Aller au contenu

Culture dans le département des Ardennes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 28 août 2021 à 19:41 et modifiée en dernier par Vida Nova (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Pays agricole au sud, industriel et forestier dans la partie septentrionale, les Ardennes ont une tradition littéraire qui s'est greffée sur une tradition populaire, imprégnée de légendes et de mélanges de dialectes. S'y ajoute de vieilles pierres, des paysages variés et un patrimoine gastronomique spécifique. Et plus récemment une tradition sportive.

Spectacle vivant

Les principales manifestations culturelles et festivals cités pour le département des Ardennes sont généralement :

Cette liste n'est pas exhaustive. Longtemps assez pauvre en festivals[2] à l'exception du festival des théâtres de marionnettes, ce territoire a bénéficié dans les années 1990 et 2000 d'un renouveau en la matière, qui était le fait soit d'initiatives privées soit celui de collectivités locales soucieuses d'encourager le tourisme et de renforcer leur attractivité[3]. Ces manifestations subissent actuellement une raréfaction des subventions dû au contexte économique, mettant en péril celles qui n'ont pas trouver encore leur équilibre financier[1].

Bien entendu, les villes du département inscrivent également des animations dans les journées nationales telles que les journées du Patrimoine, la Fête de la musique ou la Nuit blanche.

Littérature

Le poète Arthur Rimbaud

Le territoire des Ardennes a une tradition littéraire ancienne, avec des auteurs dont la notoriété a dépassé les limites du territoire, tels Guillaume de Machault, au XIVe siècle ou Jean Mabillon au XVIIe siècle.

Au XIXe siècle, d'autres auteurs, ardennais de souche ou résidents de passage, ont su « donner à ce pays un visage et une voix dont la géologie, l'économie, l'histoire même [...] ne peuvent rendre compte», selon l'expression de Guy Goffette[4]. Ce sont notamment Arthur Rimbaud bien entendu, et ses amis Paul Verlaine et Jules Mary. Mais encore Jules Michelet dont la famille habitait Renwez[4]. Et au XXe siècle, André Dhôtel, René Daumal, Marcelle Sauvageot, et dans les contemporains Frédérick Tristan, Yanny Hureaux, André Velter, ou Franz Bartelt[4].

Culture populaire

Particularités linguistiques

Il existe de fortes différences au sein du département. Les dialectes diffèrent suivant que l'on se trouve au Nord (wallon) ou au Sud (champenois). La forme appelée "patois ardennais" est (ou plutôt était) en fait parlée grosso modo du plateau de Rocroi jusqu'aux alentours de Carignan. On peut la considérer comme une forme intermédiaire entre les deux dialectes (avec des éléments typiquement wallons, et d'autres typiquement champenois, et d'autres influences comme celle du picard à l'ouest et du lorrain à l'est).

Petit lexique du patois ardennais :

  • la dôye = l'orteil
  • l'échaudure = l'ortie
  • la ribouldingue = la fête
  • la cliche = la poignée de porte
  • la loque = la serpillière
  • un marrou = un chat
  • des coups de satons = coups de pieds
  • s'empierger = s'empêtrer les pieds
  • iauque = quelque chose / chose
  • beuquer / rouéter = regarder (d'où l'expression "rouét' don !" = regarde ça !)
  • dracher = pleuvoir à verse
  • être gôyé = être repus
  • la mousine = le crachin
  • y aller piam piam = y aller de manière nonchalante
  • techtu don bien = va tu te taire
  • ya pa grand yoque = il n'y a pas grand chose
  • reluké = regarder derrière sa fenêtre
  • se cailler = se geler

L'accent local est parfois très prononcé, en particulier dans la Vallée de la Meuse (du nord de Charleville à Revin): le café se dit le "cafai", le lait se dit le "lé". La lettre « a » se prononce souvent de manière très fermée, proche du son "o". Si certains ardennais peuvent avoir un accent très marqué, il ne s'agit aucunement d'en faire une généralité.

Histoires en patois : http://patois-ardennais-ricaneux.blogspot.com/

Dictionnaire français ardennais : http://artemisia.pagesperso-orange.fr/le%20A%20du%20patois.htm#R

Contes et légendes

Les contes et légendes y sont nombreux. La plus connue des légendes ardennaises est celle des quatre fils Aymon, légende du Moyen Âge relatant l'épopée de quatre jeunes chevaliers,fils du sieur Aymon de Château-Regnault qui étaient à la cour de Charlemagne, l'empereur à la barbe fleurie ,et qui se disputèrent avec son neveu en jouant aux cartes et l'occirent aussitôt, et s'enfuirent chez leur père. Maugis, leur cousin enchanteur, donna aux quatre héros un cheval magique nommé Bayart. Ce dernier capable de sauter de sommets en sommets, laissa, dit-on, son empreinte dans la pierre en sautant par-dessus la Meuse,lorsque ses sabots touchaient le sol dans un lieu qui s'appelle "le pas Bayart". La légende rapporte que les quatre frères auraient été changés en pierre : on voit à Bogny-sur-Meuse quatre rochers sur une crête au pied de l'emplacement du château-Regnault,qui sont censés témoigner de cette métamorphose.

On peut mentionner d'autres légendes : la légende du Château du diable (voir site de Roc-la-Tour à Monthermé), la légende des Dames de Meuse, des Dames de Semoy, etc.

L'emblème des Ardennes est le sanglier. L'autre animal symbole de la région est le cheval ardennais, cheval de trait particulièrement solide. Il est actuellement redécouvert car il permet de respecter l'environnement lorsqu'il est utilisé, en forêt par exemple.

Gastronomie

Les principales spécialités du département sont :

...

Sport

Le CSSA Sedan demeure le club sportif le plus connu du département avec deux victoires en coupe de France de football (1956 et 1961) ainsi que sa participation à trois autres finales (1965, 1999 et 2005).
La course Sedan-Charleville relie les deux villes au mois d'octobre.

Promenades et randonnées

Superbes paysages ombragés et variés : promenades ardennaises

Les Ardennes vues du sol

Références

Voir aussi

Bibliographie

Linguistique

Littérature

Fêtes et festivals

  • Manissa Terrien, « La Cassine : pas de festival en 2013 », L'Union,‎ (lire en ligne).
  • Rédaction Guide du Routard, Champagne-Ardenne 2012/2013, Paris, Éditions Hachette, coll. « Guide du routard », , 379 p. (ISBN 978-2-01-245338-8), p. 37-38.
  • Rédaction Le Petit Futé, Champagne-Ardenne 2012, Nouvelles éditions de l'université, coll. « Petit Futé », , 504 p. (ISBN 978-2-7469-5239-3 et 2-7469-5239-4, lire en ligne), p. 65-88.
  • « Les festivals de l'été. Supplément gratuit. », Libération,‎ .
  • Laëtitia Cochet, « Un partenariat privé/public pour sauver et valoriser le château de Sedan », dans Culture et attractivité du territoire, nouveaux enjeux, nouvelles perspectives, Editions L'Harmattan, , p. 221-228.
  • Luc Benito, Les festivals en France, marchés, enjeux et alchimie, Paris/Budapest/Torino, Éditions L'Harmattan, , 196 p. (ISBN 2-7475-1156-1, lire en ligne).
  • Joel Pailhé, « Les festivals musicaux dans l'espace aquitain », dans Géographie culturelle, Sud-Ouest européen, (lire en ligne).

Contes et légendes

Gastronomie