifier le code]