Culture dans le département des Ardennes

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Pays agricole au sud, industriel et forestier dans la partie septentrionale, les Ardennes ont une tradition littéraire qui s'est greffée sur une tradition populaire, imprégnée de légendes et de mélanges de dialectes. S'y ajoutent de vieilles pierres, des paysages variés, un patrimoine gastronomique spécifique, et, plus récemment, une tradition sportive.

Spectacle vivant[modifier | modifier le code]

Les principales manifestations culturelles et festivals cités pour le département des Ardennes sont généralement :

Cette liste n'est pas exhaustive. Longtemps assez pauvre en festivals[2] à l'exception du festival des théâtres de marionnettes, ce territoire a bénéficié dans les années 1990 et 2000 d'un renouveau en la matière, qui était le fait soit d'initiatives privées soit celui de collectivités locales soucieuses d'encourager le tourisme et de renforcer leur attractivité[3]. Ces manifestations subissent actuellement une raréfaction des subventions dû au contexte économique, mettant en péril celles qui n'ont pas trouver encore leur équilibre financier[1].

Bien entendu, les villes du département inscrivent également des animations dans les journées nationales telles que les journées du Patrimoine, la Fête de la musique ou la Nuit blanche.

Littérature[modifier | modifier le code]

Le poète Arthur Rimbaud

Le territoire des Ardennes a une tradition littéraire ancienne, avec des auteurs dont la notoriété a dépassé les limites du territoire, tels Guillaume de Machault, au XIVe siècle ou Jean Mabillon au XVIIe siècle.

Au XIXe siècle, d'autres auteurs, ardennais de souche ou résidents de passage, ont su « donner à ce pays un visage et une voix dont la géologie, l'économie, l'histoire même [...] ne peuvent rendre compte», selon l'expression de Guy Goffette[4]. Ce sont notamment Arthur Rimbaud bien entendu, et ses amis Paul Verlaine et Jules Mary. Mais encore Jules Michelet dont la famille habitait Renwez[4]. Et au XXe siècle, André Dhôtel, René Daumal, Marcelle Sauvageot, et dans les contemporains Frédérick Tristan, Yanny Hureaux, André Velter, ou Franz Bartelt[4].

Culture populaire[modifier | modifier le code]

Langues régionales[modifier | modifier le code]

Aire linguistique de l'ardennais.

L'ardennais souvent appelé « patois ardennais » appelé est un dialecte d'oïl traditionnellement parlé dans le département des Ardennes et dans une petite partie de la province de Namur, en Belgique[5]. Il est le dialecte le plus au nord de la langue champenoise. À cause de cette situation géographique, il reçoit de nombreuses influences d'autres langues (francique, lorrain, wallon) et fait notamment transition avec la langue wallonne parlée plus au nord.

La langue wallonne est, en effet, aussi parlée dans le nord des Ardennes dans la botte de Givet. Tout au nord-est du département, le lorrain est aussi parlé à l'Est de Carignan.

Contes et légendes[modifier | modifier le code]

Les contes et légendes y sont nombreux. La plus connue des légendes ardennaises est celle des quatre fils Aymon, légende du Moyen Âge relatant l'épopée de quatre jeunes chevaliers,fils du sieur Aymon de Château-Regnault qui étaient à la cour de Charlemagne, l'empereur à la barbe fleurie ,et qui se disputèrent avec son neveu en jouant aux cartes et l'occirent aussitôt, et s'enfuirent chez leur père. Maugis, leur cousin enchanteur, donna aux quatre héros un cheval magique nommé Bayart. Ce dernier capable de sauter de sommets en sommets, laissa, dit-on, son empreinte dans la pierre en sautant par-dessus la Meuse,lorsque ses sabots touchaient le sol dans un lieu qui s'appelle "le pas Bayart". La légende rapporte que les quatre frères auraient été changés en pierre : on voit à Bogny-sur-Meuse quatre rochers sur une crête au pied de l'emplacement du château-Regnault,qui sont censés témoigner de cette métamorphose.

On peut mentionner d'autres légendes : la légende du Château du diable (voir site de Roc-la-Tour à Monthermé), la légende des Dames de Meuse, des Dames de Semoy, etc.

L'emblème des Ardennes est le sanglier. L'autre animal symbole de la région est le cheval ardennais, cheval de trait particulièrement solide. Il est actuellement redécouvert car il permet de respecter l'environnement lorsqu'il est utilisé, en forêt par exemple.

Gastronomie[modifier | modifier le code]

Les principales spécialités du département sont :

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Sport[modifier | modifier le code]

Le CSSA Sedan demeure le club sportif le plus connu du département avec deux victoires en coupe de France de football (1956 et 1961) ainsi que sa participation à trois autres finales (1965, 1999 et 2005).
La course Sedan-Charleville relie les deux villes au mois d'octobre.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Terrien 2013.
  2. Benito 2003, p. 15.
  3. Cochet 2010, p. 221-228.
  4. a b et c Craissati 2004, p. 9-11.
  5. Bernard Poplineau, Vieux parlers et chansons de nos grands-pères Ardennais : mémoire du patrimoine oral ardennais, éditions CPE, Paris, 2011, (ISBN 2-84503-936-0), chapitre « Origines de l'ardennais », p. 26.
  6. Conseil national des arts culinaires 2000, p. 88.
  7. Conseil national des arts culinaires 2000, p. 95.
  8. Pudlowski 1997, p. 107-108.
  9. Conseil national des arts culinaires 2000, p. 147.
  10. Coutant et Schmidt 2010.
  11. Conseil national des arts culinaires 2000, p. 188.
  12. Conseil national des arts culinaires 2000, p. 138.
  13. Conseil national des arts culinaires 2000, p. 236.
  14. Voluer 1997, p. 19-21, 39, 89-94.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Linguistique[modifier | modifier le code]

Littérature[modifier | modifier le code]

Fêtes et festivals[modifier | modifier le code]

  • Manissa Terrien, « La Cassine : pas de festival en 2013 », L'Union,‎ (lire en ligne).
  • Rédaction Guide du Routard, Champagne-Ardenne 2012/2013, Paris, Éditions Hachette, coll. « Guide du routard », , 379 p. (ISBN 978-2-01-245338-8), p. 37-38.
  • Rédaction Le Petit Futé, Champagne-Ardenne 2012, Nouvelles éditions de l'université, coll. « Petit Futé », , 504 p. (ISBN 978-2-7469-5239-3 et 2-7469-5239-4, lire en ligne), p. 65-88.
  • « Les festivals de l'été. Supplément gratuit. », Libération,‎ .
  • Laëtitia Cochet, « Un partenariat privé/public pour sauver et valoriser le château de Sedan », dans Culture et attractivité du territoire, nouveaux enjeux, nouvelles perspectives, Editions L'Harmattan, , p. 221-228.
  • Luc Benito, Les festivals en France, marchés, enjeux et alchimie, Paris/Budapest/Torino, Éditions L'Harmattan, , 196 p. (ISBN 2-7475-1156-1, lire en ligne).
  • Joel Pailhé, « Les festivals musicaux dans l'espace aquitain », dans Géographie culturelle, Sud-Ouest européen, (lire en ligne).

Contes et légendes[modifier | modifier le code]

Gastronomie[modifier | modifier le code]